Vex'Hylia
Aërendhyl
Ma cape. Vieille mais en bon état, de facture Elfique évidemment. Chaude en hiver, fraîche en été… Elle me protège également des intempéries. À l'intérieur, le revêtement est doux au toucher et deux poches sont cousues sur chacun des bords. Elles peuvent contenir un petit objet chacune. L'extérieur de la cape est un travail de longue haleine. Sur le tissu, des centaines de feuilles d'érable, de chêne et de pommiers ont été cousues par des mains habiles, formant un drapé unique en son genre et figé par la magie. Ces feuilles changent de couleur au rythme des saisons ou des lieux où je me rends et m'offre un camouflage basique. Vert en été, un dégradé de feu en automne, blanc en hiver ou gris-vert au printemps. Je ne m'en séparerais pour rien au monde.
Ma tiare. Celle de ma mère, en vérité. Originellement, c'était un bijou en métal argenté, léger. Il s'est alourdi au fil des ans, lorsque ma mère y a ajouté des bois. De simples branches d'arbre dont la forme se confond avec celle des vrais bois de cerf, en plus petit. Elle y ajouta ensuite des fleurs. Le tout est figé par magie. Le seul pouvoir de cet objet est l'amour réconfortant que je ressens lorsque je le porte et les souvenirs qu'il maintient gravé dans ma mémoire.
Mon bâton. Il n'a pas de nom. Je ne suis pas certaine de comprendre pourquoi les gens aiment donner des noms à des objets inanimés de toute façon. Du bois de chêne, venant d'une branche noueuse. Je me souviens encore la ramasser, alors qu'elle avait manqué de m'assommer en tombant de ce vieil arbre. À la fois outil, bâton de marche ou catalyseur de magie, ce qui m'évite d'avoir à former des gestes clé parfois très peu pratiques.
Elfe, je l'étais. Il y a longtemps, me semble-t-il. De ce fait, je suis grande. Plus grande qu'un Humain, à moins qu'il soit de Délimar. Moins qu'un Graärh, toutefois. La dernière fois que j'ai vraiment regardé, j'avais poussé jusqu'au mètre quatre-vingt.
On m'a déjà dit que j'avais un visage austère. Cela m'avait surprise, il ne me semblait pas avoir l'air si dur ou si peu joyeuse. Mais, en y réfléchissant bien, c'est sans doute un peu vrai. Je suis quelqu'un de timide. On m'a déjà dit, même, que j'étais socialement handicapé. Soit. Quoi qu'il en soit, je ne souris pas tant que cela, pas pour rien et arbore un air que je qualifierais de concentré plutôt que fermé.
Les yeux volcaniques. Je les tiens de ma mère, tout comme ma chevelure rousse. Les deux se marient très bien et, je l'avoue, cela me plaît beaucoup. Je prends également soin de ma crinière. Je la lave et la brosse régulièrement et j'aime la coiffer de temps en temps, y glissant même quelques fleurs colorées lorsque le cœur m'en dit. Je les porte mi-long mais je les ai déjà eus courts ou même très, très longs.
Des taches de rousseur, surtout lorsque le soleil me darde de ses rayons. Elles sont naturellement plus visibles en été qu'en hiver. Elles parsèment mon nez et mes joues et, coquines, se glissent jusque sur mes épaules et le haut de mon dos. Et, bien entendu, le bouquet ne serait pas complet sans une peau claire. Une peau qui ne supporte pas très très bien les longues expositions au soleil. C'est à ce moment que ma cape et son capuchon sont utiles.
Des veinules cuivrées. Au niveau du cou, des épaules et des bras. Synonyme de ma transition, de ma non-appartenance à une ethnie elfique. Je ne les cache pas, je ne les montre pas. Je ne sais pas encore si je les aime bien ou non. Mais une chose est certaine : elles sont là et ne vont pas disparaître.
Une silhouette en sablier, un corps tout juste musclé mais en forme. Je ne suis pas une guerrière et je ne pratique pas une activité physique particulière. Je dois ma bonne santé à mon rythme de vie, tout simplement.
Des vêtements variés pour des occasions diverses. Mais, de préférence, une tunique au tissu souple et aux teintes des bois, peu importe la saison.
Timidité. Oui, vous avez bien lu. Depuis toujours, je ressens de la difficulté à interagir avec les autres, davantage encore avec de parfaits inconnus. Lorsque je le peux, je préfère rester dans mon coin. Mais, je ne suis pas une solitaire dans l'âme et j'ai même de la difficulté avec cela. Seulement… je préfère qu'on me laisse tranquille, mais j'aime bien voir et entendre d'autres personnes autour de moi. Vous saisissez ? Bien entendu, tout ceci ne vaut pas pour ma famille. C'est différent.
Froideur. Je ne le fais pas exprès… Vraiment. Je suis une personne timide, je vous l'ai dit, et peu douée avec les gens. Je préfère me taire et rester dans mon coin. Mais, parfois, je n'ai pas le choix de parler, d'agir. On m'a souvent dit que lorsque c'était le cas, mon visage se fermait. Je deviens austère, distante, cassante même. Je suis maladroite et mes mots se chargent d'un vent glacé au travers duquel j'essaie de ne pas laisser paraître mon malaise. Car c'est bien de cela qu'il s'agit.
Bienveillance. Mais, malgré tout, je ne suis pas quelqu'un de méchante, du moins je le crois. Je suis comme un animal apeuré. Si je ne vous connais pas et même si j'ai l'air de vous détester - c'est ce dont je parlais plus haut - je vous aiderais comme je le peux et ne vous ferais pas de mal sans raison. Peut-être finirais-je par vous sourire, si notre rencontre est autre que fugace. Et, si vous me laissez me murer dans mon silence, je serais une oreille aussi discrète qu’attentive, envers qui vous pourrez vous épancher sur vos malheurs jusqu'à plus soif. Je ne vous jugerai pas si vous ne me jugez pas.
Honnêteté. Je ne mens pas. Jamais. Je ne crois pas ces gens qui disent que, parfois, un mensonge est salutaire. Si vous ne pouvez pas me répondre, dites le moi avec franchise, je saurais m'en contenter. Mais n'inventez pas, jamais, ou vous me braqueriez complètement si je venais à le découvrir. En attendant, n'hésitez pas à me demander mon avis si vous cherchez une réponse honnête. Je ne vous promets pas, toutefois, que les mots choisis ou le ton utilisé soit à votre guise.
