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descriptionNayrae Syzÿgiehnn EmptyNayrae Syzÿgiehnn

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Nayrae
Syzÿgiehnn

Identité et caractéristiques

  • Race : Elfe (solaire)

  • Sexe : Féminin

  • Surnom : Nay

  • Date de naissance : 23 novembre 1321

  • Age réel : 443 ans

  • Age en apparence : la vingtaine

  • Lieu de naissance : la forêt elfique

  • Lieu de vie : Cordont

  • Rang social : Bourgeois

  • Poste/Emploi : Mage du conseil





    Caractéristiques physiques
  • Force : Faible

  • Endurance : Moyen

  • Coordination (agilité/réflexe) : Bon

  • Furtivité : Très faible

  • Perception : Moyen




    Caractéristiques mentales
  • Force mentale : Faible

  • Education : Bon

  • Charisme : Moyen

  • Intuition : Bon

  • Espérance/chance : Très bon




    Résistances
  • Résistance physique : Faible

  • Résistance magique : Bon




    Compétences
  • Magie : Maître : flux élémentaire : feu / flux élémentaire : eau / flux élémentaire : terre / flux élémentaire : vent / flux naturel / flux de contrôle

  • Expertise :

  • Arme 1 : ARMES : NIVEAU

  • Arme 2 : ARMES : NIVEAU

  • Arme 3 : ARMES : NIVEAU

  • Arme 4 :

  • Habileté : Bon

  • Navigation : Médiocre

  • Equitation : Bon

  • Dressage : Médiocre




    Bonus
  • Bonus : Charisme (elfe solaire)





Équipements (Optionnel)

-Un collier composé de 7 perles de bois. Chaque perle est d'une couleur différente et représente l'une des 7 déesses :
- Perle bleu : représentant Aear (Océan)
- Perle rouge : représentant Naur (Feu)
- Perle verte : représentant Galas (Végétal)
- Perle grise : représentant Gwaew (Vent)
- Perle marron : représentant Cae (Terre)
- Perle blanche : représentant Cuil (Vie)
- Perle noire : représentant Fern (Mort)

Glyphe unique : Une dévote pour les servir toutes : une fois par jour, Nayrae peut faire appel à sa foi (stat chance/espérance) pour réussir une action (sous accord du staff/mj).


Description physique

Nayrae est une elfe solaire de grande taille, dépassant les 1m80 pour une corpulence relativement fine. Pour des critères humains, elle donne l'impression d'avoir une vingtaine d'année tout au plus, ses traits fins et délicats la rendent très belle, bien qu'elle rentre très certainement dans la moyenne de beauté des elfes. Cependant Nayrae appartient à la catégorie des elfes solaires, sa peau est par conséquent dorée et la rende difficilement évitable pour la plupart des regards. Couplé à cela Nayrae possède une longue et abondante chevelure rousse tirant vers le rouge descendant jusqu'aux bas de son dos. Si elle n'avait pas des yeux oranges au lieu de vert, on pourrait presque la qualifier de petit soleil ambulant.

Sa gestuelle est très maniérée, malgré des origines non-nobles, peu porter sur le contact et emprunt d'une certaine délicatesse. Son visage en revanche est bien plus expressif et ses émotions se remarquent très vite, faisant d'elle une très mauvaise menteuse. Elle n'utilise par ailleurs que très peu d'apparat, elle préféra les bijoux ou objets précieux sur ses bras plutôt que sur son visage qu'elle préfère garder simple et naturel. Son style vestimentaire sur cette simplicité, des tenues simples et amples, permettant facilement les travaux manuels ou encore les voyages. Les rares bijoux ou accessoires qu'elle porte sont très généralement des accessoires religieux de sa propre conception.

Enfin, Nayrae possède plusieurs cicatrices, des marques de brûlure pour être précis. Un "S" est gravé sur sa poitrine au niveau de son cœur et plusieurs marques de brûlure se retrouvent sur divers partis de son corps. En raison de cela Nayrae se montre très pudique et la plupart de ses vêtements recouvreront son corps jusqu'aux poignets et chevilles.


Description psychologique

Connaître Nayrae, c'est savoir que sa dévotion la définie en grande partie. Tout d'abord sa dévotion envers les 7 déesses et tout particulièrement la 3 sœurs, Feu ou Naur dans sa langue elfique natale. Il n'y a presque aucun jour sans qu'elle ne leur adresse au moins une prière et nombres de ses pensées leur sont dédiés. Pour ainsi dire, sa vie est rythmée par sa foi, ses actions et ses paroles sont le plus souvent pensées selon se ferait ou approuverait les déesses et surtout, encore une fois, Naur. Cette dévotion s'exprime au quotidien par la passion et un certain fanatisme, pour Nayrae le bien suprême se trouve dans les 7 et elle ne comprend que difficilement qu'on ne puisse pas les aimer tout comme elle. Cependant elle ne réagit pas avec violence ou méprit vers les "autres", si elle a longtemps pensé le contraire, pour Nayrae la foi provient du cœur et est est très personnel à chacun. Ainsi elle n'est aujourd'hui pas en froid avec les adeptes de la foi de Néant et les respecte, elle a en revanche plus de mal avec Origine, comme si l'existence d'un être au-dessus de ces chères déesses ne lui était pas supportable.

Si sa foi dicte nombreux de ses actes, Nayrae n'en reste pas moins respectueuse des lois et hiérarchie terrestre. Les lois sont les garants de l'ordre et du bien commun, il convient donc de les respecter, mêmes si certaines peuvent être injuste. Cependant les lois sont écrites par des Hommes, des Elfes et des Vampires, elles ne sont donc pas pures et bien qu'elles maintiennent l'ordre, leur objectif peut parfois être bien plus intéressé. Nayrae ne fait que très rarement confiance aux dirigeants, gouvernements ou élites d'une nation, elle se considère par extension comme apatride et jamais elle n'accorderait sa loyauté aux nations de Tiamaranta.

Sa loyauté elle ne l'accorde qu'aux déesses, ses amis ou encore ceux à qui elle a donné sa parole. Les serments et la vérité ont une grande importance pour elle. Jamais Nayrae ne reviendra sur une parole donnée, à moins qu'on ne lui force la main, à l'image des déesses se sacrifiant pour honorer le contrat d'origine. Ainsi, pour ses serments et ses engagements, elle peut avoir recours à la violence dont elle est loin d'être étrangère, elle peut mentir malgré son attachement à la vérité ou encore se montrer cruel. D'une certaine manière la fin justifie les moyens, si la cause en vaut la peine.

Car Nayrae est une elfe qui va souvent dans les extrêmes. Ses émotions sont fortes et le plus souvent elle peine à le réfréner. Grand éclat de colère, pleures à chaude larme, joie expressive, Nayrae est d'une certaine manière explosive. Elle est par conséquent très spontanée, elle n'hésite pas à donner son opinion, aussi tranché soit elle et à les défendre corps et âme. Avec elle c'est tout rien, les compromis l'agace et la négociation ne font pas partie des ses talents. Nayrae cherche l'absolu en toute chose, la vérité ou le bien se doivent d'être claire et limpide, il n'y a pas pour elle de juste-milieu.

Cet aspect extrême de sa personnalité lui impose une rigueur tout aussi extrême. Nayrae ne pense pas que la perfection ne puisse être atteinte, cependant elle met un point d'honneur à toujours donner le meilleur d'elle-même, que ce soit dans sa profession ou dans ses actes de tous les jours. Cette attitude lui confère deux grands défauts, son orgueil et sa tendance à l'auto-flagellation. Elle peine à se confier aux autres ou à montrer ses faiblesses, Nayrae a toujours eu une image de battante que rien n'arrête et par conséquente face à l'adversité elle ne demande que rarement de l'aide. Par conséquent, lorsqu'elle échoue, elle tombe de son piédestal, ses échecs ne quittent jamais son esprit tant qu'elle n'a pu régler la situation. Elle se fait bon nombre de reproches et estime le plus souvent qu'elle est la seule responsable lorsque quelque chose tourne mal alors même qu'elle a fait tout ce qu'elle pouvait. En revanche ses réussites sont vécues avec humilité, Nayrae se satisfaisant principalement du travail accompli en lui-même plutôt que des éloges. Cela se ressent aussi dans son rapport aux autres, exigeante, rancunière et vindicative.

