Ssaadjith
L'Inoubliable
Certains diraient qu'il était noueux, rachitique. Il n'était en effet guère bâti pour le combat. Le Charbonneux, de ses écailles sombres, avait pâle allure, à côté de son jumeau. Il aurait aimé être moins terne, et Nephilith moins brillant. Il était si petit, par rapport à cet œuf hors du commun, probablement le plus gros que n'ait jamais connu la race draconique fierté parentale et petites choses en son sein. Déception ? Il ne le voulait pas. Son visage reptilien, clair, est pourvu de deux yeux d'un vert d'absinthe, l'alcool de ses faibles d'esprit noyés par son aura. Non, il ne voulait pas de leur déception. Qu'ils osent ! Il était Ssaadjith. L’œuf était d'or et d'obsidienne, le pourpre sanguin pour les nouer en arabesques, gémeaux si semblables et si différents.
Le museau est court, écrasé, camouflant deux rangées de crocs ivoirins. Sa tête était, à la naissance, encore dépourvue de cornes, mais il le savait, il le sentait, elle pousseraient. Dans ses rêves partagés avec Nephilith, il les avait vues immenses, imposantes, comme la couronne qu'aucun roi n'aurait jamais, excepté lui. Ses naseaux s'étiraient dans sa respiration grondante, et sa gorge rougeoyante donnerait, tôt ou tard, naissance un à feu verdoyant qui brûlerait même au contact de l'eau. Il l'avait vu dans ses rêves se déverser au dessus du lac et brûler ces étoiles insultantes autant qu'adorées. Ou du moins leur reflet sur l'étendue miroir.
Depuis la base de sa nuque, sur son dos et le long de sa queue, des pics hérissés suivaient la ligne vertébrale, noirs comme les ailes d'un corbeau, messagers de la mort. L'arrière de ses pattes et les os de ses ailes étaient pourvus d'épis singuliers, écailles aiguisées comme des épées. Cassantes, elles repoussaient aisément et rapidement, d'une teinte de lait adoré jusqu'au charbon d'une nuit sans lune. L’extrémité de sa queue s'achève en une boule épineuse, une arme à n'en pas douter, même s'il n'était pas doué pour s'en servir : les apparences comptaient beaucoup pour lui.
Filiforme et chétif, voilà ce que Ssaadjith était à la naissance, avec la ferme intention de développer sa carrure à l'âge adulte, au moins pour se faire respecter par ses pairs. Et qu'on ne l'oublie pas.
Je ne suis ni bon, ni mauvais. Je crois bien même de mon esprit ne saurait accepter ces notions si étriquées dont les bipèdes s'entourent pour border les actes, leurs pensées et toutes leurs vies. Dès leurs plus jeune âge, on les flagelle au fouet des règles, on les sangle de traditions et on les contraint par des œillères à marcher droit, tels des chevaux tirant le lourd convoi de leur héritage. Stupides bipèdes. Stupide monde. S'il devait bien y avoir une règle à suivre, ce serait de ne jamais en accepter d'autres. Les opprimés ne connaitront jamais la liberté. Les elfes sont probablement les pires dans ce domaine. Viennent ensuite les hommes, tels des enfants joueurs... Mes préférés restent les vampires. Pourquoi ? Parce que leur Soif les contraint dès les premières secondes de leur existence a enfreindre les règles. Ils sont forgé par la liberté et on les blâme, on les acculent, on les châtie. Quand je serai grand je brûlerai les conservateurs. Je les brûlerai tous d'avoir dépendu le sang pour des règles. Ma destinée est de montrer la voie, l'exemple. Et sans vouloir me flatter -non, je plaisante, je me flatte- j'y arriverai plutôt bien.
Parce que je suis une étoile. Ce monde est façonné pour m'admirer. Il a été créé stupide et régi, pour me placer en contraste. Dans ce ciel obscur de rigueur outrancière, je brillerai à des milliers de lieux à la ronde. Les cieux paliront autant qu'ils me fascinent. Leur gloire est aujourd'hui, mais demain sera la mienne et elle les engloutira tous dans les ténèbres. Elles se croient uniques, fières, mais elles sont des milliers de semblables dans le céleste. Elles guident les marins et les oracles, des êtres perdus en quête de réponses. Moi, je donnerai des réponses à ceux qui croient les avoir, je donnerai vie à leurs doutes. Je montrerai au monde entier combien leurs fondations sont fragiles. Leurs vies tourneront autour de moi. Je serai leur sauveur et leur bourreau, leur gardien et leur meurtrier. Ils auront mon nom sur les lèvres de l'aube au crépuscule, et jusque dans leurs songes, rêves ou cauchemars, je serai là. Qu'on dresse des statues, des temples à mon nom, qu'on me placarde sur les murs pour me louer ou mettre ma tête à prix, je serai leur quotidien intemporel, par delà le joug de l'oubli, le fléau des siècles qui s'égrainent et effacent la mémoire. Je serai toujours là.