Persévérance. Je n'aime pas abandonner, je n'aime pas l'échec. Je peux être têtue dans ces moments-là vous voilà prévenus. Mais cette ténacité, je l'attends également de ceux que je côtoie. Je la féliciterais avec joie si vous en faites preuves. En revanche, je ne suis pas stupide. Je sais reconnaître une bataille perdue, mais cela à tendance à me miner le moral. Les preux chevaliers n'existent pas et, parfois, faire la bonne chose est douloureux.
Colère. J'essaie d'être une force tranquille. Mais, parfois, c'est impossible. Comme tout un chacun, je peux m'enflammer, m'énerver, être agacée. Les sujets qui me tiennent à cœur peuvent déclencher des colères, des éclats que je peux échouer à réprimer. Les injustices, les blessures et les situations où le contrôle m'échappe peuvent me faire sortir de mes gonds. La colère n'est pas toujours mauvaise car elle peut permettre de grandes choses… Mais je n'apprécie pas me donner en spectacle, raison pour laquelle j'essaie de garder le contrôle.
Mélancolie. Je regrette le temps où la guerre était un souvenir. Je déplore le temps de ma jeunesse où il y avait encore de l'espoir et un avenir radieux à l'horizon. Je sais sourire à la vie, j'arrive à voir les bonnes choses dans mon quotidien… Mais parfois, mon regard se voile et mon esprit s'envole.
Non-croyante. Avant, je priais les déesses. Souvent. Plusieurs fois par jour. Mais cela, c'était avant. Quel genre de dieux fait subir tant d'épreuve à ses fidèles ? Soyons réaliste, les catastrophes se sont enchaînées pendant dix ans. Dix ans. C'est très long, dix ans. Et c'est éreintant, fatiguant, démoralisant. Certains ont s'en sortit plus fort, plus fort d'esprit. J'aime à croire que c'est mon cas, mais parfois, j'en doute, lorsque je me retrouve à fixer le ciel en songeant au passé. Je me sens prête à tout entendre et tout voir, mais je me sens aussi usée. Aujourd'hui, ma foi envers les Déesses s'est envolée. Ne sont-elles pas mortes, de toute façon ? C'est ce que l'on m'a raconté. Suicidé, comme de simples mortels. À la place, je vais croire en moi-même.
Propositions d'esprit-liés : Vanesse, Hiboux, Faucon, Salamandre, Chouette, Raton-laveur
n.b : J'ai conscience que la Salamandre détonne avec les autres propositions, mais je l'ai mise dans la liste car j'aime assez le côté "on ne peut pas me toucher sous peine de se blesser" alors que c'est une guérisseuse. Je trouvais également que cela pouvait aller de paire avec son côté renfermé. En plus, Vex remplis quelques conditions pour être choisies par un tel esprit. Si cet esprit est choisi, je mettrai ma fiche à jour en conséquence. Merci de m'avoir lu. (:
Enfance au calme
Je suis née en l'an 1364 du troisième âge, alors le monde était encore en paix et que la magie perdurait à son plus faible niveau. Le souvenir de cette époque lointaine fait jaillir en moi un puissant sentiment de mélancolie. Pour moi, elle était synonyme d'insouciance, de découverte et d'apprentissage… Bien avant les jours sombres.
Ma mère s'appelait Keyleth Aërendhyl et mon père répondait au nom d'Ethari. Un couple marié heureux dont je suis la fille unique. Pendant des années, je me souviens les avoir entendu parler d'avoir d'autres enfants. Sans doute, ont-ils essayé loin de mes oreilles enfantines, mais sans succès. J'ai donc grandi seule.
Cela peut paraître défaitiste, mais je n'en étais pas malheureuse. Mon imagination me suffisait pour m'inventer des histoires et des jeux qui surent occuper les longues heures de mon enfance. Et lorsque mon imagination fut incapable de me tenir en éveil, lorsque je fus plus âgée, j'aimais suivre ma mère ou mon père dans leur quotidien afin de découvrir leurs passions, mais aussi ce qu'ils apportaient à la société elfique.
Ma famille était noble. Mon père occupait une place importante - du moins le voyais-je ainsi - au sein de l'armée. Il était à la tête de plusieurs dizaines d'hommes, mais ne combattait pas. Il me l'apprit un jour : il était responsable d'une troupe de soigneurs.
Ma mère, quant à elle, occupait une place au conseil impérial, un statut encore plus élevé que celui de mon père. Dans sa jeunesse, elle avait appris auprès des Baptistrels - mes parents s'étaient rencontrés là-bas - et, avec la sagesse accumulée sous leur enseignement et au cours de ses voyages, elle participait aux décisions qui conduisaient notre peuple.
J'étais très fière d'être leur fille. Ils étaient, en plus de tout cela, très cultivés et informés au sujet de la magie, des Dieux et de l'Histoire. Lorsque mes parents en avaient le temps, ils m'enlevaient à mes précepteurs - Ô joie ! - pour m'emmener me balader en forêt. Ce fut là-bas qu'ils me transmirent leur goût pour les légendes, pour cette magie que nous sentions en nous, pour les Dieux et la préservation de la vie.
C'est à leur contact que j'ai développé un goût prononcé pour l'herboristerie, l'alchimie ou même la cuisine. Sans utiliser de magie, c'était autant de méthodes possibles pour guérir le corps et l'esprit, mais aussi les animaux ou la forêt elle-même, dans laquelle nous vivions.
Plus tard, alors que je n'étais qu'une jeune adulte, je me souviens avoir demandé à mes parents la permission de quitter la demeure familiale pour étudier auprès des Baptistrels, comme ils l'avaient eux-mêmes fait étant plus jeune. Ne voyant là aucune raison de se méfier ou de me l'interdire, ils acceptèrent de bonne grâce.
Et c'est ainsi que je m'en allais, seule, pour la première fois.
Le temps de l'apprentissage
Partir était très courageux. Du point de vue de mes parents… et du mien. Comprenez que j'étais très timide et que je ne m'étais jamais débrouillée entièrement seule. Grandir en tant qu'enfant unique n'avait pas que des avantages.
Mais apprendre auprès des Baptistrels me tenait réellement très à cœur et ce désir puissant supplantait mon malaise. Alors, c'est avec quelques affaires dans ma sacoche que je suis arrivée au Domaine, situé non loin de la capitale Elfique. Je ne visais pas particulièrement à, un jour, avoir l'honneur de devenir un Maître. À cette époque, j'ignorais encore tout de ce que je désirais faire plus tard. Mais, à mes yeux, apprendre là-bas était un bon début.
