À l'origine, il y avait un œuf. La forme ovoïde était parfaite. Et sombre. Sa surface lisse rappelait l'onyx. Mais elle était également mouchetée d'ocre. Ce mélange formait un tableau somptueux qui n'était pas sans rappeler le firmament, une fois la nuit tombée. Et, au toucher, la carapace protectrice était tiède. En se concentrant un peu, il était possible de sentir la vie qui grandissait et se développait en son sein, un battement de cœur après l'autre. Mais cette enveloppe protectrice n'était pas destinée à rester aussi simple, bien que déjà magnifique. En effet, de petits coups, portés par l'être qui grandissait au sein de l'œuf, le fit rouler au sein de son nid. Le cocon buta contre le fond de la grotte où il trônait en sécurité jusqu'alors. Dès lors encastrée dans un gisement de quartz turquoise, la magie opéra. Au fil des mois, les cristaux s'étendirent jusqu'à la carapace charbonneuse et la surface se couvrit, en partie, d'excroissances cristallines de ce même turquoise, subliment l'œuf. Ce dernier ressemblait alors à une pierre précieuse d'une taille démesurée.

À sa naissance, Keetech était fine et délicate. Son corps longiligne et ses grandes ailes la prédisposaient déjà aux plus belles acrobaties aériennes. Mais ceci n'était rien en comparaison de sa singularité. En effet, les cristaux de quartz qui avaient ornementé sa coquille s'étaient également développés sur son corps, la rendant définitivement unique. D'un turquoise aussi vibrant que celui de ses iris ou de ses crocs, ces excroissances cristallines s'étaient logés sur le dessus de son crâne, ses épaules et le dessous de sa mâchoire.

En grandissant, Keetech gagna en vivacité et en agilité. Son corps devint musculeux. D'une taille tout à fait dans la moyenne, sa silhouette demeurait fine et élancée. Toutefois, cela n'était pas un problème pour la belle dracène. Elle n'avait peut-être pas la plus résistante des cuirasses, mais sur le plan physique, elle compensait par d'autres qualités.

En devenant une adulte, les ailes de Keetech furent enfin capables de la porter. Son corps fin et longiligne lui permit, comme promis, les plus adroites acrobaties. Ses griffes - dont la teinte était identique à celle de ses crocs - s'allongèrent et se recourbèrent, lui offrant de redoutables armes tandis que la dracène maniait sa queue, longue et fine, à la manière d'un fouet. D'autres cristaux poussèrent également sur son corps, notamment sur son arête dorsale. Ces excroissances dégageaient toutes une faible lueur turquoise qui sublimait les ténèbres de son corps, s'y reflétant légèrement et entourant la dracène de l'orage d'une lueur mystique. Seul son poitrail et le dessous de son ventre échappaient à ces ténèbres, préférant revêtir une couleur ocre qui se mélangeait au charbon uniquement au niveau de sa tête. De par ce mélange, ses yeux aigue-marine s'en retrouvaient mis en avant, sublimés.

De primes abords, la dracène de l'orage dégage une aura d'autorité et de sévérité. Mais, plus qu'une impression, Keetech est effectivement une dracène sévère et particulièrement à cheval sur le respect et sur les règles qui régissent le monde. Généralement en contrôle d'elle-même, ses propos ainsi que ses gestes sont mesurés, pensés. Pour cela, Quartzécailles peut paraître froide, voire inaccessible, lors d'une première rencontre.

Mais, si Keetech est sévère, elle n'en reste pas moins juste. Cela lui tient particulièrement à cœur. Les règles sont importantes, le respect également. Et pour tous. Bien qu'elle considère les Dragons comme supérieurs et qu'elle soit particulièrement fière d'en être un, elle continue à traiter les races inférieures avec respect. Elle ne les voit pas comme des parasites, mais bien comme des enfants à éduquer et guider. En revanche, les seules règles qu'elle suit à la lettre sont celles des dragons. Les lois bipèdes ne s'appliquent donc pas à elle, bien qu'elle soit parfaitement capable d'en tenir compte pour le bien être de tout le monde.

Toutefois, Quartzécaille essaie de ne pas trop s'impliquer. Elle dispense sa sagesse avec plaisir et apprécie de discuter avec autrui, dragon ou non. Elle aime découvrir de nouvelles personnes, de nouvelles cultures. Mais, si conflit il y a, Keetech préfère en être l'arbitre que l'acteur. Elle tient particulièrement à sa neutralité. En revanche, s'il y a un sujet pour lequel la dracène de l'orage abandonne volontiers ses résolutions, il s'agit bien de sa famille. Pour sa famille, elle est prête à toutes les concessions, à aider sans conditions. En effet, Keetech est une mère poule. Même pour Nynsith, pourtant bien grande aujourd'hui, la dracène orageuse continue à s'inquiéter plus que nécessaire. Et il en va de même pour Verith ainsi que les jumeaux, évidemment.

