Purnendu
Chikitsak
Armes principales :
Nom : Jumelles « Larmes de Lune »
Type : Armes de pugilat
Origine : Offertes par son géniteur Vaakin Lene'Tamaasik.
Description : Tressage fait de lanières de cuir blanchi pour former des brassards défensifs avec un renforcement en maille sur les poignets ainsi que le dessus des mains. Les lames sont en acier finement gravé, il s'agit de demi-cercle positionnés sur les premières phalanges : 3 cm de hauteur pour 1 cm d'épaisseur sur la base qui deviennent comme des lames de rasoir pour le tranchant.
Autre : Ne permettent pas de planter, nécessitent un style de pugilat adapté, offrent la possibilité d'utiliser ses griffes sans trop de handicap.
Autres objets :
- Double dagues à lame courbe avec fourreaux croisés sur la ceinture, à positionner au niveau des reins.
- Arc simple avec son carquois de 24 flèches.
- Armure de cuir souple avec renforcements de mailles sur le torse.
- Besace contenant des remèdes à boire, infusions séchées, bandages, cataplasmes déshydratés ainsi qu'un nécessaire chirurgical de premiers secours.
- Yourte de 15m² avec ses tapis, fourrures et petit mobilier.
- Matériel d'herboristerie : pilon et mortier, sachets, récipients en calebasses, racines et herbes à sécher, etc.
- Quelques petite peaux roulées et des fusains, un grattoir.
- Un Grand Bharal mâle et quatre femelles pour le lait et la viande.
- Un yak femelle pour troquer sa laine et aider au transport de la yourte.
Si Purnendu est un mâle ayant récupéré le meilleur dans le patrimoine génétique de ses parents, il n'aura cependant pas fais des choix très judicieux. Ainsi, s'il a obtenu la taille de son père, approchant des 2m10 sans efforts, il a aussi hérité de la structure osseuse de sa mère. Ce mélange lui offre ainsi une silhouette certes gracieuse et agile, mais bien loin des mâles massifs et impressionnants que l'on retrouve habituellement au sein de sa race.
Heureusement, une magnifique musculature noueuse contrebalance sa génétique farceuse. Modelée à partir d'un long entraînement martial à mains nues, puis à l'aide d'armes de pugilats, le graärh s'est échappé dès l'adolescence d'une androgénie honteuse pour adopter une allure prédatrice. Sans une once de graisse, sa carrure est harmonieuse, endurcie par la rudesse de l'Inlandsis ainsi qu'une alimentation principalement faite de poissons séchés ou de petits gibiers chassés occasionnellement. Même s'il ne peut pas défier les autres mâles sur la force brute, il aura appris à contrebalancer ce défaut avec de l'agilité et de bons réflexes.
Sa queue quant à elle représente quasiment la moitié de la longueur totale du corps, lui offrant autant une balance idéale en milieu escarpé, mais également une bonne protection contre le froid lorsqu'il se l'enroule autour pour dormir.
Autre avantage acquis grâce à ses parents : la fourrure. De sa mère, il aura obtenu un sublime pelage angora adapté au froid intense de l'île. Cependant, que ce soit par sa douceur ou son épaisseur, cette robe n'est sa fierté que par sa coloration unique. En effet, s'il n'a pas récupéré les rayures de son père, Purnendu possède le gris cendré parsemé d'un beige onctueux propre à la lignée de son géniteur.
Avec une crinière partant de son front jusqu'au milieu de son dos, un épais collier de poils autour de sa gorge et de son poitrail, il retrouve cette même profusion sur son ventre, à l'arrière de ses jarrets et sur toute la longueur de sa queue. Constituée d'un sous-poil épais et étanche, sa fourrure se renouvelle deux fois par an et si lors des saisons les plus froides elle peut atteindre jusqu'à 15cm sur le poitrail, le ventre et la queue ; en règle générale, elle maintient une longueur de 5cm.
La majorité de sa fourrure est poudrée d'un gris lunaire passant presque à l'argent sous les aurores boréales. Certaines zones éparse s'éclaircissent d'un blanc cassé comme le contour de ses yeux -ce qui fera ressortir le vert absinthe de ses iris avec saisissement- ou la base de sa crinière et de sa queue.
Sa truffe et ses coussinets sont d'un noir d'encre tout comme les quatre cornes qui partent à l'arrière de sa tête pour légèrement se courber vers le haut en leur extrémité.
Seulement deux canines dépassent de ses babines bien que sa dentition carnassière n'ait pas à rougir en comparaison de ses paires.
Ses quatre oreilles, effilées et expressives, sont protégées du froid par une fourrure rase et noire heureusement très dense.
Ses griffes sont longues et bien entretenues, protégées du froid par de la graisse et aiguisées dans un mélange de cendre et de sable ou simplement griffées sur un bout de bois harnaché de cordes.
Flegmatique, Affable et Rationnel : La rigueur d'une vie solitaire et plus particulièrement la rudesse de l'Inlandsis façonnèrent l'herboriste à ce caractère calme et placide. D'une nature simple et humble, il est en paix avec la notion de mort et saura l'accueillir comme une vieille amie. Se contentant de peu, il prévoit rarement au long terme, se concentrant surtout sur l'instant présent pour en tirer le meilleur parti vu la pauvreté de son environnement. Conditionné par la violence d'une existence Graärh, confronté depuis longtemps aux horreurs réservées sur le corps et l'esprit dans un milieu particulièrement hostile, l'herboriste aura bien vite appris à se parer d'un masque au sourire indéfinissable. Lacé d'une moquerie sous-jacente et désuète ainsi que d'une tendresse patinée quasiment amère, voire résignée, il restera à l'écoute de son prochain sans jamais réellement exprimer la nature véritable de ses sentiments.
Il faut aussi savoir que peu de choses parviennent à l'émouvoir et encore moins à le faire sortir de ses gonds car l'imprudence mène souvent à une mort prématurée et l'aveuglement de la rage porte ensuite nombre de regrets dans les paroles ou les actes perpétrés. Autant de choses contre productives à son métier autant qu'à son mode de vie.
Généreux : Si son flegme peut parfois lui donner des airs de je-m'en-foutiste, il n'en ai absolument rien. Philanthrope et rongé par un sentiment constant de démontrer son utilité, seul son sang froid et sa fierté l'empêchent d'agir de façon démesurée. Toutefois, Purnendu est incapable d'ignorer une personne en difficulté sur le point médical et tentera toujours de lui apporter son aide que ce soit en lui offrant une simple auscultation qu'en lui prodiguant des soins plus importants et prolongés. Les Esprits-liés l'ont doté d'une remarquable intelligence, d'une excellente mémoire et d'une bonne capacité cognitive : il serait du gâchis de ne pas s'en servir pour aider autrui. Insulter les Esprits-liés et plus particulièrement ceux rattachés à lui reviendrait à renier son essence même et les dons qui lui ont été octroyé. Sa générosité représente donc autant un désir personnel d'élévation spirituelle que d'une question d'honneur quant à son corps de métier.
Sarcastique : Conscient que les mots sont aussi violents que les armes, le Graärh n'hésite pas à cingler son entourage de quelques remarques acerbes lorsque sa patience est trop entamée. Cette manifestation de son caractère est assez rare, mais pas impossible considérant la ferveur et la rigueur qu'il insuffle dans tout ce qui le passionne. Herboristerie, amitié, devoir moral et professionnel... autant de sujets sensibles qui peuvent déchaîner des remarques corrosives et blessantes. Il peut aussi s'agir, en de plus rares occasions, d'un système défensif pour cacher ses réelles émotions, notamment en cas de chagrin et de désespoir. L'auto-dérision est aussi une forme de défense devenue presque instinctive chez le Graärh.