C'était comme mettre un pied en dehors de sa maison pour la première fois. Cela avait un goût d'inconnu avec une touche de familiarité. Je n'avais pas quitté la forêt, après tout.
Cet enseignement, je l'ai suivi pendant des années. Des siècles. Jusqu'au retour des dragons, en vérité. Pendant ce laps de temps qui peut paraître très long aux yeux des mortels, j'ai voyagé. Beaucoup, surtout au sein de l'Empire Humain. J'ai notamment visité les villes d'Aldaria, Lyssa et Elena, toutes trois très proches de la frontière avec la forêt Elfique. J'ai également traversé quelques villages de bien moindre importance dont les noms ne figuraient même pas sur la carte.
Ces voyages furent l'occasion d'éprouver mon apprentissage, mais également de parfaire ma connaissance de la langue commune.
En revanche, cela n'a pas guéri ma timidité. J'en ris un peu lorsque j'y pense, car j'ai dû paraître bien froide et hautaine à ceux que j'ai rencontrés à l'époque. À ne répondre que lorsqu'on me parlait, à ignorer bien des conversations pour préférer un bon livre… Un parfait specimen elfique.
Loin du giron familial, j'ai également fait la rencontre de mon futur époux. Un elfe, cela va sans dire, répondant au doux nom de Siel. Comme moi, il étudiait et nous avions sensiblement le même âge. Nous avons voyagé ensemble de longs mois et nous nous sommes rapprochés au fil du temps, de façon très naturelle. Nous aimions les mêmes choses. Il fut capable de franchir ma carapace, il parvenait à me comprendre sans que j'aie besoin de dire quoi que ce soit… Je me sentais bien avec lui. Vraiment bien.
Âgée d'un peu plus de deux-cent ans, je donnais naissance à notre fille. Nous lui avions donné le nom de Kyla. Une enfant unique, elle aussi, car nous ne fûmes jamais capables de lui donner un frère ou une sœur malgré de nombreuses tentatives.
Siel et moi-même avions longuement insisté pour élever Kyla près du Domaine, où nous nous sentions le mieux. Notre petite fille fut ainsi baignée dans la culture elfique mais également confrontée, très tôt, à la vue d'humains et de cultures différentes de la sienne. J'étais très fière, en la voyant grandir, de la jeune femme qu'elle devenait. Belle, grande, forte, douce et gentille.
Le retour des dragons sur le continent, en 1750, fut un chamboulement profond. Pour le monde, pour les races, pour ma famille et moi-même. J'étais au domaine, lorsque c'est arrivé. Comment ai-je vu ce splendide retour ? Par les yeux d'une enfant, pour qui les histoires prenaient soudainement vie. J'étais heureuse, peut-être même euphorique au début. Avant de prendre la mesure de ce qu'un tel retour voulait dire. Je voyais déjà mes parents s'inquiéter, s'activer, en préparation de combats. D'une guerre.
Et personne n'est jamais prêt pour la guerre. Ce n'est pas amusant, il n'y a pas de chevalier sur son destrier blanc. Celui qui croit à cela mérite qu'on lui jette un sort.
Nous ne sommes pas tous des héros
Une maison, cela se rebatit. Mais une âme ?
Dans l'espoir d'un nouveau départ
Nous ignorions alors combien de temps nous serions pris au piège sur ces navires. De simples coques en bois ballottées sur des flots inconnus. Au moins n'avais-je pas le mal de mer.
La tempête nous sépara du reste de la flotte. Nous avions beau crier, nous nous éloignions toujours plus des autres navires. Et lorsque les flots furent de nouveau calmes, il n'y avait plus rien à l'horizon, si ce n'est l'étendue océane et un ciel bleu qui semblait se moquer de nous.
Je me devais alors d'être forte. Je voulais être un pilier pour ma fille, pas un poids. Je suis allé contre ma nature et j'ai ouvert la bouche. J'ai rassemblé les survivants. Nous avons compté les morts et les disparus, nous leur avons rendu un dernier hommage puis nous avons décidé de la marche à suivre. Nos réserves d'eau et de nourriture n'étaient pas illimitées, aussi avons-nous décidé de remettre le navire en état puis de reprendre notre route en suivant le cap initialement prévu par la flotte. Peut-être pourrions-nous les retrouver, ainsi. Mais les jours ont passé. Puis les semaines. Et nos réserves diminuaient.
La tension dans l'air devenait palpable à mesure que nous nous affaiblissions, aussi bien à cause du manque de vivres que l'absence de magie. Je craignais, d'un moment à l'autre, que cette situation explose. Avec les quelques autres mages présents à bord, nous nous sommes donc réunis et avons commencé à chercher une solution à notre problème. Pour la nourriture, pêcher devint évident et de nombreux Elfes furent contraint d'abandonner leur régime alimentaire. Concernant l'eau, il y avait la pluie, mais ce n'était pas suffisant. Alors j'ai proposé, en alliant notre magie, de travailler d'arrache-pied pour prélever l'eau salée qui nous entourait et en retirer le sel. Les débuts furent compliqués, mais nous y sommes parvenus. En revanche, cela a coûté beaucoup à chacun d'entre nous, à puiser ainsi dans nos maigres réserves magiques. Mais, à tour de rôle, chaque mage reçut la mission d'utiliser sa magie pour accomplir ce processus, ce qui permis à l'équipage de ne pas mourir de soif.
Je ne sais pas ce que nous aurions fait si nous avions eu des vampires à bord… Et je préfère ne pas y penser.
Notre perdition à durer bien plus longtemps que celle du reste de la flotte, dont nous n'avons jamais retrouvé la trace.
Ainsi, lorsque nous avons rencontré un petit îlot, nous y avons accosté. Fouler de nouveau la terre fut une bénédiction et, très rapidement, la décision fut prise de demeurer là. Un quai fut construit et, petit à petit, le navire fut transformé en une véritable habitation flottante.
Nous avions trouvé notre nouveau départ, semblait-il.
