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Ce sujet fait suite à Trois jours plus tard, si un détail avait changé. Pendant l'exile, Aurore retrouve Artane sur le bateau qui les mène vers le nouveau monde. Ce dernier a le mal de mer et suite à un choc d'une vague contre le bateau, tombe à l'eau. Aurore plonge pour le repêcher et à l'aide de Trombe les ramène sur le pont. Sauf qu'en remontant, la jeune fille percute avec violence le mât du navire avant de s'écraser au sol. Le choc est rude mais surtout, le coup sur la tête d'Aurore a des conséquences inattendus pour Aurore.



Le temps de chute semble se prolonger à l’infini et pourtant je suis de n’avoir fermé les yeux qu’au dernier moment. Je me retracte à l’intérieur de moi, refuse toute sensation, enferme tous mes sens dans un coin inaccessible de mon esprit. Je ne sens plus rien sur ma peau, plus une odeur dans mon nez, mes yeux fermés m’empêchent de voir le sol s’approcher. Seul le vent résonne bruyamment dans mes oreilles. Je ne sais pas où je suis, ni même où est Artane. Mais la chute est trop longue. Aurais-je échoué ? L’impact contre le se mât puis le sol m’auraient-ils tué ? Est-ce donc ça la mort ? Une conscience dans le noir complet ? Ce serait, terrible et étrange. Et qu’ai devenu Artane ? L’idée de sa mort m’effraie beaucoup plus, car il mérite de vivre comme tout le monde. Pas que je ne veuille pas vivre, mais peu m’importe cette vie tant qu’elle sert une autre. Si Artane me survit, alors je serais comblée.

Un puissant impact se fait me secoue. C’est violent mais pas aussi dure que je ne le craignais, quelque chose a dû amortir mon atterrissage. Je me décide à libérer de mon esprit les sensations de mon corps. Les informations affluent telles un torrent. Les bras d’Artane était autour de moi pendant la fin de la chute et c’est lui qui a amortit l’impact en se mettant entre moi et le sol. Il est complètement fou, mais son geste me réchauffe le cœur. Pour un court instant, j’ai l’impression de flotter dans un havre de paix. Puis la seconde vague d’informations arrive et contracte mon corps.

Mon corps se cabre presque de douleur, mais cela lui serait encore plus douloureux. Un cri d’agonie reste bloquer dans ma gorge, et je me mets à respirer en courte goulée d’air très rapide, mais chaque inspiration est une douleur insoutenable et chaque expiration est encore pire. La souffrance enflamme tout mon corps et je n’arrive pas à la hiérarchiser. J’ai mal aux côtes, aux jambes, aux bras. Quelque chose de chaud me coule sur ma nuque. Une partie de mon esprit identifie ça immédiatement à du sang. Je saigne mais je ne sais pas d’où, tout mon crâne me brûle intensément. Chaque battement de cœur déplace la douleur de manière brusque pourtant elle ne semble jamais quitter mon corps.

J’ouvre les yeux et vois les lattes du pont juste en dessous de moi. J’entend une voix souffler quelques mots à mon oreille, mais la douleur et mon sang brouille tous les sons. Je vois aussi des gens se précipiter vers nous. Qui sont ces gens ? J’essaye de me redresser en m’appuyant sur mon bras droit, mais la douleur est trop horrible. Je pose mon regard sur mon bras et me met à hurler. En plus de la douleur, la vision d’horreur qui prend place sous mes yeux me glace d’effroi. Mon bras droit forme un second coude au niveau de l’avant-bras. La douleur et l’horreur déclenche en moi une série de cris de douleur qui n’engendre que plus de douleur.

Des gens me saisissent délicatement et me mettent sur le dos. Ce mouvement me fait crier encore plus fort tant la douleur est grande. Je comprends que j’étais sur un homme, mais je ne sais pas qui. Mes cheveux et mes vêtements sont trempés. Une silhouette indistincte s’approche de moi, il y a quelques mouvements et je sombre dans le noir. La douleur s’amenuise. Je vois maintenant une grande elfe, majestueuse, m’indiquait un bateau. Cela me rend triste mais je lui obéis. Qui est cette femme ? Je me vois maintenant soigner des hommes gravement blessés. Puis dans une ville magnifique mais étrange, entourée de personnes aux oreilles pointues et ronde. Puis il y a une cavalcade dans des tunnels obscurs. L’elfe de tout à l’heure à nouveau, qui chevauche avec moi. Une forteresse aux murs blancs. Un elfe, magnifique accompagné d’un renard. Tout est décousue dans mon esprit, et rien n’a de sens. Pourquoi est-ce que je m’en rends compte ? Je ne sais même pas qui sont ses gens que je vois dans ce rêve. Est-ce seulement un rêve ? Ma dernière image est ma mère, qui me berce et m’embrasse sur le froid. Demain c’est mon quinzième anniversaire, ça je le sais.

Mon esprit émerge de sa torpeur. Mon corps est engourdi par une souffrance sourde. Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Je sens une présence près de moi. Je ne suis pas dans mon lit, je me sens osciller doucement. Maman ? Maman ? Ma voix est un coassement, ma gorge me brûle. J’ouvre les yeux. Ce n’est pas le plafond de ma chambre. Je me redresse brusquement et la douleur enflamme tout mon corps et le hamac se renverse et je tombe sur le sol. La douleur est horrible et je note que mon bras est attaché dans un pansement.

Aurore ! Est-ce que tout va bien ? Ne bouge pas, ton bras n’est pas encore remis, ni tes côtes, ni rien. Nous espérons juste avoir fait ce qu’il faut, mais nous n’avons pas tes compétences. Peut-être pourras-tu entièrement te guérir ? Je ne reconnais pas la voix, ni le lieu. La panique me prend, j’essaye de bouger mais tout n’est que douleur. J’arrive toutefois à me mettre sur le dos. Qui êtes-vous ? Où suis-je ? Qu’est-ce que vous me voulez ? Où sont ma mère et mon père ? Qu’est-ce que vous leur avez fait ? La terreur se lit dans mon regard. Puis j’ai un haut le corps. Un spasme douleur me fait vomir de la bile. Je ne sais pas pourquoi.

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La personne qui regardait Aurore était un peu désemparée. Elle n'avait pas les compétences d'Aurore et de voir qu'elle paraissait avoir perdu la tête n'arrangeait pas les choses. Pourtant, elle ne pouvait pas rester là sans rien faire. Elle héla un marin pour qu'il aille chercher de l'aide.

'Trouve moi quelqu'un, un guérisseur, un rebouteux... une personne qui sache guérir. Ne perds pas de temps, presses toi ! ''

Forcément, l'interpellé partit presque en courant, manquant de se prendre le mur en bois dans la trogne. Puis la personne essaya de se montrer rassurante envers la jeune femme, qui était tellement pris de panique et de stress qu'elle avait du en vomir. Du moins, elle espérait que c'était cela. A moins que ce n'était la conséquence du choc traumatique qu'elle avait eu.... Elle avait eu un coup à la tête et cela se voyait par la blessure qui y était présente.

