Erdrak Geflorth
Identité de votre personnage
Race : HumainNom : Geflorth
Prénom : Erdrak
Surnom : Loup Solitaire
Date de naissance : 1728
Age réel : 35 ans
Age en apparence : 40 ans
Lieu de naissance : Village au nord de Gloria, assez loin mais pas trop.
Lieu de vie : Sélénia
Rang social : Petit peuple
Poste/emploi : Capitaine de la compagnie La Meute
Caractéristiques
Force physique : Moyen
Agilité : Bon
Furtivité : Moyen
Réflexes : Bon
Endurance : Bon
Résistance : Bon
Force mentale : Bon
Perception : Bon
Intelligence : Très bon
Beauté/charisme : Moyen
Navigation : Faible
Magie : Bon
Epée : Bon
Dague et poignards : Médiocre
Armes d'hast : Maitre
Armes contondantes : Médiocre
Hache : Médiocre
Fouet : Faible
Art du lancer : Médiocre
Bouclier : Médiocre
Armes de trait : Bon
Mains nues/pugilat : Moyen
Equitation : Moyen
Dressage : Moyen
Equipement
Arme principale : Solstice, une hallebarde fidèle, qui a toujours été dans ses mains. Son nom est gravé sur la lame en forme de hache sur les deux faces au-dessus d’un soleil à 7 flammes sur une face de l’arme alors que sur l’autre face on pouvait admirer un croissant de lune.
Autres objets : Battant son côté droit depuis qu’il a accepté de suivre les pas de son père adoptif, le Croc du Loup a remplacé l’Equinoxe. Épée au manche court et travaillé de dessin représentant les Dieux et Déesses, qui se termine par une garde fine et tranchante. La lame est elle aussi finement travaillée et porte des gravures. Elle a la particularité de donner une vitesse supérieure à la moyenne dans les mouvements. Une fois agrippée, impossible de se faire désarmer.
De même, l’armure de son père, la Vengeance, a pris la place de sa cotte de maille usée par les combats. C’est une armure très rare. Elle est ensorcelée de manière à infliger à l'adversaire les mêmes blessures (physique) qu'au porteur. Liée à l'endurance des combattants. De plaque et de maille, sur la cuirasse de poitrine est cisaillée une tête de loup stylisé.
Une cape vaporeuse faite d'un tissu parfumé et élémentaire parfait sa tenue pleine de prestance. Elle est plus un élément décoratif qu'une cape utilitaire mais elle est enchantée pour transformer le sang qui s'écoule des blessures en ambre, de sorte à boucher les plaies et éviter une hémorragie.
Sa main droite, son annulaire pour être précis, s’orne d’une chevalière d’argent, l’anneau de l’invictus. Strié d'irisures gravées, et rehaussée d'un écusson en argent satiné incrusté d'un dragon ailé, en plus de rendre Erdrak insensible à la douleur, relâche une explosion uniquement dirigée vers la personne ayant porté un coup à son porteur.
Dans son sac, on peut aussi trouvé une Chair tourmentée, une effigie d'étain en forme de cœur réel. Si on serre celle-ci au creux de sa main, son utilisateur même s'il est non mage peut guérir en quelque secondes une de ses blessures graves mais ce traitement est extrêmement douloureux et nécessitent une volonté de fer pour être menée à terme. La douleur s'estompe complètement au bout de quelques minutes.
Chevauchant Akhella, un destrier noir, le cheval du Loup comme l’appelait Iriac. Cheval de combat fougueux et fonceur, bien dressé il est parfait pour les combats. Sur son bras, enfin plus souvent sur une branche alentour, un faucon qu’Erdrak a nommé Vif, veille sur l’environnement et chasse avec Erdrak d’une manière particulière. Le mercenaire rabat les gibiers, lapin le plus souvent, hors des bois où le faucon vient faucher la bête la tuant sur le coup.
Description physique
Elancé, svelte, Erdrake est de taille légèrement supérieure à la moyenne. Il passe inaperçu dans une foule, n'étant pas trop large, pas trop maigre. Après des années de guerres, son corps a développé une musculature fine, taillée pour l'endurance et l'agilité plutôt que pour la force brute. Son style de combat, bien qu’utilisant une arme de hast, est subtile. La longueur du manche de la hallebarde lui permet tenir à distance ses adversaires et sa rapidité d’exécution lui permet de les plonger dans la plus longue des nuits.
Ses cheveux châtains coupé court encadrent un visage calme et serein, inexpressif et au regard froid. Sa joue gauche est marquée d'une cicatrice légère, discrète, causée non pas par la guerre mais par un revers de main paternel, une main gantée de fer, pour punir la seule insubordination d’un fils. Une insubordination, presque une erreur de jeunesse, mais quand on manie les armes, l’erreur n’est pas autorisée. Il portait parfois une barbe naissante, mais depuis qu’il a revêtu l’armure du Loup, il fait très attention à sa prestance et donc reste bien rasé. Le seul point marquant est dans son regard. D'une couleur oscillante entre le vert, gris et bleu, ses yeux sont bien souvent froids, ne laissant transparaitre aucune émotion, seulement du calme et toujours cette impression de calcul, comme s’il lisait votre âme. Même dans les moments de tristesse ou de joie, son regard ne change pas d’expression, seul le reste de son visage trahit ses émotions.
Toujours en armure, tout soldat remarque la singularité dans son port d’épée. Cette dernière bat à son flanc droit, rien de bien étonnant pour un gaucher.
Description mentale
Aux premiers abords, Erdrak peut paraitre calme et patient, mais ce n’est qu’une image. Colérique bien que peu tourné vers la violence gratuite, il lui arrive parfois de chercher un combat afin de libérer cette rage accumulée. De tendance bipolaire, les vicissitudes de la vie ont tellement exacerbé cette colère, qu’il n’eut fallu qu’une petite étincelle pour que l’improbable se produise. Un mal qui sommeillait en lui s’éveilla pleinement un jour, scindant son esprit en deux.
Asmo, l’incarnation de la Colère, de la rage et de la haine, brasier incessant, luttant avec Erdrak pour prendre le contrôle du corps de l’humain. Bien qu’Erdrak ait le dessus le plus clair du temps, quand Asmo prend le contrôle, ça ne se finit jamais bien, ni pour Erdrak ni pour ceux qui l’entoure.
Peu enclin à s’approcher des autres, le mercenaire n’est pas très sociable, bien que de récentes rencontres, l’ont ouvert à un concept qu’il n’a jamais vraiment connu : l’amitié. Mais ce ne sera pas lui qui fera le premier pas car il reste avant tout très méfiant.
Bien éduqué, sachant lire et écrire, il sait se tenir en bonne société et outre son penchant pour le soulagement par la violence. Suivant un code de l’honneur, il viendra toujours en aide à ceux qui en ont besoin, quoi qu’ils aient pu faire. Il protégera toujours le plus faible mais aussi la vie. Hors des champs de batailles, il ne tue pas, se contentant de mettre hors de combat, souvent infligeant des blessures plus ou moins graves.
Alignement : Fidèle à la Meute et aux autres Loups. Juste et Loyal.