Bourru : Les émotions de ce peuple sont, sinon simples, gardées au plus basique de leur forme. Il n'y a point d'amour passionnels, de haines héritées par des rancœurs familiales menant à des guerres générationnelles. Les émotions Graärh sont pures, instinctives et créées sur l'instant. Aussi, depuis que Purnendu a rencontré le vampire amnésique, il découvre de nouvelles profondeurs à ses sentiments ; une complexité troublante alimentée par la mélancolie et les propres émotions de l'étranger. De ce trouble né ensuite des réactions abruptes dépourvues de toutes la finesse et la mesure dont sait faire preuve, habituellement, l'herboriste. Ne sachant comment nommer ces émois, incapable de se les expliquer sans avoir à les exposer ouvertement, il aura plutôt tendance à agir avec maladresse et brusquerie comme s'il cherchait à se débarrasser au plus vite de cet instant de malaise pour retrouver le confort de sa simplicité émotionnelle.
Survivalisme : Une vie solitaire couplée à une errance dans l'Inlandsis et ses abords à peine plus cléments l'auront forcés à un instinct aiguë pour la survie. Que ce soit pour trouver de la nourriture dans les lieux les plus stériles ou encore s'adapter à un environnement hostile avec quasiment rien, Purnendu n'est peut-être pas le McGyver de Nyn-Tiamat, mais il aura développé une ingéniosité aiguë et une très bonne adaptabilité.
Alignement : Purnendu agira toujours selon sa conscience sans faire cas de ce que son entourage y trouvera à redire. Suivant son propre code d'honneur, il est entièrement dévoué à sa profession : être guérisseur. Estimant que tous ont un droit d'accès à ses soins, il méprise les règles sociales et la discrimination raciale qui entrent en conflit avec ses principes. Fidèle à ses idéaux autant qu'à ses amis, il sait mener des combats à sa taille et n'est pas candide au point de chasser des chimères... sans mauvais jeu de mots.
Dernière édition par Verith le Dim 23 Juin 2019 - 19:24, édité 1 fois
Chikitsak
Identité et caractéristiques
- Race : Graärh
- Sexe : Mâle
- Nom : Chikitsak (trad : « Le Docteur »)
- Prénom : Purnendu (trad : « Pleine Lune »)
- Surnom : l' pre-Cendre
- Date de naissance : Printemps 1730
- Age réel : 32 ans
- Age en apparence : Peut-être un peu plus jeune, mais pas de beaucoup.
- Lieu de naissance : Dans une tribu coincée entre les flans Est du Nin Daaruth et l’immensité de l'Inlandsis.
- Lieu de vie : Nomade dans l'Inlandsis depuis ses 15 ans, puis récemment à Calastin.
- Rang social :Ancien Kisaan, il est aujourd'hui Ashuddh par choix.
- Poste/Emploi : Guérisseur (Herboriste, chirurgien et mage)
- Force : Bon
- Endurance : Moyen
- Coordination (agilité/réflexe) : Bon
- Furtivité : Faible
- Perception : Moyen
Caractéristiques physiques
- Force mentale : Très bon
- Education : Maitre
- Charisme : Moyen
- Intuition : Moyen
- Espérance/chance : Bon
Caractéristiques mentales
- Résistance physique : Bon
- Résistance magique : Bon
Résistances
- Magie : Moyen
- Expertise :
- Arme 1 : Mains nues/pugilat : Bon
- Arme 2 : Art du lancer : Faible
- Arme 3 : Armes de traits : Moyen
- Arme 4 :
- Habileté : Bon
- Navigation : Médiocre
- Equitation : Médiocre
- Dressage : Faible
Compétences
- Bonus : Espérance/chance (Croyance)
Bonus
Équipements
Armes principales :
Nom : Jumelles « Larmes de Lune »
Type : Armes de pugilat
Origine : Offertes par son géniteur Vaakin Lene'Tamaasik.
Description : Tressage fait de lanières de cuir blanchi pour former des brassards défensifs avec un renforcement en maille sur les poignets ainsi que le dessus des mains. Les lames sont en acier finement gravé, il s'agit de demi-cercle positionnés sur les premières phalanges : 3 cm de hauteur pour 1 cm d'épaisseur sur la base qui deviennent comme des lames de rasoir pour le tranchant.
Autre : Ne permettent pas de planter, nécessitent un style de pugilat adapté, offrent la possibilité d'utiliser ses griffes sans trop de handicap.
Autres objets :
- Double dagues à lame courbe avec fourreaux croisés sur la ceinture, à positionner au niveau des reins.
- Arc simple avec son carquois de 24 flèches.
- Armure de cuir souple avec renforcements de mailles sur le torse.
- Besace contenant des remèdes à boire, infusions séchées, bandages, cataplasmes déshydratés ainsi qu'un nécessaire chirurgical de premiers secours.
- Yourte de 15m² avec ses tapis, fourrures et petit mobilier.
- Matériel d'herboristerie : pilon et mortier, sachets, récipients en calebasses, racines et herbes à sécher, etc.
- Quelques petite peaux roulées et des fusains, un grattoir.
- Un Grand Bharal mâle et quatre femelles pour le lait et la viande.
- Un yak femelle pour troquer sa laine et aider au transport de la yourte.
Description physique
Si Purnendu est un mâle ayant récupéré le meilleur dans le patrimoine génétique de ses parents, il n'aura cependant pas fais des choix très judicieux. Ainsi, s'il a obtenu la taille de son père, approchant des 2m10 sans efforts, il a aussi hérité de la structure osseuse de sa mère. Ce mélange lui offre ainsi une silhouette certes gracieuse et agile, mais bien loin des mâles massifs et impressionnants que l'on retrouve habituellement au sein de sa race.
Heureusement, une magnifique musculature noueuse contrebalance sa génétique farceuse. Modelée à partir d'un long entraînement martial à mains nues, puis à l'aide d'armes de pugilats, le graärh s'est échappé dès l'adolescence d'une androgénie honteuse pour adopter une allure prédatrice. Sans une once de graisse, sa carrure est harmonieuse, endurcie par la rudesse de l'Inlandsis ainsi qu'une alimentation principalement faite de poissons séchés ou de petits gibiers chassés occasionnellement. Même s'il ne peut pas défier les autres mâles sur la force brute, il aura appris à contrebalancer ce défaut avec de l'agilité et de bons réflexes.
Sa queue quant à elle représente quasiment la moitié de la longueur totale du corps, lui offrant autant une balance idéale en milieu escarpé, mais également une bonne protection contre le froid lorsqu'il se l'enroule autour pour dormir.
Autre avantage acquis grâce à ses parents : la fourrure. De sa mère, il aura obtenu un sublime pelage angora adapté au froid intense de l'île. Cependant, que ce soit par sa douceur ou son épaisseur, cette robe n'est sa fierté que par sa coloration unique. En effet, s'il n'a pas récupéré les rayures de son père, Purnendu possède le gris cendré parsemé d'un beige onctueux propre à la lignée de son géniteur.
Avec une crinière partant de son front jusqu'au milieu de son dos, un épais collier de poils autour de sa gorge et de son poitrail, il retrouve cette même profusion sur son ventre, à l'arrière de ses jarrets et sur toute la longueur de sa queue. Constituée d'un sous-poil épais et étanche, sa fourrure se renouvelle deux fois par an et si lors des saisons les plus froides elle peut atteindre jusqu'à 15cm sur le poitrail, le ventre et la queue ; en règle générale, elle maintient une longueur de 5cm.
La majorité de sa fourrure est poudrée d'un gris lunaire passant presque à l'argent sous les aurores boréales. Certaines zones éparse s'éclaircissent d'un blanc cassé comme le contour de ses yeux -ce qui fera ressortir le vert absinthe de ses iris avec saisissement- ou la base de sa crinière et de sa queue.
Sa truffe et ses coussinets sont d'un noir d'encre tout comme les quatre cornes qui partent à l'arrière de sa tête pour légèrement se courber vers le haut en leur extrémité.
Seulement deux canines dépassent de ses babines bien que sa dentition carnassière n'ait pas à rougir en comparaison de ses paires.