La vie avait pris un nouveau tournant. Tout ceci était bien étrange, mais nous convenait. Puisque nous étions uniquement des Elfes, nous n'avions pas peur de manquer de place. Et, honnêtement, personne n'avait le cœur à batifoler. En peu de temps, des élections eurent lieu pour savoir qui nous guiderait et, à ma grande surprise, Siel fut choisi. Contrairement à moi, il avait toujours été prompt à parler, à s'investir, à proposer son aide. Ce n'était pas quelqu'un de discret, contrairement à moi. Il était bruyant, mon parfait opposé. Mais je l'aimais pour cela, car nous formions un duo équilibré. Ainsi, malgré moi, je me retrouvais à prendre part aux décisions. Je reçus une place de guide, en quelque sorte.
Kyla, compte à elle, rencontra un homme. Finalement, le temps de batifoler vint. J'avoue ne pas m'en être privée, bien que la promiscuité n'aidait pas. Voir ma petite fille s'épanouir ici, après tout ce qu'elle avait vécu, répara quelque chose en moi. Je n'avais pas complètement échoué, finalement. Je crois qu'à ce moment-là j'ai souris pour la première fois depuis très longtemps. Kyla en a pleuré.
L'idée de finir ma vie ici, avec cette petite communauté, fit son chemin dans mon esprit. Je l'avais accepté.
J'ai fini par perdre la notion du temps. Les mois sont devenus vagues.
Ce fut une vague de magie, venant du lointain, qui nous éveilla tous un matin. Le regard rivé sur l'horizon, nous avions tous observé cette île que nous ne devinions pas encore de nos vues pourtant perçantes. Un conseil eu lieu, au milieu de la nuit, et il fut décidé d'aller voir ce qu'il en retournait, nos forces nous revenant comme par miracle.
Toutefois, depuis le temps, notre navire ne pouvait plus voguer, mais nous avions construit de petites embarcations pour la pêche. Un petit groupe, dont je fis partie, grimpa dans l'une de ces embarcations et nous avons pris le large, curieux de voir ce qu'il y avait à l'horizon. Cette magie que nous sentions dans l'air pouvait signifier la présence de terres et d'une civilisation.
Et il y avait effectivement quelqu'un.
Retour à la civilisation
Le choc, en découvrant un archipel habité par les survivants de l'ancien continent nous laissa coi. Pendant tout ce temps, nos semblables étaient si proches ! Nous n'avions jamais poussé l'exploration trop loin de notre îlot de peur d'être de nouveau séparé. Nous aurions dû avoir un peu plus de courage.
C'est donc ainsi que je découvris Tiamaranta.
De retour sur l'îlot, nous avons annoncé la nouvelle de cette découverte. Les avis furent alors partagé. Certains furent contre l'idée de partir, leur vie étant ici, tandis que d'autre souhaitaient s'en aller. Je fus de ceux-là. Mais je ne serais pas partie si Siel et Kyla avaient souhaité le contraire.
Le peu d'affaires dont nous disposions fut chargé dans les embarcations et, après des adieux émouvants, nous avons repris la mer. La traversée me parut très rapide et nous avons accosté sur l'île dont, aujourd'hui, je connais la forme de croissant de lune. La première cité que nous avons croisé nous laissa sans voix tant elle était développée. Si peu de temps avait été nécessaire pour bâtir un tel monstre !
Notre arrivée, bien entendu, ne passa pas inaperçue. Nous fûmes bien accueillis, quoi qu'observer comme des bêtes curieuses… au moins au début. Les premiers temps, afin de m'intégrer un petit peu dans cette populace à majorité humaine, je me présentais comme guérisseuse. Et, alors que les petites-gens étaient sujet à la malnutrition et d'autres maladies, mes soins surent les aider à surmonter cette épreuve. J'usais peu de magie, m'étant rendu compte de son pouvoir vacillant, et préférais donc l'alchimie et l'herboristerie.
Et c'est ainsi, peu de temps après, que je fis la rencontre de Claudius de Havremont, alors Maître de Guerre. L'homme avait été attiré par la venue soudaine d'une troupe hétéroclite d'Elfes, ce que je ne pouvais que comprendre. Je m'étais présenté à lui comme guérisseuse et ancienne mage de bataille, ce qui ne manqua pas d'attirer définitivement sur moi l'attention du futur Empereur.
Concernant mes autres compagnons, beaucoup quittèrent l'île de Calastin pour rejoindre Keet-Tiamat, ou vivaient notre peuple. Pour ma part, je préférais demeurer à Sélénia et ses environs. Je ne ressentais pas le besoin d'être entourée de mes semblables. La vivacité des humains avait quelque chose d'agréable. Les observer aller et venir étaient très divertissants. Le destin semblait être d'accord avec moi quand, aussi subitement que douloureusement, j'ai vécu la plus intense transformation de ma vie. Psychologiquement et physiquement. Lorsque je m'éveillais, bien des heures plus tard, je n'étais plus tout à fait une Elfe. Ces veinules, sur mes bras et mes épaules, m'étaient inconnues. Très inquiète, je me suis rapidement renseignée sur toutes les sources que je connaissais et découvris ainsi, par la bouche d'un soigneur du royaume, que les Elfes et les Vampires étaient sujets à cette transition nommée Immaculation. J'étais devenue une Sainnûr et je ne savais absolument pas quoi en penser.
Toutefois, la situation au sein du Royaume n'était pas des meilleures et éclipsa mes inquiétudes à propos de ce nouvel état. La famine, entre autre, était inquiétante. Un profond sentiment anti-lien faisait également gronder la population. Ce que j'en pensais ? C'était compliqué. Mon enfance avait été bercée par ces histoires de dragons et de dragonniers… Mais la guerre avait également débuté, presque dix ans auparavant, par le retour de ces créatures. Étions-nous vraiment mieux sans elles ? Peut-être pas. Sans le lien ? Sans doute. Pourtant, la mort du dragon nommé Cynoë me laissa un goût amer en bouche. Ne m'étais-je pas trompée en m'installant sur cet archipel ? Au moins n'avais-je rien à voir dans cette mort que je déplorais. N'y avait-il pas une autre façon de défaire un lien ? La mort était-elle toujours l'unique solution ? Je ne pouvais soutenir De Havremont pour son implication dans cette mort, mais je pouvais aider le peuple Sélénien.
Et aider le peuple Sélénien passait par offrir mon soutien à De Havremont. Étais-je redevenue une rebelle ? L'homme, quoi qu'il en soit, semblait être capable de diriger. Il avait de l'expérience, bien plus que la jeune reine, et des alliés.
