Alkhytis
Si je devais me décrire ? Hum… Vaste question, hé hé !
Commençons par le plus évident. Je suis un dragon. J’ai atteint l’âge adulte, ce qui explique que je sois aussi grand tout en étant aussi jeune. Il ne faut point oublier que la longueur de ma queue y joue un rôle majeur. Elle est particulièrement étendue, ne vous en déplaise ! Cela m’a d’ailleurs souvent valu de casser plus d’un vase du temps où j’étais plus petit. Au grand dam des baptistrels, cela va sans dire (il rit). Comme vous pouvez le constater, j’ai un corps assez fin et élancé. J’ai toujours été plus souple et plus agile que fort et robuste. Si je devais comparer ma corpulence à celle de la plupart de mes frères et sœurs, je passerais presque pour un gringalet ! Mais comme je ne suis jamais inactif, que j’ai vécu l’expérience du combat, je suis loin d’être un lézard mou et chétif. C’est ce que dirait une certaine personne… En un autre temps… (il soupir, nostalgique) Que de souvenirs ! Pour résumé, je me trouve être un fier et noble dragon. Je ne pense pas avoir à rougir et je crois avoir le droit de bomber le torse comme tous mes congénères. Loin de moi l’idée de paraître prétentieux. Pour tout vous dire, j’ai conservé un peu de ma maladresse d’antan. Après tout, en vue de ma grandeur, je risque d’avoir grand peine à pénétrer dans le hall, même d’un château (il ricane) !
Au sujet de mes couleurs, mes écailles, telles que vous les voyez, arborent une couleur cuivre chatouillante. Parait-il, les rayons du soleil se reflètent dessus et leur offre une brillance splendide ! Et ce n’est point moi qui tiens ces propos ! Par ailleurs, regarder mes yeux. Les pupilles en amande sombre et mes iris sont assortis à mon corps. Ma Liée-Dorée me dit souvent qu’ils ressemblent à deux grandes ambres polies. Deux yeux pleins de curiosité. Et de malice aussi, si ma mémoire ne me fait défait. Je ne sais pourquoi l’on m’attribut cet adjectif ! Quoique… Poursuivons ! Comme vous pouvez le constater, je possède un total de six cornes. Deux bien plus importantes que les autres. Voyez-vous la spirale qu’elles forment ? Et si vous suivez les plus petites derrière qui forment comme une collerette, vous pourrez remarquer qu’elles suivent ma fine épine dorsale.
Oui ? A propos de mes griffes ? Eh bien, je fais en sorte qu’elles restent propres, et surtout efficaces. Il s’agit d’outils capitaux pour un dragon. Mes ergots subissent le même traitement. Oh ! Et il ne me faut pas oublier mes ailes aux membranes très claires. A la lisière de la transparence.
Ah. En effet. Celle de droite est légèrement plus petite que l’autre. Et en y prêtant attention, l’on peut voir que l’os au bout forme un demi-ovale et non pas une diagonale. Il faut regarder le membre de profil pour s’apercevoir qu’il est légèrement tordu. Voyez-vous, l’extrémité en est un petit peu tordue. Mon aérodynamisme en est certes perturbé mais grâce aux bienfaits des Baptistrels, je suis tout-de-même capable de voler. Je risque de ne jamais réussir à effectuer de longueurs aussi gracieuses que les autres, mais j’ai la chance de surpasser mon handicap. Et puis, nous ne sommes jamais à l’abri d’un miracle (il offre un clin d’œil au lecteur).
Enfin, tout ce que je viens de dire, vous pouvez le voir avec vos yeux. Mais si je vous parlais de ce à quoi je ressemble, à l’intérieur ?
Tout d’abord, il va sans dire que je suis ce que l’on qualifierait de bon-vivant. Je m’en rappel comme si cela ne s’était passé qu’hier… Quand j’ai brisé ma première maison, j’ai ouvert la porte d’une autre. Plus spacieuse, plus lumineuse, plus merveilleuse (il soupire d’extase) … Depuis les premiers instants de ma vie, je désirais profiter de ce cadeau. Je voulais tout voir, tout savoir. Je n’avais pas, et je n’ai toujours pas l’intention de laisser le moindre secret de ce moindre intact. J’ai tellement soif de découverte, de connaissance. Hm ? Que dites-vous ? Oui ! Je suis très curieux ! Je n’aurais pas dit mieux moi-même. Je trouve toujours quelque chose sur quoi porter mon attention. Et alors, mille et une interrogations m’envahissent l’esprit et je souhaite alors tout connaitre de cette chose qui se met à me fasciner. Je pose sans arrêt des questions. Et, comme vous pouvez le voir, je suis un infatigable bavard. A ce sujet, il vous faudra tout me dire de vous quand votre tour viendra de vous présenter ! Je brûle d’impatience !
Mais avant cela, je dois achever ma partie. Et pour reprendre, il faut ajouter que je suis un éternel optimiste. Il est bien rare pour moi de voir la coup à moitié vide. La vie à beau être semée d’embuches et de murs colossaux nés pour nous décourager, je ne me laisse jamais abattre, sinon pour peu de temps. Evidemment que j’ai des objets de peine profondes et des blessures encore ouvertes qui me font souffrir. Mais ce ne sont pas elles qui m’empêcheront de vivre. Je dirais même plus ; Ce ne sont pas elles qui m’empêcheront de vivre avec celles et ceux à qui je tiens. Car je dois le fais d’être ce que je suis aujourd’hui à toutes les rencontres que j’ai faites. A tous les liens que j’ai tissé ici-bas. En définitive, il m’est impossible d’aller contre cette joie d’exister que j’exprime par ma fougue, mon entrain dans tout et ma curiosité excessive. J’aime m’amuser. Je joue beaucoup ! Après tout, les bipèdes disent souvent que le jeu est la meilleure façon ‘apprendre. Et je comprends tout à fait pourquoi. Encore aujourd’hui, je joue beaucoup. Du moins, lorsque le temps ne me presse pas vers d’autres contrées. Luna est particulièrement prise. Elle a beaucoup de responsabilité à honorer, l’on compte sur elle. Cela me rappelle Aldaria… Ce que j’ai pu être maladroit ! (il rit de bon cœur) Cela n’as pas tellement changé. Sur terre comme dans les airs, il m’arrive de vite commettre une faute d’inattention. Même si je m’améliore à vue d’œil. A ce propos, malgré l’état de mon aile droite, avant cela ne me posait pas tant de soucis. Pourtant, plus les autres dragons me parlaient du vol, de la noblesse draconique et tout le reste, plus je me sentais quelques peu… Réduit. C’est devenu quelque chose de désagréable. Je n’ai point perdu une seconde avant de faire part de mes inquiétudes à ma Liée-Dorée qui, dès lors, s’est donnée corps et âme à ma cause et a alors chargé les baptistrels de me soigner. Chose que, par miracle, ils ont réussi. Rendez-vous compte ! Mon aile était chétive, tordue et distordue, et ces bienfaiteurs l’ont raccommodé. Au prix de beaucoup de temps et d’efforts, ils m’ont offert la possibilité de gouter à l’extase du vol. De frôler du bout des ailes la noblesse de mon espèce. N’est-ce pas magnifique ? Depuis, je me sens apaisé. Je m’en remets à leur soin, au temps et à ma propre volonté pour finalement, un jour, atteindre les cieux que je rêve de parcourir.