Ses quatre oreilles, effilées et expressives, sont protégées du froid par une fourrure rase et noire heureusement très dense.
Ses griffes sont longues et bien entretenues, protégées du froid par de la graisse et aiguisées dans un mélange de cendre et de sable ou simplement griffées sur un bout de bois harnaché de cordes.
Description psychologique
Flegmatique, Affable et Rationnel : La rigueur d'une vie solitaire et plus particulièrement la rudesse de l'Inlandsis façonnèrent l'herboriste à ce caractère calme et placide. D'une nature simple et humble, il est en paix avec la notion de mort et saura l'accueillir comme une vieille amie. Se contentant de peu, il prévoit rarement au long terme, se concentrant surtout sur l'instant présent pour en tirer le meilleur parti vu la pauvreté de son environnement. Conditionné par la violence d'une existence Graärh, confronté depuis longtemps aux horreurs réservées sur le corps et l'esprit dans un milieu particulièrement hostile, l'herboriste aura bien vite appris à se parer d'un masque au sourire indéfinissable. Lacé d'une moquerie sous-jacente et désuète ainsi que d'une tendresse patinée quasiment amère, voire résignée, il restera à l'écoute de son prochain sans jamais réellement exprimer la nature véritable de ses sentiments.
Il faut aussi savoir que peu de choses parviennent à l'émouvoir et encore moins à le faire sortir de ses gonds car l'imprudence mène souvent à une mort prématurée et l'aveuglement de la rage porte ensuite nombre de regrets dans les paroles ou les actes perpétrés. Autant de choses contre productives à son métier autant qu'à son mode de vie.
Généreux : Si son flegme peut parfois lui donner des airs de je-m'en-foutiste, il n'en ai absolument rien. Philanthrope et rongé par un sentiment constant de démontrer son utilité, seul son sang froid et sa fierté l'empêchent d'agir de façon démesurée. Toutefois, Purnendu est incapable d'ignorer une personne en difficulté sur le point médical et tentera toujours de lui apporter son aide que ce soit en lui offrant une simple auscultation qu'en lui prodiguant des soins plus importants et prolongés. Les Esprits-liés l'ont doté d'une remarquable intelligence, d'une excellente mémoire et d'une bonne capacité cognitive : il serait du gâchis de ne pas s'en servir pour aider autrui. Insulter les Esprits-liés et plus particulièrement ceux rattachés à lui reviendrait à renier son essence même et les dons qui lui ont été octroyé. Sa générosité représente donc autant un désir personnel d'élévation spirituelle que d'une question d'honneur quant à son corps de métier.
Sarcastique : Conscient que les mots sont aussi violents que les armes, le Graärh n'hésite pas à cingler son entourage de quelques remarques acerbes lorsque sa patience est trop entamée. Cette manifestation de son caractère est assez rare, mais pas impossible considérant la ferveur et la rigueur qu'il insuffle dans tout ce qui le passionne. Herboristerie, amitié, devoir moral et professionnel... autant de sujets sensibles qui peuvent déchaîner des remarques corrosives et blessantes. Il peut aussi s'agir, en de plus rares occasions, d'un système défensif pour cacher ses réelles émotions, notamment en cas de chagrin et de désespoir. L'auto-dérision est aussi une forme de défense devenue presque instinctive chez le Graärh.
Bourru : Les émotions de ce peuple sont, sinon simples, gardées au plus basique de leur forme. Il n'y a point d'amour passionnels, de haines héritées par des rancœurs familiales menant à des guerres générationnelles. Les émotions Graärh sont pures, instinctives et créées sur l'instant. Aussi, depuis que Purnendu a rencontré le vampire amnésique, il découvre de nouvelles profondeurs à ses sentiments ; une complexité troublante alimentée par la mélancolie et les propres émotions de l'étranger. De ce trouble né ensuite des réactions abruptes dépourvues de toutes la finesse et la mesure dont sait faire preuve, habituellement, l'herboriste. Ne sachant comment nommer ces émois, incapable de se les expliquer sans avoir à les exposer ouvertement, il aura plutôt tendance à agir avec maladresse et brusquerie comme s'il cherchait à se débarrasser au plus vite de cet instant de malaise pour retrouver le confort de sa simplicité émotionnelle.
Survivalisme : Une vie solitaire couplée à une errance dans l'Inlandsis et ses abords à peine plus cléments l'auront forcés à un instinct aiguë pour la survie. Que ce soit pour trouver de la nourriture dans les lieux les plus stériles ou encore s'adapter à un environnement hostile avec quasiment rien, Purnendu n'est peut-être pas le McGyver de Nyn-Tiamat, mais il aura développé une ingéniosité aiguë et une très bonne adaptabilité.
Alignement : Purnendu agira toujours selon sa conscience sans faire cas de ce que son entourage y trouvera à redire. Suivant son propre code d'honneur, il est entièrement dévoué à sa profession : être guérisseur. Estimant que tous ont un droit d'accès à ses soins, il méprise les règles sociales et la discrimination raciale qui entrent en conflit avec ses principes. Fidèle à ses idéaux autant qu'à ses amis, il sait mener des combats à sa taille et n'est pas candide au point de chasser des chimères... sans mauvais jeu de mots.
Histoire
Né au Printemps frileux de l'année 1730, Purnendu naquit de l'union du jeune chasseur Vaakin et de l'impétueuse Mahila. La portée fut au nombre de trois et l'herboriste fut le seul mâle à ouvrir les yeux sous les pelisses et couvertures de grosse laine. Il obtint son prénom autant par la couleur singulière de sa fourrure que par sa capacité à émettre un ronronnement aussi fort et distordant qu'une crécerelle. Amusée de voir ce petit mâle produire un tel son dès que l'occasion s'en présentait, Mahila vint à lui trouver ce titre dans une ironie mêlée de tendresse. Lorsqu'il vint le temps du sevrage, et comme le voulait la tradition graärh, il fut confié à son père Vaakin afin de passer les six prochaines années sous sa tutelle. Le mâle gigantesque terrifia tout d'abord le petit chaton, que ce soit par sa carrure que par son caractère bourru et l'enfant éprouva beaucoup de difficultés à le regarder dans les yeux ou ne serait-ce qu'à lui adresser la parole. Heureusement pour lui et ses sœurs, le guerrier à rayures se révéla être un excellent professeur ainsi qu'un ami de confiance et un protecteur farouche. Grâce à lui, Purnendu apprit non seulement à se battre à mains nues, mais découvrit toute la beauté des combats de Pugilat. Un art qui demandait agilité, réflexes et persistance. Le jeune graärh tomba amoureux de cet art et s'y consacra corps et âme durant toutes les années passées aux côtés de son géniteur. L'enseignement de ce dernier ne s'arrêta cependant pas à ce seul champs d'expertise et bien vite les trois jeunes guerriers apprirent à survivre dans l'hostilité de Nyn-Tiamat autant qu'à chasser, confectionner des pièges, pister, créer des outils et d'autres merveilles d'ingéniosité à partir de rien. Cet enseignement annexe éveilla chez Purnendu une soif insatiable pour la connaissance en plus d'une curiosité immense pour tous les secrets qui se cachaient dans l'immense, mais terrifiant Inlandsis.