Et les moyens ne comptent pas. Bons ou mauvais, je vous l'ai dit, je ne suis pas regardant parce que je n'y attache pas une importance aussi démesurée que des milliers de bipèdes. Je suis libre. Et j'aime jouer. Je peux feindre respecter les règles lorsque cela m'arrange, jouer et sur-jouer la comédie, pour camoufler ruse, mensonges, complots et trahisons récriés. Le théâtre me sied, je l'étendrai au delà de la scène. Ces murs et bordures ne sauront le restreindre, le monde entier est un théâtre, une poésie, un oratoire. Mon oratoire. Je serai l'acteur le plus captivant, au milieu de ces manipulables marionnettes. Ils crieront mon nom. Avec amour, avec haine. Avec espoir, avec mépris. Peu m'importe tant que cela sera toujours fait avec passion. Je suis l'Inoubliable.
Je suis Ssaadjith.
Autres informations : Aime le lait et les œufs. N'est pas opposé au Lien radicalement, mais n'est pas pour non plus. Si Lien se fait, il devra être au service de ses intérêts, pas seulement ponctuels, mais sur le long terme.
Alignement : Chaotique mauvais. Ssaadjith ne respecte pas les règles tout en sachant les utiliser lorsque ça l'arrange, dénotant d'un chaos... Initialement purement draconique. Il n'a rien d'un altruisme, la première personne qu'il cherche à servir, c'est lui même, n'ayant aucun scrupule à utiliser des moyens peu recommandables.
¤ Et le Rêve ¤
L'Inoubliable
Identité et caractéristiques
- Sexe : Mâle
- Surnom : L'Inoubliable
- Date de ponte : Mai 1763
- Date d'éclosion : Mai 1763
- Age : Nouveau né
- Lieu de naissance : Auprès de ses parents
- Lieu de vie : Auprès de ses parents
- Force : Faible
- Endurance : Faible
- Coordination (agilité/réflexe) : Moyen
- Furtivité : Faible
- Perception : Faible
Caractéristiques physiques
- Force mentale : Très bon
- Education : Bon
- Charisme : Grand-maître
- Intuition : Moyen
- Espérance/chance : Moyen
Caractéristiques mentales
- Résistance physique : Faible
- Résistance magique : Moyen
Résistances
- Vol : Moyen
- Dracosire : Inné
- Craché de feu : Moyen
- Combat au sol : Faible
- Combat en vol : Faible
Compétences
Description physique
Certains diraient qu'il était noueux, rachitique. Il n'était en effet guère bâti pour le combat. Le Charbonneux, de ses écailles sombres, avait pâle allure, à côté de son jumeau. Il aurait aimé être moins terne, et Nephilith moins brillant. Il était si petit, par rapport à cet œuf hors du commun, probablement le plus gros que n'ait jamais connu la race draconique fierté parentale et petites choses en son sein. Déception ? Il ne le voulait pas. Son visage reptilien, clair, est pourvu de deux yeux d'un vert d'absinthe, l'alcool de ses faibles d'esprit noyés par son aura. Non, il ne voulait pas de leur déception. Qu'ils osent ! Il était Ssaadjith. L’œuf était d'or et d'obsidienne, le pourpre sanguin pour les nouer en arabesques, gémeaux si semblables et si différents.
Le museau est court, écrasé, camouflant deux rangées de crocs ivoirins. Sa tête était, à la naissance, encore dépourvue de cornes, mais il le savait, il le sentait, elle pousseraient. Dans ses rêves partagés avec Nephilith, il les avait vues immenses, imposantes, comme la couronne qu'aucun roi n'aurait jamais, excepté lui. Ses naseaux s'étiraient dans sa respiration grondante, et sa gorge rougeoyante donnerait, tôt ou tard, naissance un à feu verdoyant qui brûlerait même au contact de l'eau. Il l'avait vu dans ses rêves se déverser au dessus du lac et brûler ces étoiles insultantes autant qu'adorées. Ou du moins leur reflet sur l'étendue miroir.
Depuis la base de sa nuque, sur son dos et le long de sa queue, des pics hérissés suivaient la ligne vertébrale, noirs comme les ailes d'un corbeau, messagers de la mort. L'arrière de ses pattes et les os de ses ailes étaient pourvus d'épis singuliers, écailles aiguisées comme des épées. Cassantes, elles repoussaient aisément et rapidement, d'une teinte de lait adoré jusqu'au charbon d'une nuit sans lune. L’extrémité de sa queue s'achève en une boule épineuse, une arme à n'en pas douter, même s'il n'était pas doué pour s'en servir : les apparences comptaient beaucoup pour lui.