''Tout va bien... Tu es à bord d'un bateau et tu as fait une vilaine chute, c'est pour cela que tu as très mal. Je suis juste une simple amie qui veut t'aider et voir comment t'éviter d'avoir trop mal. IL ne va rien t'arriver, mais il faut que tu cesses d'avoir peur. Quand tu es tombée, tu t'es fait grandement mal. Ton bras et tes côtes sont cassées... Il ne faut plus bouger. ''

Elle évoquait ses parents, et de la manière dont elle causait.... Par les Esprits... Serait-elle revenue dans ses souvenirs d'enfant ? Du moins à un temps où elle était encore un peu plus jeune que maintenant. Du moins, c'est qu'on pouvait en déduire, vu qu'Aurore réclamait ses parents. Mais la personne n'osait aborder leur ''présence'', vu qu'ils n'étaient pas ici. Etaient-ils seulement encore en vie, quelque part sur un autre navire d'exilés ?

''Que quoi te rappelles-tu ? Sais tu comment tu es venue avec nous sur le bateau ? ''

En attendant qu'un guérisseur ou une personne dotée des mêms compétences arrive, autant savoir si elle se rappelait quelque chose de précis, cela pourrait peut être l'aider comme aider les autres.

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L’inconnu devant moi demande de l’aide à une personne que je ne vois pas. J’ai mal partout, même respirer est difficile, mon bras me lance douloureusement et j’ai l’estomac retourné. Je me sens vaciller, tout autour de moi est immobile mais mon esprit, lui, est convaincu que je bouge, doucement de gauche à droite. Je pose la main valide à côté de moi pour me stabiliser mais rien y fait, c’est même pire qu’avant.

Je ne comprends pas ce que je fais là, ni comment je suis arrivée ici. L’inconnu parle, je le regarde avec des yeux terrorisés. Je ne peux pas être dans un bateau. Je n’ai jamais vu la mer auparavant et j’habite au milieu du continent. Ce n’est tout simplement pas possible. Elle ment. Quand aurait-je pu faire une chute ? Je ne me souviens pas être tombée d’un arbre et quand bien même, il aurait fallu que je tombe de très haut dans la ramure pour avoir aussi mal. Elle me ment. Je ne sais pas pourquoi elle le fait, ni pourquoi je suis ici, mais elle me ment. Je ne peux pas m’éloigner plus d’elle à cause du poteau derrière moi, de la terreur et de la douleur qui m’empêche de penser correctement et de me décaler pour continuer à reculer.

Vous mentez. Qu’est-ce que vous me voulez ? Qu’avez-vous fait de mes parents ? Laissez-moi partir. Je ne peux pas être sur un bateau. Le simple fait de parler et de me tenir assis est insupportable. Le roulis constant de mon esprit me provoque un nouveau vomissement. Je me plie en deux et un peu sur le côté. La douleur me fait tomber sur le côté, et la chute me fait tout autant souffrir. Je ne trouve pas de position me soulageant. J’essaye de me mettre en position fœtal, fermant les yeux pour essayer de quitter ce monde insoutenable mais rien y fait. Une petite voix, celle de ma mère me prodigue des conseils, mais le mal de crâne, la terreur, ce roulis, cette douleur dans tout le corps m’empêchent de les suivre. Il me faut des réponses mais surtout, il me faut de l’aide.

Des éclats de voix résonnent aux étages supérieurs. Une voix de femme énervée me parvient distinctement et il semble qu’elle houspille une seconde personne. Je la voie apparaitre, il s’agit d’une vieille dame qui parle avec force de gestes. Mais qu’est-ce que vous avez encore fait comme bêtise ? Vous allez me la traumatiser à cette allure. Et qu’est-ce que vous avez de l’autre andouille en armure de cuir ? Le caillou que la jeune fille a sauvé. Bien, s’il est à côté ce sera plus facile. Quand elle s’approche de nous, son expression se calme et elle me regarde d’un air tendre. Tout va bien mon enfant. Je me doute que tu dois être très inquiète. Elle se tourne vers mon premier interlocuteur. Qu’est-ce que vous lui avez fait pour qu’elle soit dans un tel état de panique ? Elle réclame ses parents. Et bien allez les chercher, qu’est-ce que vous attendez ? Mais, vous savez bien Quoi ? Votre mère ne vous a pas mis assez de tartes dans la figure ? Je peux rattraper cette erreur malgré mon âge. Alors hors de ma vue et ne revenez qu’une fois les parents de la petite trouvés. Le ton de la vieille dame est dur, et elle a un sale caractère. Mon premier interlocuteur semble la craindre. Il disparait en courant emmenant le second personnage.

Tout va bien mon enfant. Tu n’as rien à craindre. Bien sûr, je n’ai rien pour te le prouver, mais de toute manière, même dans le cas contraire, tu ne pourras rien y faire. Tes parents ne devraient pas tarder. Qui êtes-vous ? Vous êtes leur chef ? Qu’est-ce que vous me voulez ? La vieille dame me regarde d’un air surpris puis éclate de rire. Le chef de cette bande de débiles et d’empotés ? Jamais de la vie. Non, je ne suis personne. Mon est Lydie, Lydie Kolas, mais tu peux m’appeler Mamie. Tu es Aurore c’est bien ça ? Je me doute que tu as énormément de questions. Et je sais aussi que tu es extrêmement curieuse et que chaque réponse amènera d’autres questions. Ne me regarde pas comme ça. A mon âge, on sait reconnaitre les gens. C’est d’ailleurs un joli collier que tu as là. Je peux le voir ? Regarde j’en ai un semblable.

Je ne comprends pas pourquoi, mais sa voix m’apaise. De quel collier parlez-vous ? Je n’ai pas de… Ma main se porte à ma poitrine et touche quelque chose de solide. Je le tire de ma robe. Il s’agit d’un phoque tenant une perle bleue dans ses nageoires avant. La perle émet une douce lueur qui m’apaise encore plus. D’où me vient cet amulette ? Une image se fraye un chemin dans mon esprit. Mon père qui me le remet, avec autre chose. Mais je n’ai aucun vrai souvenir de ceci. Ce n’est pas arrivée, sinon, ce serait clair dans mon esprit. Cela me trouble.

Ca te parait étrange, on dirait ? Tien regarde le mien. La vieille dame me montre le sien et j’ai cette même impression de déjà-vu sauf que cette fois, je me revois lui donner, à elle. Je la regarde et la dévisage, maintenant elle me parait familière. Pourtant je suis sûre de ne l’avoir jamais vu. Elle n’est certainement jamais venue dans mon village. Je ne… Chut, ce n’est pas la peine. Tu es encore secouée. Je répondrai à toute tes questions, mais d’abord tu dois te reposer. Il s’est passé quelque chose et il faudra que tu sois en forme pour mieux les comprendre. Tu bois.