Vous dîtes ? Vous me trouvez touchant ? Ho, vous exagérez ! C’est simplement que, je suis quelqu’un d’assez doux en général. Si vous pouviez nous voir, avec Luna. Nous passons de délicieux moments ensembles, assis face au couchant, ou encore devant un soleil baignant l’archipel de sa lumière impériale du matin. Nous portons beaucoup d’affection l’un envers l’autre. Et je fais de même avec mes proches. D’ailleurs, je ne sais pas si j’ai souvenir d’aucune nuit durant laquelle je ne suis pas venu me coucher dans le creux des bras de Luna quand j’étais un tout petit dragonnet. La chaleur de son cou… Je me souviens que j’entendais les battements de son cœur.
Dis de cette manière, je peux passer pour un être totalement bon. Mais ce n’est pas le cas, vous vous en doutez. J’ai aussi mes propres défauts. Des craintes et des doutes. Regardez mon énergie. Elle me rend facilement téméraire. J’ai tendance à être très insouciant et à me méfier très rarement. C’est un sentiment que j’ai encore bien des difficultés à appréhender. Je suis un être encore bien naïf. Très éloigné de la sagesse de mes ancêtres. A ce sujet, je suis, comme tous mes prédécesseurs, né avec la sagesse issue de la mémoire collective de ma race. Cependant, j’éprouve de nombreux tourments en tentant d’appréhender tout ce savoir ancestral. Mais viendra un jour où je le ferai mien. Et je l’accouplerai à tout ce que l’existence m’aura montré et enseigné.
Pour la suite, vous risquez de ne pas me croire. Mais, je suis bien plus colérique que ce que vous pouvez croire. Et c’est bien souvent après coup. Mais mes colères sont toujours très vives. Souvent passagères. Mais rarement longue, ou sans conséquences. Je suis capable de devenir très violent, aussi bien en paroles qu’en actes. Aussi… J’ai un autre défaut, plutôt inavouable… Très peu de personnes sont au courant alors, je vous prierais donc de… De garder cela pour vous, d’accord ? En fait, il m’arrive d’être un peu voleur de temps en temps. Je collectionne des objets en tout genre. Principalement ceux qui brillent, ou ceux qui me rappellent des souvenirs. Et c’est… Un trait dont je ne suis pas particulièrement fier, même si je ne peux pas m’en empêcher.
Promettez-moi de ne le répéter à personne !
Identité et caractéristiques
- Sexe : Mâle
- Surnom : Nom merci, ça ira ^^(il rit jaune)
- Date de ponte : 17 septembre 1758
- Date d'éclosion : 8 janvier 1759
- Age : 5 ans
- Lieu de naissance : Domaine baptistral d'Ambarhùna
- Lieu de vie : Ipsë Rosea, auprès de sa Liée-Dorée, Luna
- Force : Moyen
- Endurance : Moyen
- Coordination (agilité/réflexe) : Maître
- Furtivité : Bon
- Perception : Moyen
Caractéristiques physiques
- Force mentale : bon
- Education : Très bon
- Prestance/Charisme : Moyen
- Intuition : Moyen
- Espérance/chance : Faible
Caractéristiques mentales
- Résistance physique : Moyen
- Résistance magique : Moyen
Résistances
- Vol : Faible
- Dracosire : Confirmé
- Craché de feu : Maître
- Combat au sol : Bon
- Combat en vol : Médiocre
Compétences
Description physique
Si je devais me décrire ? Hum… Vaste question, hé hé !
Commençons par le plus évident. Je suis un dragon. J’ai atteint l’âge adulte, ce qui explique que je sois aussi grand tout en étant aussi jeune. Il ne faut point oublier que la longueur de ma queue y joue un rôle majeur. Elle est particulièrement étendue, ne vous en déplaise ! Cela m’a d’ailleurs souvent valu de casser plus d’un vase du temps où j’étais plus petit. Au grand dam des baptistrels, cela va sans dire (il rit). Comme vous pouvez le constater, j’ai un corps assez fin et élancé. J’ai toujours été plus souple et plus agile que fort et robuste. Si je devais comparer ma corpulence à celle de la plupart de mes frères et sœurs, je passerais presque pour un gringalet ! Mais comme je ne suis jamais inactif, que j’ai vécu l’expérience du combat, je suis loin d’être un lézard mou et chétif. C’est ce que dirait une certaine personne… En un autre temps… (il soupir, nostalgique) Que de souvenirs ! Pour résumé, je me trouve être un fier et noble dragon. Je ne pense pas avoir à rougir et je crois avoir le droit de bomber le torse comme tous mes congénères. Loin de moi l’idée de paraître prétentieux. Pour tout vous dire, j’ai conservé un peu de ma maladresse d’antan. Après tout, en vue de ma grandeur, je risque d’avoir grand peine à pénétrer dans le hall, même d’un château (il ricane) !
Au sujet de mes couleurs, mes écailles, telles que vous les voyez, arborent une couleur cuivre chatouillante. Parait-il, les rayons du soleil se reflètent dessus et leur offre une brillance splendide ! Et ce n’est point moi qui tiens ces propos ! Par ailleurs, regarder mes yeux. Les pupilles en amande sombre et mes iris sont assortis à mon corps. Ma Liée-Dorée me dit souvent qu’ils ressemblent à deux grandes ambres polies. Deux yeux pleins de curiosité. Et de malice aussi, si ma mémoire ne me fait défait. Je ne sais pourquoi l’on m’attribut cet adjectif ! Quoique… Poursuivons ! Comme vous pouvez le constater, je possède un total de six cornes. Deux bien plus importantes que les autres. Voyez-vous la spirale qu’elles forment ? Et si vous suivez les plus petites derrière qui forment comme une collerette, vous pourrez remarquer qu’elles suivent ma fine épine dorsale.