Cependant tout le monde est traité et jugé de la même manière. Pour Nayrae, la race ou la nationalité ne doit pas déterminer un individu, elle croit davantage aux actes. Si elle gardera une certaine méfiance des vampires en raison des possibles rancœurs persistant avec les elfes, jamais sur le seul prétexte de ses crocs ou de son régime alimentaire, elle n'ira fermer sa porte à un enfant de la nuit. De la même manière, elle n'estime pas les humains comme inférieur aux elfes, mais juste foncièrement différent et avec une grande diversité. Les autres elfes ne suscitent pas chez elle un attachement quelconque, trop d'événement et de mauvais souvenir l'ont poussés à s'éloigner de son peuple, ainsi elle n'est pas nostalgique du récemment disparue royaume elfique et elle n'a jamais été animé d'un quelconque patriotisme. Les Graarh quant à eux suscitent principalement de la curiosité et une certaine forme de respect notamment concerné leur dévotion envers les esprits, dévotion qu'elle aimerait voir davantage chez les "sans-poils" envers les déesses. Les immaculées, jeunes races émergentes la questionnent également beaucoup, pourquoi apparaissent-ils ? Pourquoi maintenant ? Est-ce là un phénomène prévu par les déesses ou le fruit du hasard ? D'une certaine manière, l'immaculation la terrifie, car il s'agit pour elle d'un grand inconnu dont elle ne sait que penser. Enfin, les dragons lui inspirent un grand respect, elle les considère comme bénie des déesses et le fait que ces derniers soient des sources de la magie ne fait que renforcer le respect qu'elle leur accorde. La question du lien en revanche est assez épineuse pour elle, si elle devait trancher elle serait pro-lien, estimant que son existence doit avoir une raison qui leur échappe à tous, cependant elle n'en sait que trop peu pour vraiment prendre une position.

Son domaine d'expertise se trouvant plutôt dans l'artisanat, l'art et la magie. Nayrae est une travailleuse manuelle avant tout, elle a l'amour de la création, mais également de la destruction, à l'image du feu, créateur de vie et destructeur. Nayrae a longtemps été orfèvre avant que la magie ne "l'appelle", mais elle touche également à nombreuses formes d'art pourvu qu'elle soit manuelle, la peinture, le dessin ou encore les quelques notions de forge qu'elle tient de sa mère, Nayrae aime avoir ses mains occupées. Ainsi elle traite la magie comme une autre forme d'art et d'artisanat, mais également comme un outil de sa foi. La magie est pour elle un cadeau des déesses, l'un des plus cadeau même, ainsi elle traite la magie avec beaucoup de respect et l'utilise avec parcimonie. Lorsqu'elle contrôle les éléments, elle rend hommage aux déesses avant tout, garent donc à ceux qui oseraient manquer de respect à la sororité divine par leur utilisation néfaste ou abusive de la magie. Elle voit donc par conséquent le conseil des mages comme une instance de la plus importance, une organisation neutre œuvrant pour une cause pure à la différence des nations ou autres factions du monde. Son devoir de mage a donc une dimension profondément pieuse pour elle, car il s'agit de protéger l'œuvre des 7 et d'en montrer les bienfaits.

Enfin, il y a un mal qui la ronge de l'intérieur. Un mal-être qu'elle ne peut nommer ou même véritablement combattre. En raison de nombreux souvenirs tels que Morneflamme, son infanticide ou encore sa possession par une chimère, Nayrae a non seulement développer un grand mépris pour elle-même, mais dans une certaine contradiction elle a également perdu les repères qui la définisse. Lorsqu'elle regarde son propre reflet ou qu'on l'appelle par son nom, elle se demande par moment ce qu'elle voit ou qui on appelle, avant de réaliser que c'est elle. Elle se sent étrangère à elle-même et ainsi, elle ne peut s'identifier que par ses actes et sa foi. Cela présente cependant de grand risque, car chaque dissonance cognitive pourrait alors la plonger dans un état de détresse absolu dont les réactions seraient imprévisibles.


Histoire en Détails

Voir le second post



Histoire - Questionnaire


Questions générales
Elles se décomposent en questions concernant les événements du vieux continent, et d'autres concernant les événements sur l'archipel.

  • Sur le vieux continent :

    • Pro-vampire, elfe ou humain ?
      La race ne doit pas définir un individu, tous sont capables du pire comme du meilleur, je me refuse de privilégier une race en particulier.

    • Lors de l'invasion almaréenne, étiez vous dans l'Alliance Fabius Kohan & Almaréen ou dans la Rébellion ?
      Mon soutien allait à la rébellion, les almaréens voulaient détruire tous ce que j'aimais et à l'époque je faisais pour le rendre au centuple.

    • Face aux miasmes du Néant, avez-vous combattu ou fui ?
      J'ai combattue

    • A l'ère du Tyran Blanc, Théocratie ou Protectorat ?
      Le protectorat, mais j'ai vécue à l'intérieur du territoire de la Théocratie pour me battre de l'intérieur

    • Avez-vous été à Morneflamme ?
      Non oui

    • Avez-vous été possédé par une chimère ?
      Oui, je n'ai été libérée qu'à la défaite ultime des chimères


  • Sur l'archipel :

    • L'archipel est un endroit à la fois splendide et plein de dangers : au(x)quel(s) votre personnage a-t-il été confronté, de près ou de loin, volontairement ou non) ? (Couronne de Cendres, Licornes, Ekkynopyre, séisme, monstres marins, etc..):
      Très peu, il faut croire que j'ai de la chance

    • Pro ou anti-lien ?
      Plutôt pro-lien, les dragonniers ont toujours été des héros et l'existence du lien doit bien avoir une raison. Je reste cependant trop peu informée pour vraiment m'exprimer.

    • Lors de l'ultime bataille contre les chimère, vous étiez... :
      Possédée par une chimère dans leur armada, donc d'une certaine manière avec l'ennemi

    • En quoi avez-vous la foi ? (Néant, les 7 déesses, les Esprits Liés, Origine, rien...) :
      Ma dévotion et mon amour va aux 7 déesses et principalement Naur (feu)

    • Votre/vos ambition(s), votre/vos projet(s) ?
      Apporter ma pierre à l'édifice auprès du conseil des mages et de me racheter de mes erreurs passées

    • Un avis sur la magie ?
      La magie est le plus cadeau des déesses, sa pratique est un art et une véritable bénédiction

    • Un avis sur les autres races ?
      Je trouve les Humains trop désunies d'une manière générale, cela en raison de leur diversité. Cependant cette même diversité leur offre des perspectives tout aussi diverse qui semble avoir manqué au mien, je ne les considère donc comme nullement inférieur.
      Les vampires ont beaucoup changé en peu de temps et visiblement bientôt le peuple de nuit ne fera de nouveau qu'un avec les elfes. Je ne sais pas encore vraiment quoi en penser.
      Les Graarh sont un peuple que je trouve fascinant, j'envie d'autant plus leur grande piété que j'aimerais voir chez les "sans-poils", j'ai donc beaucoup de respect pour eux.
      Les immaculés me questionnent, bien trop de mystère demeure et je reste encore très septique vis-à-vis de leur existence.
      Les dragons sont une race noble et bénite, je n'ai que du respect et de l'admiration pour eux.





Questions de Faction Neutres
Cette partie contient des questions spécifiques à votre faction. Pour rappel, toutes les informations sur les factions se trouvent dans la section Factions.


  • Pourquoi cette neutralité ?
    Je n'ai aucun attachement aux nations des archipels et il n'y a plus de lieu que je puisse qualifier de foyer

  • Votre Ordre, groupe ?
    Le conseil des mages

  • Comment avez-vous vécu ou que pensez-vous des événements qui se sont produits à Cordont ?(Effondrement, Ékinoppyre, exploration...)
    Ces événements ont pu prouver que face à une menace commune les nations de Calastin étaient capables de travailler ensemble. J'y vois donc un mal pour un bien d'une certaine manière.

  • Comment avez-vous vécu ou qu'avez-vous pensé de la bataille entre les Graärh de Néthéril et les pirates ?
    Une terrible tragédie qui prouve une fois de plus que les pirates ne méritent que la corde.




Liens

  • Lemuriel Syzÿgiehnn : Son frère jumeau né juste avant elle. Nayrae était très fusionnel avec lui. Elle ne l'a pas revue depuis qu'il s'est accusé à sa place du meurtre de sa fille Hylia. Elle le pense aujourd'hui mort, mais elle continue à tenir la promesse qu'elle lui a faite.