Perdue dans mes réflexions, je ne l’ai pas vu sortir une fiole. Baignant dans l’incompréhension, je bois. Le goût est horrible. Je commence à essayer de parler pour lui demander ce que c’est mais ma bouche devient pâteuse et engourdie. Elle vient de m’empoisonner, non ce n’est pas possible. Ne t’en fait pas. Aurore, je suis sûre qu’Artane te remerciera à ton réveil. Qui est donc cet Artane ? Je plonge de nouveau dans un sommeil profond.

Dans l’obscurité de mon sommeil, des images passe en flash dans mon esprit. Les courses dans les bois avec mon père, les préparations de remèdes avec maman, mon départ de la maison, mes voyage, Gloria, Aldaria, Christan, Aramis, Seö, Artane, le Domaine Baptistral, les Chimères, la fuite, la chute d’Artane dans l’eau, ma rescousse. Je me réveille en sursaut. Artane !

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Elle s'était réveillée en sursaut, manquant de prendre par surprise le mercenaire qui était assis non loin d'elle. Elle s'était réveillée d'un coup et en usant de son nom. La vieille ronchonne l'avait bien mis au courant d'y aller doucement avec elle, car elle avait reçu un sale coup à la tête qui avait provoqué quelques troubles de la mémoire. et vu comment elle l'avait bien prévenu, il tenait à faire les choses correctement. Donc la première chose qu'il fit, fut de poser sa main sur le bras encore crispé du réveil en sursaut de la jeune femme...

''Tout va bien, je suis là. ''

Il lui fit un léger sourire timide.

''Tu m'as appelé, mais j'étais déjà là. ''

Malgré le sourire, on voyait bien qu'il était encore fatigué des conséquences de ses blessures. Il avait été soigné, ses fractures réduites jusqu'à leur totale guérisson. enfin presque totale. Il savait qu'il devait faire attention et sa fatigue s'expliquait par sa physiologie qui travaillait pour terminer de récupérer. Et toujours avec ce sourire timide affiché à son visage fatigué, il demanda à la jeune femme :

''Alors, comment te sens-tu ? Si tu as besoin de dormir un peu, tu peux.... moi, je crois que j'ai eu mon comptant pour le moment... ah et merci de m'avoir aidé...''

Et il ne pouvait que la remercier. Sans elle, même avec sa bague de respiration aquatique, il aurait péri en mer. Les conditions n'auraient pas permis au navire de faire demi-tour et le repêcher. Cela aurait été trop trop tard, comme trop dangereux et laborieux. Mais Aurore, elle, n'avait pas hésité, plongeant pour le sauver et usant de sa magie pour refaire surface. Mais elle avait trop présumé de sa puissance et la chute avait été rude, juste avant qu'il ne se mette en première ligne pour l’atterrissage brutale sur le pont. Mais pour l'instant, il préférait ne pas l'évoquer pour Aurore. Elle n'avait peut être encore retrouvé l’entièreté de sa mémoire. Alors peut être qu'elle demanderait pourquoi il la remerciait.

''Veux tu que je t'apporte quelque chose à manger ? ''

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Je suis complètement déboussolée. Mon esprit est flou, mes idées vacillent. Où sous-je ? Le plafond est fait de bois, ce n’est pas ma chambre. D’ailleurs, j’ai l’impression que je n’ai pas dormi dans ma chambre depuis longtemps. C’est étrange. Le monde est immobile mais semble bouger tout de même. Je ne me sens pas très bien. J’ai mal partout, une douleur lancinante dans ma poitrine et une envie de vomir.

Quelqu’un me parle à mes côtés. Je porte mon regard sur l’homme. Son visage m’est familier mais je n’arrive pas à savoir pourquoi. Le lieu m’est aussi connu. Je regarde alentour, sans rien reconnaitre. Je suis dans un hamac, entouré d’autres lits suspendus, dans une structure en bois. Mon esprit fait le rapprochement rapidement. Je suis dans un bâteau. Je prononce ces mots dans un souffle, éberluée par cette découverte. Comment suis-je arrivée là ? Je parle à voix basse, comme si j’étais seule. Je ne remarque pas tout de suite que l’homme me parle. Je suis trop plongée dans mes pensées, cherchant à comprendre ma situation. Je ne me souviens pas être montée dans un navire, ni même d’avoir jamais navigué, pourtant, la situation me parait naturelle. Quelque chose m’échappe mais quoi ?

Je remarque de nouveau l’homme et le regarde d’un air surpris. Il était en train de me parler mais je ne l’ai pas du tout écouté. Excusez-moi. Je ne vous ai pas écoutés, vous disiez ? Son visage m’est connu, très connu, mais impossible de savoir. Alors qu’il se répète, rien ne me revient. Cet inconnu doit ressembler à quelqu’un que je connais mais qui ?

Il me dit que je l’ai aidé. C’est tout à fait possible, mais qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour avoir sa reconnaissance et avoir aussi mal ? Je sens que tout est lié, mais je ne vois pas le lien. Je suis encore un peu fatiguée mais ce n’est pas physique, c’est autre chose, un autre genre de fatigue. Comme c’est étrange. C’est une fatigue que je connais pourtant je ne sais pas quand je l’ai ressenti la dernière fois, ni comment elle arrive.

Je suis navrée mais… Qui êtes-vous ? Et qu’est-ce que je fais ici ? Je me sens calme. Parfaitement détendue, comme si ma place est ici, que c’était normal. Pourtant je ne me souviens de rien du tout. Il n’y a rien dans mon esprit qui justifie mon état et ma présence.

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Artane se mordait les lèvres. Il devenait difficile d'éviter d'aborder certains sujets au fur et à mesure que la convalescente posait des questions. Mais tant pis pour les mesures prudentes à appliquer. Il s'agit d'Aurore et pas d'une prisonnière ou d'une espionne qui avait perdu la mémoire. Aux esprits liés les recommandations. Il lui répondrait sans la bousculer. Au moins s'était-elle rendue qu'elle était toujours à bord du navire. Dans sa brève perte de mémoire, elle avait dû oublier la manière dont elle avait embarqué.

Là, il s'était gratté la nuque, un peu embarrassé

''Et bien, nous avons dû embarqué pour une raison précise, pour rester en vie et tenter un meilleur avenir sur d'autres terres. Je te dirai quoi un peu plus tard. ''

Sauf si cela lui revenait entre temps. Puis elle avait été plongée dans ses pensées, le temps de quelques instants. Artane ne lui tient pas rigueur de son court absentéisme, alors qu'il avait causé durant ce laps de temps.

''Y a pas de mal. Après tout, je peux être un vrai moulin à paroles. Pour de qui je suis...''

Il aurait été tenté de dire bien des choses, mais il devait rester sincère. Mentir pourrait la froisser quand elle viendrait à se rappeler qui elle était. Elle qui avait été si gentille à de nombreuses reprises, ce serait guère lui renvoyer la pareille s'il venait à lui mentir, même un peu.