Histoire
L’enfance
Un petit village, sans histoire. De preuves paysans et artisans, travaillant dur pour vivre heureux. Sous le soleil, le chant des cigales et celui des oiseaux forment un concert estival omniprésent, à la fois doux et strident, calme et oppressant. La journée n’a pas encore réellement commencé, les familles prennent un petit déjeuner consistant avant de commencer leur labeur dans un chaleur. Il ne reste rien de l’enfance d’Erdrak, pas un souvenir, effacé de son esprit par le drame qui y a eu lieu. Seules quelques réminiscences lui reviennent parfois, une maison, une voix, mais jamais rien de plus. Ce qu’il lui reste, c’est le jour où tout bascula. Ce n’est même pas son souvenir, mais celui d’une partie de son esprit, qui aurait tout effacé pour le protéger de la folie. Et pendant longtemps, son premier souvenir fut un réveil, au cœur d’un village détruit et jonché de corps de personnes qu’il ne reconnaissait pas. Le lieu lui était inconnu, ces gens aussi. Il n’avait rien en mémoire, pas même son propre nom. L’enfant qui s’était éveillé, erra quelques temps dans les ruines encore fumante avant de partir. Affamé, perdu, il cessa de vivre pendant ce qui lui parut être jours et des jours. Quand il était fatigué, il s’écroulait de sommeil et se relevait à son réveil pour marcher encore, sans but.
Puis pendant la nuit, il aperçut une lueur. L’enfant s’y dirigea sans crainte, tel un papillon attirait par la lumière. Son pas était trainant, et les dieux seuls savent comment il arrivait encore à tenir debout. Là, l’enfant pénétra dans un camp de mercenaires, mais il ne remarqua pas le regard suspicieux des guerriers, seulement guidé par la lumière et par l’odeur de la viande en train de cuire. Son ventre était son seul guide, incapable qu’il était de réfléchir. Ce n’est qu’à l’approche du feu, quand celui-ci commença à réchauffer son frêle corps que l’enfant se rendit compte qu’il tremblait de froid. La chaleur du brasier et la pièce de viande qui cuisait au-dessus eut raison de ses dernières facultés de réflexion.
Alors que l’enfant n’était qu’à trois pas, une ombre monstrueuse se dressa entre lui et le cœur de ses envies. Une main massive arrêta l’enfant et le repoussa. Faible et déséquilibré, l’enfant atterrit sur ses fesses, surpris. Où crois-tu aller comme ça gamin ? Tu sais ce qui arrive aux curieux et aux imprudents ? L’enfant leva un regard larmoyant vers le géant. L’homme qui lui faisait face semblait pouvoir contenir deux hommes normaux dans la largeur de ses épaules et les battoirs qui lui servaient de mains auraient tout à fait put serrer la tête de l’enfant en entier. Terrifié, ce dernier fit non de la tête. L’homme eut un sourire mauvais et un regard cruel. Il se tourna vers ses camarades en ricanant. Certains d’entre eux joignirent leur rire au sien tandis que d’autres détournaient le regard. Le géant tira un grand coutelas de sa ceinture et testa le fil de la lame de son pouce. Et bien tu vas vite le découvrir, et je peux t’assurer que ça ne va pas te plaire. Il agrippa l’enfant par le col pour le redresser lorsqu’un voix résonna dans son dos. Elle était autoritaire, sereine et ferme. Arrête ça tout de suite Borogne, et repose le. La brute stoppa son geste et semblait hésiter. Sentant l’hésitation, la voix repris : Le meurtre et la torture ne sont pas tolérés sous mon commandement. Le dénommé Borogne lâcha l’enfant et se tourna vers l’homme qui lui parlait. L’enfant put admirer son sauveur. Plus petit que la plupart des hommes, il était aussi plus svelte. Rasé de prêt et ses cheveux grisonnant coupés court, il se distinguait par une prestance et une aura qui faisait de lui un chef né. L’armure complète de plate et de mailles reluisante dont la cuirasse avant s’ornait d’une tête de loup stylisé. Même son épée était d’une facture supérieure, avec un pommeau sculpté, lui aussi, en tête de loup. Une cape qui semblant pouvoir changer de couleur complétait le tout, lui tenant un charisme hors du commun. Borogne ne semblait pas faire son fier, mais essaya de tenir tête à l’inconnu. Ce n’est pas ce qui t’a gêné hier, avec les villageois. Donnez un ordre que tu n’as toi-même pas exécuté ne semble pas te donner d’état d’âme. Nécessité fait force de loi mais je n’ai pas m’expliquer devant toi. Alors laisse cet enfant tranquille ou tu auras affaire à moi. La voix c’était faite froide et tranchante comme l’acier. Borogne essaya de sauver le peu de dignité qui lui restait tant son regard semblait terrifié à l’idée d’affronter l’inconnu. Tu le veux, alors le voilà ton gamin, Capitaine. La voix qui se voulait vantarde, paraissait plutôt hasardeuse alors que les mots semblaient peinés à sortir. Borogne attrapa l’enfant et l’envoya voler dans les bras de l’inconnu.
L’homme réceptionna l’enfant et s’agenouilla pour se mettre à sa hauteur. D’où viens-tu comme ça petit ? Où sont tes parents ? L’enfant se contenta de le fixer, incrédule, et pour toute réponse, l’homme eut un gargouillis sonore en provenance du ventre de l’enfant. L’homme lui sourit. Ne bouge pas, j’arrive. Il se tourna vers le feu et pendant que l’enfant suivait ses gestes des yeux, il découpe un morceau de viande qu’il donna à l’enfant. Ce dernier s’en saisit et croqua à pleine dent. La viande était chaude et lui brûlait la bouche et les mains, mais la faim était plus forte. L’homme le regarda manger. Quand l’enfant eut fini, l’homme s’apprêta à recommencer l’interrogatoire, mais l’enfant s’endormit. Quand il se réveilla, son regard se posa sur le toit de toile d’une tente. Des fourrures le recouvraient et lui tenaient chaud. La tente était aménagée simplement. Le lit de camp sur lequel avait dormi l’enfant, une table en bois et une chaise ainsi qu’un brasero éteint, c’était là les seuls meubles, donnant une impression de vide à cette tente. L’homme de la veille se tenait au-dessus de la table et semblait regarder quelque chose. Comme l’enfant bougea, l’homme vit qu’il était éveillé et vient se mettre à son chevet, en prenant la chaise. Comme la veille, il portait son armure, ma cape et son épée reposée sur la table. Bonjour, as-tu bien dormi ? L’enfant le fixait et hacha timidement la tête. Bien. Je m’appelle Iriac Geflorth. Je suis Capitaine de la Meute. Tu n’as plus rien à craindre, je vais veiller sur toi, comme tous ceux qui sont dehors. Même Borogne te protégera. Est-ce que je peux savoir ton nom ? Devant le silence de l’enfant, Iriac leva un sourcil interrogateur. Tu dois bien avoir un nom, n’est-ce pas ? Ou bien auras-tu perdu ta langue ? L’homme sourit pour montrer qu’il blaguait, mais l’enfant continua à le fixer, le regard sans expression. Je ne sais pas. La voix de l’enfant était cassée et faible, mais au moins l’homme avait une réponse. Il continua, avec un sourire pour essayer de détendre encore un peu l’enfant. Tu ne sais pas ton nom ou si tu as perdu ta langue ?Je ne sais pas.L’homme eut un sourire indulgent. Ce n’est pas grave. Tu n’as plus avoir peur, tu es en sécurité ici, personne ne te veut du mal ici. Il s’apprêta à interroger l’enfant sur ses parents mais se retint. Il n’y avait qu’un seul endroit d’où il pouvait provenir à des kilomètres à la ronde, et le sort des parents étaient donc connus du Capitaine. Erdrak Perdu dans ses réflexions, Iriac fut surpris par la petite voix du garçon. Pardon ? Je m’appelle Erdrak. Très bien, Erdrak, repose-toi, tu en as besoin après ce que tu as du vivre. L’enfant n’entendit pas la fin de la phrase, replongeant dans un sommeil réparateur et oublieux de ce qu’il avait vécu.