Filiforme et chétif, voilà ce que Ssaadjith était à la naissance, avec la ferme intention de développer sa carrure à l'âge adulte, au moins pour se faire respecter par ses pairs. Et qu'on ne l'oublie pas.
Description psychologique
Je ne suis ni bon, ni mauvais. Je crois bien même de mon esprit ne saurait accepter ces notions si étriquées dont les bipèdes s'entourent pour border les actes, leurs pensées et toutes leurs vies. Dès leurs plus jeune âge, on les flagelle au fouet des règles, on les sangle de traditions et on les contraint par des œillères à marcher droit, tels des chevaux tirant le lourd convoi de leur héritage. Stupides bipèdes. Stupide monde. S'il devait bien y avoir une règle à suivre, ce serait de ne jamais en accepter d'autres. Les opprimés ne connaitront jamais la liberté. Les elfes sont probablement les pires dans ce domaine. Viennent ensuite les hommes, tels des enfants joueurs... Mes préférés restent les vampires. Pourquoi ? Parce que leur Soif les contraint dès les premières secondes de leur existence a enfreindre les règles. Ils sont forgé par la liberté et on les blâme, on les acculent, on les châtie. Quand je serai grand je brûlerai les conservateurs. Je les brûlerai tous d'avoir dépendu le sang pour des règles. Ma destinée est de montrer la voie, l'exemple. Et sans vouloir me flatter -non, je plaisante, je me flatte- j'y arriverai plutôt bien.
Parce que je suis une étoile. Ce monde est façonné pour m'admirer. Il a été créé stupide et régi, pour me placer en contraste. Dans ce ciel obscur de rigueur outrancière, je brillerai à des milliers de lieux à la ronde. Les cieux paliront autant qu'ils me fascinent. Leur gloire est aujourd'hui, mais demain sera la mienne et elle les engloutira tous dans les ténèbres. Elles se croient uniques, fières, mais elles sont des milliers de semblables dans le céleste. Elles guident les marins et les oracles, des êtres perdus en quête de réponses. Moi, je donnerai des réponses à ceux qui croient les avoir, je donnerai vie à leurs doutes. Je montrerai au monde entier combien leurs fondations sont fragiles. Leurs vies tourneront autour de moi. Je serai leur sauveur et leur bourreau, leur gardien et leur meurtrier. Ils auront mon nom sur les lèvres de l'aube au crépuscule, et jusque dans leurs songes, rêves ou cauchemars, je serai là. Qu'on dresse des statues, des temples à mon nom, qu'on me placarde sur les murs pour me louer ou mettre ma tête à prix, je serai leur quotidien intemporel, par delà le joug de l'oubli, le fléau des siècles qui s'égrainent et effacent la mémoire. Je serai toujours là.
Et les moyens ne comptent pas. Bons ou mauvais, je vous l'ai dit, je ne suis pas regardant parce que je n'y attache pas une importance aussi démesurée que des milliers de bipèdes. Je suis libre. Et j'aime jouer. Je peux feindre respecter les règles lorsque cela m'arrange, jouer et sur-jouer la comédie, pour camoufler ruse, mensonges, complots et trahisons récriés. Le théâtre me sied, je l'étendrai au delà de la scène. Ces murs et bordures ne sauront le restreindre, le monde entier est un théâtre, une poésie, un oratoire. Mon oratoire. Je serai l'acteur le plus captivant, au milieu de ces manipulables marionnettes. Ils crieront mon nom. Avec amour, avec haine. Avec espoir, avec mépris. Peu m'importe tant que cela sera toujours fait avec passion. Je suis l'Inoubliable.
Je suis Ssaadjith.
Autres informations : Aime le lait et les œufs. N'est pas opposé au Lien radicalement, mais n'est pas pour non plus. Si Lien se fait, il devra être au service de ses intérêts, pas seulement ponctuels, mais sur le long terme.
Alignement : Chaotique mauvais. Ssaadjith ne respecte pas les règles tout en sachant les utiliser lorsque ça l'arrange, dénotant d'un chaos... Initialement purement draconique. Il n'a rien d'un altruisme, la première personne qu'il cherche à servir, c'est lui même, n'ayant aucun scrupule à utiliser des moyens peu recommandables.
Histoire
¤ Entre l'Oubli ¤N'était-il pas original, depuis même sa conception ? Lors qu'au commencement de son existence, il tirait l'improbable, s'accrochait, se liait à cette seconde vie pour qu'elle demeure là, auprès de lui. Son cœur, à peine formé, battait déjà à l'unisson avec celui de son semblable, enchâssé l'un à l'autre comme l’existence et le trépas, la lune et le soleil, le jour et la nuit. Ils se dressaient, s'opposaient, mais dans l'harmonie de leurs tambours de vie, ils se suivaient, se complétaient. Ce corps contre le sien le comblait d'affection et de rivalité, embrassant le paradoxe comme la vérité, la science de son cheminement déjà tracé. Ils étaient deux étoiles dans le ciel. Le ciel des yeux de leurs parents.