''Je suis Artane. Artane Nordan. Peut être que le nom te rappellera quelque chose. Tu m'as soigné une ou deux fois avant que nous embarquions. Tu es... une guérisseuse. Mais suite à une brutale chute sur le pont, après m'avoir aidé, tu as pris un coup sur la tête.... En te reposant, les choses reviendront à la normale. Tu verras, tu te rappeleras de bien des choses, mais en tant voulu. ''

Tant qu'elle ne se brusquait pas, tout ira bien.

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Pourquoi cet homme semble si embarrassé ? Est-ce qu’il s’est passé de grave ? Ai-je fait quelque chose de grave ? De quoi est-ce que je me souviens ? Rien. Juste des flashs et de vague visage. Comme c’est étrange. Pas de souvenir, rien. Une maison, mais où se trouve-t-elle ? Qui sont ses habitants ? Un elfe, au visage scarifié mais d’une beauté et d’une douceur infinie. Un nom flotte autour de lui, mais impossible de l’arrêter. De même que ce lien avec une autre elfe. Comme c’est absurde comme situation. Je ne sais même plus qui est quoi, ni mon nom. Je devrais être effrayée de cette situation et pourtant, rien n’étreint mon cœur et tout ce qui occupe mon esprit est la curiosité de ce nouveau monde. Comme si je venais de naître dans le corps d’un adulte.

Perdue dans mes réflexions, la tête tournant mon regard sur ce nouvel environnement, je n’écoute pas l’homme encore une fois. De quoi devrais-je être effrayée au fait ? Nul mal ne peut m’atteindre, rien que je ne connaisse. Peut-être est-ce là une faille puisque je ne me rappelle aucun mal. Je me reconcentre sur cet inconnu, cet Artane Nordan. Je le connais. Suffisamment pour qu’il me tutoie. Je penche la tête comme si ce geste me permettrait de mieux comprendre ce qu’il me disait. Un souvenir me revient. Oui, c’est ça. Les chiens font ce geste pour mieux entendre et mieux comprendre les variations sonores quand on leur parle. Je souris devant la futilité de ce souvenir. Pourquoi parmi toutes les choses de l’univers est-ce cela qui me revient en premier ?

Je suis une guérisseuse ? Votre… Ton nom me dit quelque chose en effet, mais je ne me souviens pas d’une potentielle rencontre, ni même de mon nom. Je rigole d’un air gêné. Quant à te venir en aide… Je vois difficilement comment. Je ne sais même pas ce que tu entends par normal. Je ne me souviens de rien et étrangement ça ne me parait pas anormal. Un autre flash. Je vois mes mains saisir des outils. Je les reconnais tout de suite, ce sont des ciseaux à bois et je m’attaque à un gros bout de bois. Attends une minute. Tu dis que je suis guérisseuse mais c’est faux. Je suis sculptrice. Je travaille le bois, je ne soigne pas. Je me souviens d’une vie de voyage et de forêt, pour… pour… Rien. Pourquoi est-ce que je voyager ? Je me tais un instant perplexe.

Je regarde l’homme devant moi. Son visage me dit quelque chose mais impossible de m’en souvenir. Je regarde autour de moi. L’endroit est étrange et un doux roulis me retourne l’estomac de façon agréable. Je suis donc dans un bateau. Excusez-moi, mais votre visage m’est familier. Qui êtes-vous ? Et qu’est ce que je fais dans un bateau ? Ces deux questions résonnent dans ma tête, comme un écho. Cette sensation de déjà vu est forte perturbante et agréable à la fois. Je rigole doucement. La situation est cocasse, car l’homme paraissait légèrement inquiet mais je ne sais pas de quoi. Tout semble en ordre ici, bien que je ne sache pas ce qui est normal ou non.

Mon ventre émet un bruit étrange. Il me fait aussi pouffer de rire, tant il est incongru. Une étrange sensation se répand dans mon corps à partir de mon estomac. Comme c’est agréable. Je regarde mes mains, puis le reste de mon corps. Quelle étrange idée de dormir dans un tel filet. Je ne fais plus attention à l’homme à mes côtés et décide de me lever. Je ne sais pas vraiment comment faire alors je me penche sur le côté et tombe sur le sol. Cela fut amusant et je rigole doucement.

Poussant sur mes bras, je me dresse sur les genoux. Puis sur mes jambes, je tangue dangereusement et mon ventre pousse un nouveau rugissement. C’est rigolo comme bruit. Toutefois une sensation désagréable vient me gratter la gorge et je fronce les sourcils. N’étant plus concentrée sur mon équilibre, je tombe à la renverse et atterrit sur mes fesses. C’est un peu douloureux mais cela me fait rire encore une fois. Je remarque de nouveau l’homme. Euh… on se connait non ? Qui êtes-vous ?

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Artane manqua de sourire. Elle l'écoutait avec attention, cherchant à se rappeler. Elle était sur ma bonne voie La jeune femme paraissait retrouver ses souvenirs, mais quand il entendit ce qu'elle évoquait d'être sculptrice, il fut presque dépité. Mais il ne perdait pas espoir. Après tout, elle était encore sous le choc de leur chute. C'était encore trop tôt pour que sn esprit retrouve toute la voie des souvenirs et de sa personnalité pour redevenir Aurore. Il garda donc un sourire rasséréné.

''Ca viendra. Tu dois te rappeler de ce que tu faisais juste avant d'être guérisseur. Tu sais, cela arrive de changer de profession au cours d'une vie. Mais c'est bien, tu te rappelles de quelque chose. Avec patience, tu te rappeleras de tout. Et puis, c'est normal que mon nom te dise quelque chose, puisque nous nous connaissons...''

Elle demeura un instant dans une forme de réflexion, et quand elle reprit la parole, Artane manqua de se prendre un coup mentalement. Non ! Elle refaisait une rechute !

''Attends, je vais t'expli..''

Bien sûr qu'il était inquiet. Elle venait de régresser aussi vite qu'elle avait commencé à retrouver un semblant de souvenirs. Puis, elle commença à rire et à vouloir se lever, en plus d'avoir son ventre qui gargouillait. Est ce qu'elle avait faim et que son corps s'était rebellé de pas avoir à manger ?

''Je vais t'aider et....''

Aurore tomba sur le sol et en rit. Artane était de plus en plus inquiet et ne savait plus quoi faire, hormis lui tendre une main aidante pour l'aider à se relever, pendant qu'elle riait et.... qu'elle régressait une nouvelle fois. Diantre, devait-il aller rechercher la vieille guérisseuse ? Il eut une idée.

''Je suis un marin qui vient vous chercher mademoiselle. Vous mourrez de faim et je vais vous mener aux cuisines pour qu'on vous donne une bonne soupe. Vous verrez, cela vous fera le plus grand bien. ''

Peut être qu'elle sera plus à même de se rappeler après et sans retomber en arrière dans son amnésie, une fois qu'elle se sera sustentée... il n'était pas guérisseur, mais pour lui, cela lui paraissait logique. Une fois qu'elle se sera redressée, il l'emmènera voir le cuistot de bord...