Mais, moi qui souhaitais un peu de paix, je me retrouvais mêlée à ce qui, de prime abord, ne me regardais pas. Ce fut l'implication des vampires dans tout cela qui changea la donne. Elle fit resurgir en moi des souvenirs que je préférais oublier. La guerre, il y a dix ans. Et la terreur de la théocratie. Et la bataille connue sous le nom "Des Cendres" me porta le coup de grâce en m'enlevant mon bien aimé Siel. Son corps ne fut jamais retrouvé à la suite à ce terrible événement… Me laissant en proie au doute, aux questionnements. Fut-il réduit en cendres, au point de se disperser dans le vent ? Fut-il transformé par un vampire ? Enlevé par un pirate ? Impossible de le savoir.
Sa disparition fut un coup de poignard dans mon cœur. Mais ne pas savoir exactement ce qui lui était arrivée alluma un brasier dans mon âme. Je m'étais promis de ne pas m'impliquer, de ne pas utiliser la magie pour me battre, mais la perfidie des vampires du clan Elusis, ce jour-là me poussa à rompre cette promesse que je m'étais faite.
Un bon mage de bataille sait autant user de sorts de soin que lancer des boules de feu.
La cité fut ensuite ravagée par les flammes d'un dragon. Cette vision était terrifiante. Combien sont morts, ce jour-là, dans les flammes de la vengeance ?
Les dragonniers ne sont-ils pas censés faire régner la paix ?
Ou, ai-je étais si longtemps absente que, désormais, leur but est de faire régner la terreur ?
Questions générales
Questions de Faction Royaume Sélénien
Aërendhyl
Identité et caractéristiques
- Race : Sainnûr
- Sexe : Féminin
- Surnom : Vex
- Date de naissance : Année 1364
- Age réel : 400 ans
- Age en apparence : Entre 30 et 35 ans
- Lieu de naissance : Ancien continent
- Lieu de vie : Calastin, sur le territoire de l'Empire
- Rang social : Bourgeoisie (née Noble dans l'ancien royaume Elfique)
- Poste/Emploi : Mage de Bataille
- Force : Bon
- Endurance : Très Bon
- Coordination (agilité/réflexe) : Très Bon
- Furtivité : Moyenne
- Perception : Bonne
Caractéristiques physiques
- Force mentale : Maître
- Éducation : Bonne
- Charisme : Moyen
- Intuition : Moyenne
- Espérance/chance : Faible
Caractéristiques mentales
- Résistance physique : Moyenne
- Résistance magique : Maître
Résistances
- Magie : Maître
- Expertise :
- Arme 1 : Armes contondantes : Très Bon
- Habileté : Bonne
- Navigation : Moyen
- Equitation : Moyenne
- Dressage : Moyen
Compétences
- Bonus : Résistance Magique
Bonus
Équipements (Optionnel)
Ma cape. Vieille mais en bon état, de facture Elfique évidemment. Chaude en hiver, fraîche en été… Elle me protège également des intempéries. À l'intérieur, le revêtement est doux au toucher et deux poches sont cousues sur chacun des bords. Elles peuvent contenir un petit objet chacune. L'extérieur de la cape est un travail de longue haleine. Sur le tissu, des centaines de feuilles d'érable, de chêne et de pommiers ont été cousues par des mains habiles, formant un drapé unique en son genre et figé par la magie. Ces feuilles changent de couleur au rythme des saisons ou des lieux où je me rends et m'offre un camouflage basique. Vert en été, un dégradé de feu en automne, blanc en hiver ou gris-vert au printemps. Je ne m'en séparerais pour rien au monde.
- Glyphe : Protection aux températures – Élémentaire : Produit une immunité aux conditions climatiques pour le porteur lorsque l’objet est porté.
Ma tiare. Celle de ma mère, en vérité. Originellement, c'était un bijou en métal argenté, léger. Il s'est alourdi au fil des ans, lorsque ma mère y a ajouté des bois. De simples branches d'arbre dont la forme se confond avec celle des vrais bois de cerf, en plus petit. Elle y ajouta ensuite des fleurs. Le tout est figé par magie. Le seul pouvoir de cet objet est l'amour réconfortant que je ressens lorsque je le porte et les souvenirs qu'il maintient gravé dans ma mémoire.
Mon bâton. Il n'a pas de nom. Je ne suis pas certaine de comprendre pourquoi les gens aiment donner des noms à des objets inanimés de toute façon. Du bois de chêne, venant d'une branche noueuse. Je me souviens encore la ramasser, alors qu'elle avait manqué de m'assommer en tombant de ce vieil arbre. À la fois outil, bâton de marche ou catalyseur de magie, ce qui m'évite d'avoir à former des gestes clé parfois très peu pratiques.
- Glyphe : Catalyseur de magie : Permet d'utiliser l'objet comme relais magique, évitant ainsi d'avoir à signer pour lancer des sorts.
Description physique
Elfe, je l'étais. Il y a longtemps, me semble-t-il. De ce fait, je suis grande. Plus grande qu'un Humain, à moins qu'il soit de Délimar. Moins qu'un Graärh, toutefois. La dernière fois que j'ai vraiment regardé, j'avais poussé jusqu'au mètre quatre-vingt.
On m'a déjà dit que j'avais un visage austère. Cela m'avait surprise, il ne me semblait pas avoir l'air si dur ou si peu joyeuse. Mais, en y réfléchissant bien, c'est sans doute un peu vrai. Je suis quelqu'un de timide. On m'a déjà dit, même, que j'étais socialement handicapé. Soit. Quoi qu'il en soit, je ne souris pas tant que cela, pas pour rien et arbore un air que je qualifierais de concentré plutôt que fermé.
Les yeux volcaniques. Je les tiens de ma mère, tout comme ma chevelure rousse. Les deux se marient très bien et, je l'avoue, cela me plaît beaucoup. Je prends également soin de ma crinière. Je la lave et la brosse régulièrement et j'aime la coiffer de temps en temps, y glissant même quelques fleurs colorées lorsque le cœur m'en dit. Je les porte mi-long mais je les ai déjà eus courts ou même très, très longs.
Des taches de rousseur, surtout lorsque le soleil me darde de ses rayons. Elles sont naturellement plus visibles en été qu'en hiver. Elles parsèment mon nez et mes joues et, coquines, se glissent jusque sur mes épaules et le haut de mon dos. Et, bien entendu, le bouquet ne serait pas complet sans une peau claire. Une peau qui ne supporte pas très très bien les longues expositions au soleil. C'est à ce moment que ma cape et son capuchon sont utiles.