  • Maartha Syzÿgiehnn & Sa’Sküe Syzÿiehnn : Ses parents. Très certainement morts, Nayrae les aimaient profondément, elle a pourtant coupé les liens en raison de son sentiment du culpabilité.

  • Rodwen Köril : Son mari. Elle n'a jamais pu l'aimer comme lui l'aimait. À la mort de leur fille,Nayrae a coupé les ponts. Elle ne sait pas ce qu'il est devenu aujourd'hui, mais elle se sent toujours coupable de ne pas avoir été une bonne épouse et de lui avoir pris sa fille.

  • Hylia Köril : Sa fille, son échec et son plus grand crime. Elles ont toujours une relation conflictuelle et cela s'est terminé dans le sang. Nayrae ne s'est toujours pas remis de sa mort.

  • Vex'Hylia Aërendhyl : Une vieille amie avec qui elle a perdu contact. Nayrae a par ailleurs réalisé la couronne maternelle. Aujourd'hui, Nayrae ne sait pas vraiment si cette amitié a pu survivre au passage du temps.

  • Aruesha Köril : Sa petite fille, Nayrae éprouve beaucoup d'affection pour elle. Cependant, elle a tué sa mère et se refuse donc pour le moment de faire partie de sa vie. Cependant la disparition du royaume elfique et la peste du corail auront peut-être raison de cet éloignement forcé.

  • Ta'eril et le culte des Silciens : Son mentor et ses frères et sœurs de foi. Depuis Morneflamme ils font partis pour elle du passé. Elle n'adhère plus à la même vision de la foi et elle ne sait pas ce qu'ils sont devenus aujourd'hui.




Derrière le clavier

  • Petite présentation : Je suis l'ancien joueur de Toryné Dalis

  • Particularité RP ? Non

  • Rythme RP ? Mieux qu'avant !

  • Comment as-tu découvert le forum ? Je suis pris en otage

  • As-tu signé le reglement ? OUI

descriptionNayrae Syzÿgiehnn EmptyRe: Nayrae Syzÿgiehnn

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Histoire en Détails

Chapitre 0

-Il y en a un deuxième !

Ou plutôt "une" deuxième. Aujourd'hui le couple Syzÿgiehnn ne fêtait pas la naissance d'un enfant, mais de deux. Un petit garçon aux cheveux noirs comme la nuit et une petite fille à la chevelure de flamme. Tous deux ne se ressemblaient guère, pourtant ils étaient bel et bien jumeaux, adelphes asymétriques qui faisait déjà la fierté de leur parent. Les jumeaux étaient extrêmement rares chez le peuple elfique, leurs naissances étaient véritablement un événement qui resterait gravé dans la mémoire de leur proche. Lemuriel et Nayrae, ce fut ainsi que furent nommer les deux petits miracles qu'avaient accordés les déesses à cette famille.

Tous deux grandirent dans un environnement aimant, Maartha et Sa’Sküe était un couple qui s'aimait profondément et cet amour ne pouvait qu'être partagé avec la chair de leur chair. Respectivement forgeronne et artisan artiste, auprès d'eux Nayrae développa l'amour du travail manuelle et de la création. La jeune elfe pouvait passer des journées à contempler ses parents travaillés et essayer de reproduire les œuvres que créaient ses parents. Très vite elle se montra talentueuse, elle apprenait et comprenait vite ce qu'on lui montrait, Nayrae fut très vite à habituer à grandir dans les compliments et l'admiration de ses pairs voir la jalousie. Loin d'être hautaine, Nay développa cependant un certain orgueil, mais également une grande assurance en elle-même. Son frère lui était bien plus réservé et peinait à briller autant que sa sœur, cela cependant ne les divisa aucunement et il était rare de voir l'un sans l'autre. Nayrae était bien plus ouverte et expressive que son frère et elle était souvent celle vers qu'il fallait se tourner pour parler à la dyade. Ils avaient beau être différent, ils se comprenaient et Nayrae faisait tout pour soutenir son frère au quotidien. Son caractère extraverti et ses nombreux talents lui créaient tous autant d'amis et que de conflit avec les elfes de son âge, ainsi Nayrae était une enfant qui se faisait facilement remarquer.

En grandissant, la petite elfe développa une grande affinité sur l'histoire du monde et des déesses. Souvent, on la qualifiait de cadeau des déesses, que ce soit pour ses talents ou sa simple naissance, n'était-il pas naturel de vouloir en savoir plus sur les déesses en question ? On lui enseigna les histoires des 7 soeurs, de leur conflit et entente, de leurs personnalités. Instinctivement, c'est vers Naur, ou Feu pour les humains, qu'un intérêt plus poussé se porta. Qualifié d'égoïste et de capricieuse, des réflexions qu'elle avait déjà pu entendre sur elle, Nayrae y voyait davantage une déesse passionnée et forte, tout comme elle. Dans son esprit d'enfant c'était davantage un sentiment de proximité que d'une véritable dévotion, mais les prémices étaient là et très vite ce sentiment devint une adoration pure et sincère.

Avec le temps, c'est vers l'orfèvrerie que se tourna Nay, une sorte de milieu qu'elle trouva entre les passions que lui avait transmis ses parents. Bien que son frère suivait une autre voie, tous deux restèrent comme à leurs habitudes inséparables. Ensemble ils voyagèrent, découvrant une partie monde en dehors de la forêt elfique, Lyssa et Althaïa furent leur premières portes à la culture humaine pour les deux jumeaux. Si la première garda une place anecdotique, bien que Nayrae y apprit les plaisirs de la nage et à ridiculiser son frère avec des concours d'apnée plus dangereux que véritablement amusant. Althaïa quant à elle, garda un souvenir gravé à jamais dans son esprit. Ce n'était pas la ville en soi, bien que magnifique, qui la marqua, mais les rencontres qu'elle y fit. Althaïa était pleine d'opportunité, elle pouvait y étudier l'orfèvrerie humaine, élargir son carnet de partenaires commerciaux ou de client, les humains vivaient d'une manière bien plus dynamique que les elfes et si elle revenait épuisée de chaque voyage, elle attendait toujours le prochain avec impatience tant il s'y passait toujours quelque chose. L'un de ses séjours fut cependant véritablement différent des autres et changea le restant de sa vie.

Une jeune humaine, elle avait tout de l'archétype de l'Althaïenne et pourtant elle avait quelque chose d'indéterminable de plus que tous ceux qu'elle avait pu rencontrer. Peut-être était-ce cette lueur dans son regard ou bien encore la passion dans sa voix lorsqu'elle s'exprimait. Miraya l'aborda d'abord en tant que cliente, puis très vite toutes deux se découvrirent une passion commune, ou plutôt une dévotion, Naur ou Feu pour l'humaine. Était-ce le destin ? Miraya lui parla d'un groupe de dévot composé d'humain et d'elfe qui s'était dédié à l'incarnation du feu de la sororité divine. Sans surprise, Nayrae laissa sa nouvelle et fascinante amie la convaincre de rencontrer cette petite congrégation de dévot. Il s'agissait d'un groupe de petite taille, mais très éparses dans ses membres, il y avait des artisans comme elle, des soldats, des poètes, des gens de tous les horizons. Et à leur tête, un guide spirituel, un elfe comme elle du nom de Ta'eril, mais bien plus âgé et qui lui aussi était de passage à Althaïa pour rendre visite à la cellule Althaïenne du culte. Car en effet d'autres adeptes, plus nombreux, se trouvaient dans sa forêt natale. Les deux elfes échangèrent et très vite Nayrae fut convié à assister à l'une des réunions du groupe en tant qu'invité et si elle se retrouvait dans leur pratique, elle serait alors la bienvenue pour les rejoindre. Bien entendu, la cadette des Syzÿgiehnn accepta sans hésitation et la fin de son séjour dans la romantique fut en compagnie de la captivante Miraya qui ne cessa de lui vanter la bonne parole de Ta'eril tout en scellant une forte amitié avec la talentueuse orfèvre.