Oui ? A propos de mes griffes ? Eh bien, je fais en sorte qu’elles restent propres, et surtout efficaces. Il s’agit d’outils capitaux pour un dragon. Mes ergots subissent le même traitement. Oh ! Et il ne me faut pas oublier mes ailes aux membranes très claires. A la lisière de la transparence.
Ah. En effet. Celle de droite est légèrement plus petite que l’autre. Et en y prêtant attention, l’on peut voir que l’os au bout forme un demi-ovale et non pas une diagonale. Il faut regarder le membre de profil pour s’apercevoir qu’il est légèrement tordu. Voyez-vous, l’extrémité en est un petit peu tordue. Mon aérodynamisme en est certes perturbé mais grâce aux bienfaits des Baptistrels, je suis tout-de-même capable de voler. Je risque de ne jamais réussir à effectuer de longueurs aussi gracieuses que les autres, mais j’ai la chance de surpasser mon handicap. Et puis, nous ne sommes jamais à l’abri d’un miracle (il offre un clin d’œil au lecteur).
Description psychologique
Enfin, tout ce que je viens de dire, vous pouvez le voir avec vos yeux. Mais si je vous parlais de ce à quoi je ressemble, à l’intérieur ?
Tout d’abord, il va sans dire que je suis ce que l’on qualifierait de bon-vivant. Je m’en rappel comme si cela ne s’était passé qu’hier… Quand j’ai brisé ma première maison, j’ai ouvert la porte d’une autre. Plus spacieuse, plus lumineuse, plus merveilleuse (il soupire d’extase) … Depuis les premiers instants de ma vie, je désirais profiter de ce cadeau. Je voulais tout voir, tout savoir. Je n’avais pas, et je n’ai toujours pas l’intention de laisser le moindre secret de ce moindre intact. J’ai tellement soif de découverte, de connaissance. Hm ? Que dites-vous ? Oui ! Je suis très curieux ! Je n’aurais pas dit mieux moi-même. Je trouve toujours quelque chose sur quoi porter mon attention. Et alors, mille et une interrogations m’envahissent l’esprit et je souhaite alors tout connaitre de cette chose qui se met à me fasciner. Je pose sans arrêt des questions. Et, comme vous pouvez le voir, je suis un infatigable bavard. A ce sujet, il vous faudra tout me dire de vous quand votre tour viendra de vous présenter ! Je brûle d’impatience !
Mais avant cela, je dois achever ma partie. Et pour reprendre, il faut ajouter que je suis un éternel optimiste. Il est bien rare pour moi de voir la coup à moitié vide. La vie à beau être semée d’embuches et de murs colossaux nés pour nous décourager, je ne me laisse jamais abattre, sinon pour peu de temps. Evidemment que j’ai des objets de peine profondes et des blessures encore ouvertes qui me font souffrir. Mais ce ne sont pas elles qui m’empêcheront de vivre. Je dirais même plus ; Ce ne sont pas elles qui m’empêcheront de vivre avec celles et ceux à qui je tiens. Car je dois le fais d’être ce que je suis aujourd’hui à toutes les rencontres que j’ai faites. A tous les liens que j’ai tissé ici-bas. En définitive, il m’est impossible d’aller contre cette joie d’exister que j’exprime par ma fougue, mon entrain dans tout et ma curiosité excessive. J’aime m’amuser. Je joue beaucoup ! Après tout, les bipèdes disent souvent que le jeu est la meilleure façon ‘apprendre. Et je comprends tout à fait pourquoi. Encore aujourd’hui, je joue beaucoup. Du moins, lorsque le temps ne me presse pas vers d’autres contrées. Luna est particulièrement prise. Elle a beaucoup de responsabilité à honorer, l’on compte sur elle. Cela me rappelle Aldaria… Ce que j’ai pu être maladroit ! (il rit de bon cœur) Cela n’as pas tellement changé. Sur terre comme dans les airs, il m’arrive de vite commettre une faute d’inattention. Même si je m’améliore à vue d’œil. A ce propos, malgré l’état de mon aile droite, avant cela ne me posait pas tant de soucis. Pourtant, plus les autres dragons me parlaient du vol, de la noblesse draconique et tout le reste, plus je me sentais quelques peu… Réduit. C’est devenu quelque chose de désagréable. Je n’ai point perdu une seconde avant de faire part de mes inquiétudes à ma Liée-Dorée qui, dès lors, s’est donnée corps et âme à ma cause et a alors chargé les baptistrels de me soigner. Chose que, par miracle, ils ont réussi. Rendez-vous compte ! Mon aile était chétive, tordue et distordue, et ces bienfaiteurs l’ont raccommodé. Au prix de beaucoup de temps et d’efforts, ils m’ont offert la possibilité de gouter à l’extase du vol. De frôler du bout des ailes la noblesse de mon espèce. N’est-ce pas magnifique ? Depuis, je me sens apaisé. Je m’en remets à leur soin, au temps et à ma propre volonté pour finalement, un jour, atteindre les cieux que je rêve de parcourir.
Vous dîtes ? Vous me trouvez touchant ? Ho, vous exagérez ! C’est simplement que, je suis quelqu’un d’assez doux en général. Si vous pouviez nous voir, avec Luna. Nous passons de délicieux moments ensembles, assis face au couchant, ou encore devant un soleil baignant l’archipel de sa lumière impériale du matin. Nous portons beaucoup d’affection l’un envers l’autre. Et je fais de même avec mes proches. D’ailleurs, je ne sais pas si j’ai souvenir d’aucune nuit durant laquelle je ne suis pas venu me coucher dans le creux des bras de Luna quand j’étais un tout petit dragonnet. La chaleur de son cou… Je me souviens que j’entendais les battements de son cœur.
Dis de cette manière, je peux passer pour un être totalement bon. Mais ce n’est pas le cas, vous vous en doutez. J’ai aussi mes propres défauts. Des craintes et des doutes. Regardez mon énergie. Elle me rend facilement téméraire. J’ai tendance à être très insouciant et à me méfier très rarement. C’est un sentiment que j’ai encore bien des difficultés à appréhender. Je suis un être encore bien naïf. Très éloigné de la sagesse de mes ancêtres. A ce sujet, je suis, comme tous mes prédécesseurs, né avec la sagesse issue de la mémoire collective de ma race. Cependant, j’éprouve de nombreux tourments en tentant d’appréhender tout ce savoir ancestral. Mais viendra un jour où je le ferai mien. Et je l’accouplerai à tout ce que l’existence m’aura montré et enseigné.