Des veinules cuivrées. Au niveau du cou, des épaules et des bras. Synonyme de ma transition, de ma non-appartenance à une ethnie elfique. Je ne les cache pas, je ne les montre pas. Je ne sais pas encore si je les aime bien ou non. Mais une chose est certaine : elles sont là et ne vont pas disparaître.
Une silhouette en sablier, un corps tout juste musclé mais en forme. Je ne suis pas une guerrière et je ne pratique pas une activité physique particulière. Je dois ma bonne santé à mon rythme de vie, tout simplement.
Des vêtements variés pour des occasions diverses. Mais, de préférence, une tunique au tissu souple et aux teintes des bois, peu importe la saison.
Description psychologique
Timidité. Oui, vous avez bien lu. Depuis toujours, je ressens de la difficulté à interagir avec les autres, davantage encore avec de parfaits inconnus. Lorsque je le peux, je préfère rester dans mon coin. Mais, je ne suis pas une solitaire dans l'âme et j'ai même de la difficulté avec cela. Seulement… je préfère qu'on me laisse tranquille, mais j'aime bien voir et entendre d'autres personnes autour de moi. Vous saisissez ? Bien entendu, tout ceci ne vaut pas pour ma famille. C'est différent.
Froideur. Je ne le fais pas exprès… Vraiment. Je suis une personne timide, je vous l'ai dit, et peu douée avec les gens. Je préfère me taire et rester dans mon coin. Mais, parfois, je n'ai pas le choix de parler, d'agir. On m'a souvent dit que lorsque c'était le cas, mon visage se fermait. Je deviens austère, distante, cassante même. Je suis maladroite et mes mots se chargent d'un vent glacé au travers duquel j'essaie de ne pas laisser paraître mon malaise. Car c'est bien de cela qu'il s'agit.
Bienveillance. Mais, malgré tout, je ne suis pas quelqu'un de méchante, du moins je le crois. Je suis comme un animal apeuré. Si je ne vous connais pas et même si j'ai l'air de vous détester - c'est ce dont je parlais plus haut - je vous aiderais comme je le peux et ne vous ferais pas de mal sans raison. Peut-être finirais-je par vous sourire, si notre rencontre est autre que fugace. Et, si vous me laissez me murer dans mon silence, je serais une oreille aussi discrète qu’attentive, envers qui vous pourrez vous épancher sur vos malheurs jusqu'à plus soif. Je ne vous jugerai pas si vous ne me jugez pas.
Honnêteté. Je ne mens pas. Jamais. Je ne crois pas ces gens qui disent que, parfois, un mensonge est salutaire. Si vous ne pouvez pas me répondre, dites le moi avec franchise, je saurais m'en contenter. Mais n'inventez pas, jamais, ou vous me braqueriez complètement si je venais à le découvrir. En attendant, n'hésitez pas à me demander mon avis si vous cherchez une réponse honnête. Je ne vous promets pas, toutefois, que les mots choisis ou le ton utilisé soit à votre guise.
Persévérance. Je n'aime pas abandonner, je n'aime pas l'échec. Je peux être têtue dans ces moments-là vous voilà prévenus. Mais cette ténacité, je l'attends également de ceux que je côtoie. Je la féliciterais avec joie si vous en faites preuves. En revanche, je ne suis pas stupide. Je sais reconnaître une bataille perdue, mais cela à tendance à me miner le moral. Les preux chevaliers n'existent pas et, parfois, faire la bonne chose est douloureux.
Colère. J'essaie d'être une force tranquille. Mais, parfois, c'est impossible. Comme tout un chacun, je peux m'enflammer, m'énerver, être agacée. Les sujets qui me tiennent à cœur peuvent déclencher des colères, des éclats que je peux échouer à réprimer. Les injustices, les blessures et les situations où le contrôle m'échappe peuvent me faire sortir de mes gonds. La colère n'est pas toujours mauvaise car elle peut permettre de grandes choses… Mais je n'apprécie pas me donner en spectacle, raison pour laquelle j'essaie de garder le contrôle.
Mélancolie. Je regrette le temps où la guerre était un souvenir. Je déplore le temps de ma jeunesse où il y avait encore de l'espoir et un avenir radieux à l'horizon. Je sais sourire à la vie, j'arrive à voir les bonnes choses dans mon quotidien… Mais parfois, mon regard se voile et mon esprit s'envole.
Non-croyante. Avant, je priais les déesses. Souvent. Plusieurs fois par jour. Mais cela, c'était avant. Quel genre de dieux fait subir tant d'épreuve à ses fidèles ? Soyons réaliste, les catastrophes se sont enchaînées pendant dix ans. Dix ans. C'est très long, dix ans. Et c'est éreintant, fatiguant, démoralisant. Certains ont s'en sortit plus fort, plus fort d'esprit. J'aime à croire que c'est mon cas, mais parfois, j'en doute, lorsque je me retrouve à fixer le ciel en songeant au passé. Je me sens prête à tout entendre et tout voir, mais je me sens aussi usée. Aujourd'hui, ma foi envers les Déesses s'est envolée. Ne sont-elles pas mortes, de toute façon ? C'est ce que l'on m'a raconté. Suicidé, comme de simples mortels. À la place, je vais croire en moi-même.
Propositions d'esprit-liés : Vanesse, Hiboux, Faucon, Salamandre, Chouette, Raton-laveur
n.b : J'ai conscience que la Salamandre détonne avec les autres propositions, mais je l'ai mise dans la liste car j'aime assez le côté "on ne peut pas me toucher sous peine de se blesser" alors que c'est une guérisseuse. Je trouvais également que cela pouvait aller de paire avec son côté renfermé. En plus, Vex remplis quelques conditions pour être choisies par un tel esprit. Si cet esprit est choisi, je mettrai ma fiche à jour en conséquence. Merci de m'avoir lu. (:
Histoire en Détails
Enfance au calme
Je suis née en l'an 1364 du troisième âge, alors le monde était encore en paix et que la magie perdurait à son plus faible niveau. Le souvenir de cette époque lointaine fait jaillir en moi un puissant sentiment de mélancolie. Pour moi, elle était synonyme d'insouciance, de découverte et d'apprentissage… Bien avant les jours sombres.