Sans surprise, Nayrae vint très vite à la rencontre de ce groupe. Entre eux ils se nommèrent les Silciens en hommages l'ancienne impératrice elfique qui avait instauré les fêtes religieuses au peuple elfique. Une femme pieuse d'une époque bien lointaine dont Nayrae ne pouvait qu'éprouver que du respect. Les Silciens la considéraient comme une oracle, une femme bénie des déesses et surtout de Naur. Alors qu'aucun n'avait pu connaître la vie sous règne, tous en parlant avec nostalgie, se plaignant d'à quel point les elfes avaient perdu la véritable dévotion de leur ancêtre et des faux enseignement qui étaient aujourd'hui dispenser. Nay les écoutait avec intérêt, mais une certaine appréhension. Pour elle, la foi avait toujours été quelque chose de très spontanée, il y avait certes les fêtes et autres cérémonies que tout le monde partageait, mais il y avait aussi quelque chose de très personnelle. L'amour qu'elle éprouvait pour Naur et pour toutes ces sœurs étaient unique, tout comme il était similaire avec d'autres dévots, c'était beau et simple comme le monde créé par la sororité divine. Il n'y avait donc foncièrement pour elle pas de mauvaise manière de pratiquer la foi. Son premier contact avec ce nouveau groupe fut donc mitigé, mais Nayrae restait curieuse d'élargir ses horizons et ainsi elle continua à les fréquenter sans devenir l'une des leurs dans l'immédiat.

Miraya et Ta'eril étaient cependant des promoteurs de talent. La première, dès le départ de Nayrae d'Althaïa avait entrepris de garder le contact avec sa nouvelle mi de par une correspondance abondante et passionné. Chacune des lettres était gardée précieusement, lue et relus par Nayrae et bien entendu répondu dans des délais défiants toutes concurrences. Très vite les lettres s'accompagnaient de cadeau, des créations de Nay pour la jeune Humaine et des produits de luxe d'Althaïa pour l'elfe. De son côté Ta'eril profitait de sa proximité géographique pour rendre de nombreuses visites à Nayrae, devenant même un client régulier de la talentueuse orfèvre en lui commandant régulièrement des bijoux ou des objets pour des cérémonies et célébrations des Silciens. La vie de Nayrae qui avait toujours gravité autour de sa famille et surtout de son frère accueillait de nouveaux individus, et cela ne lui déplaisait pas, faire de l'inconnu une familiarité lui plaisait et elle finit par sauter le pas.

Rejoindre les Silciens demandait cependant plusieurs prérequis. Il fallait d'abord être recommandé par un membre du culte et surtout de la cellule géographiquement proche du postulant. Pour cela Nayrae ne rencontra aucun problème, Ta'eril en personne appuyait sa demande et il était le chef spirituel du groupe. Ensuite, il fallait être un membre respectable de sa communauté, aussi bien en terme de réputation qu'aux regards de la loi, encore une fois cela ne posa aucun problème pour la Syzÿgiehnn. Rien ne pouvait faire obstacle à son adhésion, il ne manquait plus que son accueil dans cette petite communauté chaque nouveau membre était accueilli par une célébration, on chantait, dansait, mangeait autour d'un grand feu, et cela, pendant toute la nuit. Le feu symbolisait la présence de Naur accueillant les nouveaux arrivant, mais pour être un véritable membre, il fallait être "touché" par la grâce de la déesse. Ainsi, armé d'un fer à marquer, Ta'eril imposa un "S" sur la poitrine de Nayrae. Il n'était pas question d'accepter un refus, et lorsque la nouvelle membre protesta vigoureusement, elle fut retenue par les autres membres. Ils avaient tous l'habitude de ce genre de réaction et aucun ne s'en offusqua, les émotions étaient une flamme dévorante, il fallait les laisser s'exprimer et de toute manière la sagesse de Ta'eril aurait tôt fait de la convaincre de la beauté de cette initiation. Cette sagesse, cependant, était bien loin de ce qu'on pouvait penser, fort de son esprit-lié marin, Ta'eril pouvait réécrire l'histoire de la mémoire, ainsi l'hippocampe vint murmurer dans l'esprit de Nayrae "tu as accepté cette marque, tu as même choisie sa position et tes larmes étaient celles d'une dévote comblée". Le lendemain, cette marque était devenue sa plus grande fierté.

Nayrae accomplissaient toutes choses avaient une grande passion, que ce soit pour ses créations, dans ses loisirs ou dans son rapport aux autres, le culte ne fit donc pas exception. Très rapidement elle devint une membre d'importance des Silciens, sa passion et sa dévotion arrivait à conquérir les cœurs de ses frères et sœurs de foi. Nayrae ne ratait aucune réunion, aucune prière collective et était présente à chaque célébration du culte. Elle apprit les concepts des Silciens avec ferveur, une foi certes festives, mais également très stricts dans ses dogmes. Nayrae y apprit aussi bien à danser avec des bolas enflammer qu'à louer les châtiments physiques pour ceux dont les paroles offensaient Naur. Très vite, beaucoup voyaient en elle une fille de spirituel de Ta'eril. Ce dernier, bien entendu, ne manquait pas d'utiliser l'enthousiasme de sa jeune disciple pour amener de nouveau membre, mais surtout pour garder les autres dans le rang. En effet, une vie de dévotion n'était pas de tout repos, cela demandait du temps, des sacrifices et une certaine isolation face à ceux qui ne comprenait pas. Très vite Nayrae se vit donc attribué la mission de "Hetiriw" ou gardienne de l'horizon, elle servait d'exemple et de soutien pour les autres dévots, elle leur montrait comment associer leur vie de tous les jours et leur dévotion ou bien... elle punissait ceux qui osaient trahir la foi véritable. Si au début, Nayrae désapprouvait toute violence, la foi devait provenir de l'amour et de la volonté propre à chacun, la peur n'avait pas sa place dans la dévotion. Mais encore une fois, l'hippocampe vint murmurer dans son esprit "Tu l'as pourtant déjà fait, tu as ressenti en toi la chaleur bienveillante de Naur lorsque tu as remis les égarés dans le droit chemin. Avant de briller, ne faut-il pas brûler ?". Combien d'égarés furent marqués par la flamme punitive ? Nayrae ne voyait que ceux qu'elle avait "redresser" avec une fierté non dissimulée.

Les correspondances avec Miraya continuèrent et Nayrae lui confia par ailleurs ces grands exploits. Pourtant celle qui la captive tant, celle qui partage sa dévotion, ne semble pas aussi enthousiaste qu'elle. En effet, bien qu'appartenant aux mêmes cultes, des différences subsistent et l'éloignement du guide spirituelle se fait davantage sentir chez les adeptes humains.

Lors de ses visites à Althaïa Miraya l'interroge et la questionne sur la nécessité de ses actes ce qui trouble bien entendu l'elfe. L'humaine préfère amplement l'aspect festif de leur foi et trouve plus de passion à contempler Nayrae danser avec les flammes jusqu'à épuisement plutôt que de la voir punir d'autres Silciens. L'Hetiriw face aux paroles de sa chère amie commence à douter, d'un autre côté elle ne doute pas des enseignements de Ta'eril et après tout, elle a constaté de ses propres yeux les égarés revenir vers la lumière de la flamme suite à ses actes. Pourtant, elle doute tout de même, est-ce ce pincement de cœur qu'elle ressent lorsqu'elle voit le regard triste de son amie ?

Elle en parle donc à son mentor et guide. Elle ne sait pas ce qu'elle recherche, une réponse qui pourra satisfaire son cœur et sa conviction, un compromis ? Aucun compromis n'est cependant possible, car la foi est absolue... Ta'eril la rassure sur ses actes et au fil de la conversation, il réussit à lui faire cracher le nom de Miraya. Le spirite de l'hippocampe lui explique qu'il est normal que son amie émette des doutes ou s'interroge et que son devoir serait de répondre à ses interrogations. Ce qu'il fit et quand Nay revit sa Mira, tous les doutes s'étaient envoler, désormais la même passion animait le regard de l'Athaïenne aussi lors des célébrations que les punitions. Tous semblaient alors parfait, pourtant une nouvelle, quelques mois plus tard, vint lui glacer le sang. Miraya allait se marier. Ce n'était plus un pincement au cœur, mais une véritable déchirure qu'elle ressentie, toujours naïf sur la question de l'amour, Nayrae ne mettait toujours pas de mot sur ce qu'elle pouvait ressentir. Elle assista au mariage en tant qu'invité d'honneur, offrit un somptueux cadeau de sa création aux mariés et pria Naur pour que la flamme de leur amour soit éternelle. Tel était son devoir de sœur de foi. Tous s'accélèrent, ou alors c'est simplement la vitesse normale de la vue humaine ? Après le mariage vient les enfants, de nouveau sentiment, de nouvelle responsabilité. Les lettres se font plus rares, plus espacées dans le temps, tout comme les voyages à Althaïa.