Pour la suite, vous risquez de ne pas me croire. Mais, je suis bien plus colérique que ce que vous pouvez croire. Et c’est bien souvent après coup. Mais mes colères sont toujours très vives. Souvent passagères. Mais rarement longue, ou sans conséquences. Je suis capable de devenir très violent, aussi bien en paroles qu’en actes. Aussi… J’ai un autre défaut, plutôt inavouable… Très peu de personnes sont au courant alors, je vous prierais donc de… De garder cela pour vous, d’accord ? En fait, il m’arrive d’être un peu voleur de temps en temps. Je collectionne des objets en tout genre. Principalement ceux qui brillent, ou ceux qui me rappellent des souvenirs. Et c’est… Un trait dont je ne suis pas particulièrement fier, même si je ne peux pas m’en empêcher.
Promettez-moi de ne le répéter à personne !
Histoire
Ma biographie ?! Vous voulez dire, immédiatement ? Je risque d’en avoir pour un moment, sachez-le ! Bon… Si vous insistez.
Je me lance !
Je suis né au domaine baptistral d'Ambarhùna. Mon père se nomme Cynoë, le dragon d’amethyst et ma mère est… enfin, était Trissi l’argentée. Je ne sais où mes parents m’ont engendrés. Mais peu de temps après, je me suis éveillé pour la première fois, entre les douces mains de ma Liée. Je crois que ce fut un des plus beaux jours de ma vie. Je l’ai sentie si proche de moi dès le début. Elle a été le premier visage que j’ai aperçu et je ne saurais vous décrire ma béatitude lorsque j’ai brisé ma coquille. Par la suite, je n’ai fait que rire, jouer et passer du bon temps avec mon âme-sœur. Que de joie en quelques semaines de début de vie… Mais j’ai également appris bien des choses ! Notamment que cela ne se faisait pas de faire du chantage pour réclamer de l’attention à quelqu’un en plein milieu d’un tâche importante (il rit, un peu gêné). Je vais vous épargner mes nombreuses bêtises, comme la fois où je me suis retrouvé pendu à un lustre par la queue… (il s’éclaircit la gorge). Je poursuis ! Surtout que c’est là que les ennuis ont commencés.
Luna était invitée à assister au mariage de l’empereur elfique. Bien entendu, il était tout à fait hors de question que je ne la suive pas dans ce périple. Et je ne le regrette pas ! J’y ait rencontré des personnes très importantes… D’autres dragons ! Et pas n’importe lesquels ! J’ai enfin pu faire la connaissance de mes parents ! J’ai aussi rencontré Kaalys, qui est tout aussi heureux et optimiste que moi et Verith le rouge, qui a fait très forte impression à mes yeux de petit dragon. Que de personnes à qui je tiens beaucoup. Que demander de plus ?
Et puis, c’est arrivé. La cérémonie était magnifique. J’ai passé un certain moment à questionner mes parents sur tout ce qui m’entourait, jusqu’à ce qu’une bande de gredins ne fassent irruption dans la grande salle et n’essaient de s’en prendre au roi Korentin Kohan, le père de Luna. Et malgré les efforts de tous, ils atteignirent leur objectif. C’est un souvenir amer pour moi. J’étais trop petit pour faire la différence. Les circonstances jouaient contre moi. Luna ne m’en tînt nullement rigueur. Moi si. Pendant un certain temps.
Peu de temps avant le décès de son roi de père, il la nomma régente d’Aldaria. J’avoue ne rien avoir vu venir. Tout à coup, ma Liée-Dorée croulait sous les responsabilités, très souvent prise et sollicitée. Mais fort heureusement, elle trouvait toujours du temps à m’accorder. Il fallait dire que les instants passés ensembles étaient reposants pour elle. Je passais mon temps à lui réclamer des câlineries et autres marques d’affection…
Que voulez-vous, j’étais encore très jeune !
Et je ne suis pas resté inactif de mon côté non plus ! S’il y a bien quelque chose que je ne supporte pas, c’est de ne rien faire. Et c’est durant cette période que mon aile droite a commencé à me porter préjudice entant que dragon. J’en ai vivement parlé à Luna qui a alors fait part de mon cas aux baptistrels. Et ni une ni deux, ils se sont attelés à me rendre cette capacité si précieuse à mon espèce. Ils m’ont rendu l’espoir de voler un jour. J’ai donc suivi un traitement magique, je me suis musclé, fais beaucoup d’exercices. Et un beau jour, vous savez ce qui est arrivé ?
Et oui ! J’ai volé ! Maladroitement, bien sûr, mais j’ai pu enfin m’élever dans les cieux ! Quel instant magique. Il faut tout de même admettre que cela m’a valu quelques égratignures, bleus et autres pots brisés. Oui j’ai essayé de voler à l’intérieur d’un bureau ! J’étais particulièrement impatient de faire une démonstration à Luna, il faut me comprendre !
AH ! J’ai eu également droit à une autre surprise, un peu moins agréable. Luna était tombée amoureuse. L’heureuse élue était une elfe qu’elle a alors engagée comme garde du corps. Elle se nommait Enetari Terendul.
Pardon ?! Non je n’étais pas jaloux ! Pas du tout ! Au contraire, j’étais très heureux pour toutes les deux. Je vous assure ! Non, le souci n’était pas là. Enetari était liée elle aussi à un dragon. Et vous ne devinerez jamais de qui il s’agissait.
Si. Aïasil. L’insupportable dragonne d’obsidienne qui, dès l’instant de notre rencontre, n’a cherché qu’à me provoquer. Elle me lançait nombre de piques et d’insultes. Je lui réponds naturellement avec la même ardeur. Et souvent, nous nous battions. Je ne sais même plus qui gagnait ou perdait. Je crois que nous finissions ex aequo. Et à chaque fois, nous nous quittions avec un air de défi dans le regard.
Vraiment, je ne la supportais pas. Elle était pire que l’ennui, cette langue de vipère.
Enfin ! Hormis ce genre de petit déboire, tout se passa bien. La vie était belle.
Jusqu’à ce que le début de la tragédie n’arrive…
Cela commença par des rumeurs. L’on disait ici et là sur le continent que des personnes avaient été enlevées aux environs du royaume de Gloria. Il suffit que ces non-dits arrivent aux oreilles sensibles de Luna pour que cette dernière s’empresse d’organiser sa petite enquête. Comme toujours, je la suivis sans hésiter.
Rien ne nous avait préparé à ce qui allait suivre.