Du moins eut-il cru à cette utopie. Dans le ventre maternel, chaud, le ronronnement puissant de la respiration de Keetech le berçait de sa présence. Cela vrombissait à ses sens, comme le moteur de son existence. Il aimait cette régularité douce, continue, vibrante. Elle le rassurait, lui, la petite chose encore à peine formée. Cela lui apportait solidité, force, conviction. Il se forgeait à l'esprit draconique, tout ce savoir ancestral qui affluait vers lui comme à la chute d'un fleuve. Il buvait à la source, s'interrogeait, se questionnait sur le monde auquel il allait appartenir. Sa vision allait au delà des lambdas, au delà des quidams mortels, cupides et sans intérêt. Il était unique, il était exceptionnel et ce monde s'attendait que lui pour révéler ses plus merveilleux secrets, ses plus belles innovations et ses plus grands succès.
Puis il y eut ce silence. Soudain, abrupte. Cela l'avait réveillé, avait tendu son corps en construction dans une crispation terrorisée. Le silence le dévorait. S'il avait pu gémir pour appeler sa mère, il l'aurait fait. Pour qu'elle réalise qu'il était là, qu'il avait besoin d'elle. Pour qu'elle revienne près du nid pour s'occuper de sa merveille, pour le garder au chaud. Il aurait voulu crier, mais sa gorge ne le lui permettait. Il aurait voulu hurler mais ses poumons ne respiraient. Il aurait voulu griffer se monde pour le marquer, l'obliger à ne pas l'oublier. Il sortait instinctivement les accroches qui crissaient contre la coquille. Son esprit s'agitait comme une tempête violente. L'ouragan le soulevait et le transportait sans ménagement. Sans s'inquiéter de la petite créature fragile qu'il était encore, donc la psyché à fleur de peur pouvait si aisément être raturée, courbée et traumatisée
« Orage ? »
L'écho du silence le torturait. Ses muscles tremblaient sous les spasmes d'une terreur injustement infligée. Sa mère ne lui répondait pas. Elle était partie, elle ne voulait plus de lui. Elle ne reviendrait peut-être jamais. Mais il n'était pas fini. Il n'avait pas terminé sa croissance dans son œuf, elle devait encore le nourrir, elle devait encore l'aider. Elle n'avait pas droit de le laisser ainsi inachevé. Elle n'avait pas le droit de l'oublier. Seule sa Gemme-Écaille venait briser le silence et lui susurrer qu'il était là, qu'il le gardait, qu'ils seraient toujours ensemble. Que jamais, il ne l'oublierait.
La coquille devenait étroite à mesure qu'ils grandissaient et les essences psychiques des dragonnets se rejoignaient en rêve. Là, ils se découvraient, s'appréhendaient. Nephilith était brillant, à en faire pâlir les autres étoiles de jalousie. Et il pâlissait, lui, Ssaadjith, de n'avoir pu être gracié de ces mêmes gemmes pour écailles. Il aurait voulu les lui arracher pour se couvrir de sa peau et à jamais il ne pourrait faire ainsi couler son sang. Il brillerait, lui aussi, un jour ou l'autre. Il brillerait encore plus intensément. La rencontre entre les deux entités était complice. Ils se connaissaient déjà, comme une partie d'eux-mêmes. Leurs noms, et ce qu'ils étaient tout au fond. Ils n'avaient rien à se cacher, ils étaient symbiotiques et l'acidité de ce dont il jouissait le laissait respiré pour les années à venir. Il ne serait pas oublié. Dans la mémoire immense de son frère, il existerait toujours.
Du moins eut-il cru à cette utopie. Dans le ventre maternel, chaud, le ronronnement puissant de la respiration de Keetech le berçait de sa présence. Cela vrombissait à ses sens, comme le moteur de son existence. Il aimait cette régularité douce, continue, vibrante. Elle le rassurait, lui, la petite chose encore à peine formée. Cela lui apportait solidité, force, conviction. Il se forgeait à l'esprit draconique, tout ce savoir ancestral qui affluait vers lui comme à la chute d'un fleuve. Il buvait à la source, s'interrogeait, se questionnait sur le monde auquel il allait appartenir. Sa vision allait au delà des lambdas, au delà des quidams mortels, cupides et sans intérêt. Il était unique, il était exceptionnel et ce monde s'attendait que lui pour révéler ses plus merveilleux secrets, ses plus belles innovations et ses plus grands succès.
