Nynsith
Si les Dragons sont à la base des êtres particulièrement imposant, même parmi les siens Nynsith se démarque, étant plus grande que ses congénères du même âge. Dotée d’un corps musculeux, massif et dense, elle arrive pourtant à se mouvoir avec aisance grâce à sa force remarquable. Ses pattes épaisses lui permettent de sauter à une hauteur étonnante et on peut voir au bout de celles-ci de longues griffes qui ne sont pas sans rappeler le fer, tant par leur couleur grisâtre que par leur reflet légèrement métallique. En plus de ses pattes, la Dragonne possède une queue aussi longue que son corps et elle aussi bien épaisse dont elle se sert autant pour garder son équilibre que pour se diriger plus adroitement en vol ou dans l’eau. Bien entendu, il s’agit également d’une arme dévastatrice lorsqu’il est question de combat, devenant pratiquement un membre supplémentaire.
Cependant, l’arme la plus dangereuse que possède Nynsith est non pas seulement sa mâchoire, déjà large et plein de crocs acérés, mais bien sa tête toute entière qui est ceinturé par une crinière de pics et qu’elle utilise à la manière d’une massue. À vrai dire, le corps de la saurienne est couverts d’écailles bleues marines qui sont extrêmement dures et résistantes, même pour ceux de sa race, et qui s’épaississent en certains endroits à tel point qu’il s’agit pratiquement de pointes additionnelles, surtout au niveau du poitrail, des articulations des pattes et du menton. On observera çà et là des zones où la couleur sera plus pâle, tirant plutôt sur le cyan ou le gris. Partant de sa nuque, une crête bleutée descend le long de son large cou, traverse son dos et se termine au bout de sa queue. La partie la plus haute de la crête se situe au niveau des épaules et des omoplates et permet à l’instar de la queue un contrôle additionnel en milieu aérien ou marin.
D’autres traits démarquent aussi la grande saurienne, notamment sa langue bleue, mais aussi son museau étonnamment court pour sa taille. Elle sait tout de même tirer avantage de cette particularité, car lorsqu’elle mord quelque chose, les puissants muscles de sa mâchoire peuvent retenir ladite chose plus facilement, d’autant plus que ses dents sont légèrement courbées vers l’intérieur. Les yeux de Nynsith sont eux aussi plus petits que la moyenne, mais sans nuire pour le moins du monde à son acuité visuelle si on en croit ses remarquables aptitudes à repérer ses proies lorsqu’elle chasse.
En somme, c’est une véritable forteresse vivante qui gagne en agilité une fois dans les airs, où sa masse combinée à sa vitesse en fait un adversaire de taille, tout comme elle gagne en agilité dans l’eau où l’environnement lui offre une plus grande variété de mouvements sans avoir à tenir autant compte de la gravité. Ses passages répétés dans l’océan semblent d’ailleurs avoir incrusté ses écailles de son odeur, mais après une période prolongée hors de l’eau, celle-ci s’évaporera.
Nynsith est probablement l’incarnation même de la loi du plus fort. À ses yeux, l’importance d’une créature est directement liée à sa place dans la chaîne alimentaire et, puisque les Dragons sont sans contredit les êtres les plus hauts placés dans cette chaîne, tout ce qui se trouve en dessous ne vaut pas la peine qu’on s’y attarde trop, sauf lorsque vient le temps de se nourrir ou de s’amuser. Plus encore, pour la saurienne, le monde n’existe que pour permettre à elle et ses congénères de s’épanouir et de prospérer, ni plus ni moins, ce qui amène chez elle un certain égocentrisme.
La Dragonne de la Faim appuie son approche sur deux points. D’abord, son métabolisme a besoin d’un carburant régulier et riche, aussi est-ce facile pour elle de tuer à vue tout ce qui se trouve sur son chemin afin de s’en nourrir, même si cela implique de tuer un village complet ou d’éradiquer un banc de poissons, deux exemples parmi plusieurs qui reviennent du pareil au même dans l’esprit de Nynsith. L’autre point est celui de la chasse, véritable sport pour elle au point d’en faire quasiment une obsession, car si elle tue à vue, elle prendra toujours le temps d’étudier sa cible et d’élaborer la meilleure approche possible avant de passer à l’action, qu’il s’agisse de traquer, d’effrayer ou de foncer droit devant. Et si jamais la saurienne tombe sur une proie encore inconnue ou réputée comme dangereuse, elle le verra bien plus comme un défi à relever, étant encore une fois au sommet de chaîne alimentaire.
Les seuls êtres qui échappent à ce traitement sont bien entendu les autres Dragons. Ceux-ci ont droit à un respect et parfois même une grande loyauté de la part de Nynsith. Elle les percevra à la rigueur comme des compétiteurs, ne rejetant jamais la possibilité d’échanger un combat bien féroce, que ce soit pour régler un conflit ou simplement pour s’entraîner amicalement. Ce genre d’interaction satisfait son instinct bagarreur tout en lui offrant la possibilité de s’améliorer, tant comme combattante que comme chasseuse. Aussi, de son grand respect pour les siens découle l’importance des liens familiaux dans son cœur, mais également un respect équivalent pour tout ce que représentent les Dragons, soit la force physique, la magie et la spiritualité. Enfin, il vaut la peine de souligner son amour pour l’océan, car si elle est capable de prouesses époustouflantes en vol, c’est aussi une nageuse hors pair qui ne laissera jamais passer une occasion de sauter à l’eau.