Puis vient à son tour de se marier. Elle aussi a ce devoir de faire perdurer son sang, de transmettre ses gènes qui semblent parfaits. Elle se voit un jour demander sa main par un ami d'enfance, Rodwen Köril. Plus qu'un ami d'enfance, les Köril sont aussi des grands amis de la famille et cela de longue date. Rodwen à tout pour plaire, bel elfe, érudit et d'une grande bonté, un parti digne d'elle. Autour d'elle personne ne semble douter de la justesse d'une telle union, cela ne semble qu'être la continuité logique de sa petite vie parfaite. Alors elle accepte, elle sent bien son cœur battre la chamade, alors c'est sûrement que c'est la bonne chose à faire ? Ses frères et sœurs de foi l'encouragent eux aussi dans cette décision, ses parents comme à leur habitude sont comblés par leur petite Nayrae qui devient véritablement une femme...

Nayrae n'avait jamais vraiment vécue seule, elle avait toujours gardé une grande proximité avec son frère, sa famille ou même les Silciens, cependant la vie de couple s'avèrent être une épreuve. Son époux lui est très dévoué et son amour était sincère. Pourtant Nayrae n'a jamais su trouver l'étincelle dans son cœur, elle l'apprécie, il est agréable, bon et attentionné... mais il manque quelque chose. Rodwen ne rejoignit pas les Silciens à leur plus grand étonnement, pourtant pour sa femme il aurait sûrement accepté. Ce fut Nayrae qui le garda volontairement éloigné du culte, pour garder quelque chose à elle, rien qu'à elle. Les Silciens ne gagnent certes pas un membre de plus, mais la ferveur de la jeune mariée s'amplifie en contre parti. À défaut de pouvoir exprimer son mal-être ou ce confié, c'est dans la foi que son âme et son cœur trouve de l'apaisement. Son époux est idéal comment pourrait-elle s'en plaindre ? Elle qui avait toujours tout réussi, avoué que son mariage pouvait être un échec, de par sa faute qui plus est, lui était impensable.

Elle n'est pourtant pas au bout de ses peines. Nayrae tombe enceinte. Tous ses proches s'enflamment de joie à cette nouvelle, sa famille attend avec impatience la progéniture de l'enfant prodige et les Silciens l'héritière de la grande Hetiriw. Pourtant la principale concernée est terrifié, cette vie qui grandit elle, née d'une union avec une flamme de passion artificielle. Nayrae a peur de commettre une erreur, d'offensé les déesses et surtout celle qu'elle aime par-dessus tout. Elle garde cependant la tête haute, elle sourit et prépare l'arrivé de l'inévitable.

Hylia, c'est ainsi que fut nommé sa fille. Comme pour sa mère, elle fut accueillie avec la joie et l'allégresse de tous, sauf d'une personne. Dès la naissance d'Hylia, Nayrae sentis que quelque chose n'allait pas, que ses craintes ce confirmaient. Ses parents lui avaient toujours raconté à quel point sa naissance à Lemuriel et elle avait été le plus beau jour de leur vie. Alors pourquoi ? Pourquoi alors qu'elle tenait sa fille dans ses bras, elle ne ressentait pas cette déferlante de joie et d'amour ? Pourquoi ne ressentait-elle pas cette chaleur, cette approbation intérieure de Naur... Non, quelque chose n'allait définitivement pas, mais Nayrae, une énième fois, garda ce sentiment pour elle. Elle était désormais mère, elle accomplirait son devoir pour la gloire de Naur et enseignerait à sa fille sa profonde dévotion. C'était dans la flamme que leurs amours naîtraient.

La dévot apprit cependant qu'élever un enfant n'était pas une mince affaire. Nayrae qui avait toujours divisé son quotidien entre sa vie professionnelle et ses activités avec le culte devait désormais s'occuper de cette petite brailleuse dont elle peinait à comprendre les besoins. Ainsi, le plus souvent, c'était son époux qui s'occupait de la progéniture. Et plus la jeune Hylia grandissait plus les problèmes se multipliaient. Hylia était née avec un fort caractère et tout comme sa mère d'une grande curiosité. Ainsi, alors que sa mère lui racontait les préceptes de sa foi, Hylia ne pouvait s'empêcher de poser des questions et de remettre en question ce qu'elle entendait. Pour Nayrae la foi, la dévotion et l'amour pour le divin étaient quelque chose de naturelle, d'innée, il y avait lieu de vouloir en savoir plus, mais pas de les remettre en question. Ce n'est qu'à travers une sévérité aveugle que Nayrae répondait et avec la défiance qu'Hylia ripostait. Plus le temps et plus l'ambiance familiale devenait conflictuelle, dans lequel le pauvre Rodwen devait le plus souvent jouer les arbitres, parfois la tempête se calmait, mais jamais bien longtemps. Sans surprise, Hylia était davantage proche de son père tout en cherchant à s'émanciper très rapidement de l'autorité familiale. C'est dans l'armée qu'elle trouva son échappatoire et le maniement des armes qu'elle put finalement s'épanouir loin du cocon religieux et étouffant de sa mère. Pour Nayrae se fut un échec, une véritable blessure narcissique, elle avait échoué à montrer la beauté et l'amour de Naur, elle n'avait pas pu faire rentrer sa fille dans les rangs du culte... Très vite, toutes les deux finirent par installer un véritable mutisme, seul moyen qu'elles avaient finalement trouver pour se protéger de ce rapport conflictuel.

Sa fille éloignée, Nayrae reprit la vie habituelle qu'elle avait toujours connue. Entre orfèvrerie et occupation théologique, la dévote oubliait plus ou moins ses échecs en s'occupant des nouveaux arrivant, leur offrant ce que sa fille avait refusé.

Puis l'an 1750 vint et avec lui les dragons et le retour de la magie. Les Silciens y voyaient une action directe des déesses, certains mêmes attribuaient ce miracle à leurs prières. Nayrae découvrit une certaine affinité avec la magie et cela l'enivra. La prodige se découvrait un nouveau talent à polir, ses très chères Silciens l'érigeaient comme une bénit. Et son orgueil se galvanisa, après ses derniers échecs, ses plaies spirituelles se soignèrent dans l'étude de la magie. Sa famille, son époux, sa profession, tous cela devint très secondaire pour elle, seule l'étude de la magie et bien sûr la prière trouvèrent de la grâce à ses yeux. Soutenue pleinement par ses frères et sœurs de foi, Ta'eril semblait être le seul à montrer une certaine réticence, peut-être sentait-il que Nayrae commençait à projeter une ombre trop importante ? Son mentor n'hésitait donc pas à employer son esprit-lié afin que les murmures de ce dernier s'assurent d'une loyauté sans faille. C'était donc lors de ses prières à Naur au côté de Ta'eril que les progrès de Nayrae se faisait ressentir et non de par son travail acharné.

Trois ans plus tard, il fut temps pour Nayrae de mettre en application ce qu'elle avait appris. La magie jusqu'alors avait été pour elle un moyen de se sentir proche de Naur, un outil de prière et de contemplation, désormais ce serait une arme. L'invasion des Almaréens fit ressortir quelque chose que personne n'avait jamais vu chez elle, la cruauté. Le mot "hérétique" rentra dans son langage courant, les Almaréens étaient adepte d'un dieu nommé néant, ennemi de la magie et des déesses. Pour la première fois de sa vie Nayrae ressentait de la haine. Même les vampires n'avaient pas su éveiller un sentiment aussi puissant de colère et de dégoût, car ces derniers étaient certes des êtes maudits des déesses, ils n'en restaient pas moins leurs créations. Les almaréens eux cherchaient à détruire l'œuvre des 7 et surtout de Naur, pour Nayrae, Néant ne pouvait qu'être un dieu maléfique et destructeur.