A l’issu de cette expédition, où nous n’étions pas seuls, nous sommes tombés nez-à-nez avec les créatures les plus infâmes du monde. Les chimères. Ces affreux être hybrides, difformes, sournoises et sans pitié. De véritables erreurs de la natures. Le combat fût violent. Mais pas autant que son dénouement. Luna y perdit sa bien-aimée, et moi, ma rivale. Du moins, de façon temporaire. Je pense qu’à ce moment-là, la douleur de Luna m’affectait plus que de raison. Je n’osais imaginer ce qu’elle pouvait ressentir, moi qui ne pus que l’effleurer.
Il nous fallut à tous deux beaucoup de temps avant de nous en remettre. Je m’enquérais régulièrement de l’état de l’œuf d’Aïasil. Je veillais dessus comme si j’en eut été le concepteur. C’était très étrange. La personne que je ne parvenais pas à voir comme autre chose qu’une peste, m’étais apparue comme un être fragile, que je souhaitais protéger corps et âme. Néanmoins, la vie reprenait un court plus ou moins coutumier. Luna tomba amoureuse pour la seconde fois. D’une noble vampire que j’apprécie immédiatement. Orfraie Ataliel. Toutes deux ne pouvaient se passer l’une de l’autre. Ce qui me fit le plus plaisir, c’était la faculté d’Orfraie à faire sourire Luna. Chose qui était devenu plus complexe, même pour moi. J’eu également droit à mon petit instant de bonheur. En effet, Orfraie se lia avec un bébé dragon. Et j’eus la chance insolente d’assister à sa venue au monde. J’étais tellement fier ! Il s’appelait Firindal. L’amour qui existait entre sa liée et lui était comparable à celui que nous partageons, Luna et moi. De plus, Je décidai, non sans une once d’orgueil, de prendre le dragonnet sous mon aile ; la bonne, évidemment (il ricane). Et depuis, nous nous considérions comme petit et grands frères. J’avais beaucoup d’affection pour lui. Nous avons beaucoup fait les fous, ensemble. Je lui enseignai beaucoup. Certes, pas toujours sur des sujets très utiles ou recommandés, mais tout de même !
Et je n’étais pas au bout de mes surprises. Un mois plus tard, Aïasil sort de son œuf pour la seconde fois, liée à une certaine Mëryl Nalwaë. Cependant, elle semble encore affectée par le décès tragique de sa précédente liée. Je ne pus ressentir autre chose que de peine pour elle. Je ne l’aurais jamais cru et pourtant, je choisis de reprendre à zéro avec elle. Je fis acte de présence et je pris soin d’elle au même titre que Firindal. C’est comme cela que fut fondé, entre nous six, une belle petite famille. Et pendant cette époque paisible, les baptistrels redoublèrent d’effort pour m’aider avec mon aile-malformée. Et je ne fus pas en reste non plus.
Au final, je ne me suis jamais rendu compte à quel point j’avais bien fait de faire tout cela. Cela m’a permis d’être un tant soit peu efficace dans ce qui allait être la pire partie de mon existence.
Les chimères étaient revenues, décidée à anéantir la plus petite parcelle de vie sur Ambarhùna. Vous vous doutez de ce qui en suivit. La plus grande guerre depuis des siècles éclata. Tout le monde combattu vaillamment, ne faisant pas de quartier à notre ennemi. Malgré toutes nos forces, la victoire nous échappa petit à petit. Jusqu'à ce qu’une entité d’un autre temps ne nous apparaisse dans le but de nous offrir une chance de victoire. Malheureusement, le prix en fut énorme.
Ma mère-dragon, Trissi, la dragonne d’argent, disparu à jamais. Je me rappelle ce qu’elle me dit alors, tandis que son corps et son âme s’en allaient…
« Alkhytis, mon fils, maman s'en va. Sois fort, prends soin de ton père, de ta liée et de mon lié que je laisse derrière moi. Vis pour nos ancêtres. »
Jamais je n’oublierais ces mots qui demeurent encore aujourd’hui un crédo un mon cœur. Je goutai à la terrible expérience de perdre un être cher. Très vite, cette tristesse se mua en rage. J’étais déterminé à annihiler nos ennemis. L’entité qui nous a offert cette victoire n’était autre que le Dragon-Esprit. Celui-ci confia alors à nous autres, dragons, de mettre la griffe sur un objet qui serait l’une des clefs pour remporter cette guerre. Le Sable des Âges. Rejoins par mon père-dragon Cynoë, mon ami Kaalys et Aïasil, nous dûment affronter maints dangers pour accomplir cette mission sans périr. Mais même si cela était de justesse, nous avions réussi. Et j’eus une révélation en portant secours à la dragonne obsidienne. J’ai pris conscience de la place qu’elle occupait dans mon cœur.
Revenons-en à notre histoire. Savez-vous quelle-est la pire chose qu’il puisse advenir après tant de pertes et de souffrance ? Vous ne voyez vraiment pas ?
La pire des conséquences après avoir tant donner est de constater que cela n’aura rien changer. Que vous ayez fait tout ce qui était en votre pouvoir pour, au final, ne rien recevoir en échange.
C’est ce qui arriva. Nous ne parvînmes point à vaincre les chimères et nous dûment quitter notre foyer adoré. Notre passé fût perdu à tout jamais.
J’avoue ne pas savoir par quel moyen j’ai pu surmonter tout ceci. Je me pose la question (il rit un peu), mais j’y suis parvenu. Après tout, nous avons passé une année entière à errer sur les flots infinis. Nous cherchions tous à trouver un nouveau chez-nous. Et pour moi, c’était alors l’occasion de découvrir ce qui existe au-delà de l’univers que nous connaissions. J’en était tout excité !
Durant le voyage, je pu échanger avec les autres dragons. Firindal, Kaalys, mon père.
Et Aïasil… Je la voyais sous un nouveau jour, c’était indéniable. Et elle aussi. Nous nous rapprochions tous les deux. Mais… un jour, sans que je ne comprenne pourquoi, elle décida de prendre ses distance avec moi. Je ne compris pas, et je ne sais toujours pas la raison de son éloignement. Mais cela ne m’empêche pas de penser à elle… De… De l’aimer ?
Oui, je l’aime. Enormément.
Ce fut elle qui m’apprit les bons gestes pour voler. Elle m’a appris tout ce qu’elle savait.
Notre voyage s’acheva, comme je vous le disais, au bout d’un an. Nous ne perdîmes pas de temps et la reconstruction de nos civilisations se fit au pas de course. Pour ma part, j’ai apporté ma contribution aux travaux de la cité de Sélénia, j’ai accompagné Luna et d’autres dans de nombreuses missions d’explorations. Cette nouvelle terre, l’archipel de Tiaramanta, regorgeait de nouvelles choses ! Et j’ai encore tellement à découvrir !