Alignement : Respectueuse des siens tout en étant féroce, elle passera par la force brute plutôt que par la discussion, mais jamais dans le but de tuer l’autre. Nynsith n’hésitera cependant pas à s’attaquer sauvagement à des bipèdes si l’envie lui prend, même si tous ses congénères n’approuvent pas son geste. Vis-à-vis les Dragons liés, elle manifestera une grande incompréhension, mais les respectera tout de même pour ce qu’ils sont. Il est à noter qu'elle estimera un peu mieux les bipèdes qui démontrent une grande maîtrise de la magie que les autres, mais la différence ne sera pas significative pour autant.
Octobre 1752 – Octobre 1753
Octobre 1753 – Mars 1760
Mars 1760 – Février 1761
Février 1761 – Présent
Identité et caractéristiques
- Sexe : Femelle
- Surnom : Dragonne de la Faim, Dragonne de l'Océan (restreint)
- Date de ponte : 3 mai 1752
- Date d'éclosion : 25 octobre 1752
- Age : 10 ans
- Lieu de naissance : le continent sauvage
- Lieu de vie : Nomade à travers toute l'Archipel
- Force : Très bon
- Endurance : Bon
- Coordination (agilité/réflexe) : Faible
- Furtivité : Faible
- Perception : Très bon
Caractéristiques physiques
- Force mentale : Moyen
- Education : Moyen
- Charisme : Moyen
- Intuition : Bon
- Espérance/chance : Moyen
Caractéristiques mentales
- Résistance physique : Maître
- Résistance magique : Moyen
Résistances
- Vol : Très bon
- Dracosire : Confirmé
- Craché de feu : Très faible
- Combat au sol : Bon
- Combat en vol : Bon
Compétences
Description physique
Si les Dragons sont à la base des êtres particulièrement imposant, même parmi les siens Nynsith se démarque, étant plus grande que ses congénères du même âge. Dotée d’un corps musculeux, massif et dense, elle arrive pourtant à se mouvoir avec aisance grâce à sa force remarquable. Ses pattes épaisses lui permettent de sauter à une hauteur étonnante et on peut voir au bout de celles-ci de longues griffes qui ne sont pas sans rappeler le fer, tant par leur couleur grisâtre que par leur reflet légèrement métallique. En plus de ses pattes, la Dragonne possède une queue aussi longue que son corps et elle aussi bien épaisse dont elle se sert autant pour garder son équilibre que pour se diriger plus adroitement en vol ou dans l’eau. Bien entendu, il s’agit également d’une arme dévastatrice lorsqu’il est question de combat, devenant pratiquement un membre supplémentaire.
Cependant, l’arme la plus dangereuse que possède Nynsith est non pas seulement sa mâchoire, déjà large et plein de crocs acérés, mais bien sa tête toute entière qui est ceinturé par une crinière de pics et qu’elle utilise à la manière d’une massue. À vrai dire, le corps de la saurienne est couverts d’écailles bleues marines qui sont extrêmement dures et résistantes, même pour ceux de sa race, et qui s’épaississent en certains endroits à tel point qu’il s’agit pratiquement de pointes additionnelles, surtout au niveau du poitrail, des articulations des pattes et du menton. On observera çà et là des zones où la couleur sera plus pâle, tirant plutôt sur le cyan ou le gris. Partant de sa nuque, une crête bleutée descend le long de son large cou, traverse son dos et se termine au bout de sa queue. La partie la plus haute de la crête se situe au niveau des épaules et des omoplates et permet à l’instar de la queue un contrôle additionnel en milieu aérien ou marin.
D’autres traits démarquent aussi la grande saurienne, notamment sa langue bleue, mais aussi son museau étonnamment court pour sa taille. Elle sait tout de même tirer avantage de cette particularité, car lorsqu’elle mord quelque chose, les puissants muscles de sa mâchoire peuvent retenir ladite chose plus facilement, d’autant plus que ses dents sont légèrement courbées vers l’intérieur. Les yeux de Nynsith sont eux aussi plus petits que la moyenne, mais sans nuire pour le moins du monde à son acuité visuelle si on en croit ses remarquables aptitudes à repérer ses proies lorsqu’elle chasse.
En somme, c’est une véritable forteresse vivante qui gagne en agilité une fois dans les airs, où sa masse combinée à sa vitesse en fait un adversaire de taille, tout comme elle gagne en agilité dans l’eau où l’environnement lui offre une plus grande variété de mouvements sans avoir à tenir autant compte de la gravité. Ses passages répétés dans l’océan semblent d’ailleurs avoir incrusté ses écailles de son odeur, mais après une période prolongée hors de l’eau, celle-ci s’évaporera.
Description psychologique
Nynsith est probablement l’incarnation même de la loi du plus fort. À ses yeux, l’importance d’une créature est directement liée à sa place dans la chaîne alimentaire et, puisque les Dragons sont sans contredit les êtres les plus hauts placés dans cette chaîne, tout ce qui se trouve en dessous ne vaut pas la peine qu’on s’y attarde trop, sauf lorsque vient le temps de se nourrir ou de s’amuser. Plus encore, pour la saurienne, le monde n’existe que pour permettre à elle et ses congénères de s’épanouir et de prospérer, ni plus ni moins, ce qui amène chez elle un certain égocentrisme.