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Cet homme est venu me chercher et dit être un marin. Pourquoi un marin ? Que fait un marin ici ? Ah, oui c’est vrai je suis sur un bateau. Pourquoi ce détail m’avait-il échappé ? C’est étrange comme sensation, j’ai l’impression d’avoir oublié quelque chose ? Enfin plutôt d’oublier des choses. La sensation n’est pas désagréable, mais c’est si quelque chose me gratter de l’intérieur de la tête, comme si quelqu’un essayait de me dire quelque chose mais que je ne pouvais l’entendre. Impossible de mettre le doigt dessus. Mais si ça ne me revient pas, c’est que ce n’est pas important. Cela me reviendra plus tard, en temps voulu. Je souris donc au marin et le suis. J’ai en effet très faim.

C’est très gentil à vous. D’ailleurs je ne connais pas votre nom ? Attendez une minute ? Comment suis-je arrivée sur le bateau ? Je ne me souviens pas y être montée. Est-ce cela que mon esprit essaye à tout prix de me remettre dans la tête ? Je ne sais. C’est très étrange car je ne me souviens certes pas comment je suis arrivée ici, mais je ne me souviens pas non plus de ce que je faisais avant. Sculptrice sur bois, j’en suis convaincue mais où ? Pour qui ? Et qui m’a enseigné tout cela ? Rien. Si, un visage. Il est beau. Des cicatrices sur le cou, des oreilles pointues. Un elfe. Il est adorablement terrifiant. En pensant à ce visage, j’ai un petit sursaut de peur avant un immense bien-être, comme s’il me faisait peur sans le vouloir. Puis cette sensation s’en va ne laissant qu’une question. Où est Seö ? Seö ? Est-ce là son nom ? Peut-être, non c’est sûr. Pourquoi je ne me souviens que de lui ?

Excusez-moi, mais est-ce que Seö est par ici, je veux dire dans le bateau ? Pourquoi cette question ? Pourquoi serait-il ici ? Pourquoi n’y serait-il pas ? Pourquoi est-ce lui mon seul vague souvenir. Je pouffe de rire. Vague, souvenir d’un bateau, cela me fait marrer. Que de jeux de mots tristes à pleurer. Surtout qu’en y réfléchissant, mon état devrait m’inquiéter un petit peu et portant je ne ressens aucune angoisse. Pas de stresse ni d’inquiétude. Comme si tout était parfaitement normal. C’est étrange. Comme si quelque chose essayait de se frayait un chemin dans mon esprit.

Alors que nous marchons dans les coursives du bateau, des marins, et des gens me hèlent, me félicitent pour mon courage. Je leur souris et rougis, gênée. Je ne comprends pas de quoi ils parlent. Je n’ai aucun souvenir de qui je suis exactement, à part que je m’appelle Aurore et que je suis sculptrice sur bois. Je me sais aussi incapable d’un acte héroïque quel qu’il soit. Le marin qui m’accompagne semble me protéger des vagues trop pressantes de ces admirateurs. Soudain, une voix résonne au bout du couloir.

Qu’est-ce qu’elle fait debout celle-là ? Une vieille dame s’avance péniblement mais énergiquement vers notre duo. Je la reconnais elle, c’est Mamie. Pourquoi est-ce que je la connais ? Impossible de savoir de où ni de comment, mais je sais que je la connais. Ça aussi c’est très étrange. Coucou Mamie. Comment allez-vous ? Ouai, c’est ça, coucou. Gros nigaud. C’est à toi que je parle. Qu’est-ce qu’elle fait debout ? Elle devrait être encore alitée. Bon, au moins a-t-elle retrouvé la mémoire c’est déjà ça. Toi, pauvre nigaud, si tu veux la tuer, tu es sur la bonne route. Te jeter dans l’eau pour qu’elle te sauve et maintenant la faire se balader dans le bateau. C’est à se demander si tu es bien son ami. Et toi jeune fille, tu retournes te coucher. On n’a jamais vu ça, se le ver mois de 24h après s’être mangé un mat de bateau à pleine vitesse et avec perte de mémoire. Je te croyais plus maline que ça Aurore. Pour une guérisseuse tu fais preuve de beaucoup de témérité. Je suis navrée Mamie, mais qui s’est pris un mat dans la figure ? Je ne comprends pas ?

Le regard de la vieille alterne entre moi et le marin. Puis elle pousse un soupir, avant de frapper de sa canne le sommet du crâne de mon compagnon. Mais c’est qu’elle n’a pas encore recouvert la mémoire en plus ! Mais tu as de la chance que mes fils soient sur un autre bateau sinon je t’aurai renvoyé prendre un bon bain. Et méfie-toi Artane Nordan, ce n’est pas impossible que je le fasse moi-même. Mais qu’est-ce que vous avez tous dans la tête ? Bon, maintenant qu’elle est debout, elle doit mourir de faim. Allons lui chercher à manger. Et toi… Elle pointa un doigt impérieux envers le susnommé Artane. Tu ne perds rien pour attendre. Je vais m’occuper de ton cas. Gros nigaud.

Mamie repart de son pas énergique mais rendu pénible par l’âge et probablement la mer. Je regarde Artane d’un air désolé. Artane…. Artane… Une seconde. Mes yeux s’agrandissent, ce nom me dit quelque chose. Artane Nordan ! Vous n’êtes pas un marin ! Enfin, pas que je sache ! La dernière fois que je vous ai vu, je vous ai soigné d’un coup de couteau. Et vous aviez déjà perdu assez de sang pour être livide. Depuis quand êtes-vous marin ? Mais ça me revient. Non, attendez, vous deviez m’aider à quitter la ville. Qu’est-ce que nous faisons sur un bateau ? Il n’y a pas la mer à Gloria.

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Artane aurait tellement eu envie de passer sa main sur la figure au vue du retour en arrière de la mémoire perturbée d'Aurore. La malheureuse devait vraiment avoir reçu un sacré choc au crâne pour recommencer comme cela, sans prévenir. Hormis d'essayer de la secouer pour voir si cela provoquerait une guérison miracle, il ne pouvait que rester à ses côtés et faire au mieux. Et l'idée d'aller dans les cuisines pour manger un bout était autant pour eux se nourrir -surtout lui-, et s'assurer de pas devoir rejouer une nouvelle scène pour répéter mot pour mot ce qu'il avait pu raconté. Il n'aimait pas se répéter. C'était... frustrant. Alors sortir ne pourrait que faire du bien à eux deux.

''Ne vous inquiétez pas, c'est la fatigue qui fait que vous vous ne vous rappelez plus de grand chose. Ca reviendra. Et je suis Artane. Quand à Seö...''

C'était qui ce gugusse déjà ? Il avait déjà entendu ce nom. Mais où ?

''Vous le retrouverez bien assez tôt. Allons manger. L'esprit nourri réfléchit mieux. ''

Ils se rendirent donc vers les cuisines. A peine avaient-ils commencé à passer par les coursives qu'une voix bien connue tonna presque dans le couloir. et c'était parti pour le houspillage. Artane essaya bien d'en placer une, mais la vieille femme débitait tellement... Il ne pouvait se permettre de lui manquer de respect. Mais elle n'était pas au courant de ce qui s'était produit.