Comme annoncé précédemment, Keetech aime discuter. Apprendre. Si elle peut paraitre froide, elle peut également être amicale et possède un sens de l'humour bien à elle, un peu pince sans rire. La dracène est cultivée et continue à apprendre, à découvrir. Elle aime faire de nouvelles expériences. C'est de cette façon, par exemple, qu'elle s'est découvert un goût certain pour le sucre de canne, dont elle aime machouiller les plants pour en extraire le goût.  Elle apprécie également l'acidité des citrons ou encore la viande juteuse de baleine. Un repas qu'elle dévorerait avec plaisir sous le soleil brûlant de Netheril pour ensuite lézarder pendant de longues heures.

Enfin, Keetech sait qu'elle est bien peu de choses en comparaison des ancestraux dragons qui vivent encore sur le continent sauvage. Elle sait qu'elle n'égale pas leur puissance ni leur sagesse, raison pour laquelle elle cultive les deux. En effet, bien que son corps ne soit pas naturellement taillé pour le combat comme l'est celui de Nynsith, par exemple, la dracène de l'orage reste une bonne guerrière avec un esprit vif.

Au début, il n'y avait rien. Uniquement le néant et le silence. Puis, soudainement, un jour, la lumière fut. Une lumière diffuse, comme dissimulée derrière un voile. Une lueur tamisée, aux accents dorés. Et, lorsque la vie fut suffisamment développée, celle-ci prit conscience de l'eau. Elle nageait, flottait. L'œuf, à l'extérieur, reposait dans un amas de feuilles, lui assurant la stabilité. Au fond d'une grotte, où l'être qui grandissait au sein de la coquille protectrice, commençait à étendre ses sens bien au-delà de sa carapace. Vers l'océan et le ciel, vers l'orage qui grondait. En permanence, lui semblait-il. Puis, au-delà de l'orage, la mer. L'océan, étendue immense et sans fin. Et, derrière, la terre. Couverte d'arbre, remplie de vie. Des consciences semblables à la sienne. D'autres, différentes.

À moins que tout ceci ne fut qu'un rêve ? Ou des souvenirs ? Des images qui lui semblaient bien réelles, alors qu'elle n'était même pas née.

Mais le plus important dans ce tableau, était l'orage. Les éclairs zébraient le ciel nocturne, le tonnerre faisait vibrer sa coquille. Loin d'en avoir peur, Keetech se sentait appelée. Cette puissance faisait partie d'elle. Ou, elle, faisait partie de cette puissance.

Elle devait la rejoindre. Mais, pour cela, elle devait se libérer de sa coquille.

Elle y porta un premier coup, mais la surface était bien trop résistante pour sa maigre force. Mais cet échec n'amoindrissait pas sa résolution. Au contraire, l'écailleuse se sentit galvanisée. La force, brute, n'était pas ce dont elle avait besoin, lui murmurèrent les voix. Keetech les écouta, acceptant les précieux conseils de ses ancêtres. Au sein de son écrin d'or, de charbon et de quartz, la jeune orageuse se concentra sur cette force qu'elle sentait palpiter au sein de son propre corps. Boom boom. Au rythme des battements de son cœur, la magie draconique s'éleva hors du corps de la saurienne. Et, dans un ultime battement, fractura la coquille.

Le tonnerre fit vibrer la caverne au moment où le petit corps s'écroulait sur la pierre. Le petit être jeta un regard en arrière, puis en avant. Sa coquille avait roulé jusqu'au fond de la grotte. Une pièce immense, taillée dans le roc. Un endroit où l'écho de la tempête était amplifié, comme dans une cathédrale naturelle.

Keetech se mit debout, puis commença à marcher. Ses pattes étaient faibles et regagner le nid lui demanda un effort considérable. Le dépasser tout autant. En effet, ce n'était pas la chaleur du nid que la dracène cherchait, mais la force de la tempête.

Après d'ultimes efforts, elle y parvint. Son petit corps se retrouva à l'extérieur, sur un promontoire rocheux. La pluie vint s'abattre sur les écailles charbonneuses de son dos tandis que les cristaux, qui ornaient le dessus de sa tête, brillaient légèrement à chaque éclair qui zébrait le ciel. La petite leva le museau vers le firmament, au cœur de la tempête. Et ce fut là qu'elle la vit. En son centre, une silhouette sombre avec des ailes immense. Une forme qui s'approcha, tandis que l'orage diminuait soudainement. Un dernier éclair zébra le ciel lorsque la dragonne, sa mère lui dirent les voix, se posa face à elle.

« Keetech. »  Entendit le petit être alors qu'une chaleur très étrange se répandait dans son esprit. Une douceur contre laquelle la jeune dragonne se lova. «  Mère. »

à

Sa mère se nommait Nozoria et s'assurait qu'elle ne manquait de rien. Et, sous sa protection, Keetech passa ses premiers jours à explorer les moindres recoins de la grotte. Et ce nid était immense. Aussi immense que l'était sa mère. Bien sûr, Quartzécailles était minuscule. Mais sa mère était vraiment très grande. L'une de ses griffes faisait le double de sa taille. Et, l'une des activités favorites de Keetech, à part l'exploration de son environnement, était d'escalader sa génitrice. Celle-ci se laissait toujours faire, partagée entre exaspération, amusement et crainte, surtout lorsque la prise de sa fille n'était pas assez solide.