La Dragonne de la Faim appuie son approche sur deux points. D’abord, son métabolisme a besoin d’un carburant régulier et riche, aussi est-ce facile pour elle de tuer à vue tout ce qui se trouve sur son chemin afin de s’en nourrir, même si cela implique de tuer un village complet ou d’éradiquer un banc de poissons, deux exemples parmi plusieurs qui reviennent du pareil au même dans l’esprit de Nynsith. L’autre point est celui de la chasse, véritable sport pour elle au point d’en faire quasiment une obsession, car si elle tue à vue, elle prendra toujours le temps d’étudier sa cible et d’élaborer la meilleure approche possible avant de passer à l’action, qu’il s’agisse de traquer, d’effrayer ou de foncer droit devant. Et si jamais la saurienne tombe sur une proie encore inconnue ou réputée comme dangereuse, elle le verra bien plus comme un défi à relever, étant encore une fois au sommet de chaîne alimentaire.
Les seuls êtres qui échappent à ce traitement sont bien entendu les autres Dragons. Ceux-ci ont droit à un respect et parfois même une grande loyauté de la part de Nynsith. Elle les percevra à la rigueur comme des compétiteurs, ne rejetant jamais la possibilité d’échanger un combat bien féroce, que ce soit pour régler un conflit ou simplement pour s’entraîner amicalement. Ce genre d’interaction satisfait son instinct bagarreur tout en lui offrant la possibilité de s’améliorer, tant comme combattante que comme chasseuse. Aussi, de son grand respect pour les siens découle l’importance des liens familiaux dans son cœur, mais également un respect équivalent pour tout ce que représentent les Dragons, soit la force physique, la magie et la spiritualité. Enfin, il vaut la peine de souligner son amour pour l’océan, car si elle est capable de prouesses époustouflantes en vol, c’est aussi une nageuse hors pair qui ne laissera jamais passer une occasion de sauter à l’eau.
Alignement : Respectueuse des siens tout en étant féroce, elle passera par la force brute plutôt que par la discussion, mais jamais dans le but de tuer l’autre. Nynsith n’hésitera cependant pas à s’attaquer sauvagement à des bipèdes si l’envie lui prend, même si tous ses congénères n’approuvent pas son geste. Vis-à-vis les Dragons liés, elle manifestera une grande incompréhension, mais les respectera tout de même pour ce qu’ils sont. Il est à noter qu'elle estimera un peu mieux les bipèdes qui démontrent une grande maîtrise de la magie que les autres, mais la différence ne sera pas significative pour autant.
Histoire
Mai 1752 – Octobre 1752L’œuf était d’un bleu sombre presque noir, portant çà et là des stries cyans ou grises. Sous la coquille étrangement épaisse, un être commençait lentement à percevoir son environnement à travers des sens encore en développement, rien de plus que des sensations brutes. Chaque jour, cette perception s’étendait un peu plus sans que la créature n’en possède encore vraiment le contrôle. Elle apprenait, tout simplement, par les vibrations du sol, les sons ambiants, les variations de température. Puis, l’être commença à saisir qu’il était quelque chose d’unique et sans égal qui existait depuis des lustres. Un être qui surpassait tous les autres, qui se nourrissait de tous les autres, qui pouvait les dominer. Et enfin, la chose sut ce qu’elle était : pour la première fois, bien à l’abri dans son œuf, la Dragonne ouvrit sa conscience et se nomma.
« Nynsith. »
Dans l’esprit nouvellement conscient, ce nom éclata comme une gerbe d’étincelles et un feu s’alluma, un feu qui se nourrissait de connaissances de plus en plus complexes. Les informations surgissaient spontanément et Nynsith apprenait à les comprendre pour ensuite les recouper entre-elles. Ce faisant, le monde s’ouvrit graduellement à la Dragonne sans qu’elle n’ait encore quitté la sécurisante protection de son œuf. Et pourtant, elle savait déjà malgré tout que toutes ces connaissances n’étaient qu’une image de ce qu’allait être le monde extérieur. Elle ne sortit pas immédiatement, car elle avait appris à sentir son corps et savait qu’elle n’avait pas complété sa croissance intra-œuf, aussi continua-t-elle à exercer son contrôle sur ses sens. Elle perçut bientôt une présence à la fois rassurante et puissante toujours à proximité d’elle et su instinctivement qu’il s’agissait de sa mère Keetech. Elle sut aussi qu’il y avait quelque chose de manquant sans pour autant savoir de quoi il s’agissait et se dit qu’elle l’apprendrait en temps et en lieu.
Un jour, parmi toutes les informations qui bourgeonnaient en son sein, Nynsith s’arrêta un moment sur un concept nouveau, celui de la chasse. Aussitôt, la Dragonne comprit que son destin allait irrémédiablement être lié à cette notion et elle s’imagina des scénarios de traque innombrable, préparant déjà son esprit à défaut de pouvoir préparer son corps. Comme pour venir l’appuyer dans ce choix, une sensation de faim naquit dans son estomac et elle élargit son horizon de connaissances pour l’étendre plus loin que la terre, allant jusqu’au fond des océans et jusqu’au sommet des cieux, créant de nouvelles itérations de scénarios de chasse jusqu’à les avoir millupler. Et seulement lorsqu’elle eut atteint les limites que son esprit déjà incroyable, elle brisa sa coquille, laissant entendre ses premiers mots dans l’esprit des autres.