Les années passèrent et approcha finalement le temps des séparations. Sans réelle conscience d'amour filiale, le jeune graärh n'en gardera qu'un souvenir doux-amer causé d'un côté par la déception d'être séparé si tôt d'un excellent professeur et de l'autre par l'excitation d'entamer enfin son chemin en ce monde merveilleux. S'ouvrait à lui sa propre légende et il s'y jeta avec toute la fougue et l'enthousiasme de la jeunesse. D'abord chasseur pour sa tribu de naissance, parfois même pêcheur quand le gibier se faisait trop rare, Purnendu passa les premières années de sa vie d'adulte à se faire une réputation simple, sans prétention, auprès des siens. Armé de persévérance ainsi que d'une intelligence aussi aiguisée que ses flèches, il participait à l'approvisionnement avec des lièvres, perdrix, poissons... il lui arrivait même de rapporter des renards voire un bharal lorsque la chance lui souriait. Loin d'être le meilleur chasseur de la tribu, ses prises n'avaient rien d'exceptionnels et jamais il ne combattit un vers de glace comme le fit son père avant lui, mais toujours revenait-il au village avec au moins une proie à la ceinture. Cette constance le rendit fiable aux yeux des autres et il n'était pas rare que certains pêcheurs ou chasseurs ne se tournent vers lui pour obtenir une part de son butin quand ils faisaient choux blanc. Conscient que la survie de la tribu prévalait sur un orgueil mal placé, le jeune graärh partageait ses maigres prises avec un vague sourire désabusé. A n'en pas douter, de tels services lui reviendraient au moment le plus opportun ! Ce caractère placide mêlé à cet esprit communautaire lui valurent l'intérêt de la capricieuse Nirmala, une tanneuse de cuir à peine plus âgée.
Des faveurs de la graärh découla malheureusement la première tâche à l'honneur de Purnendu. Encore jeunes et inexpérimentés, les deux félins ne prirent aucune précaution concernant le temps de gestation et la mise bas eut lieux lors d'un hiver tardif et particulièrement rigoureux. La pauvreté de son alimentation ainsi que les températures extrêmes affaiblirent grandement Nirmala tout au long de sa grossesse ce qui entraîna, lors de l'accouchement, à son décès par cause d'épuisement et d'anémie. Des quatre petits qu'elle avait couché sur la paillasse, seulement deux survécurent aux premières heures de cette terrible journée : un mâle ainsi qu'une petit femelle excessivement maigre. Marqué par l'effroi et la honte d'un tel drame, Purnendu se tourna vers les femelles de la tribu pour en trouver une gestante capable d'allaiter sa progéniture. Il se lia ainsi temporairement à Dalaja, une potière arrivée à son troisième trimestre et qui accepta de prendre à charge les deux petits orphelins. Bien entendu, Purnendu resta à ses côtés et consacra ses journées entières à chasser, pêcher et même récolter racines et baies pour subvenir aux besoins de la femelle. Il partait à l'aube pour ne rentrer qu'au crépuscule et si Dalaja était déjà soutenue par le compagnon qu'elle s'était choisie, jamais Purnendu ne rompit sa promesse. Un sentiment d'impuissance le rongeait nuit et jour alors qu'il revoyait sa femelle rendre son dernier souffle... qu'il sentait encore ses petits morts-nés rester inertes entre ses pattes alors qu'il tentait désespérément de frictionner leur petit corps pour y rendre une étincelle de vie. Lorsque le sevrage de sa progéniture arriva, il les récupéra mais refusa encore de partir. Dalaja avait donné naissance à trois mâles en pleine forme et notre jeune graärh continua à subvenir à ses besoins jusqu'au sevrage des petits. Seulement à cet instant s'estima-t-il lavé de sa dette et pu-t-il quitter la tribu avec ses deux enfants pour se consacrer à leur éducation.
Au fil des mois, un autre problème se présenta à Purnendu. En effet, sa fille se révéla bien trop faible physiquement pour suivre l'enseignement martial qu'il comptait partager avec sa progéniture. Comme son père avant lui et le père de son père, le graärh avait été formé aux arts de la chasse et du combat et ne savait rien d'autre que cela. Malheureusement, la fillette peinait à suivre les exercices et attrapait facilement froid. En d'autres circonstances, il aurait été décidé de forcer l'enseignement et laisser la sélection naturelle faire son devoir. Pour autant, Purnendu ne souhaitait pas perdre un autre enfant et se creusa la tête pour trouver une alternative plus clémente. Il la trouva lors d'un printemps particulièrement prolifique quand sa fille lui rapporta une gerbe de fleurs sauvages dans laquelle se trouvait nombres de plantes qu'il savait médicales. Puisque son enfant ne pourrait jamais participer à l'effort commun de la tribu par les armes, elle saurait se rendre utile autrement. Cette décision ne fut pas entièrement dévouée à l'enfant, mais aussi au sentiment de culpabilité qui n'avait de cesse de le hanter depuis la mort de Nirmala. Puisqu'il n'était pas un chasseur exceptionnel, s'il rangeait son arc et s'orientait lui-même vers un art plus intellectuel, la tribu ne perdrait pas grand chose et aurait, au contraire, tout à gagner. C'est ainsi qu'il quitta la délimitation du village pour s'enfoncer au travers de l'Inlandsis afin de rejoindre les abords plus fréquentés de la Légion Vat'Em'Medonis où il espérait trouver un maître Guérisseur pour lui et sa fille. Loin d'oublier son deuxième enfant, il profita de le confronter aux steppes sauvages pour l'endurcir et lui enseigner absolument tout ce qu'il savait durant leur long périple.
S'il ne fut pas aisé de trouver un professeur avec une réputation aussi pauvre que la sienne, Purnendu se révéla heureusement doté d'une certaine aisance avec la magie. Mettant son fils dans la garnison de la Légion, confiant que sa structure physique et son opiniâtreté lui permettrait de tenir dans les rangs militaire, le graärh continua d'éduquer sa fille en parallèle de son propre enseignement. Ce furent là des années éprouvantes pour un jeune père en surcharge de travail : il devait toujours chasser pour subvenir à leurs besoins, mais aussi étudier, partir loin pour trouver les ressources que son maître lui demandait en guise de quêtes d'honneur et de savoir ou encore veiller à la santé fragile de son enfant. Lorsque les six années traditionnelles arrivèrent à leur terme, Purnendu ne pu se résoudre à laisser la fillette seule à son sort et plaida pour que son maître guérisseur la prenne à son tour comme élève. Malheureusement ce dernier refusa, ne trouvant rien d'intéressant à soutenir une graärh aussi faible. Le cœur lourd, Purnendu la laissa donc trouver une place comme aide-soignante à la garnison et reprit la route dans les plaines sauvages de Nyn-Tiamat. Il n'avait aucun intérêt à rester dans la Légion, comptant sur son nouveau savoir pour l'enrichir au fil de ses expéditions, mais surtout le mettre à profit au sein de sa tribu et de toutes celles qu'il croiserait en chemin.
Le voyage de retour prit donc plusieurs années alors qu'il passait par la côte nord jusqu'aux montagnes, parcourait la zone sud de l'île avant de remonter par les rivages à l'Ouest jusqu'à la Légion où il amarra pour les autres îles de l'Archipel. La pauvreté du sol à Nyn-Tiamat ne satisfaisait pas sa soif de connaissance, aussi comptait-il sur les richesses des autres îles pour l'étancher. Son escale fut de courte durée et il s'assura que ses enfants, qu'il n'avait pas vu depuis plusieurs mois, se portent bien avant qu'il ne parte. Son fils était devenu bien plus robuste, il se faisait une réputation confortable et d'ici quelques années saurait charmer bien des femelles, arborant la même fourrure rayée que son grand-père. Sa fille était toujours souffreteuse, mais survivait confortablement grâce à l'aide qu'elle apportait dans la garnison. Rassuré avant son grand départ, Purnendu passa au grand marché afin d'y acheter principalement une jeune Yak, des fournitures complémentaires ainsi qu'une yourte assez grande pour subvenir à ses besoins et ses travaux. Descendant la côte par l'Ouest, il entama sa longue aventure par l'île que l'on nomme aujourd'hui Keet-Tiamat. Zone désertique, elle mit le pauvre graärh à rude épreuve et ce fut probablement là son séjour le plus bref. L'aridité des lieux rendait la zone aussi pauvre que sa sœur de givre et Purnendu longea les plages pour gagner, trois mois plus tard, les côtes de Néthéril. Se sachant sur le territoire de la Légion Vat'Aan'Ruda, il se fit aussi discret et humble que possible afin de ne pas attiser de vieilles querelles. Son statut de guérisseur lui valu quelques égards surtout qu'il payait sa présence avec ses compétences et savoirs, recevant en contrepartie de nouvelles connaissances sur la faune et la flore locale. Ce fut sur cette île qu'il y passa le plus de temps, séjournant quasiment une année entière alors qu'il parcourait la savane ainsi que les abords du marécage en bonne compagnie. Il y croisa de nouveaux compagnons, amis et alliés avant qu'il ne doive poursuivre son périple ; passant sur Calastin. L’île en croissant de lune fut une escale aussi brève que celle de désert, car son plateau et ses denses forêts hostiles furent peu accueillantes au voyageur graärh qui préféra rester sur ses maigres plages pour collecter les herbes les plus communes avant de repartir pour sa contrée natale.