Pendant les premiers mois de son existence, alors que Keetech n'était pas plus grosse qu'un chat, celle-ci demeura à l'abri du nid. Sa mère restait majoritairement avec elle, l'éduquant, et ne sortait que pour chasser et le rapporter de quoi se nourrir. Mais la dragonne de l'orage n'avait qu'une hâte : sortir de la grotte. Explorer le monde. Mais, cette hâte était tempérée par une crainte : celle du premier vol. En effet, le nid de Nozoria se trouvait au sommet d'un immense pic montagneux et en cas d'échec, Keetech risquait de s'écraser au sol telle une vulgaire pierre.

Du moins, c'était ce qu'elle ressentait lorsqu'elle s'approchait du bord du promontoire rocheux qui s'étendait au-delà de l'ouverture de la grotte. Car il était certain que Nozoria n'allait pas laisser sa fille s'écraser sous ses yeux.

Et, plus le temps passait, plus cette épreuve se rapprochait. Ce premier vol. La théorie, Keetech la connaissait. Mais la pratique était terrifiante. Pour se donner du courage, la jeune dracène se remémorait les histoires que lui contait sa mère. Des récits de dragons puissants, intelligents et braves. Des sauriens qui s'étaient tous illustrés par ces qualités, mais également par leur sagesse et leur sens de l'honneur. Une notion que Nozoria tenait à inculquer à sa fille, lui expliquant que la vraie force d'un dragon résidait dans son cœur et que tous les pouvoirs du monde ne signifiaient rien sans une certaine grandeur d'âme.

Un jour, les ailes de Keetech furent enfin assez fortes pour la porter. De grandes ailes de jais, comme l'étaient les écailles qui couvraient une majeur partie de son corps. Chassant sa crainte et plaçant toute sa confiance en ses capacités, la dracène s'élança le long du promontoire et sauta vers le vide tout en gardant bien en tête les conseils et les encouragements de sa mère.

Une joie immense gonfla le cœur de la jeune dragonne. Elle volait ! Elle pouvait enfin suivre sa mère dans ses déplacements, dans ses aventures ! Et quel plaisir de sentir le vent contre ses écailles. Quel bonheur d'admirer le monde s'étendre sous ses pattes !

Et, plus que tout autre chose, Keetech pouvait rejoindre la nuée.

Celle-ci vivait à plusieurs jours de vol, dans une vallée luxuriante traversée de nombreux cours d'eau. Un endroit grouillant de vie, animale comme végétale. Et, surtout, un lieu où se trouvaient de nombreux dragons. Des sauriens de toutes tailles, corpulence et âge. Des très vieux comme des dragonnets, tout comme Keetech.

Ce fut au sein de la nuée, un peu à l'écart, que la jeune saurienne fit la rencontre de son père. Un dragon encore plus grand que l'était sa mère, aux écailles de bronzes et aux yeux ambrés. Keetech avait hérité de lui sa sagesse - bien que celle-ci était encore à développer - et sa force tranquille. De sa mère, son tempérament parfois fougueux, mais sévère. Ce fut également lors de cette rencontre que la jeune Quartzécaille apprit qu'elle était la fille du couple dominant de la nuée, raison pour laquelle les autres dragons traitaient sa mère avec tant de respect. Keetech en était fière, mais grandit en recevant les soins de tous les membres du groupe, apprenant de chacun d'entre eux pour se forger du mieux possible. Elle jouait également avec les autres dragonnets, sans distinction. Se faire des amis permis, d'ailleurs, à Keetech de s'ouvrir et de chasser, peu à peu, sa timidité des premiers jours. Quartzécailles se révéla ainsi être une dragonne très solidaire, très ouverte aux discussions. D'ailleurs, elle aimait beaucoup écouter les plus anciens afin de bénéficier de leurs savoirs et de leur sagesse, souhaitant un jour être comme eux.

Puis, en grandissant, Keetech fut confrontée aux quelques conflits entre dragons de son âge, voir des plus âgés. Des chamailleries inévitables que la dracène chercha à arbitrer sous les conseils des plus anciens de la nuée. Cela lui permit notamment d'en apprendre beaucoup sur les traditions draconiques. Et, au fil du temps, les membres de la nuée prirent l'habitude de venir la voir pour obtenir quelques conseils ou pour lui demander d'être l'arbitre d'affrontements, une place qui plaisait beaucoup à l'orageuse.

Devenue adulte, Quartzécailles devint plus indépendante. Elle gardait de bonnes relations avec ses parents, bien sûr. De son père, elle avait définitivement hérité de sa sagesse, son sens du devoir, son honneur. De sa mère, elle tenait son fort tempérament, sa rigueur et sa sévérité. Et, surtout, un pouvoir bien spécial : le don de l'orage. Un pouvoir que seules Keetech et sa mère possedaient au sein de la nuée. Un don qui intriguait Keetech autant qu'il l'inquiétait. Mais, Nozoria ne comptait pas laisser sa fille se débrouiller. Elle lui apprit à le maîtriser. Car, bien que sa puissance fût moindre, la non-maîtrise de ce don pouvait avoir de lourdes conséquences.

Devenue adultes, Keetech s'était forgé une solide réputation d'arbitre au sein de la nuée. Une réputation qui fut mise à l'épreuve par un dragon un peu plus âgé que la dracène de l'orage, aux écailles grenas et aux yeux dorés.