Puis il y eut ce silence. Soudain, abrupte. Cela l'avait réveillé, avait tendu son corps en construction dans une crispation terrorisée. Le silence le dévorait. S'il avait pu gémir pour appeler sa mère, il l'aurait fait. Pour qu'elle réalise qu'il était là, qu'il avait besoin d'elle. Pour qu'elle revienne près du nid pour s'occuper de sa merveille, pour le garder au chaud. Il aurait voulu crier, mais sa gorge ne le lui permettait. Il aurait voulu hurler mais ses poumons ne respiraient. Il aurait voulu griffer se monde pour le marquer, l'obliger à ne pas l'oublier. Il sortait instinctivement les accroches qui crissaient contre la coquille. Son esprit s'agitait comme une tempête violente. L'ouragan le soulevait et le transportait sans ménagement. Sans s'inquiéter de la petite créature fragile qu'il était encore, donc la psyché à fleur de peur pouvait si aisément être raturée, courbée et traumatisée
« Orage ? »
L'écho du silence le torturait. Ses muscles tremblaient sous les spasmes d'une terreur injustement infligée. Sa mère ne lui répondait pas. Elle était partie, elle ne voulait plus de lui. Elle ne reviendrait peut-être jamais. Mais il n'était pas fini. Il n'avait pas terminé sa croissance dans son œuf, elle devait encore le nourrir, elle devait encore l'aider. Elle n'avait pas droit de le laisser ainsi inachevé. Elle n'avait pas le droit de l'oublier. Seule sa Gemme-Écaille venait briser le silence et lui susurrer qu'il était là, qu'il le gardait, qu'ils seraient toujours ensemble. Que jamais, il ne l'oublierait.
La coquille devenait étroite à mesure qu'ils grandissaient et les essences psychiques des dragonnets se rejoignaient en rêve. Là, ils se découvraient, s'appréhendaient. Nephilith était brillant, à en faire pâlir les autres étoiles de jalousie. Et il pâlissait, lui, Ssaadjith, de n'avoir pu être gracié de ces mêmes gemmes pour écailles. Il aurait voulu les lui arracher pour se couvrir de sa peau et à jamais il ne pourrait faire ainsi couler son sang. Il brillerait, lui aussi, un jour ou l'autre. Il brillerait encore plus intensément. La rencontre entre les deux entités était complice. Ils se connaissaient déjà, comme une partie d'eux-mêmes. Leurs noms, et ce qu'ils étaient tout au fond. Ils n'avaient rien à se cacher, ils étaient symbiotiques et l'acidité de ce dont il jouissait le laissait respiré pour les années à venir. Il ne serait pas oublié. Dans la mémoire immense de son frère, il existerait toujours.
¤ Et le Rêve ¤
Le ciel nocturne était profondément sombre, profondément vide. Le bleu marine caressait les nuances du noir, prêt à l’épouser. D’astres, il n’y avait plus. Ni lune, ni étoiles. Elles n’existaient plus. La stupeur cinglante prenait le royaume de ses songes, assiégeant ses habitants imaginaires d’une surprise indéfinissable, impuissants qu’ils étaient dans leur découverte inespérée. Le grondement était sourd dans la gorge du saurien, son corps puissant se mouvait lentement, se dépliait, épaisse écaille après épaisse écaille, les naseaux fumant d’une victoire sans pareille. Sa gorge rougeoyante couvait un feu céleste qu’il avait dérobé aux cieux. Des mires, d’un vert d’absinthe, s’illuminaient d’une jouissance démesurée : il les avait eues. Toutes. Jamais plus elles ne le nargueraient. Pour toujours, elles le sublimeraient lui.
Fier, glorieux, il orientait sa tête rugueuse, ornée d’immenses cornes, vers son frère. Ses babines se retroussaient, d’allure carnassière, dévoilant ses crocs draconiques…. Et Nephiliph se roula par terre, plié de rire. Un grondement profond, reptilien, manifestait l’interrogation de Ssaadjith, à deux doigts de se vexer de la moquerie dont semblait être l'objet. Qu’avait-il donc ce frère de coquille ? Qu’est-ce qui déclenchait une telle hilarité, au point que son jumeau en vienne à tant rire qu’il manquait d’air entre deux spasmes incontrôlables. Et un dragon qui riait, c’était presque effrayant tant les grondements étaient profonds. L’Inoubliable gronda et sa Gemme-Ecaille répondit enfin : « Tes dents ! » Quoi, ses dents ? L’immense créature se pencha immédiatement au dessus d’une surface aqueuse pour les observer et dut plisser ses yeux verdoyants à la lumière éclatante. Ses lames d’ivoire brillaient comme des gemmes luisantes. C’était horrible. Il était défiguré ! « Tu es un vrai phare dans la nuit maintenant ! » blagua son jumeau alors que Ssaadjith plongeait son museau dans l’eau pour se nettoyer cette… Catastrophe. Comme il pouvait avoir l'air ridicule quand il brûlait d'ambitions !