Aujourd’hui nos existences ont repris un court plutôt normal. Nous avons enfin vaincu les chimères qui avaient finis par nous retrouver. Le Dragon-Esprit a disparu.
J’ai des motifs de peine plus personnelles aujurd’hui. Un monstre qui se déclarait anti-lien ; c’est une nouvelle secte de fanatiques aux lubies absurdes ; a tué Firindal en coupant par je ne sais quel moyen abjecte le lien qui l’unissait à Orfraie. Cette dernière en est d’ailleurs dévastée. Et moi aussi, je le suis encore d’avoir perdu mon petit frère dragon. Et encore plus par ce qui est arrivé à Aïasil. Sa liée a trépassé à cause d’une maladie. Elle en est devenue terriblement amer. Son chagrin était si intense que je ne pus rien faire pour elle. Et aujourd’hui, elle est introuvable.
Tout le monde me dis qu’elle nous a quitté…
Mais je n’y crois pas.
Je me suis promis de la retrouver. Et lorsque cela arrivera, je saurais quoi lui dire.
J’ai tant de chose à lui avouer…
(Il respire calmement)
Je crois que… mon histoire touche à sa fin !
En tout cas, merci de m’avoir écouté. Cela m’a fait très plaisir de me remémorer tout ceci. Les bons, comme les mauvais souvenirs.
Voyez-vous, je reste toujours aussi souriant ! (il fait ce qu’il peut pour avoir l’air de sourire)
Bien ! A présent, et si vous me parliez de vous ? Je veux tous savoir !!
Je me lance !
Je suis né au domaine baptistral d'Ambarhùna. Mon père se nomme Cynoë, le dragon d’amethyst et ma mère est… enfin, était Trissi l’argentée. Je ne sais où mes parents m’ont engendrés. Mais peu de temps après, je me suis éveillé pour la première fois, entre les douces mains de ma Liée. Je crois que ce fut un des plus beaux jours de ma vie. Je l’ai sentie si proche de moi dès le début. Elle a été le premier visage que j’ai aperçu et je ne saurais vous décrire ma béatitude lorsque j’ai brisé ma coquille. Par la suite, je n’ai fait que rire, jouer et passer du bon temps avec mon âme-sœur. Que de joie en quelques semaines de début de vie… Mais j’ai également appris bien des choses ! Notamment que cela ne se faisait pas de faire du chantage pour réclamer de l’attention à quelqu’un en plein milieu d’un tâche importante (il rit, un peu gêné). Je vais vous épargner mes nombreuses bêtises, comme la fois où je me suis retrouvé pendu à un lustre par la queue… (il s’éclaircit la gorge). Je poursuis ! Surtout que c’est là que les ennuis ont commencés.
Luna était invitée à assister au mariage de l’empereur elfique. Bien entendu, il était tout à fait hors de question que je ne la suive pas dans ce périple. Et je ne le regrette pas ! J’y ait rencontré des personnes très importantes… D’autres dragons ! Et pas n’importe lesquels ! J’ai enfin pu faire la connaissance de mes parents ! J’ai aussi rencontré Kaalys, qui est tout aussi heureux et optimiste que moi et Verith le rouge, qui a fait très forte impression à mes yeux de petit dragon. Que de personnes à qui je tiens beaucoup. Que demander de plus ?
Et puis, c’est arrivé. La cérémonie était magnifique. J’ai passé un certain moment à questionner mes parents sur tout ce qui m’entourait, jusqu’à ce qu’une bande de gredins ne fassent irruption dans la grande salle et n’essaient de s’en prendre au roi Korentin Kohan, le père de Luna. Et malgré les efforts de tous, ils atteignirent leur objectif. C’est un souvenir amer pour moi. J’étais trop petit pour faire la différence. Les circonstances jouaient contre moi. Luna ne m’en tînt nullement rigueur. Moi si. Pendant un certain temps.
Peu de temps avant le décès de son roi de père, il la nomma régente d’Aldaria. J’avoue ne rien avoir vu venir. Tout à coup, ma Liée-Dorée croulait sous les responsabilités, très souvent prise et sollicitée. Mais fort heureusement, elle trouvait toujours du temps à m’accorder. Il fallait dire que les instants passés ensembles étaient reposants pour elle. Je passais mon temps à lui réclamer des câlineries et autres marques d’affection…
Que voulez-vous, j’étais encore très jeune !
Et je ne suis pas resté inactif de mon côté non plus ! S’il y a bien quelque chose que je ne supporte pas, c’est de ne rien faire. Et c’est durant cette période que mon aile droite a commencé à me porter préjudice entant que dragon. J’en ai vivement parlé à Luna qui a alors fait part de mon cas aux baptistrels. Et ni une ni deux, ils se sont attelés à me rendre cette capacité si précieuse à mon espèce. Ils m’ont rendu l’espoir de voler un jour. J’ai donc suivi un traitement magique, je me suis musclé, fais beaucoup d’exercices. Et un beau jour, vous savez ce qui est arrivé ?
Et oui ! J’ai volé ! Maladroitement, bien sûr, mais j’ai pu enfin m’élever dans les cieux ! Quel instant magique. Il faut tout de même admettre que cela m’a valu quelques égratignures, bleus et autres pots brisés. Oui j’ai essayé de voler à l’intérieur d’un bureau ! J’étais particulièrement impatient de faire une démonstration à Luna, il faut me comprendre !
AH ! J’ai eu également droit à une autre surprise, un peu moins agréable. Luna était tombée amoureuse. L’heureuse élue était une elfe qu’elle a alors engagée comme garde du corps. Elle se nommait Enetari Terendul.
Pardon ?! Non je n’étais pas jaloux ! Pas du tout ! Au contraire, j’étais très heureux pour toutes les deux. Je vous assure ! Non, le souci n’était pas là. Enetari était liée elle aussi à un dragon. Et vous ne devinerez jamais de qui il s’agissait.
Si. Aïasil. L’insupportable dragonne d’obsidienne qui, dès l’instant de notre rencontre, n’a cherché qu’à me provoquer. Elle me lançait nombre de piques et d’insultes. Je lui réponds naturellement avec la même ardeur. Et souvent, nous nous battions. Je ne sais même plus qui gagnait ou perdait. Je crois que nous finissions ex aequo. Et à chaque fois, nous nous quittions avec un air de défi dans le regard.