Ce fut ainsi qu’Erdrak devint un loup au sein de la Meute. Il y fut élevé par les armes et éduqué à l’art de la guerre par le Capitaine lui-même. Apprenant à la dure à se battre, il sut manier les armes par lui-même, les mercenaires préférant l’éducation par l’expérience et les raclées que par des cours et la transmission. Mais Erdrak s’avéra très intelligent et apprenait vite. Il se mit à manier l’épée suffisamment bien pour ne pas mourir et la hallebarde suffisamment bien pour semer la mort. Iriac pendant ce temps lui inculquait ses connaissances en stratégie, en vie mondaine, lui apprenant à lire et écrire, à préférer la vie de ses hommes à la victoire ainsi que la rhétorique avec pour objectif secret de lui transmettre un jour le commandement de la Meute. Erdrak sans nom devant pour tous Erdrak Geflorth et sa force empêcha quiconque de contester ce fait.
L’enfant devint un homme habile, stratège avec de nobles manière. Toutefois, élevait un enfant au milieu de brutes a toujours des effets indésirables et ce quel que soit l’éducation qu’on lui donne. Erdrak grandit en force et en colère, autant qu’en habilité et diplomatie. Son caractère calme d’extérieur caché un brasier de rage qui s’éveillait pleinement au cœur des combats. L’arrivée d’Erdrak dans la compagnie n’eut pas d’influence que sur l’enfant. Un changement dans la façon de vivre des hommes s’opéra lentement. Ceci, autrefois autant mercenaires que pillards cessèrent leurs attaques sur les villages, peut-être parce qu’Iriac avait pris l’ampleur de l’horreur que ça représentait. La compagnie dû apprendre à vivre autrement, jadis hors-la-loi, elle prenait maintenant par à la lutte contre les bandit, participant à des missions d’escorte. L’arrivée d’Erdrak sembla remettre un semblant d’honneur dans cette compagnie.
La rencontre
La vie de mercenaires n’est pas ce qu’il y a de plus exceptionnel. Alternant entre combat et repos, escorte et chômage, disette et beuverie, rien ne semblait pouvoir perturber cette routine instable et Erdrak était en paix avec cette idée. La Meute était ce qui s’approchait le plus d’une famille. Une famille dans laquelle la loi du plus fort s’appliquait, mais où personne n’était abandonné. Mais un jour, l’univers guerrier d’Erdrak vacilla quelque peu.
Durant une période d’accalmie, la Meute s’était établie à Gloria pour écumer les bordels jusqu’à ne plus avoir d’argent et se mettre à chercher un moyen de renflouer leur caisse. Iriac ne profitait jamais des plaisirs de la chair avec ses soldats. Cette fois-ci, le Capitaine fut invité à une soirée mondaine et décida de s’y rendre avec son fils adoptif, Erdrak, alors âgé de 17 ans. Habillés pour les circonstances, les deux hommes furent introduits et annoncés dans la maison Azura, dont Iriac était un vieil ami. Cette soirée s’annonça ennuyeuse pour Erdrak. Le jeune homme aurait préféré entre le reste de la compagnie, à boire et chanter toute la soirée.
C’était avec cet état d’esprit que Erdrak commença la soirée, jusqu’à l’entrée de l’hôtesse, dans un univers qui n'était pas le sien. Son père était étrangement à l'aise, comme s'il avait toujours appartenu à ce monde aristocratique. Le jeune Loup commençait à manigancer des plans, des excuses pour quitter cette soirée lorsqu'une jeune femme fit son entrée. Elle ne fut pas annoncé, mais d'instinct, comme si une force invisible l'y avait forcé, Erdrak avait regardé dans sa direction et leur regard se croisèrent. Immédiatement, la gorge du jeune homme devint sèche, il fut pris d'une grande chaleur et un sentiment de bien-être l'envahit intégralement. La belle inconnue lui sourit et Erdrak essaya de lui rendre son sourire mais il sentit bien qu'il devait avoir l'air tarte. Pour essayer de se redonner une constance, il essaya de boire sans arriver à détacher son regard de la jeune femme. Mais son geste fut maladroit et il reversa la moitié son verre en bousculant une vieille dame. Devant son air déconfit, la belle inconnue pouffa de rire avant de disparaitre dans la foule, abordée par de nombreux courtisans.
On dirait que la maîtresse de maison ne te laisse pas indifférent. C'était Iriac, dont le don d'observation n'avait aucun égal si ce n'était son éloquence. Erdrak essaya bien de bégayer quelque chose mais son trouble était encore trop présent, ce qui ne fut qu'accentuer le regard taquin de son père. Il ne lui fallut pas plus de cinq minute au vieux loup pour accaparer l'attention de leur hôte. Dame, laissez moi vous présentez mon fils. Voici Erdrak, mon futur premier lieutenant. Erdrak, je te présente Dame Lorelei Azura, le maîtresse de ces lieux et de la douceur. Sire Geflorth, vous n'êtes qu'un vil flatteur. Mais je ne vous connaissais aucune épouse, ni maîtresse.Elle parlait sans détacher les yeux d'Erdrak qui réussit à lui effleurer la main de ses lèvres en un lécher baise main. Le contact avec la dame le fit frissonner mais il put sentir que cette sensation était réciproque. Madame, je vais devoir vous laisser en compagnie d'Erdrak, j'aperçois là-bas une vieille connaissance. Et sur ces paroles Iriac disparut dans la foule, laissa son fils, ne sachant pas comment s'y prendre avec cette élégante apparition. Il la détailla rapidement et remarqua que malgré son visage juvénile, la dame devait être plus âgée que lui, pas de beaucoup mais tout de même. Erdrak bafouilla quelques mots pour lancer une discussion mais n'arriva à émettre aucun son intelligible. Vous n'avez pas l'habitude de toutes ses mondanités on dirait Sir Geflorth. Cela doit vous changer de votre éducation de mercenaire habituelle. La remarque son interlocutrice était accompagné non pas d'un ton méprisant mais d'une certaine douceur et de beaucoup d'indulgence. Reprenant un peu de constance, Erdrak réussit à lui répondre correctement. Je vous en prie Dame Lorelei, ne m'appelez pas Sir, juste Erdrak. Je ne suis pas chevalier, même pas écuyer. Je ne suis hélas pas grand chose. Mon père m'a bien éduqué, mais je dois vous avouer ne pas avoir souvent l'occasion de côtoyer de personne aussi raffinée que vous. Mon métier m'oblige à voyager. Je vous en prie aussi, appeler moi alors Lorelei. J'aimerai aussi voyager. Les strates de la noblesse sont si souvent pleine de contraintes. Aimeriez-vous marcher dehors avec moi? La chaleur ici est étouffante. Sans attendre sa réponse, Lorelei prit la main d'Erdrak et l'attira dans le petit jardin de la demeure.
Il passèrent le reste de la soirée à discuter doucement, courtoisement. Erdrak racontait ses voyages, Lorelei ses rêves et espérances. Puis au petit matin, il se séparèrent, le coeur gonflé de la nuit passée. Ce ne fut pas leur seule rencontre. La Meute ne trouvant pas d'emploi, elle resta une semaine dans la capitale. Et tous les jours, Erdrak retourna voir Lorelei. La jeune femme voulait apprendre à se battre, alors Erdrak lui transmit ce qu'il savait. Erdrak voulait lire, elle lui montra sa collection et ils lurent ensemble. Seul le matin les séparé, pour qu'ils se retrouvent à midi. Mais tout à une fin, et les erreurs jalonnent la vie des hommes. La Meute dut repartir. Le coeur déchiré, Erdrak n'osa pas rester auprès de Lorelei et suiva donc sa compagnie, laissant son amour souffrir de la séparation. Son coeur ne s'en remis jamais, et Lorelei perdit sa joie.