« J’ai faim. »
« Nynsith. »
Dans l’esprit nouvellement conscient, ce nom éclata comme une gerbe d’étincelles et un feu s’alluma, un feu qui se nourrissait de connaissances de plus en plus complexes. Les informations surgissaient spontanément et Nynsith apprenait à les comprendre pour ensuite les recouper entre-elles. Ce faisant, le monde s’ouvrit graduellement à la Dragonne sans qu’elle n’ait encore quitté la sécurisante protection de son œuf. Et pourtant, elle savait déjà malgré tout que toutes ces connaissances n’étaient qu’une image de ce qu’allait être le monde extérieur. Elle ne sortit pas immédiatement, car elle avait appris à sentir son corps et savait qu’elle n’avait pas complété sa croissance intra-œuf, aussi continua-t-elle à exercer son contrôle sur ses sens. Elle perçut bientôt une présence à la fois rassurante et puissante toujours à proximité d’elle et su instinctivement qu’il s’agissait de sa mère Keetech. Elle sut aussi qu’il y avait quelque chose de manquant sans pour autant savoir de quoi il s’agissait et se dit qu’elle l’apprendrait en temps et en lieu.
Un jour, parmi toutes les informations qui bourgeonnaient en son sein, Nynsith s’arrêta un moment sur un concept nouveau, celui de la chasse. Aussitôt, la Dragonne comprit que son destin allait irrémédiablement être lié à cette notion et elle s’imagina des scénarios de traque innombrable, préparant déjà son esprit à défaut de pouvoir préparer son corps. Comme pour venir l’appuyer dans ce choix, une sensation de faim naquit dans son estomac et elle élargit son horizon de connaissances pour l’étendre plus loin que la terre, allant jusqu’au fond des océans et jusqu’au sommet des cieux, créant de nouvelles itérations de scénarios de chasse jusqu’à les avoir millupler. Et seulement lorsqu’elle eut atteint les limites que son esprit déjà incroyable, elle brisa sa coquille, laissant entendre ses premiers mots dans l’esprit des autres.
« J’ai faim. »
Octobre 1752 – Octobre 1753
Dès les premiers jours de sa vie, Nynsith se démarqua par son physique plus imposant et robuste que les autres nouveau-nés, de même que par son appétit terriblement vorace qui ne semblait jamais vouloir se taire malgré les nombreuses proies que Keetech pouvait lui fournir. Puisqu’elle était trop jeune pour subvenir à ses propres besoins, la petite suivait sa mère partout, croisant régulièrement d’autres Dragons de tous les âges et se bagarrant inévitablement avec ceux et celles qui n’en était comme elle qu’à leurs premières semaines de vie, voire parfois leurs premiers mois. La différence de taille ne l’intimidait pas, elle y voyait plutôt un défi supplémentaire, mais elle ne connaissait cependant pas encore sa force et il lui arrivait de blesser à l’occasion ses compagnons (parfois forcés) de combat. Cela lui valait bien souvent des réprimandes de la part de sa mère, mais sans pour autant l’empêcher de recommencer, car elle voulait toujours gagner.
Une chose que remarqua Nynsith était que les autres Dragonnets avaient deux parents, tandis qu’elle n’avait que sa mère. Elle questionna donc Keetech à ce sujet et c’est ainsi qu’elle apprit qui était son père, Verith de l’Ire. Grâce à des images mentales et des souvenirs partagés, la saurienne décida qu’elle allait être aussi grandiose et puissante que lui lorsqu’il reviendrait à eux et dès qu’elle fut en âge d’aller et venir par elle-même, elle commença à tester tous les scénarios de chasse qu’elle s’était imaginer lorsqu’elle était encore dans son œuf. Autant sur terre que dans l’air ou dans l’eau, elle s’évertuait à s’améliorer, étant encore une novice quant à la pratique de la traque. Sa persévérance porta tout de même fruit et de mois en mois, alors qu’elle gagnait en taille et en force, elle développait des tactiques de plus en plus poussées et raffinées, s’appuyant sur sa volonté de réussir lorsque son physique avait atteint ses limites.
Pour progresser, de nombreuses méthodes s’offraient à elle. Souvent, elle volait avec les siens afin d’améliorer sa propre technique et si carrure lui posait problème au tout début, elle s’entraîna jusqu’à avoir une maîtrise tout à fait acceptable pour son jeune âge. Dans cette même période, Nynsith développa avec l’eau une relation toute particulière, car si sa musculature la gênait parfois en milieu terrestre ou aérien, il en était bien autrement en milieu aqueux. Dans cet environnement, son poids n’était plus aussi dérangeant et elle appréciait la résistance supplémentaire qu’offrait l’eau, puisqu’elle pouvait en profiter comme un lieu d’entraînement supplémentaire, sans compter qu’elle raffolait du goût exquis des créatures marines. Ainsi, peu importe où elle se trouvait, elle prenait le temps d’observer chaque bête pour mieux identifier leurs odeurs, leurs traces et leurs comportements, toujours dans l’optique de devenir la meilleure chasseuse qui soit et ainsi impressionner son père quand celui-ci reviendrait.
Une chose que remarqua Nynsith était que les autres Dragonnets avaient deux parents, tandis qu’elle n’avait que sa mère. Elle questionna donc Keetech à ce sujet et c’est ainsi qu’elle apprit qui était son père, Verith de l’Ire. Grâce à des images mentales et des souvenirs partagés, la saurienne décida qu’elle allait être aussi grandiose et puissante que lui lorsqu’il reviendrait à eux et dès qu’elle fut en âge d’aller et venir par elle-même, elle commença à tester tous les scénarios de chasse qu’elle s’était imaginer lorsqu’elle était encore dans son œuf. Autant sur terre que dans l’air ou dans l’eau, elle s’évertuait à s’améliorer, étant encore une novice quant à la pratique de la traque. Sa persévérance porta tout de même fruit et de mois en mois, alors qu’elle gagnait en taille et en force, elle développait des tactiques de plus en plus poussées et raffinées, s’appuyant sur sa volonté de réussir lorsque son physique avait atteint ses limites.