Un jour, Quartzécailles entendit parler de Verith, un dragon écarlate d'une puissance inégalable par de nombreux autres sauriens. Un combattant féroce qui triomphait de ses adversaires aisément et qui avait, au fond de lui, une rage de vaincre à toute épreuve. Intriguée par ce guerrier, la dracène vint assister à l'un de ses combats afin d'en apprendre davantage sur le dragon rouge. Et elle fut atterrée par ce qu'elle découvrit. En effet, le Colérique était arrogant, égocentrique et se battait sans le moindre sens de l'honneur, une valeur particulièrement cher à l'Orageuse.

Cette première rencontre suscita donc chez Keetech un profond sentiment d'antipathie envers l'Écarlate. Car, si elle admirait sa force et ses compétences de guerrier, elle ne pouvait que détester son caractère prétentieux et l'absence de principes moraux. Si Verith parvenait à s'attirer le respect de nombreux autres dragons, Keetech, elle, demeurait de marbre et ne cachait pas son agacement. Leurs interactions ne pouvaient donc qu'être conflictuelles. Là où de nombreux dragons courbaient l'échine, Keetech restait droite et tenait tête - non sans plaisir - à Verith. Mais pour autant, la dracène ne lui voulait pas qu'il lui arrive malheur. C'est pourquoi, en apprenant qu'il souhaitait défier un puissant dragon nommé Laraan, elle tenta de l'en dissuader. Sans succès. Hélas, le dragon était encore trop fier, trop arrogant pour apercevoir le danger qu'il encourait ou pour tenir compte de l'opinion de l'Orageuse.

Mais heureusement pour Verith, ce dernier parvint à s'extraire de cette périlleuse situation en remportant, contre toute attente, la victoire.

Loin de faire changer Keetech d'avis au sujet de l'Écarlate, celle-ci continua à se confronter à lui. À son contact, elle développa un caractère de fer, chose nécessaire pour lui tenir tête jour après jour. Et pour gagner son respect. Puis, au fil des mois, la dracène apprit à mieux connaître le dragon, à voir au delà de sa carapace, de son arrogance. Derrière ce fort caractère dominant se dissimulaient d'autres traits de caractère qui plaisaient à l'Orageuse. Peu à peu, leurs conflits furent moins virulent et leur entente bien meilleure.

À cette même période, Keetech était également très courtisée. En effet, en âge d'avoir des enfants, de nombreux mâles tentaient leur chance auprès de l'Orageuse et se disputaient ses faveurs. Cependant, nul ne parvenait à éveiller son intérêt, bien au contraire. La dracène préférait garder sa liberté et son indépendance plutôt que de se lier à un dragon qui n'était pas digne d'elle.

Mais il y en avait bien un qui suscitait son intérêt. Un dragon aux écailles écarlate. Et elle refusait de se l'avouer, préférant mille fois rester seule que de révéler ses sentiments à Verith. Elle était beaucoup trop fière pour cela.

Mais un jour, l'Écarlate décida de combattre chacun des prétendants de l'Orageuse afin de lui prouver sa valeur. Keetech en fut surprise, n'imaginant pas que ses sentiments étaient partagés. Et ce fut avec un plaisir parfaitement dissimulé sous un masque d'indifférence, que l'Orageuse assista à chacun des combats opposant Verith et un prétendant. Ce dernier parvint à tous les vaincre, récoltant au passage de nombreuses blessures. Des plaies qui étaient, pour Keetech, autant de preuves d'amour. Cela attendrit son cœur, qu'elle gardait fermée jusqu'alors, et la fille des tempêtes vint révéler ses propres sentiments à l'issue du dernier combat, offrant au Colérique de s'unir à elle comme il était d'usage chez les dragons sauvages.

Par la suite, les deux dragons voyagèrent ensemble au sein du continent sauvage, découvrant toujours plus de ce territoire vierge de toute présence bipède. Et leurs sentiments, ainsi que ce lien indéfectible, ne fit que croire au fil des mois, se muant finalement en un profond amour. Cependant, il y avait une ombre au tableau. Un non-dit que Keetech ressentait et que Verith ne parvenait pas parfaitement à dissimuler.

Ce fut au bout de longs mois que l'Écarlate avoua ce qui le tracassait tant. Et qu'il révéla son désir de quitter le continent sauvage et de se rendre, par cela l'océan, jusqu'aux terres lointaines nommées Ambarhûna. Keetech en fut profondément troublée et attristée. Mais, lorsque Verith lui expliqua qu'il voulait s'y rendre pour retrouver son frère, Cymbor, et que sa mère ainsi que sa soeur l'accompagnaient dans ce voyage, l'Orageuse accepta. Son cœur était en miette et un profond sentiment d'abandon s'empara de la dracène. Mais, pareil à elle-même, elle n'en laissa rien paraître.