Le Retour de la Guerre
La vie de mercenaire de la Meute avait repris son cours, difficile à cause de la paix, jusqu’à ce qu’une rumeur se révéla être une bien grande vérité. A la fois triste et joyeuse. Le retour des dragons annonçant le retour de la magie, depuis bien longtemps affaibli. Mais ce n’est pas cette rumeur qui intéressait la Meute, mais bien la guerre contre les vampires qui venait d’éclater. La guerre, la meilleure nouvelle qui puisse être pour une compagnie de mercenaire en mal de travail. La Meute pourrait alors servir l’Empire et protéger l’humanité de ces êtres sanguinaires. Mais bien sûr contre de la monnaie sonnante et trébuchante, la liberté et le courage ont un prix.
La Meute, équipée d’armures lourdes, censées pouvoir résister à la force plus importante des vampires, partit donc en guerre avec les armées impériales. La compagnie allait partir pour défendre une cause juste, se battre pour l’ordre, la liberté, la vie enfin tout ce pour quoi il est bon de se battre. Voilà la propagande qui fut faîte par la Meute lors d’une session de recrutement. Elle fut organisée pour renforcer les rangs de la compagnie, pour le cas d’un coup dur. D’une cinquantaine d’homme, elle passa à deux cents, tous équipés de chevaux et d’armes et elle marcha, sûre de sa force. La compagnie s’était presque endettée, l’argent qui permit de s’équiper, personne hormis le Vieux Loup. Malgré toutes ses dépenses, ces recrutements, les entrainements supplémentaire, il s’avéra qu’ils n’étaient pas prêts. Leur confiance en eux et aux forces qui les accompagnaient fut à l’origine de leur perte.
Dès le premier affrontement, les hommes oublièrent leur discipline, pourtant au centre des commandements de leur capitaine. Impatient d’engager le combat, les mercenaires hurlèrent leur envie d’en découdre mais au moment du contact, la ligne céda presque immédiatement. Surpris par la force et la hargne de leurs ennemis, les Loups furent repoussés, comme s’ils n’étaient que de simples conscrits. Erdrak, alors lieutenant, tenta de montrer l’exemple et se battit en digne membre de la Meute, mais la bataille était perdue. Iriac, en bon commandant, sut limiter les pertes avec brio, transformant une débâcle en une cuisante défaite seulement et faire fuir ses hommes du massacre en cours. Il n’était alors plus question de se battre contre les vampires, car un mercenaire mort, même très bien payé, ne peut dépenser son argent. La Meute repartit donc la queue entre les jambes vers le nord, laissant la lutte derrière eux, et la mort aux autres.
C’était sans compter une petite force de vampires qui décida de prendre en chasse les fuyards. Reculant devant ces poursuivants, c’est une Meute fatiguée, moralement et physiquement, qui fuyait pour sa survie. Encore constituée d’une force de cent vingt-sept homme en état de se battre, certains cependant n’avait plus de montures, d’autres légèrement blessé, et la compagnie ne put conserver une distance importante bien longtemps entre elle et les vampires. Un moment ou un autre, les vampires les rattraperaient, et plus les loups retardaient l’inévitable, plus ils seront épuisés et incapables de se battre correctement. Leurs ennemis étaient en plus petit nombre mais un vampire valait bien plus d’un homme, surtout un bleu. Toutefois la victoire était possible dans une confrontation mais à quel prix. Il n’y aurait pas beaucoup de survivants, et la victoire à tout prix n’était pas dans les façons de faire de la Meute.
Il fallait donc changer de stratégie, de proie, il fallait redevenir le prédateur. Mais comment limiter les pertes ? Le terrain ne permettrait pas de disparaitre, ni de tendre une embuscade. Un conseil de guerre fut organisé sous la tente du Vieux Loup. Erdrak y était, en tant que second, ainsi que trois lieutenants et six sergents. Avec l’agrandissement de la compagnie, des promotions avaient été données pour palier à un potentiel manque d’organisation et de rigueur. Mais ça n’avait pas suffis pour maintenir la discipline au combat.
Les gradés étaient donc rassemblés autour d’une carte. Iriac avait exposé les faits, et avait clairement énoncé son plan : sacrifier les bleus pour que les vétérans, les vrais loups survivent. Tous les hommes présents sauvés ce qu’il en coutait à leur capitaine l’idée de faire mourir ses hommes sans espoir de victoire. Mais la situation exigeait des mesures terribles. Le plan était simple. Ceux qui resteront pour faire front, formeront une phalange et tiendront aussi longtemps que possible. Pour eux, se sera juste dans l’attente d’une contre-attaque par charge de cavalerie lourde. Une cavalerie qui n’arrivera pas dans les faits, qui en profitera pour fuir le plus vite et le plus loin. Et les bleus tomberont tous, sans exception, et certains se relèveront peut-être pour allait affronter leurs anciens frères, qui les ont abandonnés. Après quelques instants de silence devant cette triste perspective, la voix froide et tranchante d’Erdrak s’éleva. Et que va-t-il se passait lorsqu’ils se rendront compte qu’aucun gradé ou vétéran ne se bat à leur côté, que tous participeront à cette charge héroïque ? La plupart des bleus sont stupides, mais certains vont avoir des éclairs de génie et pourrait se douter de quelque chose. Cette déclaration d’Erdrak fut suivi d’un nouveau silence inquiet, un silence qu’Erdrak faisait durer de façon théâtrale, car tous les mercenaires présents savaient ce qu’il voulait dire et ce que cela impliquer. Mais personne ne voulait accepter la conclusion. Il faut que certains d’entre nous restent pour combattre aux côtés des appâts. Il en faut au moins trois. Son regard froid et calculateur se posa lentement sur tous les sergents et caporaux présents pour finir par se poser sur son père adoptif et capitaine. Je me porte volontaire. Etant le plus gradé après le Vieux Loup, les bleus seront plus convaincus du succès de la stratégie. Il me faut donc deux autres pour m’accompagner. Je ne demande que des volontaires. S’il le faut, je tiendrais seul. Ne dis pas de bêtise gamin, on ne laissera pas un loup se battre seul entouré de brebis. Et il faut bien quelqu’un pour veiller sur tes fesses de louveteaux. Celui qui avait parler était Borogne. Le géant qui avait autrefois terrifié le jeune Erdrak affamé, qui avait participé à son éducation à la dure, avait finalement toujours veillé sur Erdrak, ne manquait jamais de dire que sans lui, le gamin serait mort de faim. Le guerrier avait perdu un œil dans une escarmouche mais ni sa force ni sa vigueur au combat. Un autre s’exprima. S’il y a du sang de vampire à faire couler, il est hors de question que ça se fasse sans moi. Les deux volontaires qui accompagneraient Erdrak dans un combat à mort étaient prêts, la réunion dura quelques temps de plus, pour terminer les détails du dernier combat des trois loups et de la fuite du reste de la Meute. Puis les hommes se dispersent et se préparent pour la longue journée du lendemain. Les ordres furent donnés et à part les gradés, personne ne connaissait le fin mot.
Au petit matin, des éclaireurs furent envoyés pendant que les hommes se préparèrent aux combats. Certains revinrent d’autres non. Et parmi ceux qui revinrent, ils ramenèrent une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne était que le nombre de vampire n’excédait pas cinquante, mais la mauvaise était qu’in n’était qu’à une demi-journée de marche. Leur ennemi sera là un peu avant midi. La matinée se passa, les hommes occupaient à aiguiser leurs armes, l’alcool étant strictement interdite. Les cavaliers étaient partis assez tôt pour que les vampires ne les voient pas, la diversion n’en serait que meilleure. Pour les bleus, la raison était qu’ainsi, l’ennemi sera encore plus surpris, la vraie raison était que cela permettait d’augmenter la distance entre les vampires survivants et les loups.