Remettre les pattes à Nyn-Tiamat soulagea son cœur d'une mélancolie lancinante et il ne pu s'empêcher d'aller plonger truffe la première dans la neige douce et légère pour se draper de sa morsure familière. Quelques semaines plus tard et c'était le confort de sa tribu qu'il retrouvait ! Il y rencontra brièvement son géniteur, célèbre dans la région pour ses hauts faits en tant que chasseur et lui parla de ses petits-enfants, pris des nouvelles de ses sœurs avant de partager avec lui quelques passes d'armes cordiales. Le Pugilat lui manquait et bien qu'il n'ait jamais arrêté de s'entraîner durant ces six dernières années, il ne chercha pas non plus à s'améliorer et resta à stagner au même niveau avec pour seule émotion un petit goût amer dans la gueule. Pour autant Purnendu ne resta pas longtemps sur place, ayant acquis le besoin viscérale de bouger, il se fit encore nomade. Une fois rendu de l'autre côté de Nin-Daaruth, profitant de la fonte des cols lors d'un printemps particulièrement chaud, il se retrouva en des régions bien plus clémentes et consacra sa nouvelle existence à la récolte des plantes locales. Ses journées se découpaient de la même façon : l'éveil à l'aube se consacrait aux exercices martiaux afin de garder ses réflexes acérés et son corps entraîné, résistant au climat hostile. Puis venait une longue méditation de relaxation, mais aussi dédiée à la magie et à la communion avec les Esprits-liés. La matinée était généralement bien entamée lorsqu'il finissait et il prenait une rapide collation avant de partir ensuite s'occuper de ses animaux : renouveler leur bac d'eau, s'assurer qu'ils n'aient aucune gelures ou blessures causées lors du givre nocturne, brosser les laines et ramasser les bouses séchées pour le feu. Au temps de midi, lorsque le soleil chauffait à son -maigre- maximum, le graärh s'en allait briser la glace d'un étang ou d'un lit de rivière afin de poser quelques lignes de pêche. L'après-midi se consacrait ensuite à la cueillette de plantes, racines, écorces ainsi qu'à la chasse de quelques petits gibier avec la pose de collets, de pièges à poulie ou encore d’assommoir avec des pierres. Lorsqu'il rentrait au crépuscule, il vérifiait ses lignes de pêches, vidait les poissons loin de son camps pour ne pas attirer les prédateurs, montait quelques cordes d'alarme autour de la yourte et du bétail avant de rentrer frileusement à la chaleur d'un petit four en terre cuite. Dans le confort spartiate de sa yourte, Purnendu s'occupait alors de trier sa récolte, de mettre à sécher les feuilles et les racines, de moudre graines et préparation déshydrater, puis de manger copieusement le fruit de sa pêche ou de sa chasse. La journée se finissait sur quelques étirements et soins personnels avant qu'il n'aille se coucher. Son existence était ainsi paisible, rythmé par les saisons de Nyn-Tiamat et seulement perturbée par les rares rencontres qu'il effectuait : quelques graärh nomades, tout comme lui ou parfois des tribus auxquelles il proposait ses services comme ses marchandises contre d'autres biens de premières nécessités qu'il ne pouvait obtenir par lui-même.
Cette existence paisible continua jusqu'à la fin de l'an 1760 avec l'arrivée de créatures étranges venues de terres lointaines, bien au delà des océans connus. Ils accostèrent sur Nyn-Tiamat, à bord d'immenses navires aux voiles gigantesques semblables à d'énormes oiseaux de bois et de cordages. Ils étaient tous affreusement laids, dépourvus de poils, anoures et aux faciès plats, aux jambes courtes et d'autres attributs singuliers sans aucune logique pour les natifs graärh. De ces étrangers, Purnendu n'en entendit que des rumeurs au cours de ses pérégrinations, captant ici et là quelques murmures nerveux au sein d'une tribu et d'une autre. Encore loin des côtes, il n'arriva que bien après l'effervescence initiale et ne vit que les campements rudimentaires vampiriques sans savoir qu'il assistait à l'installation du plus grand mal que sa race ait jamais eut à confronter... Le printemps de l'année 1761 était déjà là, offrant une fausse impression de clémence pour ces êtres semblant aussi fragiles que des nouveaux-nés. N'éprouvant aucune envie particulière à côtoyer cette nouvelle espèce, Purnendu s'en retourna vers l'Inlandsis par la côte Ouest avec l'intention de remonter le flanc Nord de la chaîne de montagne pour remplir ses réserves de plantes avant d'espérer gagner la Légion pour l'Été suivant afin d'y faire un troc fructueux. Ce fut en longeant les côtes escarpées du col séparant le Nin-Daaruth des flots enragés qu'il découvrit son premier « vampire ». La rencontre fut des plus singulières puisque le graärh courait initialement après une bharale perdue et trouva à la place un étranger tombé d'une falaise, recroquevillé sur une minuscule corniche, fouetté par les vents impitoyables et visiblement délirant de fièvre ou de soif. La stupeur passée, Purnendu fut d'abord tenté de le laisser à son sort, mais ses principes faisant lois ; il déroula sa corde et vint repêcher ce bipède sans poils avec un mélange de fascination et de dégoût.
La suite se révéla pleine de surprise puisque le graärh découvrit chez son patient un être à l'intelligence aussi acérée que la sienne, si ce n'était plus. Malgré son manque évident de défenses et d'armes naturelles, celui qui se révéla être un vampire possédait une force quasiment équivalente à la sienne et semblait maîtriser une magie puissante, inconnue au jeune guérisseur. Passé la surprise de n'entendre aucun organes vitaux en fonctionnement dans son corps et la légère frayeur de le savoir uniquement capable de se sustenter via le sang de mammifères, Purnendu se concentra sur un moyen de communiquer. S'il se révéla impossible au Sans-poils d'imiter le langage Graärh, l'herboriste se découvrit naturellement doué pour apprendre celle commune aux nouvelles races. Leur cohabitation fut chaotique dans ses débuts, principalement par manque de communication, mais aussi par les délires et hallucinations que confrontait son patient. Avec calme et flegme, Purnendu alla plus d'une fois le ramasser dans les steppes pour le ramener ensuite dans le confort de sa yourte. Jamais il ne chercha à le questionner sur l'origine de ses hantises, attendant simplement qu'il se confit à lui lorsqu'il s'en sentirait le besoin. Les semaines passant, puis les mois, ils finirent par devenir des compagnons de route voire même des amis. Leurs caractères se complétaient, les longs silences se firent paisibles et les activités en commun plaisantes. L'herboriste évita de présenter le vampire aux tribus qu'ils croisaient, prenant l'habitude de monter le camps à quelques heures de ces derniers afin d'éviter toute panique ou hostilité à l'égard de son protégé. En effet, plus les saisons passaient et plus d'inquiétantes rumeurs venaient aux oreilles du graärh cendré : les vampires, laissés sur cette île par les autres races étrangères, avaient pris l'habitude de chasser son peuple pour les massacrer ou les réduire en esclavage. Une sombre nouvelle qui ne fit que renforcer son désir de cacher l'existence d'Ivanyr au regard des siens.