''Mais bon sang... je vais vous expliqaïeeeee ! ''

Elle venait de lui décocher un coup de canne sur la tête. Il grommela et la guérisseuse termina son discours. Artane terminait de frotter son crâne endolorie. Décidément, les vieilles dames, il n'arrivera jamais à les cerner. Et comment cela elle s'occupera de son cas plus tard ? Il n'apprécia pas ce sous entendu. Puis Il croisa le regard désolé d'Aurore, qui retrouva sur le coup une partie de ses souvenirs.

''Non, je ne suis pas un marin, mais comme vous aviez perdu la mémoire, je ne voulais pas vous inquiétez. On dirait que cela vous revient. Je peux vous confirmer que vous m'avez soigné d'un coup de lame et que je devais vous aider à quitter la ville de Gloria. Et il s'est passé encore plein de choses que je ne pourrai pas vous aider à vous rappeler. Ou presque. Notre mésaventure a été narré par votre vieille amie la guérisseuse, celle que vous appelez mamie là. Et je vous expliquerai pourquoi nous sommes sur un bateau. Mais avant, allons manger, les cuisines sont toute proche ! Avant que Mamie ne vienne me rosser à coup de canne parce qu'elle pensera que vous n'aurez pas été nourri assez vite...D'ailleurs, vous aimez manger quoi ? ''

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J’éclate de rire à la remarque d’Artane. Je ne comprends pas trop la situation, pourquoi je me souviens de Mamie mais pas d’Artane et pourquoi maintenant, je sais qui il est mais pas totalement. Mais surtout pourquoi je n’ai pas peur. Il semblerait qu’une partie de mes souvenirs aient été oblitérés mais par quoi et comment ? Aucune idée et aucune inquiétude. Etrange. Un nom hante mon esprit encore et toujours. Seö. Un visage aussi, probablement le sien. Mais impossible de savoir pourquoi non plus ? Un mystère de plus.

D’accord pour aller manger, mais j’aimerai vraiment bien parler à Seö d’abord. Je ne sais pas pouruqoi, mais j’ai l’impression qu’il est très important. En réalité, j’ai même l’impression qu’il me manque terriblement. Si nous sommes sur un bateau, il a dû grimper avec moi non ? Ma mémoire est floue, mais sa présence est très claire, c’est qu’il ne devait pas être loin avant ma perte de mémoire. Qu’en pensez-vous ? Je suis sûre qu’il pourrait m’aider à retrouver la mémoire plus vite.

Un puissant gargouillement se fait entendre dans mon ventre. Cela me fait glousser doucement. Je crois hélas que mon estomac n’est pas de cet avis et qu’il va falloir que je me plie à la volonté de mon ventre plutôt que de l’esprit. Alors va pour l’étape cuisine. Peut-être qu’il nous y rejoindra. Je vous suis.

Suivant Artane à travers les coursives du navire, nous débouchons sur une salle un peu plus vaste, avec quelques tables, tenues au sol par des sortes de pinces, pouvant ainsi être retirées rapidement pour faire de la place. Une légère odeur de nourriture régnée dans la pièce et quelques marins étaient attablés autour d’un plan de bouillons. On devait être au milieu d’un quart, donc pas dans les heures de repas. Une minute, comme je pouvais savoir ça moi ? Serait-ce ma mémoire qui me reviendrait ? Peut-être. Ou une intuition. Nous nous installons à table après nous être signalé au cuistot. Celui-ci s’excuse, car entre le rationnement et l’heure, il ne peut rien nous servir d’autre d’un gruau. Si on veut quelque chose de plus consistant il faudra attendre.

Une bouillie informe m’est donc donnée dans un bol. Elle fume encore, les bouillonnements lui donnant des airs d’être vivant et sa couleur grisâtre n’est pas des plus ragoutantes. Le cuistot a l’air désolé mais je le remercie d’un sourire chaleureux avant de porter le bol à mes lèvres. C’est chaud, visqueux et ça à un goût particulier. Mais je n’en ai que faire, car je me rends compte que je mourais de faim. Malgré les oscillations du bateau, mon estomac est bien décidé à se remplir et à rester plein.

Alors que je mange, des flashs brutaux m’interrompent. Des images, fugaces d’abord, puis de plus persistantes, jusqu’à reconstituer des souvenirs et un cheminement. Mon bol glisse des mains, et vient rebondir sur la table avant de finir sa course sur le sol et de se vider de son gruau visqueux. Je me lève brutalement, les yeux agrandis par l’horreur des révélations. Mon corps tremble sans que je ne puisse rien y faire.

Je me précipite hors de la salle et courant à travers le vaisseau, finit par sortir à la lumière du jour. Eblouie, toujours tremblante, je mets une main en visière pour abriter mes yeux de la lumière crue du soleil. Après quelques instants, la vue me revient pour me donner un aperçu des étendus d’eau infinies qui nous encerclent. Mon cœur se serre, ma gorge se noue. Des larmes me viennent aux yeux alors que je m’approche de bastingage. Où que me porte mon regard, il n’y a que de l’eau, pas de terre.

Ce n’est pas un rêve, mais plutôt un cauchemar. Une horreur qui est vraie, qui a bien eu lieu. A travers la buée qui couvre ma vue, je distingue d’autres voiles, d’autres navires, d’autres arches. Elancées, fabuleuses, gracieuses et puissantes, elles ne sont en réalité que l’amère vision d’une défaite et d’une errance, devenue comme une évidence et que mon esprit, par la force d’un choc, avait oblitérée de ma mémoire. Mais maintenant, y échapper est impossible et le nouveau choc que cette révélation engendre est bien plus fort que ce que celui qui l’a fait disparaitre.

Je tombe à genou, dos au bastingage, les genoux repliés, le front dessus et les bras autour, comme si je pouvais me protéger de l’extérieur, comme si en priant assez fort, tout ceci n’existerait pas, ne serait qu’un mauvais rêve. C’est faux car ce sont bien des souvenirs que j’ai. Ceux de la guerre, des blessés que j’ai soignés, des morts que j’ai accompagnés pour leur dernier voyage. Tout ce sang qui a coulé, toutes ses vies disparues en vain. Devant tout cela, l’ampleur de la chose m’écrase et je me demande si je pourrais de nouveau respecter la mission que m’a confier Aramis, celle de soigner et protéger les gens de ce navire.

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JUste avant d'aller manger un morceau, Artane se demandait si de voir le dénommé Seö ne servirait pas à lui donner le coup de fouet nécessaire pour qu'elle retrouve la mémoire. Il s'en frotta le menton barbu. Hum... Mais de toute façon, l'estomac de l'amnésique gargouillait trop fortement pour qu'elle se préoccupe en premier lieu de retrouver cet homme.