Les cavaliers partirent dans la matinée, pour mettre le plus de distance entre eux et la bataille. Il fut annoncé qu’ils s’éloignaient pour que les vampires ne les voient pas et que leur charge reste une grande surprise. Avant de les quitter, Iriac vint voir ses deux officiers et son fils adoptif, pour un dernier adieu. Il leur sera l’avant-bras et leur donna son dernier ordre : Ni ne meurs ni se rend. Cela fit sourire les trois hommes. Cet ordre était la devise de la Meute, ironique dans ces circonstances, car elle interdit aux Loups de fuir le combat et de mourir pendant celui-ci. Erdrak regarda les cavaliers disparaitre au loin, le cœur serrait. La mort ne lui faisait pas peur, mais dire adieu à ce qui avait été sa famille était plus dur qu’affronter sa propre mort.
Puis midi arriva. Et les vampires aussi. La tension et l’odeur de la bataille gagnèrent les protagonistes. Les rangs humains se resserrèrent pendant que ceux de leurs ennemis accéléraient pour charger. Il n’y avait pas eu de temps de pause entre l’arrivée des vampires et leur attaque. Les morts avaient soif et l’acier ne demandait qu’à mordre la chaire. La vague vampirique percuta les rangs humains comme une vague s’écrase sur une digue. Pour se défendre, les loups s’étaient organisés en équipe de trois, deux lourdement protégés pour tenir le vampire en respect et un homme plus léger pour l’abattre. Mais rapidement, la furie des combats emporta la stratégie pour laisser court à la violence.
Au cœur de la tourmente, Erdrak faisait voler et voltiger Solstice, la hallebarde éloignant les adversaires et blessant ceux qui ne reculait pas assez vite. Le jeune Loup avait préféré être faible protégé, gardant sa cotte de maille habituelle afin de conserver sa vitesse à l’arme d’hast. Mais la rage de la lutte pour la survie le fatiguait rapidement, comme beaucoup de ses camarades. Si au début, les humains crurent pouvoir prendre le dessus, cette illusion fut rapidement effacée. Ils n’étaient pas assez fort et les loups tombaient les uns après les autres, sous le regard d’Erdrak.
Puis un coup réussi à passer sa garde et vint le frapper au bras droit. Rien de grave mais cela le déconcentra et le guerrier buta contre un corps derrière lui et tomba à la renverse. Son adversaire s’approcha de lui pour porter le coup de grâce lorsqu’un cor retentit. Il y eut un léger flottement dans les rangs humains comme chez les vampires. La surprise s’empara d’Erdrak. Il aurait reconnu ce son entre des milliards. Un son provenant définitivement d’un cor fait de la main de l’homme mais dont la mélodie essayait de se rapprocher du cri du loup. Une seule personne possédait ce cor, et une seule personne avait une telle lubie pour cet animal. Le son retentit une seconde fois, puis une troisième. Le flottement qu'induit la sonnerie permit à Erdrak de s'éloigner de son assaillant ainsi que de ramasser son arme. Mais pas assez lointain pour se relever. Alors que le sol se mit à trembler sous les pas des cavaliers, revenus au secours de leurs camarades, ils étaient revenus pour essayer d'en sauver quelques uns ou mourir à leur côté.
Mais pour Erdrak, il sembla que ce fut trop tard. Empoignant Solstice mais toujours à terre, il ne pourrait pas lutter contre un vampire. Son adversaire le savait aussi et il voulait en finir le plus vite. Le mort frappa en visant la tête du loup, qui para au dernier moment, surpris par la vitesse et gênait par la longueur de son arme, il ne put se défendre efficacement. Luttant avec le désespoir, sachant que si rien ne venait à son secours, son combat s'arrêterait là. Il tenta une contre-attaque rapide, que son adversaire dévia aisément avant de faire descendre son arme vers sa gorge. Pour Erdrak, la fin était venue, rien n'arrêtera cette lame. Il ferma les yeux au moment de l'impact. Non! Puis se fut les ténèbres.
Quand le guerrier rouvrit les yeux, il se tenait debout, Equinoxe dans la main gauche, Solstice plantée dans un corps un peu plus loin. Du sang goutait de son bras droite, à travers son gantelet, un gout amer dans la bouche. Il fut pris de vertige alors qu'il prenait conscience de l'endroit où il était. Un charnier incroyable, au milieu duquel il se tenait hagard. Son regard se posa tout autour de lui et qu'il se porta, il ne vit que la mort. entre les corps, un quelques hommes encore debout cherchaient des survivants peut-être, l'un d'entre eux cherchait plus certainement son bras, soulevant celui des morts comme pour vérifier que ce n'était pas le sien. Quelques râles résonnaient, mais faibles. Près d'Erdrak, il y eu comme un couinement. Les yeux de jeune loup se portèrent sur l'origine de bruit.
Un homme gisait là, couinement comme s'il pleurait. Papa? Maman? Maman? Papa, c'est toi? Erdrak alla en titubant vers l'homme, se laissant tomber plus qu'il ne s'agenouilla aux côtés du soldat. Malgré sa fatigue, il reconnut une de ses recrues trop jeunes qui les avaient rejoint. Son visage était encore pubère mais ses yeux vibraient de fièvre. Papa? Où est maman? J'ai froid, je veux rentrer à la maison. Je veux voir maman. Le soldat délirait, et Erdrak remarqua pourquoi. En plus, d'une sérieuse plaie au ventre, le casque du jeune homme était enfoncé sur le côté gauche. Erdrak lui prit la main, il ne pouvait rien faire pour lui, personne ne pouvait rien. Je suis là fiston, maman arrive. Ferme les yeux, repose-toi et quand tu les rouvriras, on sera à la maison et tu seras heureux. Le son de la voix sembla calmer le soldat dont le regard se voila alors que dans celui d'Erdrak passa une vague de triste. De sa main libre, il ferma les yeux de l'homme mort. Il resta prostré ainsi pendant quelques temps, incapable de se relever ou de passer à quoi que ce soit. L'esprit vide, il se prit subitement à avoir comme des éclairs, des souvenirs très brefs. Sa mort imminente, puis lui debout, Solstice semant la mort autour de lui. Iriac sur son cheval renversant ses adversaires. Erdrak riant à gorge déployée. Deux loups gigantesques aux côtés des cavaliers dévorant les vampires. Qu'est ce qui était réel, qu'est ce qui ne l'était pas?
Après plusieurs minutes à rester agenouillé là, à côté d'un corps sans vie, le regard dans le vide, une main vient se poser sur son épaule,le sortant de sa léthargie. Levant les yeux, il vit le regard d'Iriac, couvert de sang et de boue tout comme son armure. Son père adoptif avait lui aussi le regard voilé, triste et ses traits étaient fatigués. Il paraissait terriblement vieux et maigre dans la crasse des combat. Viens fils. Rendons hommage aux morts et partons. Puis il reparti vers un autre soldat. Erdrak resta encore un moment à genou avant de se relever. Il se joignit aux survivants qui entassaient séparément les corps des vampires et des Loups. Les premiers étaient jetés en vrac sur un bûcher rapidement monté tandis que les seconds étaient alignés sur des bûchers un peu plus valables, sans vraiment être merveilleux. Une seule constante était qu'aucun des corps n'était pillé. Ils allaient brûler en arme et armure. Ce n'était pas un ordre, juste que les vingt-trois survivants n'avaient pas le corps à s'emparer des biens des défunts, vampires ou camarades. Après plusieurs heures de travail silencieux, on mis le feu au corps et sans un mot, le reste de la Meute se remit en selle.