Si les étoiles avaient nimbé toutes ses écailles, il aurait trouvé cela parfait. Cela lui aurait fait un superbe apparat et il aurait était plus beau encore à l’œil que l’éclat doré de l’incarnation gémellaire qu'il jalousait tant. Mais là, leur lumière avait été captée uniquement par l’émail de ses crocs ! C’était… Ridicule. Le discrédit. Ou peut-être pourrait-il rebondir là-dessus, si cela ne partait pas ? Au fond, ce n’était pas si commun, on allait se souvenir de lui, ainsi. Sa fierté protestait ce que ses ambitions agréaient… Et elle protestait plus fort. Quel ne fut pas son soulagement lorsque le lac se mit à scintiller des étoiles qui avait arrachées aux cieux pour les mettre ici. L’onde délicate, luisante, se répandait sur toute la lisse surface, comme jadis lorsqu’elle reflétait le drap bleu marine… Mais cette fois, ce n’était que l’écho de sa propre composition. Les étoiles étaient à l’eau… Et ses crocs étaient revenus à la normale. L’admiration exprimée par Nephilith lui fit bomber son torse de fierté, dressant tout son corps satisfait. « Ce sera le lac Ssaadjith. » annonça-t-il avec une fermeté mesurée.
« Le monde entier viendra ici admirer la splendeur qu’ils ont trop longtemps accordé aux cieux et ils prononceront mon nom pour pouvoir la contempler à nouveau. La magnificence des étoiles est mienne, je suis son gardien ! Vois comme cette eau resplendit de toute ma gloire ! Elle brille comme du feu… Dans l’eau. » Il sembla dubitatif, d’un seul coup : « Dans l’eau... » répéta-t-il un peu plus inquiet en voyant la lave s’échapper d’une fissure sous-marine.
Ses mires s'étrécirent lorsque le magma jaillit jusqu'à la surface. Les étoiles n'étaient pas contentes. Elles n'étaient pas faites pour toucher la terre honnie mais pour la surplomber magistralement. Qu'avait-il donc fait à les mettre ainsi au sol, comme de vulgaires poussières destinées à rendre l'étendue aqueuse plus belle ? Il n'eut guère le temps de s’appesantir, entraînant son frère à coups de museau, il le poussa jusqu'à l'éloigner assez du bord du lac pour ne pas qu'il soit atteint, dans un geste intuitivement protecteur. C'était peine perdue. L'étang grondait et les fissures s'étendaient bien au delà de son pourtour. Elles zébraient le sol et de leurs béances dramatiques, la lave brûlante s'échappait.
Les deux dragons fuyaient, mais là où leur pattes se posaient, la terre tremblait. Là où leurs regards se tournaient n'était que du danger. Les neiges éternelles des monts fondaient au contact de la brûlure volcanique. La mer se déchaînait en d'immenses rouleaux blancs et dévastateurs, engloutissant la terre vibrante de colère. Les jumeaux avaient couru longuement, en d'aussi grandes enjambées que leur permettaient leurs corps, veillant l'un sur l'autre, jusqu'à manquer de souffle et trouver une antre dans le creux de la montagne.
A l'intérieur, le silence était profond, comme si rien au dehors n'avait lieu. Nephilith s'était recroquevillé dans un coin de la grotte, tremblant comme une feuille mal menée par le vent. Terrorisé. Le noir ricana, moqueur. « Poule mouillée ! » lâcha-t-il à son jumeau avant de se prendre un regard mécontent en retour. « Tu vois, tu ne trembles plus. » rétorqua-t-il. En effet, la remarque déplacée de Ssaadjith l'avait détourné de ses peurs tant elle l'avait surpris par son caractère fourbe. Le dragon leva la tête fièrement, torse bombé. Il n'avait pas mis longtemps à le sortir de sa léthargie comme ça. Les règles voulaient qu'on fasse montre de patience et d'empathie. Les règles n'avaient rien compris à l'efficacité. Nephilith lui en voudrait-il ? Certainement pas, son frère-coquille était inoubliable !
« Ne dis pas merci, surtout. » Au final les règles de politesse l'arrangeaient quand il le voulait. Puis il s’écroula au sol comme une baleine échouée, n'ayant certainement pas hérité de ses parents leurs forces et leurs endurances : il était épuisé. Ses mires verdoyantes regardèrent par l'ouverture de la grotte : tout était devenu si calme et les étoiles avaient retrouvé les cieux : « Tu vois, ce n'était qu'un mauvais rêve. » Son rêve. Celui de dévorer les étoiles. La tristesse venait dans ses yeux, amère. Mais son jumeau allait mieux alors... Peut-être était-ce une bonne chose que le rêve ne reste qu'un rêve.