Persuadé que l'immensité de l'Inlandsis suffirait à cacher le vampire jusqu'à sa totale rémission, Purnendu ne pu s'empêcher de lui proposer à quelques reprises d'aller rejoindre les siens au delà du Nin-Daaruth, vers les campements et les villes qui se bâtissaient dans les zones clémentes de l'île. Si le vampire refusa à chaque fois, jamais il ne lui força la main en le leurrant aux abords d'une de ces nouvelles zones habitées. A la place, il remonta plus au nord afin de lui montrer les beautés de Nyn-Tiamat avec les aurores boréales, les immenses glaciers bleus, les cavernes aux cristaux immaculés, les sources chaudes et encore tant d'autres. Malheureusement, la haine des graärh à l'encontre de la race vampirique et humaine ne fit que s'accentuer et atteignit rapidement un point de non-retour. Inquiet de voir son patient se faire mettre tôt ou tard en charpie, Purnendu se mit à réfléchir à la possibilité de quitter tout simplement l'île. Pour lui, une telle traversée était terrifiante car il devrait tout abandonner et sûrement passer pour un Ashuddh. D'un autre côté, parcourir de nouvelles terres ne serait que bénéfique dans sa quête d'apprentissage constant sur l'herboristerie et la magie de soin ! Malgré les pour et les contre, le graärh cendré ne parvenait pas à se décider et encore moins à faire part de son dilemme à Ivanyr. Il fallu que les Esprits-liés influent sur son Destin -du moins, est-ce ainsi qu'il l’interpréta- pour qu'il finisse par arrêter son indécision : alors qu'ils profitaient de la fonte des cols à la fin du Printemps 1762 pour gagner les plaines de l'Inlandsis et quitter les hauteurs du Nin-Daaruth, Purnendu découvrit avec effroi la destruction totale de sa tribu natale. La vue des yourtes brûlées et de l'immense bûcher funéraire figé dans la glace et la neige lui firent comprendre qu'il était plus que temps de fuir l'île. Incapable d'avouer à Ivanyr les conséquences d'une telle désertion, ne voulant pas lui ajouter ce fardeau en plus de tous ceux que le vampire semblait déjà traîner derrière lui, le graärh cendré prétexta simplement avoir envie de découvrir de nouvelles horizons et profita du souhait de son ami à retrouver sa famille originelle pour appuyer leur départ vers Calastin. Bien sûr, la menace de l'esclavage et les dangers qui les attendaient n'étaient pas pour l'apaiser, mais Purnendu préférait encore se confronter à quelques bipèdes sans-poils qu'à une meute de graärh enragés...
Les années passèrent et approcha finalement le temps des séparations. Sans réelle conscience d'amour filiale, le jeune graärh n'en gardera qu'un souvenir doux-amer causé d'un côté par la déception d'être séparé si tôt d'un excellent professeur et de l'autre par l'excitation d'entamer enfin son chemin en ce monde merveilleux. S'ouvrait à lui sa propre légende et il s'y jeta avec toute la fougue et l'enthousiasme de la jeunesse. D'abord chasseur pour sa tribu de naissance, parfois même pêcheur quand le gibier se faisait trop rare, Purnendu passa les premières années de sa vie d'adulte à se faire une réputation simple, sans prétention, auprès des siens. Armé de persévérance ainsi que d'une intelligence aussi aiguisée que ses flèches, il participait à l'approvisionnement avec des lièvres, perdrix, poissons... il lui arrivait même de rapporter des renards voire un bharal lorsque la chance lui souriait. Loin d'être le meilleur chasseur de la tribu, ses prises n'avaient rien d'exceptionnels et jamais il ne combattit un vers de glace comme le fit son père avant lui, mais toujours revenait-il au village avec au moins une proie à la ceinture. Cette constance le rendit fiable aux yeux des autres et il n'était pas rare que certains pêcheurs ou chasseurs ne se tournent vers lui pour obtenir une part de son butin quand ils faisaient choux blanc. Conscient que la survie de la tribu prévalait sur un orgueil mal placé, le jeune graärh partageait ses maigres prises avec un vague sourire désabusé. A n'en pas douter, de tels services lui reviendraient au moment le plus opportun ! Ce caractère placide mêlé à cet esprit communautaire lui valurent l'intérêt de la capricieuse Nirmala, une tanneuse de cuir à peine plus âgée.
Des faveurs de la graärh découla malheureusement la première tâche à l'honneur de Purnendu. Encore jeunes et inexpérimentés, les deux félins ne prirent aucune précaution concernant le temps de gestation et la mise bas eut lieux lors d'un hiver tardif et particulièrement rigoureux. La pauvreté de son alimentation ainsi que les températures extrêmes affaiblirent grandement Nirmala tout au long de sa grossesse ce qui entraîna, lors de l'accouchement, à son décès par cause d'épuisement et d'anémie. Des quatre petits qu'elle avait couché sur la paillasse, seulement deux survécurent aux premières heures de cette terrible journée : un mâle ainsi qu'une petit femelle excessivement maigre. Marqué par l'effroi et la honte d'un tel drame, Purnendu se tourna vers les femelles de la tribu pour en trouver une gestante capable d'allaiter sa progéniture. Il se lia ainsi temporairement à Dalaja, une potière arrivée à son troisième trimestre et qui accepta de prendre à charge les deux petits orphelins. Bien entendu, Purnendu resta à ses côtés et consacra ses journées entières à chasser, pêcher et même récolter racines et baies pour subvenir aux besoins de la femelle. Il partait à l'aube pour ne rentrer qu'au crépuscule et si Dalaja était déjà soutenue par le compagnon qu'elle s'était choisie, jamais Purnendu ne rompit sa promesse. Un sentiment d'impuissance le rongeait nuit et jour alors qu'il revoyait sa femelle rendre son dernier souffle... qu'il sentait encore ses petits morts-nés rester inertes entre ses pattes alors qu'il tentait désespérément de frictionner leur petit corps pour y rendre une étincelle de vie. Lorsque le sevrage de sa progéniture arriva, il les récupéra mais refusa encore de partir. Dalaja avait donné naissance à trois mâles en pleine forme et notre jeune graärh continua à subvenir à ses besoins jusqu'au sevrage des petits. Seulement à cet instant s'estima-t-il lavé de sa dette et pu-t-il quitter la tribu avec ses deux enfants pour se consacrer à leur éducation.
Au fil des mois, un autre problème se présenta à Purnendu. En effet, sa fille se révéla bien trop faible physiquement pour suivre l'enseignement martial qu'il comptait partager avec sa progéniture. Comme son père avant lui et le père de son père, le graärh avait été formé aux arts de la chasse et du combat et ne savait rien d'autre que cela. Malheureusement, la fillette peinait à suivre les exercices et attrapait facilement froid. En d'autres circonstances, il aurait été décidé de forcer l'enseignement et laisser la sélection naturelle faire son devoir. Pour autant, Purnendu ne souhaitait pas perdre un autre enfant et se creusa la tête pour trouver une alternative plus clémente. Il la trouva lors d'un printemps particulièrement prolifique quand sa fille lui rapporta une gerbe de fleurs sauvages dans laquelle se trouvait nombres de plantes qu'il savait médicales. Puisque son enfant ne pourrait jamais participer à l'effort commun de la tribu par les armes, elle saurait se rendre utile autrement. Cette décision ne fut pas entièrement dévouée à l'enfant, mais aussi au sentiment de culpabilité qui n'avait de cesse de le hanter depuis la mort de Nirmala. Puisqu'il n'était pas un chasseur exceptionnel, s'il rangeait son arc et s'orientait lui-même vers un art plus intellectuel, la tribu ne perdrait pas grand chose et aurait, au contraire, tout à gagner. C'est ainsi qu'il quitta la délimitation du village pour s'enfoncer au travers de l'Inlandsis afin de rejoindre les abords plus fréquentés de la Légion Vat'Em'Medonis où il espérait trouver un maître Guérisseur pour lui et sa fille. Loin d'oublier son deuxième enfant, il profita de le confronter aux steppes sauvages pour l'endurcir et lui enseigner absolument tout ce qu'il savait durant leur long périple.