Pas un seul instant Keetech souhaita retenir son mâle à ses côtés. Elle-même tenait beaucoup à sa liberté, il aurait donc été hypocrite d'empêcher Verith de partir. Mais cela ne rendait pas la situation moins douloureuse, au contraire. Mais c'était aussi une immense preuve d'amour, aux yeux de la dragonne, que de le laisser s'en aller. La seule chose que l'Orageuse exigea de lui fut une promesse. La promesse qu'il reviendrait à elle. Une parole que Verith lui donna. Mais cela ne parvint pas à apaiser le chagrin de la dracène et ce fut le cœur lourd qu'elle regarda son bien-aimé s'éloigner des rivages du continent sauvage, pour finir par disparaître derrière l'horizon.

En connaissant la soif d'aventure de l'Écarlate, Keetech craignait - et savait, au plus profond d'elle - qu'elle ne revêtait pas son compagnon avant de longues, très longues années.

« J'aurais aimé que tu me demandes de t'accompagner... »

Seules les vagues, sur la plage où Keetech se trouvait, furent témoins de ces quelques mots.

Suite au départ de Verith, la dracène préféra rester seule plutôt que de rejoindre sa nuée. Elle fit son nid dans une grotte, non loin de cette plage. Et chaque jour, elle volait jusqu'à l'océan dans l'espoir de voir, au loin, la silhouette de l'Écarlate.

En vain. Et les jours passèrent. Puis les semaines.

Des semaines pendant lesquels Keetech se sentit changer. Elle mangeait plus et dormait davantage. Elle était également sujette à des sautes d'humeur anormales. Tant de choses qui finirent par lui permettre de comprendre que, au fond de ses entrailles, grandissait un œuf.

Un enfant.

La dracène fut comblée de joie. Mais une ombre vint également obscurcir ce tableau reluisant, ternissant le bonheur qu'apportait cette découverte. L'absence de l'Écarlate ne se fit que plus douloureuse. Il ne verrait pas cet enfant naître et grandir. Et ce dragonnet allait grandir sans père. Mais, pour l'Orageuse, il était hors de question de s'apitoyer davantage. Elle allait élever cet enfant du mieux possible. Elle allait l'aimer de tout son être. Et, un jour, peut-être que ce dragonnet rencontrerait son père.

Keetech prépara un nid au fond de sa grotte, y pondit son œuf et veilla sur lui jusqu'au jour de son éclosion.

Le petit dragonnet qui en sortit était finalement une dragonne. Un petit être minuscule aux yeux de l'Orageuse qui devait se baisser, jusqu'à ce que sa tête frôle le sol, pour pouvoir l'observer de près.

Celle-ci la nomma Nynsith.

Sept années s'écoulèrent. Sept ans d'absence pour l'Écarlate. Mais certainement pas sept ans de solitude pour Keetech. En effet, la jeune mère ne manquait pas de choses à faire ou à penser. Élever un dragonnet, seule, était une tâche de tous les instants qui demandait beaucoup d'énergie et de patience à l'Orageuse. Celle-ci était, d'ailleurs, très stricte avec sa fille, reproduisant l'éducation qu'elle-même avait reçue de sa propre mère. Ainsi, derrière sa sévérité, Quartzécailles était également juste et bienveillante. Elle félicitait Nynsith lorsqu'elle le méritait et la grondait lorsqu'elle le jugeait nécessaire. Mais la jeune dragonne était une enfant turbulente. Et, en grandissant, elle ressembla de plus en plus à son père.

Avec son corps taillé pour le combat et sa taille légèrement supérieure à la moyenne, Nynsith vint rapidement à mettre sa force à l'épreuve auprès d'autres dragons de son âge. Et, souvent, elle revenait avec des blessures auprès de sa mère, qui la réprimandait exactement comme elle l'avait fait avec son père. Prouver sa valeur était une chose, mais cela devait se faire avec honneur et dans le respect des règles draconiques, que Keetech inculqua à sa fille.

Mais, tandis que Nynsith devenait une adulte accomplie, il n'y avait toujours aucune trace de son père.

Un matin, prise d'un très mauvais pré-sentiment, Keetech vint trouver sa fille. Elle lui fit part de la vive inquiétude qu'elle ressentait vis-à-vis de l'Écarlate et de son désir d'aller le retrouver, puisque lui n'était pas en mesure de revenir. Mais, il était hors de question de faire la même erreur que Verith. L'Orageuse ne comptait pas demander à sa fille de l'attendre, cela lui était impossible. À la place, elle lui demanda de l'accompagner vers cette mystérieuse terre qu'était Ambarhûna.

C'était la première fois que la dragonne de l'orage entreprenait ce périple. La route lui était inconnue, elle ne pouvait donc se fier qu'aux récits des anciens ainsi qu'à son instinct pour arriver à bon port.

La traversée avait été longue, mais le voyage touchait à sa fin. L'impatience et la curiosité étaient grandes chez la dragonne de l'orage, qui avait souvent entendue parler de ce continent, en mal comme en bien. Mais, les terres qui s'étendaient sous ses ailes lui étaient aussi étranges qu'inconnues. Ces constructions qui sortaient de terre, ci et là, défiguraient le paysage. L'endroit semblait morne et triste. En se posant, non loin des décombres d'une cité, le sentiment que l'Écarlate courrait un grave danger s'intensifia.

Keetech et Nynsith décidèrent de se séparer afin de couvrir davantage de terres. Pour la dracène de l'orage, ce fut un déchirement que de laisser sa fille partir de son côté, surtout sur cette terre inconnue et aux dangers multiples. Mais elle n'avait pas le choix.