Ils voyagèrent la nuit et le jour suivant avant de s'arrêter, la fatigue n'ayant plus d'emprise sur eux. Ils ignoraient où ils allaient, ni ce qu'ils allaient vers, mais ils y allèrent. Ils errèrent ainsi quelque temps, se dirigeant toujours un peu plus vers le nord. Un jour, Iriac demanda à ce que le campement soit monté au milieu de l'après-midi et invita Erdrak à le suivre vers une masure, hors de vue du camp. Là les deux hommes toquèrent et furent accueillis par une dame âgée. Sans dire un mot, Iriac entra et la femme le laissa. Aucune expression, que ce soit de surprise, de joie ou de tristesse, n'anima ses traits. Un vieil homme était installé dans un fauteuil. Il les regarda avec le même regard morne que la femme. Iriac s'assit à une table et Erdrak se joignit à lui. Ils restèrent là, sans rien dire, dans le silence. La vielle femme s'activa à préparer un repas, et le servit. Il mangèrent à quatre, sans un bruit. Ca ne gêna pas Erdrak qui ne voulait pas parler. Il imagina qu'au camp aussi, malgré le temps, les paroles étaient toujours rares. Chacun avait perdu un compagnon et les blagues ou les défis n'auraient pas trouvé le rival espéré. A la fin du repas, Iriac se leva, fit un signe de tête aux deux hôtes malgré eux et partit, suivi par Erdrak. Une fois dehors et un peu éloignés de la maison, Iriac pris la parole. Tu viens de rencontrer mes deux parents. Autre fois, ils étaient de riches marchands, et mes frères auraient dû hérité des affaires. Les maladies en ont décidé autrement, et ils ne s'en sont jamais vraiment remis. Ma décision de rester dans les arts militaires ne les a pas aidés non plus. Ce qui est ici, un jour m'appartiendra, ainsi qu'une immense fortune. Et puis un jour ce sera à toi, comme cette épée et cette armure. Puis il replongea dans un mutisme. Erdrak ne trouvant rien à répondre se contenta de hocher la tête en silence.
La fin de la Meute
Ils arrivèrent le lendemain dans un petit village. S'ils avaient su leur fin si proche, ils auraient peut-être fait autrement. Les rumeurs d'une invasion par le nord laissait la Meute indifférente, ce ne pourrait jamais être pire que les vampires. C'est dans cet état d'esprit, qu'Iriac fit dormir ses hommes dans ce village. Les habitants regardèrent avec méfiance ces hommes aux regards soucieux, fatigués. Les Loups n'avaient l'expression d'homme allant au combat, ou alors ce n'était pas pour le gagner. Ils profitèrent du peu de passage et de ce que la seule auberge du village soit vide pour l'occuper. La meute mangea et bu avec raison, son âme bataillarde toujours en sommeil. Mais cette âme dut se réveiller, lorsque le lendemain alors que les mercenaires déjeunaient dans l'auberge, un villageois fit irruption en pleine panique. Il avait vu les envahisseur arrivaient, ils marchaient sur le village. De nombreuses rumeurs circulaient sur ces hommes, car les étrangers étaient bien des hommes, ou alors des monstres d'acier vomissant de la lave. Il était difficile dans ces rumeurs de savoir si ces envahisseurs épargnaient les villages ou brûlaient tout sur leur passage. Alors dans le doute, les villageois préféraient paniqués.
A l'annonce de l'approche de l'ennemi, sans attendre d'ordre, tous les Loups se levèrent et s'équipèrent rapidement. Iriac lui, resta assis un moment pendant que ses hommes se préparèrent car comme Erdrak, il avait l'habitude de dormir dans son armure intégrale. Avant de quitter l'auberge avec le reste de la Meute, Iriac donna son premier ordre. Tout le monde en position. La Meute ne savait pas le nombre ni la force de leur adversaire, mais le combat contre les vampires leur avait retiré tout envie de fuir. Ils allaient se battre, sortir victorieux ou mort. Que les envahisseurs soient pacifiques ou pas, il y aura une bataille.
A l'extérieur du village, les vingt-trois Loups voyaient approchaient une compagnie de soldats qui voyaient la Meute se tenir au milieu de la route. Les deux troupes se firent face pendant quelques minutes, puis Iriac s'avança seul et un homme de l'autre côté s'avança aussi. Ils discutèrent puis revinrent dans leur camp respectif. Bon, ils voulaient se rendre mais j'ai refusé. On est ici pour se battre pas pour cueillir des framboises. Une vague de ricanement timide. Alors qu'est ce qu'on attend? Ils sont venus ravager ce village. Et on ne va pas les laisser faire. Ni ne meurs ni se rends! A la fin du cri de guerre, Iriac dégaina et chargea les rangs ennemis, suivit par le reste de sa Meute. En face, manifestement, le capitaine ennemi devait avoir faire pareil car sa compagnie alla au contact de la Meute. Un contre quatre, la Meute n'avait aucune chance. Pendant qu'il courait, Erdrak sentait montait en lui une rage immense. Il avait l'habitude de ressentir de la colère à l'approche des combat, mais la fureur qu'il connaissait ce jour là venait de beaucoup loin au fond de lui. Au moment de l'impact, les ténèbres s'emparèrent de lui. La colère et la haine semblaient avoir pris le dessus.
Il était comme spectateur du combat, Solstice montait, tranchait, rebondissait, contrait, était parait. Mais Erdrak ne se contrôlait pas, comme si son corps fonctionnait au réflexe. Non, plutôt comme si une autre personnalité, plus violente, le contrôlait, mais c'était absurde. Le combat ne dura pas longtemps. Le surnombre des envahisseurs transforma la charge téméraire des loups en débâcle. Enfin, en massacre. Quand Erdrak repris le contrôle de son corps, il vit son père, entouré d'adversaires. Pour chaque coup qu'il prenait, son assaillant trépassé sans que le Vieux Loup lui porte un coup. Le Croc du Loup sifflait dans l'air, et fauchait les Almaréens comme des blés. Mais ses blessures s'accumulaient et il faiblissait à vue d'oeil. Erdrak, reprenant le contrôle de son corps, constata que lui aussi était blessé à de nombreux endroits et épuisé. Mais il réussit à se frayait un chemin jusqu'à son père et ensemble, il sortirent de la mêlée. Le combat s'était élargi, ne formant que des petites poches de résistances autours des derniers survivants.
Combattant côte à côte en reculant devant le nombre d'adversaire, les deux guerriers s'éloignèrent malgré eux du coeur des combats. Si bien qu'ils perdirent rapidement le reste de l'affrontement de vue, disparaissant dans un bosquet, affrontant cinq Almaréens à deux. Grâce à Solstice, Erdrak réussissait à maintenir deux des adversaires à distance, leur infligeant de petites blessures qui auront raison d'eux à l'usure pendant qu'Iriac réalisait une danse mortelle de son Croc. Une ouverture et Solstice s'enfonça dans le ventre d'un des adversaires. Pas le temps de la dégager, Erdrak recule précipitamment en tirant Equinoxe. Le duel qui suivit brûla ce qui restait de force dans les bras d'Erdrak. Son adversaire était bien meilleur guerrier que lui et semblait bien plus frais. Sur la défensive, Erdrak para un coup destiné à sa tête de son gantelet puis tenta une contre-attaque maldroite et lente, qui son ennemi esquiva aisément. Estoc, feinte, coup d'épaule et de poing s'enchainèrent à un rythme effréné, forçant le jeune Loup à reculant, s'éloignant de son père. Ses mouvement se faisaient de plus en plus lent, il allait mourir, comme les autres Loups. Puis son attention se porta un instant sur le combat d'Iriac. Le Vieux Loup s'était débarrassé de deux de ses adversaires, mais le dernier lui donnait du fils à retordre et avait l'avantage. Au moment où Erdrak regarda, ce qu'il vit embraser son corps entier d'une rage dévastatrice. L'almaréen qui faisait face à Iriac venait de passer sa garde et de lui offrir la gorge. S'attrapant la gorge, le Vieux Loup s'écroula en suffoquant pendant que son adversaire, sans raison aucune commençait lui aussi à s'étouffer, du sang coulant de sa gorge.
