Nom et Prénom :Naal du Néant
Objet créé : Les mémoires du dernier roi d'Almara : Un très épais livre dont le parchemin est encore trop clair pour être ancien. La couverture de cuir a été gravée par ses soins du blason de la famille royale des Sarawyn, sur lequel on distinguait, entre autre, une corneille. Il y est écrit l'histoire du dernier roi d'Almara. L'histoire du roi unique choisi par l'Unique pour guider son peuple adoré, et avec lui, l'histoire d'un peuple de prières et de cohésion. Outre des textes en langue commune, il y en a aussi en almaréen, ainsi que des très nombreux croquis de personnages et de fabrications de son peuple.
RP où l'objet est créé : La balance de NéantPassage du RP où l'objet est créé : « Ma mémoire couvre deux millénaires et... Valar morghulis : tous les hommes doivent mourir. Je ne voulais pas qu'elle s'éteigne avec moi. Les épreuves qui ont mis ma vie en péril m'ont fait prendre conscience que je suis éphémère, maintenant. Là où j'étais assuré, par le passé, que Néant me ramènerait, indemne, si mon corps venait à faillir, pour que je transmette à son peuple notre longue histoire. Ce n'est plus le cas, à présent. Et si je veux que ma mémoire, la mémoire d'Almara dans son entièreté, me survive, il me faut la transmettre. Ou la faire garder. Et c'est ce que fait votre Ordre, n'est-ce pas ? » Il chercha à croiser son regard pour y trouver l'approbation à son propos. « Alors, je suis venu vous confier ceci. » Il défit l'attache du coffret pour l'ouvrir, et d'un geste délicat, il en sortit un épais livre dont le parchemin était encore trop clair pour être ancien. La couverture de cuir avait été gravée par ses soins du blason de la famille royale des Sarawyn, sur lequel on distinguait, entre autre, une corneille... Comme un signe avant-coureur. Comme si tout avait été écrit et destiné depuis des millénaires.
« J'ai écrit, pendant ma convalescence à Délimar, tout ce dont je me souviens de mon histoire. L'histoire du roi unique choisi par l'Unique pour guider son peuple adoré, et avec lui, l'histoire d'un peuple de prières et de cohésion. Je l'ai écrit en langue commune, pour le partage. Mais il n'est pas impossible que l'almaréen me soit venu plus facilement, sur certains passages, en particulier sur des paroles de mes contemporains dont je me souviens mot pour mot, et dont je ne voulais rien changer. » Il entrouvrit une page, en tourna quelques unes, pour trouver un exemple. L'alphabet lui-même dénotait du commun par ses formes rondes et symboliques. « Il a été recopié pour Délimar et pour mon peuple, mais celui-ci est l'exemplaire fait de ma main. Il y a aussi quelques croquis de ce que je n'arrivais pas à décrire par des mots ou... Tout simplement pour transmettre les images encore à peu près nettes que j'avais en tête. » Il tourna quelques pages pour en trouver un d'exemple, un dessin du temple de printemps dans la huitième capitale d'Almara. Peuple sédentaire, ils avaient été aussi nomades puisqu'ils avaient eu pour habitude de prendre à la terre tout ce qu'elle avait pour dresser de brillants édifices. Ainsi la capitale s'était étendue, déplacée, et une partie de la ville abandonnée dans leur sillage. Parfois, ils avaient construit à nouveau, des kilomètres plus loin.
Il tourna encore quelques pages pour tomber sur le portait d'Aldakin adolescent et, plus loin, on y trouvait aussi Thélem. La lance du Prêcheur que Naal avait brisée mais qui, autrefois, lui avait mis le coup de grâce. Le décor gravé dans le marbre de l'endroit où il avait été assassiné et qu'il avait contemplé, pendant qu'il se vidait de son sang et s'éteignait. Il y avait un autel aux proportions qui semblaient humainement démesurées, pour la gloire de Néant. Il y avait une dague en verre noir, savamment ouvragée, et un homme à genoux pour prier. Une couronne royale aux pierreries sombres. Un homme chevauchant un dragon aux ailes déchirées, pour le tuer. Un atelier de médecine. Une énième salle du trône. Il y avait beaucoup de ces reliques abandonnées en Almara, à défaut d'être présentes ici, elles étaient encrayonnées. Elle représentaient des visages trépassés ou des constructions, petites ou grandes, faites des mains des almaréens. Mais aucun paysage, aucune nature, aucune étendue sauvage. Elles n'avaient jamais eu le moindre intérêt pour l'Almara.
Objet créé : Livre de prière d'Aldakin du Néant : Petit carnet, usé, fragile et sale dans lequel ont été écrites, une à une, les prières à Néant, par Naal, à mesure que son élève Aldakin les comprenait et les apprenait. Le carnet a été annoté par Aldakin d'ajouts erronés.
RP où l'objet est créé : La balance de NéantPassage du RP où l'objet est créé : Il referma délicatement l'ouvrage pour le ranger tout aussi précieusement dans le coffre de bois, d'où il tira à la suite, deux carnets. L'un très ancien, usé, sale et un autre bien plus récent. « Un livre de prières. Celui-ci appartenait à Aldakin. J'aurais voulu le brûler, pour détruire les falsifications de ses notations, ici et là. Une interprétation erronée mais... Cette erreur, elle fait partie de mon peuple. Nous nous sommes bel et bien trompé. En toute honnêteté intellectuelle, je ne pouvais ni le détruire, ni l'avoir sous les yeux comme une torture lancinante venue me rappeler cet échec. Vous me soulageriez de l'accepter. » Il entrouvrait quelques pages. « C'est en almaréen, j'avais écrit ce carnet avec Aldakin, pour lui apprendre, prière après prière. Il apprenait, et lorsqu'il la savait assez bien, lorsqu'il l'avait comprise, je lui en donnais une autre. » Son regard se teintait d'une tristesse profonde, ce quelque chose qui le torturait et ne cesserait jamais de le hanter. Cet enfant, le Culte l'avait accueilli comme le 'don' qu'il était. Naal lui avait donné de son temps, de sa patience, de son amour. S'il avait su que tout cela finirait avec une lance au travers du corps... « Je vous l'ai traduit, également, en langue commune, pour que vous compreniez. Peut-être apprendrez-vous quelques rudiments de l'almaréen... Je trouve qu’apprendre ma langue en commençant par des prières est la plus belle façon de comprendre ma langue. Parce que cela va au-delà des mots, cela transmet une culture. »
Il n'avait pas traduit les annotations d'Aldakin. Il ne voulait pas. Il ne pouvait pas. Mais si le Domaine était curieux, il y parviendrait peut-être.
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