Quartzécailles s'envola vers le nord et les imposantes montagnes qu'elle distinguait au loin. En survolant les cimes enneigées, elle découvrit des bâtiments de pierre, exactement comme ceux qu'elle avait croisé de l'autre côté du continent, à son arrivée. La dragonne s'en approcha, bien consciente que cet endroit était une cité. Mais, en arrivant, elle perçut des bruits de combat. Du métal frappant du métal. Des pierres qui volaient en éclats et la trame vibrant à chaque sort lancé. Pendant un instant, Keetech songea à ne pas s'interposer. Après tout, ce combat n'était pas le sien, elle n'avait donc pas à interférer.

À moins que ces petites créatures aux oreilles pointues soient en mesure de l'aider à trouver Verith?

Ce fut cette pensée qui décida l'Orageuse. Celle-ci masqua le soleil de son immense silhouette lorsqu'elle plongea vers la cité d'Estelin. En levant la tête, les soldats elfiques aperçurent l'imposante dragonne. Des cris de peur et de stupeur retentirent contre les murs de pierre de la cité ravagée, des hurlements venant des deux camps opposés. Cette créature inconnue inquiétait aussi bien le camps des vivants que celui des Chimères.

Aussitôt sur les lieux de la bataille, Keetech invoqua la puissante magie de l'orage. Le ciel se couvrit de nuages sombres et menaçant puis, sous un rougissement tonitruant, la tempête se mit à vomir des éclairs sur les chimères, brûlant les corps les uns après les autres dans un concert de lumière et de tonnerre.
Terrifiés et incapable de rivaliser avec la puissance de la matriarche, les Chimères bâtirent en retraite, laissant les elfes soulagés panser leurs plaies. Des exclamations de joie raisonnèrent dans toute la cité suite à cette aide providentielle, mais Keetech n'était pas intéressée par la reconnaissance des Elfes. La seule et unique chose qui lui importait était de retrouver Verith.

Lorsqu'elle se posa sur le sol, la terre trembla et les bâtiments endommagés vacillèrent dangereusement. Puis, Keetech se pencha afin de pouvoir observer les bipèdes d'un peu plus près, alors qu'un attroupement se formait tout autour d'elle. L'un d'eux, en particulier, s'avança pour la remercier. Mais, l'Orageuse n'avait que faire de la reconnaissance des mortels. Sa voix puissante raisonna dans l'esprit de cet Elfe, lui sommant de lui répondre.

« Où se trouve le dragon nommé Verith ? Réponds si tu ne veux pas subir ma colère ! »

Et l'Elfe répondit, la voix tremblante. Il lui révéla sur de nombreux bipèdes s'étaient réfugiés plus au sud-ouest afin de résister à l'assaut des Chimères. Au sein d'un désert, ajouta t-il pour mieux aiguiller la dragonne. Celle-ci le remercia avant de s'envoler dans la direction indiquée, espérant y parvenir à temps. Car, de ce qu'elle avait compris, ce peuple était en guerre contre un puissant ennemi nommé Chimère.

Après plusieurs jours de vol, l'Orageuse aperçue le désert, comme l'Elfe l'avait indiqué. Et, tel un phare en pleine nuit, elle reconnut l'immense silhouette de Verith.

Folle de joie, Keetech avala les derniers kilomètres qui la séparait de son mâle et se posa, non loin. Un soulagement supplémentaire s'empara de son être lorsqu'elle reconnue la silhouette, toute petite, de Nynsith aux côtés de l'Écarlate.

Toutefois, les retrouvailles n'étaient pas aussi lumineuses que promis. Les chimères formaient une ombre à ce tableau dont la dracène avait tant rêvé. Malgré ses réticence, Keetech tint tête à Verith. Il était hors de question qu'elle s'en aille, maintenant qu'elle était auprès de lui.

La présence de deux nouveaux dragons sur les terres d'Ambarhùna ne changea rien à l'issue finale. Les Chimères avançaient inexorablement. Alors, les bipèdes se mirent à assembler de nombreux vaisseaux dans le but de quitter cette terre maudite.

Verith décida de suivre cette flotte hétéroclite et, bien évidemment, Keetech décida de faire de même. Ce fut pour elle l'occasion d'en apprendre davantage sur les bipèdes, mais aussi de comprendre ce qui avait tant retenu son mâle en ces terres lointaines. Ces créatures étranges révélèrent rapidement leurs secrets et, tout aussi vite, l'Orageuse fut mis au courant du lien, que son mâle detestait tant. Keetech le trouva étrange et malsain. Pour elle, les Dragons étaient des créatures majestueuses, libres et puissantes. Il était donc anormal qu'ils soient enchaînés de cette façon à un bipède. Un tel lien ne pouvait qu'être consenti, pas imposé par une magie aussi vielle que puissante. La dracène ne pouvait que comprendre la colère de Verith, qui avait vue sa famille être détruite par ce même lien. Du moins, en partie.

Les dragons prirent la tête de l'armada, le guidant à travers les flots. Plusieurs mois s'écoulèrent ainsi sans le moindre signe de terre. Et Keetech commençait à trouver le temps long, se lassant de voler au dessus d'interminables étendues d'eau.