''ahaha, la nature reprend ses droits à ce qu'on entend. Allez, allons à l'étape cuisine. Après, nous verrons pour voir si votre fameux Sëo est à bord de ce navire ou si quelqu'un l'a vu. ''

Au moins, cela la rassurera et pourrait aider à ce qu'elle redevienne elle-même. Et une fois qu'ils arrivèrent à ce qui servait de salle commune ; un petit espace confiné, comme on en trouvait sur tous les navires, on leur servit un bol de gruau, vu qu'il fallait un peu rationné la nourriture. Aurore but au bol. Artane lui avait demandé une cuillère, plus aisé pour manger et il verrait moins la texture douteux de leur ''soupe''. Bon, au moins, cela avait le mérite de remplir l'estomac. Vu son état, le mercenaire voleur pourra le tenir dans son estomac. Et la vieille guérisseuse ne pourra lui reprocher d'avoir fait un gros festin, contraire à ses avis médicaux. D'ailleurs, il repensa au coup reçu de sa part. Qu'avait-il pu bien faire pour mériter pareil traitement. D'accord, il pouvait se montrer têtu pour certaines choses, mais là, il n'avait en rien compromis son propre état ! Bah, l'âge vieillissant peut être qui poussait les vieilles femmes à se soucier de la santé des plus jeunes...

''Bon, c'est guère goûtu, mais cela se mange et.....''

Et il fit partir en trombe la jeune Baptistrelle, comme si elle avait le feu en poupe.

''Hé ! Mais où allez vous ? ''

Il termina sa dernière cuillère, posa précipitamment son bol et sa cuillère et se mit à la poursuite d'une Aurore devenue ''folle''. Quelle mouche l'avait piquée ? Avait-elle eu le retour d'un souvenir, de sa mémoire même ? Il monta sur le pont, la chercha du regard et la trouva prostrée. Quelques marins lançaient des regards interrogateurs. Artane leur fit un geste pour dire qu'il s'occupait d'elle. Puis, sans mot dire, il posa un genou à côté d'elle et lui offrit ses bras pour lui donner comme il pouvait un soutien.

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Je me colle contre Artane, de chaudes larmes coulant sur mes joues. Il y a encore un instant, j’étais une jeune fille de dix neuf ans, guérisseuse itinérante, soignant gratuitement les plus démunis, recueillant des plantes et écumant les bibliothèques à la recherche de toutes les connaissances qui pouvaient me passer sous la main. Puis brutalement, je redeviens une jeune femme sur un bateau, au sein d’une flotte en exode, sans terre. Autour moi, des milliers de personnes se retrouvaient sans espoir, après avoir tout perdu.

Les souvenirs de cette guerre atroce, de cette peur permanente et de la détresse autour de moi. Et l’odeur de la mort, omniprésente, tout le temps. Quoi que je fasse, il y avait toujours quelqu’un pour mourir, quelque part. J’avais beau m’épuiser à la tâche, ce n’était pas suffisant, ce n’était jamais suffisant. Il y avait toujours quelqu’un pour mourir malgré les soins, quelqu’un pour mourir parce que nous ne pouvions pas l’aider, quelqu’un pour mourir parce qu’il n’y avait plus rien à faire de mieux.

Tous ces souvenirs, cette charge morale, qui était déjà à la limite du supportable avant l’accident, avant mon amnésie temporaire, sont maintenant insupportable alors qu’ils viennent tous en masse, ramenant les victimes du conflit d’un seul bloc. C’est trop.

Quelqu’un me prend dans ses bras, mon esprit désespéré s’accroche à l’image d’un elfe, Seö puis d’une elfe, Aramis. Comme j’aimerai que l’un ou l’autre soit prêt de moi. Je suis tellement déchirée que je ne me demande pas pourquoi je pense à Seö, que je n’ai rencontré qu’une fois. Je ne reconnais ni l’un ni l’autre mais qu’importe, je me plonge dans cette étreinte réconfortante, mais qui échoue pourtant à me calmer. Mes pleurs se font plus chaud. Je reconnais l’odeur d’Artane. Je dois lui avouer. Mais comment faire.

D’une voix pleine de sanglots, je parle. J’ai tout fait Artane. J’ai tout fait pour les sauver. Je te le promets. Je te le jure. J’ai tout fait. Mais il y en avait trop. Et il y en avait toujours plus. J’ai tout fait pour leur venir en aide. Pour les aider. Tu me crois, n’est-ce pas ? J’ai eu beau essayer. Je n’ai pas pu tous les sauver. Combien sont morts dans mes bras ? Et tout ce sang. Il y en avait tout le temps. Partout. J’ai fait tout ce que j’ai pu. Mais ce n’était pas assez. Je suis tellement désolée. Mes phrases sont entrecoupées de pleurs qui ne semblent pas vouloir se calmer.

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La jeune femme se laissa aller contre lui, libérant des larmes. Artane n'avait pas besoin de l'observer sur son visage attristé, il sentait ses sanglots. Tout ce qu'il pouvait faire était de lui offrir un réconfort de par sa seule présence et par la protection de ses bras. Il imaginait la situation de la jeune femme, à subir tant d'épreuves. Mais il ne pouvait réellement les appréhender dans toutes leurs profondeurs. C'était une des raisons pour laquelle il gardait le silence et permettait à Aurore de pleurer sur son épaule. Ce sera à elle de le briser si elle voulait parler, libérer tout ce poids qui lui pesait sur le coeur. Et cela ne se fit pas attendre.

Elle se libéra, tout en sanglotant, énonçant ce qui la rongeait. La peine était telle qu'elle peinait à s'exprimer. Ses phrases étaient entrecoupées par ses pleurs. Quand elle eut fini, Artane la serra un peu plus contre lui, tout en douceur. Elle avait absolument besoin d'être rassurée.

''Tu as donné le maximum de toi-même, Aurore. Et je te crois quand tu dis que tu as fait tout ton possible. Je le sais et je te connais assez pour savoir que c'est la stricte vérité. Tu as donné toute ton énergie, toute ta foi, toutes tes compétences pour faire le maximum. Retiens que tu as sauvé de nombreuses vies. Mais tu ne peux pas tout faire toute seule. Il y en avait trop pour tous les aider. Ne te reproches pas l'impossible. Personne ne viendra pas te reprocher de pas avoir fait plus encore, alors que tu n'aurais jamais pu. La faute en incombe aux Chimères. Ce sont elles qui ont apporté mort et sang, nous imposant peu de temps pour fuir... Aurore; écoute moi, tu es une guérisseuse doué et tu es capable de puiser dans des forces insoupçonnées pour accomplir ton devoir. Tu as accompli ton devoir, au delà de ce que tu aurais été capable de faire en temps ordinaire. ''

Il la gardait encore dans ses bras, le temps qu'elle termine de pleurer. Elle pouvait le faire de tout son soûl.

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Je pleure. Je pleure comme jamais je n’ai pleuré. Les images passées, la guerre, tout ces morts et tout ce sang. Ces souvenirs m’inondent et me noient. Je n’ai aucun moyen de les endiguer, aucun moyen de les arrêter. Comme j’aimerai les oublier. Comme j’aimerai mourir pour ne plus revoir ce qui me revient sans cesse à l’esprit. Pourquoi maintenant ? Pourquoi est-ce que ça eut lieu ? Le monde est une balance entre le bien et le mal, mais quel bien peut contrebalancer ce mal ? Ou est-ce tout le bien qui a été fait qui s’est trouvé contrebalancer par cette guerre atroce ?