Et les adeptes du destructeurs étaient fort, très vite ils prirent l'ascendant contre les enfants des déesses. Les humains se retrouvèrent divisés, alors que d'autres résistaient vaillamment, d'autres se soumettaient à l'envahisseur. Ces parjures ne suscitaient que plus de colère dans le cœur de la dévote qui ne pouvait pas comprendre qu'on puisse renier la sororité divine, car il valait mieux la mort que de trahir leur grandeur. La haine et le désir de tuer sont des combustibles puissants pour alimenter une machine qui ne demande qu'à tuer, quoi de mieux que d'y rajouter de vieille blessure ? Les retrouvailles forcées avec sa fille ne font aucun bien aux deux concernés, l'une ce bat pour sa nation, pour protéger les siens, alors que l'autre ne pense qu'anéantir et laisse toute sa violence s'exprimer.

Les rares Amalréens ou traîtres qui tombaient dans ses griffes subissaient un supplice sans nom. Dans son rage toujours grandissante, Nayrae n'hésitait pas à torturer ces ennemis si on lui laissait l'occasion. Il n'y avait point de différence entre le combattant résolu et la jeune recrue forcée. Sa fille fut parfois témoin de ces actes monstrueux, elle essaya, animée par les dernières lueurs d'amour filial qui lui restait, de convaincre sa mère d'arrêter de telle pratique. Nayrae fut cependant sourde à ses paroles, sa fille ne partageait pas sa foi, elle n'avait pas son ardente conviction, elle ne pouvait pas comprendre. De son côté Hylia y vit un ultime signe qu'il n'y avait rien de bon en sa mère.

La Guerre quant-à elle continua, les déesses intervenaient en personne, le maléfique Néant se battait comme une bête acculé. Les siens perdirent leur foyer, les Silciens se virent ébranler par cet exode forcé, entre les morts et ceux perdant la foi au fil du conflit, le groupe ne survivaieny tant bien que mal que par Ta'eril et Nayrae et le pire étaiy pourtant à venir. La bataille de l'aube rouge restera un souvenir gravé tout comme le S sur sa poitrine, au fer rouge. Bien que les justes gagnèrent, le dieu destructeur n'en avait pas fini. La foi la guide, elle est son bouclier et la lumière qui guide son chemin, Nayrae combattit les miasmes du mauvais dieu avec les siens. Chaque trace de Néant se devait de disparaître des terres bénites des déesses.

La paix semble cependant être une maîtresse capricieuse, car il faut peu de temps pour qu'un être encore plus effroyable ne commence son avènement. Le tyran blanc, un être capable de s'opposer aux déesses, venant corrompre les cœurs de tous dans le but de s'imposer comme seule et unique déité. Sa foi, son cœur, son âme hurlent, comment un dragon, la plus noble des races, pouvait-il commettre un tel affront ? Bien entendu Nayrae se bat pour le camp des dieux et elle participe avec toute l'ardeur possible à la lutte contre la théocratie. Cependant elle se bat à l'intérieur du territoire ennemi, avec la majorité des Silciens restant dont Ta'eril, laissant sa famille derrière elle sans la moindre hésitation.

Cependant la ferveur et la détermination ne protègent pas des risques encourus, bien au contraire. La plupart se font attraper et finissent tuer ou à Morneflamme, dont le nom blasphématoire n'est qu'à la hauteur du supplice qu'en subissent les détenus. Parmis les Silciens, Ta'eril en personne y est envoyé, Nayrae se retrouve impuissante, elle n'a aucun moyen pour sauver ses frères et sœurs de foi.

S'évader semblait impossible, mais les enfants des dieux aiment les miracles. Les prisonniers s'échappent. Nayrae découvre avec horreur que de ses frères et sœurs de foi, seul Ta'eril est revenu et ce dernier semble n'être que l'ombre de lui-même. Elle ne pense qu'à chose, l'aider, et le chef des Silciens c'est comment elle peut l'aider. Une énième fois l'hippocampe vient murmurer dans son esprit, mais ce murmure est bien plus long et surtout bien plus cruel. Toute la souffrance de la Morneflamme vient empoisonner esprit. "Tu as trahi ta foi, tu as prié le Tyran Blanc, tu as renié les déesses, tu as renié Naur, uniquement pour survivre", mais la mémoire seul ne saurait suffire, alors Ta'eril la torture, des marques de brûlure, de lutte, l'histoire devient crédible. Il suffit maintenant de se débarrasser des rares personnes qui ont été en contact avec Nayrae pendant la période en question, ils sont peu, rien de bien compliquer.

L'esprit de Nayrae se retrouve presque détruit. Elle avait prié un faux dieu, elle avait trahi sa foi, ses convictions, ce pourquoi elle s'était toujours battu. Sa flamme intérieure semblait comme éteinte. Si Ta'eril avait le moindre remords, il ne le montra nullement, bien au contraire. Une fois revenu au protectorat, il se présenta comme un survivant, il ramena Nayrae auprès de sa famille en leur racontant le terrible supplice qu'elle avait subi. Les rares Silciens du protectorat étaient également présents pour soutenir leur malheureuse soeur de foi. Ces derniers étaient désormais si peu nombreux qu'il était difficile d'encore parler d'un groupe ou d'un culte. Par ailleurs, l'état de Nayrae semble concrétiser la fin déjà amorcée par ces dernières années de conflit. La flamme éclatante de l'Heritiw avait perdu de son éclat, celles qui les inspiraient ou parfois terrifiait n'avait plus la force de faire briller leur foi. Par moment Nayrae passait des journées à sangloter, souvent elle se réveillait en hurlant, réveiller par les horribles cauchemars de ses faux souvenirs. Petit à petit, elle devenait recluse, refusant de plus en plus les contacts du monde extérieur, seul son frère pouvait encore l'approcher.

Sa situation familiale connaissait cette même fracture, sa fille depuis l'invasion Almaréenne refusait absolument tout contact avec sa mère, malgré les suppliques de son père qui voyait la femme qu'il aimait dépérir. Nayrae s'enfonçait dans un marasme mortel. Le monde n'avait de toute manière plus aucun sens pour elle.

Pourtant quelque chose vint la sortir de sa léthargie. Cela commençait par des murmures de ses frères et sœurs de foi avec son époux, des murmures, quelque chose qu'on voulait lui cacher, petit à petit son oreille se tendait, cherchant ce qu'il se passait en dehors de bulle de solitude et de souffrance. Elle captait de brèves informations, des mots qui lui glaçaient le sang : "néant", "hérésie", "conversion" étaient ceux qui revenaient le plus souvent, mais le plus terrifiant était d'entendre le nom de sa fille dans ces conversations. Son plus grand échec après sa trahison à Morneflamme... La simple idée que sa fille puisse prier le dieu des hérétiques était insupportable, elle n'avait pu s'ouvrir à la vraie foi, cela était déjà une grande honte pour Nayrae, mais ça... ce serait trop pour son esprit meurtri.

L'elfe brisa donc son isolement dans la plus grande discrétion pour confronter sa fille, sa foi ébranler ne voulait pas connaître une nouvelle blessure. Nayrae vint donc trouver la chair de sa chair. Avait-elle désormais un époux ? Une famille ? Elle ne savait rien d'elle, mais elle s'en moquait, elle n'avait qu'une idée en tête, apprendre la vérité.

Lorsqu'elle se présenta devant sa fille, sans surprise, l'accueil fut agressif. Hylia savait-elle ce qu'avait "traversé" sa mère ? Peut-être, mais cela ne changea rien pour elle, sa mère était un monstre, une fanatique religieuse, une femme autoritaire et sans cœur, le peu d'amour qu'elle avait eu pour elle avait déjà disparue. Par conséquent le ton monta très vite, Nayrae vint à ses questions qui étaient davantage des accusations. Le ton continua à monter, d'autant plus lorsqu'Hylia reconnut s'être ouverte au précepte de néant et que cette foi était plus belle que ne le serait jamais la sienne. Tous se passèrent ensuite très rapidement, en quelques clignements de yeux, la dague qu'avait toujours Hylia à sa ceinture se retrouva dans sa main... Cette même dague s'était enfoncée dans la poitrine de sa propriétaire et son corps était inerte devant une Nayrae en transe. L'adrénaline et la rage redescendirent et la conscience reprit le dessus. La douleur de Morneflamme fut occultée pour la toute première fois. L'impardonnable avait été commis, elle avait tué sa propre fille et pour quoi ? Une foi qu'elle avait elle-même bafoué à Morneflamme. Sa relation avait toujours été conflictuelle avec Hylia, pourtant il y avait eu du beau et du bon. Ce n'est qu'en perdant ce qui nous est cher qu'on en réalise vraiment la valeur et Nayrae le découvrait de la manière la plus horrible qui soit. Les bons souvenirs défilaient dans son esprit, Hylia enfant dans ses bras regardant les étoiles en lui demandant si les déesses les avaient créées, Hylia adolescente l'embrassant lors de son anniversaire lorsqu'elle lui avait offert un bracelet avec ses pierres précieuses préférées... Et il y en avait bien d'autres, mais jusqu'à aujourd'hui, seul les mauvais, trop nombreux, avaient occupés son esprit.