Vraiment, je ne la supportais pas. Elle était pire que l’ennui, cette langue de vipère.
Enfin ! Hormis ce genre de petit déboire, tout se passa bien. La vie était belle.
Jusqu’à ce que le début de la tragédie n’arrive…
Cela commença par des rumeurs. L’on disait ici et là sur le continent que des personnes avaient été enlevées aux environs du royaume de Gloria. Il suffit que ces non-dits arrivent aux oreilles sensibles de Luna pour que cette dernière s’empresse d’organiser sa petite enquête. Comme toujours, je la suivis sans hésiter.
Rien ne nous avait préparé à ce qui allait suivre.
A l’issu de cette expédition, où nous n’étions pas seuls, nous sommes tombés nez-à-nez avec les créatures les plus infâmes du monde. Les chimères. Ces affreux être hybrides, difformes, sournoises et sans pitié. De véritables erreurs de la natures. Le combat fût violent. Mais pas autant que son dénouement. Luna y perdit sa bien-aimée, et moi, ma rivale. Du moins, de façon temporaire. Je pense qu’à ce moment-là, la douleur de Luna m’affectait plus que de raison. Je n’osais imaginer ce qu’elle pouvait ressentir, moi qui ne pus que l’effleurer.
Il nous fallut à tous deux beaucoup de temps avant de nous en remettre. Je m’enquérais régulièrement de l’état de l’œuf d’Aïasil. Je veillais dessus comme si j’en eut été le concepteur. C’était très étrange. La personne que je ne parvenais pas à voir comme autre chose qu’une peste, m’étais apparue comme un être fragile, que je souhaitais protéger corps et âme. Néanmoins, la vie reprenait un court plus ou moins coutumier. Luna tomba amoureuse pour la seconde fois. D’une noble vampire que j’apprécie immédiatement. Orfraie Ataliel. Toutes deux ne pouvaient se passer l’une de l’autre. Ce qui me fit le plus plaisir, c’était la faculté d’Orfraie à faire sourire Luna. Chose qui était devenu plus complexe, même pour moi. J’eu également droit à mon petit instant de bonheur. En effet, Orfraie se lia avec un bébé dragon. Et j’eus la chance insolente d’assister à sa venue au monde. J’étais tellement fier ! Il s’appelait Firindal. L’amour qui existait entre sa liée et lui était comparable à celui que nous partageons, Luna et moi. De plus, Je décidai, non sans une once d’orgueil, de prendre le dragonnet sous mon aile ; la bonne, évidemment (il ricane). Et depuis, nous nous considérions comme petit et grands frères. J’avais beaucoup d’affection pour lui. Nous avons beaucoup fait les fous, ensemble. Je lui enseignai beaucoup. Certes, pas toujours sur des sujets très utiles ou recommandés, mais tout de même !
Et je n’étais pas au bout de mes surprises. Un mois plus tard, Aïasil sort de son œuf pour la seconde fois, liée à une certaine Mëryl Nalwaë. Cependant, elle semble encore affectée par le décès tragique de sa précédente liée. Je ne pus ressentir autre chose que de peine pour elle. Je ne l’aurais jamais cru et pourtant, je choisis de reprendre à zéro avec elle. Je fis acte de présence et je pris soin d’elle au même titre que Firindal. C’est comme cela que fut fondé, entre nous six, une belle petite famille. Et pendant cette époque paisible, les baptistrels redoublèrent d’effort pour m’aider avec mon aile-malformée. Et je ne fus pas en reste non plus.
Au final, je ne me suis jamais rendu compte à quel point j’avais bien fait de faire tout cela. Cela m’a permis d’être un tant soit peu efficace dans ce qui allait être la pire partie de mon existence.
Les chimères étaient revenues, décidée à anéantir la plus petite parcelle de vie sur Ambarhùna. Vous vous doutez de ce qui en suivit. La plus grande guerre depuis des siècles éclata. Tout le monde combattu vaillamment, ne faisant pas de quartier à notre ennemi. Malgré toutes nos forces, la victoire nous échappa petit à petit. Jusqu'à ce qu’une entité d’un autre temps ne nous apparaisse dans le but de nous offrir une chance de victoire. Malheureusement, le prix en fut énorme.
Ma mère-dragon, Trissi, la dragonne d’argent, disparu à jamais. Je me rappelle ce qu’elle me dit alors, tandis que son corps et son âme s’en allaient…
« Alkhytis, mon fils, maman s'en va. Sois fort, prends soin de ton père, de ta liée et de mon lié que je laisse derrière moi. Vis pour nos ancêtres. »
Jamais je n’oublierais ces mots qui demeurent encore aujourd’hui un crédo un mon cœur. Je goutai à la terrible expérience de perdre un être cher. Très vite, cette tristesse se mua en rage. J’étais déterminé à annihiler nos ennemis. L’entité qui nous a offert cette victoire n’était autre que le Dragon-Esprit. Celui-ci confia alors à nous autres, dragons, de mettre la griffe sur un objet qui serait l’une des clefs pour remporter cette guerre. Le Sable des Âges. Rejoins par mon père-dragon Cynoë, mon ami Kaalys et Aïasil, nous dûment affronter maints dangers pour accomplir cette mission sans périr. Mais même si cela était de justesse, nous avions réussi. Et j’eus une révélation en portant secours à la dragonne obsidienne. J’ai pris conscience de la place qu’elle occupait dans mon cœur.
Revenons-en à notre histoire. Savez-vous quelle-est la pire chose qu’il puisse advenir après tant de pertes et de souffrance ? Vous ne voyez vraiment pas ?
La pire des conséquences après avoir tant donner est de constater que cela n’aura rien changer. Que vous ayez fait tout ce qui était en votre pouvoir pour, au final, ne rien recevoir en échange.
C’est ce qui arriva. Nous ne parvînmes point à vaincre les chimères et nous dûment quitter notre foyer adoré. Notre passé fût perdu à tout jamais.
J’avoue ne pas savoir par quel moyen j’ai pu surmonter tout ceci. Je me pose la question (il rit un peu), mais j’y suis parvenu. Après tout, nous avons passé une année entière à errer sur les flots infinis. Nous cherchions tous à trouver un nouveau chez-nous. Et pour moi, c’était alors l’occasion de découvrir ce qui existe au-delà de l’univers que nous connaissions. J’en était tout excité !
Durant le voyage, je pu échanger avec les autres dragons. Firindal, Kaalys, mon père.