J’ai les mains couvertes de sang, tout comme mes vêtements. Le brun irrégulier de mon pantalon n’est pas dû à sa couleur naturelle, et il est rêche d’avoir trop absorbé. Mon chemisier aussi a depuis longtemps perdu sa couleur beige pour le gris de la poussière, le marron de la boue et le brun du sang séché.

Je suis épuisée, mais je ne peux pas me reposer, je ne dois pas me reposer. Je vais, de lit en lit, apportant de l’eau et posant des baumes. On m’appelle par-ci, par-là. Pour chacun, je n’ai pas de regard triste ou fatigué, pas de soupir. Je n’ai qu’un sourire compatissant, rassurant. Pas de mots, pas toujours. En plus de soin, j’apporte du réconfort, à ceux qui n’ont plus rien, plus de famille, plus d’amis, plus de jambes ou de bras. Ils se sont battus et pourtant, ils ne voient pas la victoire, ni aucune récompense. Juste la mort et le désespoir. Je suis leur lueur de soleil, la fraîcheur de l’ondée sur leurs blessures ouvertes.

Une main se pose doucement sur mon épaule. Aurore, nous aurions besoin de toi. C’est une autre infirmière, Claire, qui vient me chercher. Elle aussi est épuisée, et n’a plus la force de le cacher. C’est à peine si elle tient debout. Il faudrait qu’elle se repose, mais nous sommes déjà si peu nombreux et il en vient toujours plus. Oui je viens tout de suite.

Ma voix est grave, car au ton de sa voix, je sais ce qu’il va se passer. Je la suis entre les lits, essayant d’ignorer les gémissements des souffrants, ce qui ne sont pas assez gravement blessés pour recevoir des sédatifs, mais suffisamment pour que le sommeil ne vienne pas à eux.

Nous arrivons devant un lit. Respirant avec difficulté, un bandage déjà sale et imbibé de sang lui cachant la moitié du visage, un bras arraché, bandé lui aussi à la va-vite, e reste du corps caché par un drap, une jeune guerrière me regarde, plein de supplique.

Je jette un regard à Claire et à l’homme qui était déjà là. Il se tient à la tête du lit, le visage fermé, essayant de ne pas penser à ce qu’il allait devoir faire. Je m’agenouille à côté de la blessée. Bonjour, je m’appelle Aurore. Comment t’appelles-tu ? Ma voix est douce, et je lui offre un sourire tendre, réconfortant. Pas un sourire de joie, ni de bonheur, pas trop de sollicitude non plus. Le sourire d’une personne qui lui veut du bien, et qui vient l’aider. C’est tout ce que je peux lui offrir. Du réconfort.

Dans une toux douloureuse, elle me répond. Nina. Sa voix est rauque, et la douleur s’entend bien avant qu’une toux la secoue terriblement. [b]Nine, je tenais à te remercier pour ce que tu as fait. Je sais que tu t’es battue et que Tu es la fille de l’Ondée ? Je t’ai vu une fois, à Aldaria. Tu sais soigner les gens. Tu vas m’aider.

Rien ne trahit ma défaillance. Elle n’est pas la première à m’appeler ainsi, et pas la première à m’avoir vu. J’ai secouru beaucoup de soldat d’Aldaria, de quand j’étais dans l’armée. D’une voix douce, je lui réponds. Nina. Tu vas devoir te montrer brave une dernière fois. Je sais soigner les gens. Et je continuerai à les soigner. Je te promets que tu iras mieux. Que là où on va t’envoyer, tu connaitras la paix et que la guerre sera loin, très loin. Quand tu te réveilleras, elle sera peut-être même finie. Imagine la maison que tu as toujours voulu avoir, avec des enfants, un mari, des amis. Les champs à perte de vue. Quand le soleil se couche, le ciel se peint de mille et une couleur, appelant les étoiles, plus nombreuses que jamais dans le ciel. Elles seront là, à t’appeler. Toutes les nuits, tu pourras chanter avec elle.

Je sais la main de Nina se détendre dans la mienne. Elle est gisante, sans force. Je continue à parler un instant encore, tandis que le médecin se relève. Il range son clou et son marteau et repart. Je ne pose pas mon regard sur la nuque brisée de Nina. Nous ne pouvions refaire pour elle. Elle allait mourir de toute façon. Tout ce que j’ai fait, c’est lui donné une dernière image que son âme pourra chérir dans le royaume des morts.

Claire remonte le drap et cache le visage enfin serein de la jeune guerrière. Je me lève à mon tour et repart apporter des soins. Je garde mes larmes pour plus tard.


Mon corps est secoué de sanglot dans les bras réconfortant d’Artane. Tous ses souvenirs qui me reviennent. Je hurle ma douleur devant ses souvenirs, devant l’atrocité des actes qui ont été faits au nom du repos et de l’arrêt des souffrances. Epuisée, je finit par m’endormir dans les bras d’Artane, sans force, noyée de souvenir atroce.

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Artane était loin d'imaginer les souvenirs qui remontaient en quantité monstrueuse dans l'esprit de la jeune guérisseuse. Telle une marée, elle ne put encaisser ce qu'elle se rappelait, en raison de sa détresse et de sa tristesse. Mais l'homme comprenait que bien des choses devaient sortir et il ne put que la serrer un peu plus en douceur pour marquer sa présence pendant qu'elle pleurerait en sanglots. Elle hurla même sa douleur. Quand il fallait que cela sorte, cela devait sortir, pour soulager tant de poids garder en elle et qui devait être expulsé. Et elle continuait de pleurer, avec des spasmes de sanglots. Artane la gardait contre lui, lui offrant silencieusement son soutien. Il se permit même de lui caresser les cheveux, comme le ferait une mère à son enfant pour le rassurer.

Le mercenaire-voleur ne sut combien de temps cela dura. Un instant, il redouta qu'elle ne replonge dans son choc post amnésique. Mais visiblement, quand les sanglots diminuèrent lentement, il sut presque par intuition qu'elle ne faisait que terminer ses sanglots. Puis, quand elle cessa totalement de pleurer, Artane la regarda sans trop bouger : elle venait de s'endormir.

Artane hésita pour la suite à donner. Elle avait pleuré toutes les larmes de son corps au point de s'en épuiser. Elle ne pouvait que dormir maintenant. Donc, s'il venait à bouger, il manquerait de la réveiller. Alors il décida d'attendre un peu, qu'elle vienne à s'endormir assez profondément pour la mener sur la banquette de la cabine qu'ils occupaient pour l'instant. Et quand le temps fut suffisant passer, il se leva avec elle dans ses bras. Comme elle était légère, cela l'aida grandement. Il la mena sur la banquette, la déposa en douceur, lui mit la couverture sur elle et sortit en silence.

(HRP : je te propose une conclusion Smile)

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