Pour progresser, de nombreuses méthodes s’offraient à elle. Souvent, elle volait avec les siens afin d’améliorer sa propre technique et si carrure lui posait problème au tout début, elle s’entraîna jusqu’à avoir une maîtrise tout à fait acceptable pour son jeune âge. Dans cette même période, Nynsith développa avec l’eau une relation toute particulière, car si sa musculature la gênait parfois en milieu terrestre ou aérien, il en était bien autrement en milieu aqueux. Dans cet environnement, son poids n’était plus aussi dérangeant et elle appréciait la résistance supplémentaire qu’offrait l’eau, puisqu’elle pouvait en profiter comme un lieu d’entraînement supplémentaire, sans compter qu’elle raffolait du goût exquis des créatures marines. Ainsi, peu importe où elle se trouvait, elle prenait le temps d’observer chaque bête pour mieux identifier leurs odeurs, leurs traces et leurs comportements, toujours dans l’optique de devenir la meilleure chasseuse qui soit et ainsi impressionner son père quand celui-ci reviendrait.
Octobre 1753 – Mars 1760
Si durant sa première année de vie, Nynsith s’était exercée comme elle le pouvait dans tous les domaines qui l’aider à atteindre son idéal de chasseuse ultime, elle n’avait encore jamais manifesté la capacité de cracher des flammes et elle ne semblait pas avoir hérité du don élémentaire de sa mère qui était capable de générer des orages. Cette dernière lui mentionna cependant que Verith non plus n’était pas le plus doué des Dragons pour cracher du feu et cette révélation rassura sa fille tout en lui rappelant que son père n’était toujours pas revenu. Afin de ne pas trop y penser, elle continuait d’occuper son temps en s’entraînant d’une manière ou d’une autre. Tantôt elle combattait avec un ou plusieurs de ses congénères, faisant désormais attention aux autres sans pour autant perdre en férocité, tantôt elle testait de nouvelles méthodes de vol, s’exerçant à modifier rapidement sa vitesse ou encore à mettre au point de complexes chorégraphies pour le combat aérien, et tantôt encore elle nageait aussi profondément que possible, découvrant des monstres marins qui aurait pu réduire en bouilli le plus grand des animaux terrestres.
Au fil des ans, le corps de la Dragonne s’était majestueusement développé comme pour mieux la servir dans son désir de combattante, la dotant d’une résistance extraordinaire même pour ceux de sa race. Une crinière de pics avait commencé à se former, de même que certaines écailles s’étaient épaissies sur son poitrail et ses articulations jusqu’à former d’autre pics beaucoup plus courts et à la base très large. La teinte de ses écailles rappelait sans contredit la coquille de son œuf, un souvenir déjà lointain pour Nynsith. Mais plus encore que son gabarit et ses écailles, c’était son appétit insatiable qui de jour en jour grandissait et poussait la saurienne à chasser les plus grands animaux qu’il lui était donné de trouver. Si certaines cibles arrivaient à survivre un peu plus longtemps à la traque et la chasse, toutes finissaient tôt ou tard par être digérées. C’est ainsi que Nynsith fut éventuellement surnommée Dragonne de la Faim et c’était avec beaucoup d’honneur qu’elle accepta ce nouveau titre auquel elle s’identifiait pleinement. D’autres surnoms étaient aussi utilisés parfois, comme la Dévoreuse ou l’Affamée, mais ceux-là n’étaient pas aussi utilisés.
Comme à sa naissance, la Dragonne était toujours plus grande que les autres de son âge et à 7 ans, elle atteignait presque 8 mètres de hauteur, ce qui lui donnait un certains avantage en situation de combat amical. En revanche, sa grande taille et sa robustesse, de même que sa trop grande estime d’elle-même, semblaient avoir eu raison de son agilité, ce qui la désavantageait face à des adversaires plus flexibles et vifs qu’elle. Elle compensait par sa force brute et son adaptabilité développée au fil des années passées à chasser des proies variées qui lui demandaient des tactiques tout aussi variées. Son corps entier était utilisé comme arme, à l’exception de ses ailes, seule partie plus fragile de l’anatomie draconique. C’était une attitude qui pouvait en surprendre certain, car si en général les Dragons faisaient attention à ne pas trop exposer leur cou, celui l’Affamée était plus épais et pouvait produire de redoutables dégâts malgré une moins grande flexibilité. Les muscles de sa mâchoire étaient eux aussi un peu plus développé, possible effet secondaire d’une vie passée à mâcher pratiquer tout ce qui était comestible. En outre, même si elle n’avait toujours pas pu cracher la moindre flamme, elle réussissait désormais à créer et entretenir dans sa gueule un feu qui pouvait devenir extrêmement chaud et qui lui permettait d’occasionner des blessures encore plus sévères à ses proies. Elle était devenue tout ce qu’elle avait rêvée d’être plus jeune, mais la raison pour laquelle elle s’était lancée dans cette voie quelques années plus tôt était toujours absente. Son père n’était jamais revenu.