Ma mère s'appelait Keyleth Aërendhyl et mon père répondait au nom d'Ethari. Un couple marié heureux dont je suis la fille unique. Pendant des années, je me souviens les avoir entendu parler d'avoir d'autres enfants. Sans doute, ont-ils essayé loin de mes oreilles enfantines, mais sans succès. J'ai donc grandi seule.
Cela peut paraître défaitiste, mais je n'en étais pas malheureuse. Mon imagination me suffisait pour m'inventer des histoires et des jeux qui surent occuper les longues heures de mon enfance. Et lorsque mon imagination fut incapable de me tenir en éveil, lorsque je fus plus âgée, j'aimais suivre ma mère ou mon père dans leur quotidien afin de découvrir leurs passions, mais aussi ce qu'ils apportaient à la société elfique.
Ma famille était noble. Mon père occupait une place importante - du moins le voyais-je ainsi - au sein de l'armée. Il était à la tête de plusieurs dizaines d'hommes, mais ne combattait pas. Il me l'apprit un jour : il était responsable d'une troupe de soigneurs.
Ma mère, quant à elle, occupait une place au conseil impérial, un statut encore plus élevé que celui de mon père. Dans sa jeunesse, elle avait appris auprès des Baptistrels - mes parents s'étaient rencontrés là-bas - et, avec la sagesse accumulée sous leur enseignement et au cours de ses voyages, elle participait aux décisions qui conduisaient notre peuple.
J'étais très fière d'être leur fille. Ils étaient, en plus de tout cela, très cultivés et informés au sujet de la magie, des Dieux et de l'Histoire. Lorsque mes parents en avaient le temps, ils m'enlevaient à mes précepteurs - Ô joie ! - pour m'emmener me balader en forêt. Ce fut là-bas qu'ils me transmirent leur goût pour les légendes, pour cette magie que nous sentions en nous, pour les Dieux et la préservation de la vie.
C'est à leur contact que j'ai développé un goût prononcé pour l'herboristerie, l'alchimie ou même la cuisine. Sans utiliser de magie, c'était autant de méthodes possibles pour guérir le corps et l'esprit, mais aussi les animaux ou la forêt elle-même, dans laquelle nous vivions.
Plus tard, alors que je n'étais qu'une jeune adulte, je me souviens avoir demandé à mes parents la permission de quitter la demeure familiale pour étudier auprès des Baptistrels, comme ils l'avaient eux-mêmes fait étant plus jeune. Ne voyant là aucune raison de se méfier ou de me l'interdire, ils acceptèrent de bonne grâce.
Et c'est ainsi que je m'en allais, seule, pour la première fois.
Le temps de l'apprentissage
Partir était très courageux. Du point de vue de mes parents… et du mien. Comprenez que j'étais très timide et que je ne m'étais jamais débrouillée entièrement seule. Grandir en tant qu'enfant unique n'avait pas que des avantages.
Mais apprendre auprès des Baptistrels me tenait réellement très à cœur et ce désir puissant supplantait mon malaise. Alors, c'est avec quelques affaires dans ma sacoche que je suis arrivée au Domaine, situé non loin de la capitale Elfique. Je ne visais pas particulièrement à, un jour, avoir l'honneur de devenir un Maître. À cette époque, j'ignorais encore tout de ce que je désirais faire plus tard. Mais, à mes yeux, apprendre là-bas était un bon début.
C'était comme mettre un pied en dehors de sa maison pour la première fois. Cela avait un goût d'inconnu avec une touche de familiarité. Je n'avais pas quitté la forêt, après tout.
Cet enseignement, je l'ai suivi pendant des années. Des siècles. Jusqu'au retour des dragons, en vérité. Pendant ce laps de temps qui peut paraître très long aux yeux des mortels, j'ai voyagé. Beaucoup, surtout au sein de l'Empire Humain. J'ai notamment visité les villes d'Aldaria, Lyssa et Elena, toutes trois très proches de la frontière avec la forêt Elfique. J'ai également traversé quelques villages de bien moindre importance dont les noms ne figuraient même pas sur la carte.
Ces voyages furent l'occasion d'éprouver mon apprentissage, mais également de parfaire ma connaissance de la langue commune.
En revanche, cela n'a pas guéri ma timidité. J'en ris un peu lorsque j'y pense, car j'ai dû paraître bien froide et hautaine à ceux que j'ai rencontrés à l'époque. À ne répondre que lorsqu'on me parlait, à ignorer bien des conversations pour préférer un bon livre… Un parfait specimen elfique.
Loin du giron familial, j'ai également fait la rencontre de mon futur époux. Un elfe, cela va sans dire, répondant au doux nom de Siel. Comme moi, il étudiait et nous avions sensiblement le même âge. Nous avons voyagé ensemble de longs mois et nous nous sommes rapprochés au fil du temps, de façon très naturelle. Nous aimions les mêmes choses. Il fut capable de franchir ma carapace, il parvenait à me comprendre sans que j'aie besoin de dire quoi que ce soit… Je me sentais bien avec lui. Vraiment bien.
Âgée d'un peu plus de deux-cent ans, je donnais naissance à notre fille. Nous lui avions donné le nom de Kyla. Une enfant unique, elle aussi, car nous ne fûmes jamais capables de lui donner un frère ou une sœur malgré de nombreuses tentatives.
Siel et moi-même avions longuement insisté pour élever Kyla près du Domaine, où nous nous sentions le mieux. Notre petite fille fut ainsi baignée dans la culture elfique mais également confrontée, très tôt, à la vue d'humains et de cultures différentes de la sienne. J'étais très fière, en la voyant grandir, de la jeune femme qu'elle devenait. Belle, grande, forte, douce et gentille.
Le retour des dragons sur le continent, en 1750, fut un chamboulement profond. Pour le monde, pour les races, pour ma famille et moi-même. J'étais au domaine, lorsque c'est arrivé. Comment ai-je vu ce splendide retour ? Par les yeux d'une enfant, pour qui les histoires prenaient soudainement vie. J'étais heureuse, peut-être même euphorique au début. Avant de prendre la mesure de ce qu'un tel retour voulait dire. Je voyais déjà mes parents s'inquiéter, s'activer, en préparation de combats. D'une guerre.
Et personne n'est jamais prêt pour la guerre. Ce n'est pas amusant, il n'y a pas de chevalier sur son destrier blanc. Celui qui croit à cela mérite qu'on lui jette un sort.