Fier, glorieux, il orientait sa tête rugueuse, ornée d’immenses cornes, vers son frère. Ses babines se retroussaient, d’allure carnassière, dévoilant ses crocs draconiques…. Et Nephiliph se roula par terre, plié de rire. Un grondement profond, reptilien, manifestait l’interrogation de Ssaadjith, à deux doigts de se vexer de la moquerie dont semblait être l'objet. Qu’avait-il donc ce frère de coquille ? Qu’est-ce qui déclenchait une telle hilarité, au point que son jumeau en vienne à tant rire qu’il manquait d’air entre deux spasmes incontrôlables. Et un dragon qui riait, c’était presque effrayant tant les grondements étaient profonds. L’Inoubliable gronda et sa Gemme-Ecaille répondit enfin : « Tes dents ! » Quoi, ses dents ? L’immense créature se pencha immédiatement au dessus d’une surface aqueuse pour les observer et dut plisser ses yeux verdoyants à la lumière éclatante. Ses lames d’ivoire brillaient comme des gemmes luisantes. C’était horrible. Il était défiguré ! « Tu es un vrai phare dans la nuit maintenant ! » blagua son jumeau alors que Ssaadjith plongeait son museau dans l’eau pour se nettoyer cette… Catastrophe. Comme il pouvait avoir l'air ridicule quand il brûlait d'ambitions !
Si les étoiles avaient nimbé toutes ses écailles, il aurait trouvé cela parfait. Cela lui aurait fait un superbe apparat et il aurait était plus beau encore à l’œil que l’éclat doré de l’incarnation gémellaire qu'il jalousait tant. Mais là, leur lumière avait été captée uniquement par l’émail de ses crocs ! C’était… Ridicule. Le discrédit. Ou peut-être pourrait-il rebondir là-dessus, si cela ne partait pas ? Au fond, ce n’était pas si commun, on allait se souvenir de lui, ainsi. Sa fierté protestait ce que ses ambitions agréaient… Et elle protestait plus fort. Quel ne fut pas son soulagement lorsque le lac se mit à scintiller des étoiles qui avait arrachées aux cieux pour les mettre ici. L’onde délicate, luisante, se répandait sur toute la lisse surface, comme jadis lorsqu’elle reflétait le drap bleu marine… Mais cette fois, ce n’était que l’écho de sa propre composition. Les étoiles étaient à l’eau… Et ses crocs étaient revenus à la normale. L’admiration exprimée par Nephilith lui fit bomber son torse de fierté, dressant tout son corps satisfait. « Ce sera le lac Ssaadjith. » annonça-t-il avec une fermeté mesurée.
« Le monde entier viendra ici admirer la splendeur qu’ils ont trop longtemps accordé aux cieux et ils prononceront mon nom pour pouvoir la contempler à nouveau. La magnificence des étoiles est mienne, je suis son gardien ! Vois comme cette eau resplendit de toute ma gloire ! Elle brille comme du feu… Dans l’eau. » Il sembla dubitatif, d’un seul coup : « Dans l’eau... » répéta-t-il un peu plus inquiet en voyant la lave s’échapper d’une fissure sous-marine.
Ses mires s'étrécirent lorsque le magma jaillit jusqu'à la surface. Les étoiles n'étaient pas contentes. Elles n'étaient pas faites pour toucher la terre honnie mais pour la surplomber magistralement. Qu'avait-il donc fait à les mettre ainsi au sol, comme de vulgaires poussières destinées à rendre l'étendue aqueuse plus belle ? Il n'eut guère le temps de s’appesantir, entraînant son frère à coups de museau, il le poussa jusqu'à l'éloigner assez du bord du lac pour ne pas qu'il soit atteint, dans un geste intuitivement protecteur. C'était peine perdue. L'étang grondait et les fissures s'étendaient bien au delà de son pourtour. Elles zébraient le sol et de leurs béances dramatiques, la lave brûlante s'échappait.
Les deux dragons fuyaient, mais là où leur pattes se posaient, la terre tremblait. Là où leurs regards se tournaient n'était que du danger. Les neiges éternelles des monts fondaient au contact de la brûlure volcanique. La mer se déchaînait en d'immenses rouleaux blancs et dévastateurs, engloutissant la terre vibrante de colère. Les jumeaux avaient couru longuement, en d'aussi grandes enjambées que leur permettaient leurs corps, veillant l'un sur l'autre, jusqu'à manquer de souffle et trouver une antre dans le creux de la montagne.
A l'intérieur, le silence était profond, comme si rien au dehors n'avait lieu. Nephilith s'était recroquevillé dans un coin de la grotte, tremblant comme une feuille mal menée par le vent. Terrorisé. Le noir ricana, moqueur. « Poule mouillée ! » lâcha-t-il à son jumeau avant de se prendre un regard mécontent en retour. « Tu vois, tu ne trembles plus. » rétorqua-t-il. En effet, la remarque déplacée de Ssaadjith l'avait détourné de ses peurs tant elle l'avait surpris par son caractère fourbe. Le dragon leva la tête fièrement, torse bombé. Il n'avait pas mis longtemps à le sortir de sa léthargie comme ça. Les règles voulaient qu'on fasse montre de patience et d'empathie. Les règles n'avaient rien compris à l'efficacité. Nephilith lui en voudrait-il ? Certainement pas, son frère-coquille était inoubliable !