Au fil des ans, le corps de la Dragonne s’était majestueusement développé comme pour mieux la servir dans son désir de combattante, la dotant d’une résistance extraordinaire même pour ceux de sa race. Une crinière de pics avait commencé à se former, de même que certaines écailles s’étaient épaissies sur son poitrail et ses articulations jusqu’à former d’autre pics beaucoup plus courts et à la base très large. La teinte de ses écailles rappelait sans contredit la coquille de son œuf, un souvenir déjà lointain pour Nynsith. Mais plus encore que son gabarit et ses écailles, c’était son appétit insatiable qui de jour en jour grandissait et poussait la saurienne à chasser les plus grands animaux qu’il lui était donné de trouver. Si certaines cibles arrivaient à survivre un peu plus longtemps à la traque et la chasse, toutes finissaient tôt ou tard par être digérées. C’est ainsi que Nynsith fut éventuellement surnommée Dragonne de la Faim et c’était avec beaucoup d’honneur qu’elle accepta ce nouveau titre auquel elle s’identifiait pleinement. D’autres surnoms étaient aussi utilisés parfois, comme la Dévoreuse ou l’Affamée, mais ceux-là n’étaient pas aussi utilisés.
Comme à sa naissance, la Dragonne était toujours plus grande que les autres de son âge et à 7 ans, elle atteignait presque 8 mètres de hauteur, ce qui lui donnait un certains avantage en situation de combat amical. En revanche, sa grande taille et sa robustesse, de même que sa trop grande estime d’elle-même, semblaient avoir eu raison de son agilité, ce qui la désavantageait face à des adversaires plus flexibles et vifs qu’elle. Elle compensait par sa force brute et son adaptabilité développée au fil des années passées à chasser des proies variées qui lui demandaient des tactiques tout aussi variées. Son corps entier était utilisé comme arme, à l’exception de ses ailes, seule partie plus fragile de l’anatomie draconique. C’était une attitude qui pouvait en surprendre certain, car si en général les Dragons faisaient attention à ne pas trop exposer leur cou, celui l’Affamée était plus épais et pouvait produire de redoutables dégâts malgré une moins grande flexibilité. Les muscles de sa mâchoire étaient eux aussi un peu plus développé, possible effet secondaire d’une vie passée à mâcher pratiquer tout ce qui était comestible. En outre, même si elle n’avait toujours pas pu cracher la moindre flamme, elle réussissait désormais à créer et entretenir dans sa gueule un feu qui pouvait devenir extrêmement chaud et qui lui permettait d’occasionner des blessures encore plus sévères à ses proies. Elle était devenue tout ce qu’elle avait rêvée d’être plus jeune, mais la raison pour laquelle elle s’était lancée dans cette voie quelques années plus tôt était toujours absente. Son père n’était jamais revenu.
Mars 1760 – Février 1761
C’est seulement vers la moitié de sa huitième année de vie que Nynsith entendit finalement des nouvelles à propos de Verith. Keetech lui fit savoir que comme il ne semblait pas venir à elles, c’est elles qui allaient le retrouver. La Dévoreuse ne répondit pas immédiatement, incertaine quant à l’option à choisir. Son père n’était pour elle qu’une image, non pas un être qu’elle avait connu, et un tel voyage impliquait de quitter le continent sur lequel elle avait jeté son regard pour la toute première fois. Elle ignorait donc à quoi s’attendre lorsqu’elle rencontrerait pour la première fois son géniteur. En bout de ligne, le désir de voir sa famille réunie l’emporta sur le reste et elle donna son accord à sa mère. La traversée fut longue et fastidieuse, mais la Dragonne de la Faim alterna entre les airs et l’eau pour garder une cadence aussi constante que possible. De temps à autre, Keetech lui fournissait des informations sur ce qu’elles risquaient de trouver sur ce nouveau continent, mentionnant notamment les trois races bipèdes, des êtres manifestement inférieurs aux yeux de la l’Affamée, mais qui semblaient tout de même avoir une certaine importance dans l’équilibre des choses.
Lorsqu’enfin elles furent arrivées en vue de ce monde baptisé Ambarhùna, toutes deux sentirent immédiatement qu’une magie mauvaise était à l’œuvre, sans pour autant pouvoir en identifier la source. Keetech et Nynsith se séparèrent afin de couvrir plus de terrain, la Dragonne de l’Orage partant vers le nord, celle de la Faim vers le sud. Tous ses sens aux aguets, elle poursuivit son vol jusqu’à se trouver au-dessus des terres. Là, elle ralentit sa cadence et observa autour d’elle, constatant aisément à quel point la mort et le chaos régnaient en ces lieux. Puis elle entendit des sons qu’elle ne connaissait pas, mais qu’elle savait tout de même être ceux de la guerre. Après seulement quelques minutes, elle aperçut au loin une bataille opposant deux armées de bipèdes qui entrechoquaient lames et boucliers, mais c’est surtout les sorts lancés par l’un des deux camps qui attira son attention. Plus elle s’en rapprochait, plus il devenait évident qu’il émanait de ces êtres une magie sombres qu’elle sut instinctivement être celle du Néant. Dès cet instant, ces créatures, qu’elle sut être des Chimères issues du plan astral, devinrent pour l’Affamée des abominations, des insultes incarnées à tout ce qui était magique, et celles-ci ne méritaient rien d’autre que l’annihilation. Nynsith monta donc en spirale de plus en plus haut, puis, se positionnant au-dessus de la masse grouillante, elle piqua vers le sol, utilisant ses ailes puissantes à la fois pour conserver sa direction, mais aussi et surtout pour augmenter de plus en plus sa vitesse. Évidemment, on l’avait repéré, mais sa vitesse vertigineuse limita grandement toute forme de réaction.