Erdrak vit rouge. Il frappe de toutes ses forces la lame de son adversaire pour l'éloigner de son corps et ouvrir sa garde. C'était un acte inutile puisque son arme aussi ne pouvait pas frapper puisqu'elle s'éloignait aussi. Mais le Jeune Loup la lâcha et abattit son poing sur la gorge de son adversaire. Un léger ploc se fit ressentir à travers le bras d'Erdrak tandis que les yeux de l'Almaréen s'agrandissait de stupeur. Il tomba à la renverse, la gorge déformée par le coup, s'étouffant, la trachée empêchant l'air d'atteindre ses poumons. Erdrak lui cracha dessus avec dédain et le laissa mourir lentement et se dirigea vers son père. Il savait qu'il n'y avait rien à faire, et que se précipiter ne servirait à rien. Son père était mort il y a quelques secondes, le temps pour lui de finir son duel. Outre la crasse et le sang, le visage de l'homme paraissait serein, reposé, plus jeune. Il avait trouvé la paix, et avait abandonné Erdrak. Étrangement, le Jeune Loup ne ressenti aucune tristesse, aucun sentiment, rien. Il regarda le corps de son père adoptif comme si celui-ci dormait. Puis quelque chose s'alluma en lui, comme une petite lueur, une flammèche, une étincelle qui dormait en lui depuis longtemps et qui avait trouvé de quoi brûler et grandir.
Erdrak releva la tête et tendit l'oreille. Tout semblait si paisible alentour, pas de voix, pas de bruit de combat. La bataille devait être terminée, il fallait partir car las Almaréens risquaient de chercher leurs camarades disparus. Erdrak constata que la fatigue avait disparut, qu'il était complètement vidé d'énergie mais pourtant pas fatigué. Tirant une force du fond de lui même, il souleva le corps mort d'Iriac, passa un bras sous les aisselles du mort, et un bras du mort sur ses épaules et s'éloigna claudiquant. Marchant comme un automate, il alla dans le seul endroit où il savait être accueilli. Chez les parents d'Erdrak. Comme la première fois, ils n'échangèrent pas un mot. Erdrak débarrassa son père de son armure et de ses armures et les nettoya pendant que sa mère faisait la toilette de son dernier fils. Puis Erdrak repartit, laissant l'équipement de son père dans une pièce de la grande demeure. Son errance commençait.
L'Errance
Erdrak se retrouva donc seul, pour la première fois de sa vie. Le monde était en plein conflit et lui ne savait pas quoi faire. Il vécut son métier, mais pas sa vie. Lors de la défense de Gloria, il ne se battait que pour défendre Lorelei, car il l'aimait toujours, mais convaincu qu'elle non. Il espéra trouver la mort sur les murs, puis dans les rues de la ville, mais rien n'y fit. Au milieu des flammes, son corps se battait mécaniquement, comme si quelqu'un d'autre en avait le contrôle. La haine et la colère l'empêchait de devenir fou et le faisait redoubler de violence. Lorsque le Tyran arriva, il rejoint la résistance. Pourquoi? Parce que tuer les innocents était mal? Parce que l'honneur le lui commandait? Non, simplement parce que les protégés aller perdre, permettant ainsi à Erdrak de mourir au combat et de rejoindre ses frères d'armes et son amour dans une autre vie. Hélas, là encore, les dieux ont décidé pour lui et la victoire sourit à son camps, l'obligeant à vivre un peu plus longtemps. Devenu mercenaire solitaire, Erdrak chercha un temps son passé oublié jusqu'à ce que sa vie reprenne un but.
La Renaissance du Loup
Errant dans Gloria, sa renaissance prit la forme d'une jeune fille, au visage familier. Sinestra Azura, fille de Lorelei Azura et d'un père inconnu. Un père qui n'est autre qu'Erdrak lui-même. Malgré le fait que sa fille le rejette, Erdrak veut alors tout faire pour se rattraper, pour corriger sa séparation avec Lorelei. Lorsque Sinestra lui montre le meurtrier de sa mère, la vengeance s'ajoute à son besoin de reconnaissance auprès de sa fille. Alauwyr Iskuvar devait mourir pour ça. Et par sa main.
La rumeur d'une grotte menant à un pouvoir ignoré de tous le poussa à suivre cette piste, dans l'idée que cela l'aiderait à redevenir quelqu'un ou peut-être pour y trouver la mort. Seul humain du groupe formé par le hasard, l'exploration de la Grotte Glacée, les mena à un sphère qui pris alors le contrôle d'Erdrak.
Irina Faust utilisa alors un sort de contrôle aussi. Mais au lieu de contrôler Erdrak, elle éveilla pleinement quelque chose qui sommeillait en lui. Asmo, incarnation de la colère et protecteur d'Erdrak venait de prendre vie. Lorsqu'il sortit de la grotte, Erdrak n'était plus le même. Il était redevenu un loup. Il repartit sur les routes, avec une double personnalité certes, mais de nouveau complet. Il récupéra l'armure de son père ainsi que son épée. Il devint alors le Loup Solitaire.
Le Retour de la Meute
L'arrivée des Chimères replongea le monde dans la guerre et Erdrak rejoint les armées des trois peuples. Après cette bataille à la lisière de la forêt, Asmo avait pris trop de place dans sa vie et le Loup décida d'aller au domaine baptistrel pour s'y faire soigner ou plutôt contrôler cette personnalité violente qu'était Asmo. En chemin, il croisa Vétéran. Une rencontre ironique puisque les deux hommes se lient d'amitié. Ironique parce que Vétéran est en réalité Alauwyr Iskuvar, personnage qu'Erdrak a juré de tuer, qui a disparut pendant la bataille, perdu la mémoire et rajeunit. Erdrak ne le reconnait pourtant pas avec ses cheveux noirs.
Au domaine, Erdrak comprit avec l'aide d'Ilenth, le Chantefeu, que pour calmer son âme, il devrait peut-être refaire ce qui a été défait. Les terribles nouvelles de l'invasion des Chimères l'aidèrent à se décider. Le Loup Solitaire, ne restera pas solitaire plus longtemps. Il allait refermer une Meute autour de lui. Alors qu'il apprenait à se contrôler auprès des baptistrels, l'appel aux armes pour repousser l'avancer des Chimères atteint sa retraite. Que faire alors? Partir, retourner défendre Gloria, la seule ville qu'il pourrait atteindre à temps? Mais cette ville méritait elle seulement d'être sauvée? Si ce n'était la présence d'Asmo qui l'avait convaincu d'aller se battre. Nous sommes fait pour nous battre. Restez là ne me fera pas disparaître, et de toute manière, on est d'accord que ce n'est pas ce qu'on veut. Alors allons faire ce que nous faisons de mieux. Allons sauver cette ville infernale ou mieux, la voir brûler pendant que je pourrais m'enivrer de la mort. Ilyanth a dit qu'il fallait me donner un peu plus de liberté si je me tiens bien et me laisser me défouler. De toute manière, si on y va pas maintenant, ça arrivera à nous un moment ou l'autre. Erdrak n'avait toujours pas l'habitude d'entendre Asmo être raisonnable. Il supposait que les deux personnalité recommençait à fusionner, maintenant qu'il commençait à s'accepter et surpasser son passé.Sans un mot à ceux qui l'avait accueilli, le Loup Solitaire scella Akhela, vérifia son équipement puis partit pour Gloria. Levant les yeux au ciel, il observa son faucon volait en cercle au-dessus de lui.