Jusqu'à ce qu'un jour, elle aperçut une terre au loin. Les bipèdes nommèrent l'archipel Tiamaranta, se l'appropriant sans même prendre en compte la présence d'une race autochtone, les Graärh. Mais, malgré cette injustice, Keetech demeura neutre et se tint loin de la politique des deux-pattes, préférant mille fois découvrir cet archipel et renouer ses liens avec le grand dragon rouge.

Celui-ci, un jour, lui demande l'accompagner dans une aventure. Une entreprise où des bipèdes étaient invités également, en quelque sorte. Cette périlleuse quête mena la troupe jusqu'au royaume de Mort, où les âmes des défunts attendaient la réincarnation. Mais le mécanisme qui permettait celle-ci ne fonctionnait plus. Dans cette dimension, Keetech fut frappée d'étranges révélation. Elle apprit que, dans une autre vie, elle avait été un bipède. Un elfe, nommé Nilmalass. Fort troublée par cette révélation, l'histoire se déroula sous les yeux de la dragonne. Celle-ci assista a sa propre mort, jadis, alors que son corps avait été servi en dîner à son propre père.

Cette histoire dont elle n'avait aucun souvenir révulsa la dragonne. Et lorsque la réincarnation d'Olorin, son assassin, apparu pour lui demander pardon, l'Orageuse refusa de le lui accorder. Il était impensable, pour la dracène, de pardonner un tel crime.

Finalement, le groupe parvint à quitter le royaume de Mort, non sans réussir à réactiver le mécanisme qui permettait la réincarnation des âmes. Mais Keetech était encore troublée par ce qu'elle avait découvert.

Durant les mois qui suivirent, Quartzécailles voyagea à travers ce nouveau territoire. Elle fit ainsi la rencontre de plusieurs bipèdes, ce qui lui permit de se forger son propre avis sur ces êtes étranges. La rencontre la plus importante d'entre toute fut celle d'une jeune humaine nommée Sinestra. Une bipède qui proféra des paroles particulièrement irrespectueuse que la dracène vint à punir d'une terrible façon : par une malédiction.
Pour tenter de racheter sa faute, l'humaine entra au service de la dragonne, qui en fit sa protégée. Hélas, quelques mois plus tard, Sinestra fut retrouvée assassinée par Keetech elle-même. Celle-ci, ne pouvant toléré une telle injustice, traqua le truand. Un assassin d'une piètre qualité puisque la dragonne lui mit la patte dessus le lendemain. Il avoua son crime face à l'Orageuse, qui le condamna à mort pour celui-ci. Mais, comme sa victime avant lui, le vampire nommé Toryné offrit sa servitude éternelle à la dragonne en échange de sa vie, ce que Keetech accepta en ayant bien conscience que cela pouvait être un atout dans un futur proche.

Lassée par ces rencontres ayant mal terminé, l'Orageuse retrouva Verith peu après ces quelques événements et demeura auprès de lui. Depuis leur départ de l'ancien continent, les deux dragons n'avaient guère eu l'occasion de se retrouver réellement et, pour la première fois depuis longtemps, ils pouvaient enfin profiter pleinement l'un de l'autre et rattraper le temps perdu.

Ainsi, au courant du mois de mars 1763, Keetech tomba enceinte une nouvelle fois. Malheureusement, cette gestation fut troublée par les Chimères. En effet, cela faisait déjà plusieurs mois que ces immondes créatures avaient été repéré dans l'archipel, mais leurs attaques prirent une proportion plus importante lorsque l'une d'elle, mi-avril 1763, prit possession du corps de la dragonne.

Inquiète pour son enfant, dont elle portait encore l'œuf, Keetech fut pourtant incapable de résister à la Chimère. Son esprit s'endormit et, sans le savoir, ce terrible événement impacta cruellement la psyché de l'un des deux dragons qui grandissaient encore dans son œuf. Même la libération de sa conscience par Verith, quelques jours plus tard, fut incapable de changer cela. Quartzécailles, pour sa part, fut également très marquées par cette épreuve et, lorsqu'elle pondit son œuf à la fin du mois d'avril, la dracène veilla sur lui comme elle n'avait jamais veillé sur Nynsith, bien consciente que les dangers de l'archipel était supérieur à ceux régnant sur le continent sauvage.

L'un de ces dangers était, bien entendu, les Chimères. La fin du mois d'avril marqua l'ultime bataille contre ces créatures à laquelle Keetech ne participa pas.

À la fin du mois de mai, l'œuf pondue par Keetech éclot enfin, révélant en son sein la présence de, non pas un, mais deux dragonnets. L'un était aussi brillant qu'une étoile tandis que l'autre était aussi sombre que le firmament en pleine nuit. Des bébés magnifiques et qui allaient être choyés par leurs deux parents, ainsi que par leur soeur.

Pour Keetech, élever ces deux dragonnets aux côtés de son mâle avait la saveur d'une revanche sur la vie.