« Ne dis pas merci, surtout. » Au final les règles de politesse l'arrangeaient quand il le voulait. Puis il s’écroula au sol comme une baleine échouée, n'ayant certainement pas hérité de ses parents leurs forces et leurs endurances : il était épuisé. Ses mires verdoyantes regardèrent par l'ouverture de la grotte : tout était devenu si calme et les étoiles avaient retrouvé les cieux : « Tu vois, ce n'était qu'un mauvais rêve. » Son rêve. Celui de dévorer les étoiles. La tristesse venait dans ses yeux, amère. Mais son jumeau allait mieux alors... Peut-être était-ce une bonne chose que le rêve ne reste qu'un rêve.
Liens
- Verith : Son père dragon, un grand rouge que tout le monde craint, mais dans l'intelligence fourbe du dragonnet a déjà fait son chemin l'idée de jouer de son sang. Verith oserait-il un jour lui faire du mal, à lui, son engeance désirée ? Même s'il devenait son pire ennemi ? Voilà quelque chose qu'il voudrait gratter et découvrir auprès de son père. N'est-ce pas le jeu de bien des enfants ? De chercher jusqu'où vont les limites de l'amour paternel ? De prendre le bras à la main tendue puis le corps tout entier ? Non pas qu'il le haïsse, mais Ssaadjith voudrait savoir jusqu'où il pourrait lui être utile, dans ses si grandes ambitions. Il s'intrigue, il le jauge, il s'interroge et seuls les actes sauront lui apporter des réponses. Un allié ou un rival ? Un obstacle ou un challenge ? Il lui tarde de découvrir toutes les facettes des cette immense créature, et tout son potentiel. La famille... Quel étrange concept bipède pour l'ire incarné qu'il leur voue. Et quelle sublime corde sensible sur laquelle il allait pouvoir jouer une merveilleuse mélodie. Son fils est un artiste.
- Keetech : Sa mère dragonne, le quartz taillé dans les règles de l'art, dans des traditions que le dragonnet a renié et dans l'éclat d’absinthe de ses yeux siffle le serpent corrupteur. Et s'il lui apprenait à désobéir aux règles ? S'il rompait pour elle les traditions ? Elle qui était le maintien en équilibre de l'ire de son époux... S'il parvenait à la faire pencher de l'autre côté ? S'il lui ouvrait les yeux sur l'immense liberté que l'absence de règles offre à profusion, s'il brisait ses chaînes, s'il lui montrait la voie et la rendait heureuse alors... Jamais plus elle ne l'oublierait, non ?
- Nephilith : Sa Gemme-Écaille. Son jumeau. Semblable et si différent. Il jalouse son apparence chatoyante, qui attire si bien l’œil et le fait passer pour un joyau fade à ses côtés. Ils n'ont pas la même façon de penser, leur vision du monde parfois se rejoint mais souvent diverge. Ce colocataire d’œuf aime à chatouiller son égo démesuré et cela l'agace mais... Mais envers et contre tout, il sait que Nephilith est celui qui ne pourra jamais l'oublier. Il a marqué son esprit de leur présence mutuelle, dès leur conception, une trace indélébile que le Temps ne viendra jamais grignoter.
- Nynsith : Sa sœur ainée. Autant dire que son approche basée sur la force brute de la chaîne alimentaire ne l'aidera pas à se faire un place auprès d'elle, lui qui, de naissance, est très filiforme et chétif. Il craint de passer pour une crevette à ses yeux et son amour-propre ne saurait le tolérer. Parviendrait-il à lui faire entrevoir qu'il n'y a pas que les muscles qui comptent ? Dans le doute, il prendrait des forces.
Derrière le clavier
- Petite présentation : DC d'Aldaron
- Particularité RP ? DC d'Aldaron
Petite information sur le Lien et Ssaadjith : Je ne suis pas contre l'idée d'avoir un dragonnier, mais, si cela doit venir, ce serait un coup de tête ou un coup de cœur en RP, à un moment où Ssaadjith y verra un intérêt sur le long terme. Je vous aime tous beaucoup, mais il est inutile de me harceler par MP car je ne ferai pas mes plans HRP et il est possible que ce dragon ne se lie tout simplement jamais. Donc si vous voulez RPez avec moi, ne le faites pas juste par espoir de devenir mon Lié, mais vraiment dans une volonté de construire une trame qui n’aboutira probablement jamais à un Lien. Ou peut-être que oui, mais vraiment, je ne me laisserai porter que par le RP et rien d'autre. Bref, vous êtes prévenus. - Rythme RP ? Easy
- Comment as-tu découvert le forum ? DC d'Aldaron
- As-tu signé le reglement ? Oui