Il chevauchait, ne s'arrêtant que pour se reposer lui ou son cheval. en chemin il croisa de nombreux réfugiés, qui voyait les futurs combats. Puis vinrent les murs de l'immonde capitale. Cette fois-ci, la bataille ne se passera pas comme contre les Almaréens, cette fois-ci, ils connaissaient l'ennemi, avait le soutien des deux autres races. Les horribles batailles qu'Erdrak avait connues ici se transformeront en une éclate victoire. Il n'aurait pas pu se tromper plus que cela. .
Une fois n'est pas coutume, Erdrak avait rejoint les rangs de l'armée humaine, et s'était retrouvé non pas sur les remparts de la ville, mais au sein d'une compagnie chargée de repousser les intrusions. Si les portes cédaient, il ferait partie de la première vague de contre-attaque. Lorsqu'il regardait ses "compagnons", il devait se retenir de rire, ce qui n'était pas le cas d'Asmo dont le rire fou semblait résonner avec suffisamment de force dans l'esprit du Loup pour que les autres puissent l'entendre. S'il y avait bien la moitié des hommes qui savaient tenir une épée, leur groupe avait été complété avec des enfants et des vieillards. L'officier responsable aussi était une immense blague. Si l'heure n'était pas aussi grave, aucun des mercenaires présents n'auraient suivi les ordres de cet homme. L'armure rutilante et sans accroc ni griffure, une épée probablement neuve et la peau vierge de toute pilosité. On aurait peu croire que c'était le fils d'un général promu par son père. Mais Erdrak penchait plutôt sur un homme de petite noblesse, à qui on a donné un peu de commandement et qui se donne de l'importance avec une armure fantaisie. Voilà avec qui Erdrak, autrefois lieutenant d'une excellente compagnie combattante allait se battre. Une unité de mercenaires et de conscrits, de la chair à épée censée retenir l'ennemi jusqu'à l'arrivée des unités mieux formée. Erdrak connaissait assez bien les stratégies pour savoir que c'était l'une des façons de faire courante, et peut-être même la meilleure dans leur position.
La bataille se déroula comme les précédentes. Les murs furent envahis, les portes cédèrent. Dès le premier impact, leur capitaine tomba. Cela ne surprit pas les mercenaires autour d'Erdrak mais les civils semblèrent pris de panique. En tant qu'ancien lieutenant, Erdrak réussi à les aranguer, et maintenir un certain ordre au sein de ces hommes. Ils se rassemblèrent autour de lui et face à la furie des combats, reculèrent en se battant pour chaque mètre perdu. Mais la ville était perdue, et l'humanité partait se réfugier à Fort Espérance. Quelques mercenaires qui aaient combattu avec Erdrak décidèrent de le suivre, et le Loup ne les repoussa pas. Il était tant pour lui d'aller de l'avant et de redevenir ce qu'il était vraiment: un Loup au sein d'une Meute. La bataille de Fort Espérance fut aussi terrible que celle pour Gloria. Comme à chaque fois, lorsqu'une situation était désespérée, Asmo prenait le contrôle, transformant Erdrak en un être de violence incontrôlable. Malgré un secours inespéré venu de l'extérieur, Ambarhùna était perdu. Emmenant avec lui la vingtaine de mercenaire maintenant sous ses ordres, la nouvelle Meute partit comme tout le monde, en bateau, vers l'inconnu.
La découverte de Tiamaranta fut un soulagement immense pour tous et surtout une aubaine. Les terres inconnues ne demandaient qu'à être découvertes et explorées. Fatigué par la guerre, Erdrak fut de la Meute une compagnie d'exploration, des guerriers rompus au combat, mais aussi à la cartographie et la science en générale. Mais avec les hommes qu'il avait à ses côtés, ce n'était pas gagné.
Liens
Asmo: Asmo n'est pas une personne physique, ni réellement un esprit. Les vicissitudes de la vie ont profondément marquées Erdrak et ceci dès son plus jeune âge. Le massacre de son village, son enfance au sein d'une horde de mercenaire, la perte de la Meute face aux vampires puis face aux Almaréens, le rejet de sa fille et la perte de son seul et unique amour. Là où certains seraient devenus fous très tôt, Erdrak s'est protégé inconsciemment en concentrant sa haine, sa rage, sa colère et toute sa rancoeur dans une partie de son esprit. Lors d'une mission, un sort de contrôle lancé par Irina Faust libéra définitivement Asmo, esprit de la Colère et assoiffé de sang, qui n'aura de cesse que de s'enflammer sur les champs de batailles et n'ayant aucune pitié. Il s'est avéré qu'Asmo est aussi le protecteur d'Erdrak, conservant les souvenirs douloureux dont il est issu.
Iriac Geflorth : Père adoptif d’Erdrak, il est aussi responsable de la mort et de la destruction du village natale de ce dernier. Bien qu’ayant des doutes et entendu des rumeurs à ce sujet, Erdrak ne connait pas la vérité sur ce passage trouble de son passé. Le Vieux Loup a adopté Erdrak et l'a élevé et lui a transmis tout ce qu'il savait, à l'exception du maniement des armes. L'armure et l'épée que porte Erdrak sont celles de son père adoptif.
Lorelei Azura: Véritable amour d'Erdrak, il ne l'a connu que pendant une semaine, mais le souvenir de cette femme ne cessa de le hanter. Il l'aperçut souvent lors de ces séjours à Gloria sans jamais être capable de retourner la voir, puisqu'il la voyait toujours au bras d'un autre homme. Torturé par l'idée qu'il eut pu l'abandonné, il fut convaincu qu'elle l'avait oublié. La réalité fut qu'elle souffrait autant que lui.
Sinestra Azura: Fille d'Erdrak et de Lorelei, elle grandit sans son père et semble le tenir pour responsable. Le père et sa fille se sont rencontrés dans une taverne et après les révélations se sont fâchés, les deux ayant semble-t-il le même caractère. Chacune de leur rencontre se termine de la même manière: Sinestra partait en haïssant un peu plus se géniteur, et Erdrak un peu plus plein de haine et de rancoeur.
Alauwyr Iskuvar/Vétéran: Personnage haït par Erdrak, Alauwyr serait le meurtirer de Lorelei, la raison pour laquelle Erdrak voudrait particulièrement sa mort, en plus de son origine Almaréene. Toutefois, Alauwyr ayant perdu la mémoire et ayant rajeuni, sa nouvelle rencontre avec Erdrak sous le nom de Vétéran, s'est très bien passé, si bien qu'il semblerai qu'une grande amitié soit en train de se faire entre les deux hommes.
Irina Faust: La vampire n'est pas liée à Erdrak mais à Asmo. En effet, la Colère se sent toujours attirer par la Dame, et lui voue un respect sans faille. Bien que tous l'ignorent, Irina, grâce à son objet enchanté, peut avoir le contrôle total sur Asmo. Elle est en quelque sorte sa mère après tout.
Derrière l'écran
Petite présentation : Equinoxe pour les rôlistes, Modestie pour les intimes.
Particularités rp ? : Erdrak est schizo à tendance violente, donc méfiance si vous RP avec lui.
Rythme RP ? : Très régulièrement
Comment avez vous découvert le forum ? : Sur Infinite RPG
Avez vous signé le règlement ? : Oui