Alors qu’on l’aurait crue sur le point de s’écraser au sol, elle se repositionna juste à temps pour atterrir sur ses pattes, mais sans décélérer le moins du monde. Et si son corps massif était apte à encaisser l’incroyable choc qui s’ensuivit, le sol trembla et craqua de toute part, faisant perdre pied à plusieurs combattants dans un camp comme dans l’autre. Les Chimères qui se trouvaient là où se dressait à présent l’Affamée avait été pulvérisées sans autre cérémonie tandis que celles situées à proximité avait été propulsées dans toutes les directions par le souffle de vent qu’avait créé la Dragonne dans son déplacement. La surprise générale provoqua un silence aussi soudain que lourd sur le champ de bataille, et tous les yeux se tournèrent vers la nouvelle arrivante qu’on devinait à travers un vaste nuage de poussière. Parfaitement consciente de l’effet qu’elle venait de produire chez tous ces petits êtres, la grande saurienne poussa un majestueux rugissement avant de s’attaquer à nouveau à ses adversaires.
Utilisant tantôt sa gueule et ses griffes, tantôt sa queue et sa tête, elle pulvérisa avec brutalité chaque Chimère qui se trouvait à portée, sautant de temps en temps pour les déstabiliser, en engloutissant d’autre, énivrée par cette partie de chasse plutôt unique en son genre. Elle comprit aussi bien vite que l’autre armée en était une de Vampires, ces morts-vivants qui avaient besoin de boire du sang pour survivre. Plusieurs criaient déjà victoire ou l’encourageaient, mais elle se contenta de les ignorer. Ce n’était pas pour eux qu’elle exterminait les Chimères, mais bien parce que celles-ci la répugnaient au plus haut point. Elle fit tout de même l’effort d’éviter de blesser les bipèdes lorsqu’elle le pouvait, se rappelant les enseignements de sa mère. Et si cette bataille éreintante fut gagnée après un long moment, cela ne changea que peu de choses au sort qui attendait les habitants. Les Chimères avaient gangréné le continent à tel point que la seule solution pour eux était de l’abandonner derrière eux en espérant trouver une nouvelle terre.
C’est aussi durant cet exil forcé que Nynsith pu enfin rencontrer son père Verith, mais ce premier contact lui fit comprendre que leur lien père-fille allait devoir être créer à partir de rien, et que ce lien n’allait pas être créer dans l’immédiat. La priorité fut plutôt de trouver une nouvelle terre habitable pour ces bipèdes faibles que certains Dragons semblaient vouloir protéger à tout prix jusqu’à se lier avec certains d’entre eux. Ce comportement hors-norme pour l’Affamée la troubla grandement, mais elle se contenta de rester auprès des siens, reprenant le même rythme de vol air-eau qu’elle avait utilisé auparavant. Ce nouveau voyage s’avéra beaucoup plus long, s’étendant sur des mois, mais un jour un archipel apparu à l’horizon et c’est en ce lieu que les bipèdes décidèrent de s’installer.
Lorsqu’enfin elles furent arrivées en vue de ce monde baptisé Ambarhùna, toutes deux sentirent immédiatement qu’une magie mauvaise était à l’œuvre, sans pour autant pouvoir en identifier la source. Keetech et Nynsith se séparèrent afin de couvrir plus de terrain, la Dragonne de l’Orage partant vers le nord, celle de la Faim vers le sud. Tous ses sens aux aguets, elle poursuivit son vol jusqu’à se trouver au-dessus des terres. Là, elle ralentit sa cadence et observa autour d’elle, constatant aisément à quel point la mort et le chaos régnaient en ces lieux. Puis elle entendit des sons qu’elle ne connaissait pas, mais qu’elle savait tout de même être ceux de la guerre. Après seulement quelques minutes, elle aperçut au loin une bataille opposant deux armées de bipèdes qui entrechoquaient lames et boucliers, mais c’est surtout les sorts lancés par l’un des deux camps qui attira son attention. Plus elle s’en rapprochait, plus il devenait évident qu’il émanait de ces êtres une magie sombres qu’elle sut instinctivement être celle du Néant. Dès cet instant, ces créatures, qu’elle sut être des Chimères issues du plan astral, devinrent pour l’Affamée des abominations, des insultes incarnées à tout ce qui était magique, et celles-ci ne méritaient rien d’autre que l’annihilation. Nynsith monta donc en spirale de plus en plus haut, puis, se positionnant au-dessus de la masse grouillante, elle piqua vers le sol, utilisant ses ailes puissantes à la fois pour conserver sa direction, mais aussi et surtout pour augmenter de plus en plus sa vitesse. Évidemment, on l’avait repéré, mais sa vitesse vertigineuse limita grandement toute forme de réaction.
Alors qu’on l’aurait crue sur le point de s’écraser au sol, elle se repositionna juste à temps pour atterrir sur ses pattes, mais sans décélérer le moins du monde. Et si son corps massif était apte à encaisser l’incroyable choc qui s’ensuivit, le sol trembla et craqua de toute part, faisant perdre pied à plusieurs combattants dans un camp comme dans l’autre. Les Chimères qui se trouvaient là où se dressait à présent l’Affamée avait été pulvérisées sans autre cérémonie tandis que celles situées à proximité avait été propulsées dans toutes les directions par le souffle de vent qu’avait créé la Dragonne dans son déplacement. La surprise générale provoqua un silence aussi soudain que lourd sur le champ de bataille, et tous les yeux se tournèrent vers la nouvelle arrivante qu’on devinait à travers un vaste nuage de poussière. Parfaitement consciente de l’effet qu’elle venait de produire chez tous ces petits êtres, la grande saurienne poussa un majestueux rugissement avant de s’attaquer à nouveau à ses adversaires.