S'il ne fut pas aisé de trouver un professeur avec une réputation aussi pauvre que la sienne, Purnendu se révéla heureusement doté d'une certaine aisance avec la magie. Mettant son fils dans la garnison de la Légion, confiant que sa structure physique et son opiniâtreté lui permettrait de tenir dans les rangs militaire, le graärh continua d'éduquer sa fille en parallèle de son propre enseignement. Ce furent là des années éprouvantes pour un jeune père en surcharge de travail : il devait toujours chasser pour subvenir à leurs besoins, mais aussi étudier, partir loin pour trouver les ressources que son maître lui demandait en guise de quêtes d'honneur et de savoir ou encore veiller à la santé fragile de son enfant. Lorsque les six années traditionnelles arrivèrent à leur terme, Purnendu ne pu se résoudre à laisser la fillette seule à son sort et plaida pour que son maître guérisseur la prenne à son tour comme élève. Malheureusement ce dernier refusa, ne trouvant rien d'intéressant à soutenir une graärh aussi faible. Le cœur lourd, Purnendu la laissa donc trouver une place comme aide-soignante à la garnison et reprit la route dans les plaines sauvages de Nyn-Tiamat. Il n'avait aucun intérêt à rester dans la Légion, comptant sur son nouveau savoir pour l'enrichir au fil de ses expéditions, mais surtout le mettre à profit au sein de sa tribu et de toutes celles qu'il croiserait en chemin.
Le voyage de retour prit donc plusieurs années alors qu'il passait par la côte nord jusqu'aux montagnes, parcourait la zone sud de l'île avant de remonter par les rivages à l'Ouest jusqu'à la Légion où il amarra pour les autres îles de l'Archipel. La pauvreté du sol à Nyn-Tiamat ne satisfaisait pas sa soif de connaissance, aussi comptait-il sur les richesses des autres îles pour l'étancher. Son escale fut de courte durée et il s'assura que ses enfants, qu'il n'avait pas vu depuis plusieurs mois, se portent bien avant qu'il ne parte. Son fils était devenu bien plus robuste, il se faisait une réputation confortable et d'ici quelques années saurait charmer bien des femelles, arborant la même fourrure rayée que son grand-père. Sa fille était toujours souffreteuse, mais survivait confortablement grâce à l'aide qu'elle apportait dans la garnison. Rassuré avant son grand départ, Purnendu passa au grand marché afin d'y acheter principalement une jeune Yak, des fournitures complémentaires ainsi qu'une yourte assez grande pour subvenir à ses besoins et ses travaux. Descendant la côte par l'Ouest, il entama sa longue aventure par l'île que l'on nomme aujourd'hui Keet-Tiamat. Zone désertique, elle mit le pauvre graärh à rude épreuve et ce fut probablement là son séjour le plus bref. L'aridité des lieux rendait la zone aussi pauvre que sa sœur de givre et Purnendu longea les plages pour gagner, trois mois plus tard, les côtes de Néthéril. Se sachant sur le territoire de la Légion Vat'Aan'Ruda, il se fit aussi discret et humble que possible afin de ne pas attiser de vieilles querelles. Son statut de guérisseur lui valu quelques égards surtout qu'il payait sa présence avec ses compétences et savoirs, recevant en contrepartie de nouvelles connaissances sur la faune et la flore locale. Ce fut sur cette île qu'il y passa le plus de temps, séjournant quasiment une année entière alors qu'il parcourait la savane ainsi que les abords du marécage en bonne compagnie. Il y croisa de nouveaux compagnons, amis et alliés avant qu'il ne doive poursuivre son périple ; passant sur Calastin. L’île en croissant de lune fut une escale aussi brève que celle de désert, car son plateau et ses denses forêts hostiles furent peu accueillantes au voyageur graärh qui préféra rester sur ses maigres plages pour collecter les herbes les plus communes avant de repartir pour sa contrée natale.
Remettre les pattes à Nyn-Tiamat soulagea son cœur d'une mélancolie lancinante et il ne pu s'empêcher d'aller plonger truffe la première dans la neige douce et légère pour se draper de sa morsure familière. Quelques semaines plus tard et c'était le confort de sa tribu qu'il retrouvait ! Il y rencontra brièvement son géniteur, célèbre dans la région pour ses hauts faits en tant que chasseur et lui parla de ses petits-enfants, pris des nouvelles de ses sœurs avant de partager avec lui quelques passes d'armes cordiales. Le Pugilat lui manquait et bien qu'il n'ait jamais arrêté de s'entraîner durant ces six dernières années, il ne chercha pas non plus à s'améliorer et resta à stagner au même niveau avec pour seule émotion un petit goût amer dans la gueule. Pour autant Purnendu ne resta pas longtemps sur place, ayant acquis le besoin viscérale de bouger, il se fit encore nomade. Une fois rendu de l'autre côté de Nin-Daaruth, profitant de la fonte des cols lors d'un printemps particulièrement chaud, il se retrouva en des régions bien plus clémentes et consacra sa nouvelle existence à la récolte des plantes locales. Ses journées se découpaient de la même façon : l'éveil à l'aube se consacrait aux exercices martiaux afin de garder ses réflexes acérés et son corps entraîné, résistant au climat hostile. Puis venait une longue méditation de relaxation, mais aussi dédiée à la magie et à la communion avec les Esprits-liés. La matinée était généralement bien entamée lorsqu'il finissait et il prenait une rapide collation avant de partir ensuite s'occuper de ses animaux : renouveler leur bac d'eau, s'assurer qu'ils n'aient aucune gelures ou blessures causées lors du givre nocturne, brosser les laines et ramasser les bouses séchées pour le feu. Au temps de midi, lorsque le soleil chauffait à son -maigre- maximum, le graärh s'en allait briser la glace d'un étang ou d'un lit de rivière afin de poser quelques lignes de pêche. L'après-midi se consacrait ensuite à la cueillette de plantes, racines, écorces ainsi qu'à la chasse de quelques petits gibier avec la pose de collets, de pièges à poulie ou encore d’assommoir avec des pierres. Lorsqu'il rentrait au crépuscule, il vérifiait ses lignes de pêches, vidait les poissons loin de son camps pour ne pas attirer les prédateurs, montait quelques cordes d'alarme autour de la yourte et du bétail avant de rentrer frileusement à la chaleur d'un petit four en terre cuite. Dans le confort spartiate de sa yourte, Purnendu s'occupait alors de trier sa récolte, de mettre à sécher les feuilles et les racines, de moudre graines et préparation déshydrater, puis de manger copieusement le fruit de sa pêche ou de sa chasse. La journée se finissait sur quelques étirements et soins personnels avant qu'il n'aille se coucher. Son existence était ainsi paisible, rythmé par les saisons de Nyn-Tiamat et seulement perturbée par les rares rencontres qu'il effectuait : quelques graärh nomades, tout comme lui ou parfois des tribus auxquelles il proposait ses services comme ses marchandises contre d'autres biens de premières nécessités qu'il ne pouvait obtenir par lui-même.