Combien de temps resta-t-elle devant le corps sans vie de sa fille ? Suffisamment, pour que son crime soit découvert, par son jumeau. Aucun mot ne pouvait sortir de sa bouche, celle qui avait toujours pris les devant et les décisions se retrouvaient complètement muette et tétanisé. Lemuriel prit les devant, il prit le couteau de ses mains et le replanta une seconde fois dans le corps sans vie d'Hylia. Nayrae comprenait ce qu'il faisait, mais toujours sous état de choc elle ne put pas s'opposer à sa décision, il lui demanda une seule promesse qui la poursuivrait à jamais "reste en vie". Pourquoi la sauver elle, une infanticide ? Pourquoi l'avait-elle laissé se faire emmener sans rien dire ? Elle ne savait pas ce qu'avait vu pour voir son frère en elle pour accepter un tel sacrifice, une chose était cependant sûre pour elle, elle ne le méritait pas.

Elle devait désormais vivre pour Lemuriel, mais comment ? Elle devait changer, c'est la conclusion qu'elle trouva entre ses cauchemars et ses pleurs. Sa vision du monde, sa vision de la foi et sa vision sur elle-même. Elle chercha dans ses souvenirs les moments de sa vie où elle était plus heureuse et sereine. Bien entendu il y avait son enfance où elle était l'enfant prodige à qui tous réussissaient. Il y avait sa rencontre et ses correspondances avec Miraya, le temps passé avec son frère, le plaisir de chanter, danser lors des festivités de son culte en l'honneur de Naur ou encore sa profession d'orfèvre... Son introspection dura jusqu'à la chute du Tyran et surtout jusqu'à la mort des dieux. Cette nouvelle l'ébranla bien évidement, Naur et ses sœurs n'étaient plus, pourtant en cela Nayrae vit une certaine beauté. Les dieux s'étaient sacrifiés pour leur création, un tel d'abnégation et à l'opposé total de ses propres actes égoïstes et destructeurs. Ainsi, loin de perdre sa foi ou de sombrer un peu plus dans le désespoir, son adoration envers les 7 n'en fut que renforcée, elle prierait et révérerait jusqu'à son dernière source leur sacrifice et pas seulement de Naur, celui des 7. Elle tâcherait également d'oublier sa haine contre Néant et de se faire pardonner pour ses actes... Car finalement l'unique et les déesses étaient une grande fratrie. Si Lemuriel avait été la porte pour son renouveau, les déesses n'en restait pas moins la lumière qui éclairerait son chemin et Néant un rappel que la lumière peut prendre d'autre forme. Naur, quant à elle, garderait toujours cette place si particulière dans son cœur.

Le chemin cependant n'était pas sans difficulté, entre ses souvenirs de Morneflamme et sa culpabilité, son renouveau était bien plus facile à envisager qu'à appliquer. La vérité sur le meurtre d'Hylia ne parvenait pas à sortir de sa bouche, son frère avait disparue après son emprisonnement et surtout, un nouvel ennemi semblait arriver.

Les Almaréens, le Tyran blanc, cela ne semblait visiblement pas suffisant, maintenant c'était au tour des chimères de venir les tourmenter. Aux premiers instants, elle ne se battit pas, mais lorsqu'elle la situation devient désespérer et que son peuple est au bord de l'anéantissement, elle n'a pas d'autres choix que de mettre une nouvelle fois ses talents magiques aux services du plus grand nombre. Et pourtant il faudra l'intervention des dragons pour réussir à repousser l'ennemi. Un choix difficile, mais inéluctable est pris par la suite, la fuite face à l'ennemi bien trop puissant.

Des bateaux sont alors construits pour permettre l'exode de tous, cette situation non seulement stressante peine également l'elfe, qui doit quitter le lieu où les déesses ont rendu leur dernier souffle. Elle doit cependant vivre, alors elle s'y résigne, mais c'est dans un bateau humain que l'elfe embarque, car elle peine de plus en plus à supporter la compagnie de ses propres congénères. En chaque elfe, elle y voit sa fille morte, son frère disparu ou encore familles et amis à qui elle ne supporte plus de mentir. Un jour, elle assumerait ses crimes, une promesse qu'elle se fit à elle-même ainsi qu'aux déesses dans ses innombrables prières. Elle serait digne du sacrifice de la sororité divine qu'elle chérissait tant et de son frère qu'elle ne méritait pas. Pour cela cependant elle devait se renforcer, panser ses blessures physiques et psychiques, car elle devait vivre, tel était son autre promesse.

Lorsqu'enfin de nouvelles terres furent trouvées, Nayrae glorifia la création et la sagesse des déesses, par deux fois les elfes avaient perdus leur foyer et par deux fois un nouveau leur était offert. Et comme toute créations du divin, ces terres étaient habités. Une faune et une flore cependant bien plus dangereuse que toutes celles que les enfants des dieux avaient connus et surtout une race civilisée ! Les Graarh, dont l'apparence faisait penser à des félins. Nayrae eut très peu de contact avec cette espèce, le peu qu'elle en savait venait de rumeurs et de bouche à oreille. Là où les autres voyaient un peuple peu évolué, elle y voyait au contraire un mode de vie simple et plus proche de la nature. Malheureusement beaucoup trop y voyait une opportunité pour dominer les autochtones et très vite l'esclavage vint opprimer ce peuple, au plus grand dégoût de Nayrae.

Elle vécut pendant un temps à Keet-Tiamat, la nouvelle patrie de son peuple. Elle pensait pouvoir y commencer son repentir. Cependant elle réalisa qu'en peu de temps loin des elfes elle était devenu très différente, un sentiment qu'elle n'avait jamais ressenti s'installa, le mal du pays. Pourtant elle ne sentait pas la nostalgie ou le chagrin de la perte de la forêt elfique, mais à Keet-Tiamat, elle n'était pas chez elle. Elle partit donc, fuya même, encore une fois sans rien dire. C'est sur Calastin qu'elle arrive, peu de temps après le cessez-le-feu entre l'empire Sélénien et la naissante alliance des cités-libres. Ses tensions lui sont bien entendus étrangères sur le plan affectif et son cœur ne prend pas parti. C'est cependant c'est davantage sur le territoire des cités-libres que l'elfe ère, car elle ne trouve aucune cité qu'elle pourrait appeler "maison". Pourtant elle essaye, Caladon est trop étouffante pour elle, Delimar n'était même pas une option pour elle en raison du ressenti que ses habitants ressentaient à l'égard des elfes. Sans foyer, Nayrae vivait de peu de chose, elle eut tout de même pendant un pied-à-terre à Ipse Rosëa, mais elle ne restait jamais bien longtemps.

Un événement ou plutôt un phénomène vint cependant la forcer à revenir vers son peuple. Quand les rumeurs de l'immaculation arrivèrent jusqu'à ses oreilles et avec elles toutes ses folles théories. Peur, incompréhension, mais surtout curiosité la pousse à revenir vers les elfes pour en apprendre plus. Malheureusement elle fut interceptée par une menace que tous auraient préféré oublier. Les enfants des déesses ne sauraient échapper à la haine des chimères et Nayrae en fit les frais, impuissants à la possession des chimères.