Et Aïasil… Je la voyais sous un nouveau jour, c’était indéniable. Et elle aussi. Nous nous rapprochions tous les deux. Mais… un jour, sans que je ne comprenne pourquoi, elle décida de prendre ses distance avec moi. Je ne compris pas, et je ne sais toujours pas la raison de son éloignement. Mais cela ne m’empêche pas de penser à elle… De… De l’aimer ?
Oui, je l’aime. Enormément.
Ce fut elle qui m’apprit les bons gestes pour voler. Elle m’a appris tout ce qu’elle savait.
Notre voyage s’acheva, comme je vous le disais, au bout d’un an. Nous ne perdîmes pas de temps et la reconstruction de nos civilisations se fit au pas de course. Pour ma part, j’ai apporté ma contribution aux travaux de la cité de Sélénia, j’ai accompagné Luna et d’autres dans de nombreuses missions d’explorations. Cette nouvelle terre, l’archipel de Tiaramanta, regorgeait de nouvelles choses ! Et j’ai encore tellement à découvrir !
Aujourd’hui nos existences ont repris un court plutôt normal. Nous avons enfin vaincu les chimères qui avaient finis par nous retrouver. Le Dragon-Esprit a disparu.
J’ai des motifs de peine plus personnelles aujurd’hui. Un monstre qui se déclarait anti-lien ; c’est une nouvelle secte de fanatiques aux lubies absurdes ; a tué Firindal en coupant par je ne sais quel moyen abjecte le lien qui l’unissait à Orfraie. Cette dernière en est d’ailleurs dévastée. Et moi aussi, je le suis encore d’avoir perdu mon petit frère dragon. Et encore plus par ce qui est arrivé à Aïasil. Sa liée a trépassé à cause d’une maladie. Elle en est devenue terriblement amer. Son chagrin était si intense que je ne pus rien faire pour elle. Et aujourd’hui, elle est introuvable.
Tout le monde me dis qu’elle nous a quitté…
Mais je n’y crois pas.
Je me suis promis de la retrouver. Et lorsque cela arrivera, je saurais quoi lui dire.
J’ai tant de chose à lui avouer…
(Il respire calmement)
Je crois que… mon histoire touche à sa fin !
En tout cas, merci de m’avoir écouté. Cela m’a fait très plaisir de me remémorer tout ceci. Les bons, comme les mauvais souvenirs.
Voyez-vous, je reste toujours aussi souriant ! (il fait ce qu’il peut pour avoir l’air de sourire)
Bien ! A présent, et si vous me parliez de vous ? Je veux tous savoir !!
Liens
- Luna A. Kohan : Ma liée. Une humaine extraordinaire que je surnomme Liée-Dorée. Elle est à la fois alliée, amie, sœur de cœur et âme-sœur, littéralement. Elle a été la première chose que j’ai vu en venant au monde et pour rien au monde je ne l’abandonnerai.
- Aïasil : C’est une dragonne aux écailles sombres d’à peu près mon âge. Quand je l’ai connu, c’était une insupportable peste qui ne faisait rien de ses journées, sinon venir me provoquer. J’ai souvent rêvé de l’étriper, métaphoriquement bien sûr. Et le jour où elle nous a quitté, j’ai cru que le monde s’était effondré. Son retour du royaume des morts nous a fait l’effet d’un bain de glace et je me suis alors juré de prendre soin d’elle. C’est alors que j’ai commencé à éprouver quelque chose de particulièrement fort. Selon Luna et Orfraie, il s’agissait du même sentiment qui les lie toutes deux. Je suis tombé amoureux. Alors notre relation s’est embrumée. Aujourd’hui, elle est portée disparue. Tout le monde dit qu’elle est définitivement partie… Mais je leur prouverai le contraire. Et attends avec impatience l’occasion d’enfin la regarder dans les yeux et lui déclarer ce que mon cœur peine à contenir.
- Cynoë : Mon père, un grand dragon à la cuirasse aussi brillante qu’une améthyste. Je l’aime énormément et ai beaucoup de respect pour lui et pour sa sagesse. Il dispose toujours de quoi satisfaire ma curiosité.
- Trissi : Ma défunte mère. Une majestueuse dragonne d’argent pourquoi j’ai toujours eu beaucoup d’admiration. Malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion de la côtoyer comme je l’aurais voulu. C’est un de mes plus grand regrets.
- Kaalys : Un dragon nacré que j’ai trouvé des plus agréables et intéressants depuis le premier jour. Nous avons beaucoup de points communs et aimons particulièrement échanger sur de vastes sujets. Il est comme un frère pour moi et je sens que c’est réciproque.
- Orfraie Ataliel : Une vampire particulièrement proche de Luna. C’est même l’amour de sa vie. Je l’apprécie beaucoup, aussi bien à travers l’amour que ma liée lui porte que de ma propre perception. Il n’y a pas d’ambiguïté entre nous. Nous avons pleinement confiance l’un envers l’autre et j’affectionne le lien qu’elle et Luna entretiennent. Surtout quand je vois à quel point elles se rendent mutuellement heureuses.
- Firindal : Un autre dragon presque aussi jeune que moi, tout de jade vêtu. Nous aimons beaucoup jouer ensemble et je peux agir comme un grand frère car je le protège autant que je lui apprends de nouvelles choses sur le monde.
- Verith : Un dragon écarlate fort imposant. En tant que dragon libre, il entretien une vision bien arrêtée et négative du Lien des dragons liés. Prétextant qu’il s’agit d’une chose néfaste pour notre espèce. Il pense même que nous ne pourrions pas cohabiter. Je ne l’ai vu qu’une seule et unique fois, mais elle a suffi pour réveiller en moi la folle envie de lui prouver le contraire.
- Elena Ataliel : La fille issue de l’union d’Orfraie et de Luna. Je me souviens que sa venue au monde a été une épreuve pour tout le monde. Mais ce fût surtout un petit rayon de soleil au cœur des ténèbres. Une période difficile. Cette petite créature à la frimousse adorable attise mon affection et m’apporte plus encore de joie encore. Elle me permet aussi de me rendre compte de la belle fragilité de la vie.
Derrière le clavier
- Petite présentation : Salutations o/ Moi c’est Damnyts, apprenti comédien, amateur d’arts (je m’entraine sur certains) et fan d’imaginaire et de jeux ! Pour plus d’infos, faut venir blablater X) Au plaisir de se retrouver autour d’un RP \o
- Particularité RP ? J’en ai sans doute une ou plusieurs, mais je ne saurais dire la/lesquel(le)s
- Rythme RP ? Le plus vite possible !
- Comment as-tu découvert le forum ? NYANA, C’EST DE TA FAUTE !!!
- As-tu signé le reglement ? Oui !