Cette existence paisible continua jusqu'à la fin de l'an 1760 avec l'arrivée de créatures étranges venues de terres lointaines, bien au delà des océans connus. Ils accostèrent sur Nyn-Tiamat, à bord d'immenses navires aux voiles gigantesques semblables à d'énormes oiseaux de bois et de cordages. Ils étaient tous affreusement laids, dépourvus de poils, anoures et aux faciès plats, aux jambes courtes et d'autres attributs singuliers sans aucune logique pour les natifs graärh. De ces étrangers, Purnendu n'en entendit que des rumeurs au cours de ses pérégrinations, captant ici et là quelques murmures nerveux au sein d'une tribu et d'une autre. Encore loin des côtes, il n'arriva que bien après l'effervescence initiale et ne vit que les campements rudimentaires vampiriques sans savoir qu'il assistait à l'installation du plus grand mal que sa race ait jamais eut à confronter... Le printemps de l'année 1761 était déjà là, offrant une fausse impression de clémence pour ces êtres semblant aussi fragiles que des nouveaux-nés. N'éprouvant aucune envie particulière à côtoyer cette nouvelle espèce, Purnendu s'en retourna vers l'Inlandsis par la côte Ouest avec l'intention de remonter le flanc Nord de la chaîne de montagne pour remplir ses réserves de plantes avant d'espérer gagner la Légion pour l'Été suivant afin d'y faire un troc fructueux. Ce fut en longeant les côtes escarpées du col séparant le Nin-Daaruth des flots enragés qu'il découvrit son premier « vampire ». La rencontre fut des plus singulières puisque le graärh courait initialement après une bharale perdue et trouva à la place un étranger tombé d'une falaise, recroquevillé sur une minuscule corniche, fouetté par les vents impitoyables et visiblement délirant de fièvre ou de soif. La stupeur passée, Purnendu fut d'abord tenté de le laisser à son sort, mais ses principes faisant lois ; il déroula sa corde et vint repêcher ce bipède sans poils avec un mélange de fascination et de dégoût.
La suite se révéla pleine de surprise puisque le graärh découvrit chez son patient un être à l'intelligence aussi acérée que la sienne, si ce n'était plus. Malgré son manque évident de défenses et d'armes naturelles, celui qui se révéla être un vampire possédait une force quasiment équivalente à la sienne et semblait maîtriser une magie puissante, inconnue au jeune guérisseur. Passé la surprise de n'entendre aucun organes vitaux en fonctionnement dans son corps et la légère frayeur de le savoir uniquement capable de se sustenter via le sang de mammifères, Purnendu se concentra sur un moyen de communiquer. S'il se révéla impossible au Sans-poils d'imiter le langage Graärh, l'herboriste se découvrit naturellement doué pour apprendre celle commune aux nouvelles races. Leur cohabitation fut chaotique dans ses débuts, principalement par manque de communication, mais aussi par les délires et hallucinations que confrontait son patient. Avec calme et flegme, Purnendu alla plus d'une fois le ramasser dans les steppes pour le ramener ensuite dans le confort de sa yourte. Jamais il ne chercha à le questionner sur l'origine de ses hantises, attendant simplement qu'il se confit à lui lorsqu'il s'en sentirait le besoin. Les semaines passant, puis les mois, ils finirent par devenir des compagnons de route voire même des amis. Leurs caractères se complétaient, les longs silences se firent paisibles et les activités en commun plaisantes. L'herboriste évita de présenter le vampire aux tribus qu'ils croisaient, prenant l'habitude de monter le camps à quelques heures de ces derniers afin d'éviter toute panique ou hostilité à l'égard de son protégé. En effet, plus les saisons passaient et plus d'inquiétantes rumeurs venaient aux oreilles du graärh cendré : les vampires, laissés sur cette île par les autres races étrangères, avaient pris l'habitude de chasser son peuple pour les massacrer ou les réduire en esclavage. Une sombre nouvelle qui ne fit que renforcer son désir de cacher l'existence d'Ivanyr au regard des siens.
Persuadé que l'immensité de l'Inlandsis suffirait à cacher le vampire jusqu'à sa totale rémission, Purnendu ne pu s'empêcher de lui proposer à quelques reprises d'aller rejoindre les siens au delà du Nin-Daaruth, vers les campements et les villes qui se bâtissaient dans les zones clémentes de l'île. Si le vampire refusa à chaque fois, jamais il ne lui força la main en le leurrant aux abords d'une de ces nouvelles zones habitées. A la place, il remonta plus au nord afin de lui montrer les beautés de Nyn-Tiamat avec les aurores boréales, les immenses glaciers bleus, les cavernes aux cristaux immaculés, les sources chaudes et encore tant d'autres. Malheureusement, la haine des graärh à l'encontre de la race vampirique et humaine ne fit que s'accentuer et atteignit rapidement un point de non-retour. Inquiet de voir son patient se faire mettre tôt ou tard en charpie, Purnendu se mit à réfléchir à la possibilité de quitter tout simplement l'île. Pour lui, une telle traversée était terrifiante car il devrait tout abandonner et sûrement passer pour un Ashuddh. D'un autre côté, parcourir de nouvelles terres ne serait que bénéfique dans sa quête d'apprentissage constant sur l'herboristerie et la magie de soin ! Malgré les pour et les contre, le graärh cendré ne parvenait pas à se décider et encore moins à faire part de son dilemme à Ivanyr. Il fallu que les Esprits-liés influent sur son Destin -du moins, est-ce ainsi qu'il l’interpréta- pour qu'il finisse par arrêter son indécision : alors qu'ils profitaient de la fonte des cols à la fin du Printemps 1762 pour gagner les plaines de l'Inlandsis et quitter les hauteurs du Nin-Daaruth, Purnendu découvrit avec effroi la destruction totale de sa tribu natale. La vue des yourtes brûlées et de l'immense bûcher funéraire figé dans la glace et la neige lui firent comprendre qu'il était plus que temps de fuir l'île. Incapable d'avouer à Ivanyr les conséquences d'une telle désertion, ne voulant pas lui ajouter ce fardeau en plus de tous ceux que le vampire semblait déjà traîner derrière lui, le graärh cendré prétexta simplement avoir envie de découvrir de nouvelles horizons et profita du souhait de son ami à retrouver sa famille originelle pour appuyer leur départ vers Calastin. Bien sûr, la menace de l'esclavage et les dangers qui les attendaient n'étaient pas pour l'apaiser, mais Purnendu préférait encore se confronter à quelques bipèdes sans-poils qu'à une meute de graärh enragés...
Liens
- Vaakin Lene'Tamaasik :
Géniteur, ami ainsi que formateur au combat à mains nues et au pugilat. Sa relation avec lui reste courtoise, pleine de respect et d'une vague tendresse tissée dans sa prime jeunesse, lorsqu'il était encore sous sa responsabilité. Les liens filiaux Graärh étant quasiment inexistants, Purnendu n'éprouve cependant aucune honte à se dire de sa lignée, même après son bannissement et la distance qui les sépare depuis de nombreuses années. - Achroma Seithvelj, alias Ivanyr :
Son patient depuis bientôt un an, mais aussi son ami le plus proche... aussi singulière que soit la paire qu'ils forment. Leur rencontre reste encore à ce jour l'incident le plus singulier et improbable jamais survenu dans la vie du Graärh. Qui penserait à trouver un vampire perché sur une corniche au bord d'une crevasse ? … En plein milieu d'un blizzard... Certainement pas Purnendu. Son instinct le poussa à aider cet étrange bipède, à le recueillir puis à le remettre sur pied comme il l'avait déjà fais des centaines de fois avec d'autres animaux et même certains Graärh. Aujourd'hui, il n'échangerait cette relation pour rien au monde.
Derrière le clavier
- Petite présentation : Une loutre accro' du jeux de rôle depuis ses 12 ans ! J'ai commencé sur table, puis en irl avec des amies pour passer finalement sur forum en milieu d'adolescence. Enfin, j'ai aussi écrit sur messagerie instantanée autant que par e-mails ! J'aime aussi dessiner, lire, regarder des films récents comme anciens, jouer aux jeux vidéos (consoles et PC master race). Actuellement, je suis en reconversion pro' avec une formation en Pâtisserie ! Miam
- Particularité RP ? Aucune qui me viennent à l'esprit. Cependant, je suis toujours ouverte à la discussion et aux propositions rp (via MP ou Discord) donc il ne faut pas hésiter.
- Rythme RP ? Une à deux réponses par semaine, principalement en soirée ou en week-end.
- Comment as-tu découvert le forum ? Par le bouche à oreilles !
- As-tu signé le reglement ? Bien entendu !
Dernière édition par Verith le Dim 23 Juin 2019 - 19:24, édité 1 fois