Utilisant tantôt sa gueule et ses griffes, tantôt sa queue et sa tête, elle pulvérisa avec brutalité chaque Chimère qui se trouvait à portée, sautant de temps en temps pour les déstabiliser, en engloutissant d’autre, énivrée par cette partie de chasse plutôt unique en son genre. Elle comprit aussi bien vite que l’autre armée en était une de Vampires, ces morts-vivants qui avaient besoin de boire du sang pour survivre. Plusieurs criaient déjà victoire ou l’encourageaient, mais elle se contenta de les ignorer. Ce n’était pas pour eux qu’elle exterminait les Chimères, mais bien parce que celles-ci la répugnaient au plus haut point. Elle fit tout de même l’effort d’éviter de blesser les bipèdes lorsqu’elle le pouvait, se rappelant les enseignements de sa mère. Et si cette bataille éreintante fut gagnée après un long moment, cela ne changea que peu de choses au sort qui attendait les habitants. Les Chimères avaient gangréné le continent à tel point que la seule solution pour eux était de l’abandonner derrière eux en espérant trouver une nouvelle terre.
C’est aussi durant cet exil forcé que Nynsith pu enfin rencontrer son père Verith, mais ce premier contact lui fit comprendre que leur lien père-fille allait devoir être créer à partir de rien, et que ce lien n’allait pas être créer dans l’immédiat. La priorité fut plutôt de trouver une nouvelle terre habitable pour ces bipèdes faibles que certains Dragons semblaient vouloir protéger à tout prix jusqu’à se lier avec certains d’entre eux. Ce comportement hors-norme pour l’Affamée la troubla grandement, mais elle se contenta de rester auprès des siens, reprenant le même rythme de vol air-eau qu’elle avait utilisé auparavant. Ce nouveau voyage s’avéra beaucoup plus long, s’étendant sur des mois, mais un jour un archipel apparu à l’horizon et c’est en ce lieu que les bipèdes décidèrent de s’installer.
Février 1761 – Présent
Laissant les bipèdes à leurs préoccupations superflues, Nynsith fit savoir à sa mère son souhait de désormais vivre de son côté, ce à quoi Keetech acquiesça. C’est ainsi qu’après une dizaine d’années passées à vivre parmi les siens, la Dragonne de la Faim devint complètement autonome. Elle visita chacune des îles afin de voir tout ce qu’elles avaient à offrir comme source de nourritures et comme proies, incluant dans son menu les cultures de certains bipèdes avec une préférence particulière pour le blé. Si certains de ses congénères lui ont laissé savoir que son comportement à l’égard des bipèdes n’était pas adéquat, la saurienne n’hésite pas pour autant lorsqu’elle a l’occasion de se mettre sous la dent quelques bipèdes plus isolés. Mais malgré son ego démesuré et sa férocité, Nynsith reste plutôt jeune et rien ne dit qu’un jour quelqu’un ou quelque chose ne lui fera pas changer d’idée à propos de sa relation avec le monde qui l’entoure.
Liens
- Verith : Lorsque Nynsith a retrouvé son père, elle put constater que ce dernier était comme sa mère l’avait décrit et comme elle se l’était imaginé. Cependant, elle et lui doivent apprendre à s’apprivoiser, leur lien fille-père étant encore à construire.
- Keetech : Nynsith aime profondément sa mère et la respecte en raison de son caractère strict qui lui a valu de nombreuses remontrances. Néanmoins, elle sait au fond d'elle que la Dragonne de l'Orage a raison et que la force d’un Dragon sans barrière morale ne serait ni plus ni moins que celle d’une bête sauvage bien inférieure à sa race.
- Cynoë : Un conflit idéologique prit place entre Nynsith et Cynoë, la Dragonne désirant chasser les bipèdes, le Dragon désirant les protéger. Un duel féroce s’ensuivit alors et Nynsith reconnut Cynoë comme un adversaire à sa hauteur à la conclusion de celui-ci avant de le quitter. Qui était vainqueur? Qui était perdant ? Pour la Dragonne de la fin, il ne s'agissait que d'un prélude et les deux sauriens s'affronteront certainement à nouveau dans le futur.
- Kaalys : Nynsith fit la rencontre d’un étrange Dragon nommé Kaalys. Dire qu’ils ont parlé serait trop s’avancer. En fait, la Dragonne a surtout accepté d’entendre ce que l'autre avait à dire et lui répondait quand l’envie lui en prenait. Ils ont aussi chassé et volé ensemble, de même qu'ils se sont affrontés (ou plutôt entraînés), le tout dans une entente cordiale, sans animosité ni puissants sentiments. La volonté de la Dragonne était de le rendre "moins misérable". Reste à savoir si Nynsith tolère simplement Kaalys ou l’apprécie véritablement. Elle n’est pas tout à fait fixée à ce sujet.
Derrière le clavier
- Petite présentation : Je suis encore un Québécois de 25 ans (26 dans quelques mois), j’étudie toujours en écriture de scénario et création littéraire à l'Université de Montréal et mon prénom demeure Félix-Antoine. J'ai le même amour constant pour le RP.
- Particularité RP ? J'aime encore et toujours les détails, c'est pas improbable que je pose plein de questions à mes partenaires de RP.
- Rythme RP ? Yup. Je devrais avoir un rythme plus rapide qu'avec Demens vu que Nynsith a des émotions et que c'est plus facile jouer quelqu'un qui a des émotions
- Comment as-tu découvert le forum ? Aucune idée, mais c'est certainement pas parce que j'ai déjà un perso.
- As-tu signé le reglement ? Done!