Pendant les mois suivants, la dracène demeura auprès de ses enfants et s'intéressa peu à ce qui se tramait au sein de l'archipel. Elle eut vaguement conscience du sentiment anti-lien qui prenait de l'ampleur suite aux révélations faites par le Roi des Chimères. Vérité ou non, elle adhérait à l'idée qui voulait que le Lien devait être brisé. En revanche, elle n'approuvait pas que l'on chasse des dragonniers, au risque de tuer des dragons dans le processus.

Toutefois, ces considérations furent balayées lorsque l'Orageuse apprit que, pendant sa possession, Nynsith avait été abusé de la plus horrible des façon par les Chimères et qu'un œuf avait été conçue avec un autre dragon, lui aussi possédé. Si Nynsith rejetait toute idée de parentalité, ce que Keetech pouvait comprendre, l'instinct maternel de cette dernière lui interdisait de tourner le dos à ce nouveau membre de la famille. Qu'elle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle apprit que le père, qui gardait l'œuf, n'était autre que Kaalys avec qui elle s'était déjà entretenue.

Peu après la naissance de Shyven sur l'île de Nyn-Tiamat, l'Orageuse se déplaça afin de rencontrer le jeune père, mais aussi sa petite-fille. L'occasion, pour la petite Opale, d'également faire la connaissance de ses cousins âgés d'à peine quelques semaines de plus.

Kaalys, quant à lui, fut rapidement mêlé aux mouvements chez les vampires. Des événements dont Keetech ne se mêla pas. Elle fut tout de même attristée lorsqu'elle apprit que le père de Shyven s'était lié de nouveau, une action que l'Orageuse jugeait stupide et dangereuse, aussi bien pour la vie du principal interessé que pour Shyven. En effet, celle-ci risquait de perdre son père sil arrivait quelque chose, à lui ou son lié.

Une pensée qui vint à se réaliser.

Achroma trouva la mort à cause de ses manigances, entrainant son Lié avec lui. Que sa mort fut douloureuse ou non, cela importait peu à Keetech. En revanche, elle ne pouvait que déprécier davantage les bipèdes, jugeant les humains du tout nouvel Empire tout comme les vampires entièrement responsables de ce tragique événement.

Et probablement de nombreux autres à venir...

Elles se décomposent en questions concernant les événements du vieux continent, et d'autres concernant les événements sur l'archipel.

• Sur le vieux continent :
  
  
  
  • Pro-bipède ou contre ? Si pro-bipède, humains, elfes ou vampires ?
    Keetech est arrivée sur l'ancien continent peu de temps avant l'exode massif de ses habitants. Mais, probablement aurait-elle été neutre dans ce conflit idéologique.
  
  
  • Lors de l'invasion almaréenne, où étiez vous ?
    Sur le continent sauvage, à attendre son époux.
  
  
  • Face aux miasmes du Néant, avez-vous combattu ou fui ?
    Keetech n'a pas connue cette période.
  
  
  • A l'ère du Tyran Blanc, où étiez vous ?
    Keetech n'a pas connue cette période. Elle était sur le continent sauvage, à élever sa fille.
  
  
  • Avez-vous été possédé par une chimère ?
    Oui
  
  


• Sur l'archipel :
  
  
  
  • L'archipel est un endroit à la fois splendide et plein de dangers : au(x)quel(s) votre personnage a-t-il été confronté, de près ou de loin, volontairement ou non) ? (Couronne de Cendres, Licornes, Ékinoppyre, séisme, monstres marins, etc..):
    Par ses voyages, Keetech a été brièvement confronté au Ékinopyres mais n'a pas particulièrement participé à la lutte contre cette invasion. Et en se tenant aux côtés de Verith, la dracène a eu l'occasion d'en voir un peu sur les Couronnes de Cendres, sans y être personnellement confronté.
  
  
  • Pro ou anti-lien ?
    Keetech est née libre et sauvage. Elle est naturellement contre le lien, qui asservit ses semblables. Elle a, d'ailleurs, promis à Verith de l'aider à le détruire. En revanche, elle souhaite que l'anéantissement de ce lien se fasse sans la mort des dragons asservis et, si possible, des bipèdes enchaînés.
  
  
  • Lors de l'ultime bataille contre les chimère, vous étiez... :
    L'oeuf de Nephilith et Ssaadjith a été pondu quelques jours avant la bataille. Keetech n'a donc pas participé à celle-ci, préférant rester dans le nid afin de veiller sur sa future progéniture.
  
  
  • Votre/vos ambition(s), votre/vos projet(s) ?
    Ayant promis à Verith qu'elle l'aiderait à détruire le lien, il est normal que Keetech s'acquite de cette promesse. Et, étant donné le danger que représente les Couronnes de Cendres, elle travaillera à s'y opposer.
  
  
  • Un avis sur la magie ?
    La magie est une force puissante qui n'a, sans doute, pas encore révélé tous ses secrets. Pour Keetech, c'est une force qui ne doit surtout pas être employé n'importe comment ou par n'importe qui.
  
  
  • Un avis sur les autres races ?
    Les Dragons sont supérieurs en tout. Vient ensuite les Bipèdes. Loin de les haïr comme le peut son mari, Keetech est méfiante de part leur acte mais les voit comme des enfants à éduquer et guider. Elle est particulièrement curieuse des Graärh.