Nayrae cessait donc d'exister et ce fut la chimère Hécate qui prit sa place. Comme tous ses congénères elle haïssait celle qu'elle nommait le père et les 8 dieux. Dans l'empire des chimères Hécates étaient une mage chercheuse, membre à ce qu'il pouvait s'apparenter à une bourgeoisie. Sa possession fut longue, car ce ne fut que lors de l'explosion du bâoli que Hécates fut définitivement chasser du corps mage. Cependant, après une possession aussi longue, Nayrae ne se réveilla que plusieurs jours plus tard. Étant une elfe, elle avait été en toute logique ramenée sur Keet-Tiamat pour qu'on lui prodigue les soins nécessaires. À son réveil, sa famille et son époux étaient là, ainsi que sa petite fille qu'elle rencontra véritablement pour la première fois. La peur fut le premier sentiment qui la saisie et les siens durent s'armer de calme et de patience pour la calmer. Ils lui racontèrent alors tous les événements qu'elle avait raté lors de son "absence". Les chimères avaient finalement été vaincues grâce à une coalition de toutes les races et des baptistrels. Ils lui expliquèrent également l'explosion du Bäoli et des changements que cela avait entraîné. Avec stupeur, Nay découvrit que sa peau autrefois blanche était désormais dorée, une poignée d'elfe avait connu ce phénomène alors que d'autres étaient maintenant tachetés de cendre ou encore recouvert de végétation. Certains commencent à parler des anciennes légions Graarh et donnèrent de folle interprétation. Ainsi les elfes "solaires" seraient destinés à un grand destion, leurs décisions seraient par natures toujours bonnes... Pour la première depuis longtemps, Nayrae éclata de rire à cette nouvelle, mais son amusement est cynique. Si cela était vrai, alors comment pouvait-elle être une elfe solaire ? Elle qui n'avait commis que des erreurs dans sa vie. Sa famille réalisa également pendant sa période de convalescence à quel point la petite surdouée avait changé. Nayrae avait toujours été très passionné et expressive dans ses émotions, mais maintenant, elle est bien plus extrême et véhémente dans ses réactions. Tout aussi troublant, beaucoup remarquèrent que lorsqu'on l'appelait par son nom, les réactions de la dévote étaient anormales. Absence de réponse, ou laps de temps important, parfois confusion. Un mal dont il était difficile d'y mettre des mots, mais Hécate avait également créé une sorte de vide dans son identité, Nayrae prenait à se reconnaître. Du jour au lendemain, elle avait trop changé, son corps avait commis de nouvelles atrocités dont elle n'avait aucun souvenir... Son esprit, cependant, essaye de reconstruire ça dans ses rêves, elle n'a aucun souvenir, mais beaucoup d'imagination sur ce qu'elle a pu faire... Étrange également, dans nombreux de ses cauchemars elle entend un hurlement de douleur et de désespoir, un cri qui maudit le père, Origine, est-ce que le dernier cri d'Hécate lorsqu'elle quitta son corps ? Nayrae ne pouvait pas le savoir, mais une étrange antipathie se formait dans son esprit à l'encontre du père.

Les siens mettaient cet état sur le coup de sa possession et du traumatisme de Morneflamme, ce qui est vrai factuellement, mais malheureusement la présence des visages familiers, associer à un autre souvenir traumatique y était aussi pour beaucoup... Qui sait même si les modifications de l'hippocampe n'avaient pas également un rôle à jouer dans tout cela.

Et encore une fois, Nayrae chercha à fuir, cependant cette fois-ci on l'en empêcha. Sa famille l'avait enfin retrouvé et dans son état, hors de question de la laisser se balader seule dans la nature, après tout la dernière fois elle s'est retrouvée dans les griffes d'une chimère ! Nayrae fit donc la connaissance de sa petite fille, de sept années maintenant. Cette dernière était très curieuse de sa grand-mère, elle avait entendu de multiple d'histoire de ses arrières grands-parents et de son grand-père "père" adoptif. Aruesha a grandit dans l'image d'une Nayrae grandiose, d'une femme de talent dont il fallait suivre l'exemple. Des étoiles brillaient donc dans les yeux de la petite elfe, Nayrae se prit très vite d'affection pour elle, mais elle n'osait pas le montrer, après tout elle avait tué sa mère... Elle a même peur de toucher l'enfant, comme si cette simple action pouvait la tuer et elle réalise que de sombre penser l'habite. Une idée de renouveau, que cette enfant la l'écouterait contrairement à Hylia, qu'elle pourrait finalement devenir une bonne mère... Mais Nayrae s'était juré d'emprunter la voie de la rédemption et non de la facilité, et si les chimères l'ont retardé, elle n'avait pas oublié sa promesse.

En revanche le monde continu d'avancer et ne ce souci nullement d'elle, la magie est détraqué tout comme elle depuis l'explosion du Bäoli. Nayrae se montre cependant sage et ne cherche pas l'utiliser tant que la situation n'est pas stabilisée, elle prie les déesses, leur offrant remerciement pour la survie des peuples et louant leurs œuvres. Elle passe également du temps forcé avec sa petite fille, son époux gardant toujours l'espoir fou de reformer une famille. C'était sans compter la malice de son épouse qui face à son confinement trouve une solution. Profitant des premières stabilisations de la magie grâce aux travaux de la loge, Nayrae demande à aller voir les baptistrels pour l'aider. Bien entendu, c'était une ruse, car une fois sur le port, Nayrae prend un autre bateau qui l'emmène à Calastin. Derrière elle est laisse une lettre pour les siens, mais surtout pour Aruesha. Elle reviendrait un jour et ce jour-là elle s'excuserait pour tout.

Et dans sa nouvelle errance, l'elfe fut chanceuse où peut-être était-ce sa nature d'elfe solaire ? Car elle ne remet pas les pieds à Ipse Rosea et est ainsi épargnée du terrible fléau qu'est la peste de corail. Les archipels sont bien plus dangereux que l'était leurs anciens foyers, l'héritage des Graarh est voilé de nombreux mystères que les enfants des déesses semblent plus subir que découvrir. Mêlé à cela des problèmes bien plus "communs" continue d'agiter le monde, les tensions politiques des humains et des vampires, Nayrae se sent peu concerné, mais déplore effectivement que l'unité qu'on lui avait narré lors de la bataille des chimères n'est pas pu survivre par la suite. Des dragons meurent, le lien est désormais considéré par beaucoup comme une tare. Bientôt elle apprend que le royaume elfique ne donne plus signe de vie et que l'isolation est totale. Si les elfes étaient connus pour ne pas se mêler des affaires des autres, cette attitude semble tout de même bien trop extrême. Nayrae a peur pour sa famille, d'autant plus que les rares informations qui passent sont inquiétantes, l'empereur est mort suite à son immaculation, ce phénomène dont Nayrae ne sait toujours pas quoi penser. Il ne lui reste que la prière, pour son époux même si ses sentiments sont confus, pour ses parents, pour sa petite fille, mais également pour son frère si ce dernier est encore vivant.

Les couronnes des cendres semblent une menace lointaine pour elle, bien qu'elle est conscience du danger phénomale qu'elles représentent. Les changements politiques, cependant, la laissent de marbre, alliance, empire, royaume, tout cela ne sont que des noms pour elle, à leurs têtes ce sont toujours des politiciens qui cherchent avant tout l'essor de leur nation et non du monde en particulier, Nay n'a de toute manière plus de foyer. Cependant la disparation du royaume elfique et l'avènement de lui d'Erlië la marquent tout de même. A-t-elle définitivement perdu toute sa famille ? Sont-ils morts de la peste du corail ou bien sont-ils devenus des vampires privés de leur souvenir ? Ces idées la peinent d'autant plus que désormais, elle n'a plus personne à qui rétablir la vérité au sujet de son crime ou pour réhabiliter le nom de son jumeau. Elle pleure dans ses prières, elle présente ses excuses aux déesses pour sa lâcheté et promet de redoubler d'efforts pour son repentir. Cependant, elle n'osa pas se rendre chez les vampires pour obtenir une réponse concernant sa famille.

Tout cela l'amène à se rendre à Cordont dans le but de rejoindre le conseil des mages, une organisation récente et neutre prônant un usage raisonné de la magie. Nayrae une vit une occasion parfaite pour apporter son savoir et sa maîtrise de la magie pour une cause noble, celle de préserver le monde que leur avaient laissé les dieux ! Ainsi elle pourrait finalement œuvrer pour faire quelque chose de bon. Son isolement du monde devait s'arrêter, car jamais elle ne pourrait se racheter sans de nouveau s'ouvrir.

Et il y avait tant à faire, entre les différentes nations et leurs propres ambitions, le flux de contrôle qui la laissait perplexe et l'immaculation qui viendra tôt ou tard apporter de nouveaux changements en elle. Nayrae n'avait que sa conviction et sa foi pour s'armer face au défi de l'avenir.

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Lettre de Nayrae à Aruesha :


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