Nous ne sommes pas tous des héros
Peu de temps fut nécessaire pour que la guerre éclate de nouveau. D'abord à l'est, puis vers l'ouest. Les humains furent les premières cibles et, je n'ai pas honte de l'avoir pensé, mais j'étais soulagé. Si les vampires menaçaient les humains, nous avions encore du temps pour nous préparer. Ma famille était encore en sécurité. J'admire ceux d'entre nous qui ont été aider les hommes sans attendre. J'admire ces mortels d'avoir vaillamment combattu. Mais, en sécurité derrière les arbres de la forêt, j'étais bien et je ne comptais pas en sortir.
Toutefois, je ne suis pas restée inactive. Profitant de la relative sécurité de la forêt, je me souviens avoir aidé mon père avec son unité. Puis, lorsque les Elfes ont officiellement rejoint les Humains dans leur combat, j'ai accompagné ces hommes en dehors des bois, les épaules couvertes par la cape de ma mère, le front ceint de sa tiare. Nous étions à l'arrière, loin des combats. Mais même en dehors du champ de bataille, les horreurs de la guerre n'épargnaient personne. Les premières victimes dont je me suis occupée n'étaient pas des guerriers, mais de simples paysans. Des hommes, des femmes et même des enfants qui n'avaient nulle part où aller et qui, miraculeusement, ne s'étaient pas faites vider de leur sang.
Face à leur sort, je me murais dans le silence. Ne pas parler, ne pas leur répondre, prendre de la distance vis-à-vis d'eux m'a aidé à faire ce pourquoi j'étais là. Ne pas m'attacher ne m'empêchait pas de compatir, mais il était plus aisé de garder la tête froide ainsi. Et, chaque jour qui passait, je priais les déesses de veiller sur mon enfant et mon époux demeurés en arrière.
Mais, vous avais-je dit que nous étions maudit ?
Les vampires étaient une chose. Les Almaréens en était une autre. Et nous ne nous y attendions pas. Presque du jour au lendemain, je me suis retrouvée à fuir les fanatiques de Néant. J'étais une Elfe, j'usais de la magie. Deux raisons qui faisaient de moi un cadavre en devenir si je ne fuyais pas. Car j'étais réaliste. Que pouvais-je bien faire contre cette armée ?
Cette fuite vers la forêt fut éreintante, autant physiquement que psychologiquement. Bien que je n'étais pas seule, puisque j'accompagnais toujours mon père, nous étions comme des lapins poursuivis par une meute de chiens. Les villages où nous avions dispensé nos soins quelques semaines et mois plus tôt ? À oublier. Ces hommes nous auraient vendu aux serviteurs du Néant pour une bouchée de pain. Aujourd'hui, je peux le comprendre. Mais à l'époque, la colère embrasait chaque fibre de mon être. Je ne comprenais pas pourquoi ils refusaient de nous aider. Pourquoi ils étaient si lâche.
Mais aujourd'hui, je sais qu'il s'agissait d'un simple instinct de survie. Ce n'est pas donné à tout le monde d'être capable de mettre sa vie en danger pour les autres. Tout le monde n'est pas héroïque. Loin de là. Vous verrez.
De retour au cœur de la forêt protectrice, ma mère me poussa à apprendre la magie de combat. Quelques années plus tôt, le refus de ma part aurait été catégorique. Mais face au danger et à la mort ? J'étais prête à n'importe quoi pour préserver ma vie et celle de ma famille. Alors, cet isolement forcé fut salutaire et je pris le temps d'apprendre, comme de nombreux autres Elfes. Puis d'enseigner à mon tour aux plus novices. Mais le laps de temps dont nous disposions était court. Tôt ou tard, je le présentais, notre forêt ne saurait plus comment nous préserver.
En janvier 1754, celle-ci fut dévastée. Contrainte à l'exil comme le reste de mes semblables, combattre n'était plus une option. Naturellement, ma famille et moi-même avions rejoins la rébellion des humains. La cohabitation sous des tonnes de roches ne fut pas chose aisée et les tensions furent vives. Mais, au moins, la victoire fut notre.
Mais je vous ai dit que nous étions maudit, non ?
Je le pensais vraiment. Ma foi envers les déesses était ébranlé depuis longtemps, mais l'avènement du Tyran Blanc était l'évènement de trop. Quels genre de dieux avais-je prié toute ma vie pour subir, en si peu de temps, tant d'épreuves douloureuses et d'évènements tragiques ?
Je vous ai également dit que ce n'est pas donné à tout le monde d'être héroïque. Et c'était mon cas. Je n'ai pas rejoint le Protectorat malgré mon désir de fuir la tyrannie du Blanc. J'ai échappé à Morneflamme, j'ai gardé profil bas, j'ai protégé ma famille. Pour la première fois, être socialement handicapé m'a aidé à me préserver, à protéger Siel et Kyla. Mes talents de mage de bataille furent utilisés contre les miens. Mes boules de feu ont brûlés et torturés et mes soins ont revigoré ceux que je haïssais au plus profond de moi. Dites-moi, qu'auriez-vous fait à ma place ?
Moi, muré dans mon silence, j'observais mes amis mourir. Je supportais leur regard haineux avant qu'ils ne trépassent. J'ai accepté l'inacceptable. Pire, j'y ai participé. Et j'ai attendu, misérable, un peu d'espoir. Et chaque jour, je me demandais si j'allais vivre un lendemain. Je me demandais si, un jour, je saurais me pardonner pour mes actes.
... Il n'y a pas meilleur geôlier que soit-même et mon esprit torturé était ma prison.
En 1757, vaincu, le Tyran laissa derrière lui un continent ravagé. Comme de nombreux autres, je fus pardonné d'avoir assisté le camp Théocrates pendant cette guerre, n'ayant pas eu le choix. Mais ce pardon ne représentait pas grand-chose face aux cicatrices laissées par les conflits successifs. Ce pardon ne changeait rien à la colère et le désespoir que je ressentais envers moi-même. J'avais souhaité élever mon enfant dans la paix à laquelle j'avais eu droit, mais elle était devenue malgré elle une fille de la guerre, les mains aussi souillées de sang que les miennes. Elle portait au moins autant de stigmates des combats que moi, ou que son père. Et, lorsque nous fûmes incapables de retrouver mes parents, ou ceux de Siel, cela fut un coup très difficile à encaisser. Notre famille s'était étiolée. De la maison Aërendhyl, il ne restait plus que nous. Et j'avais honte de porter ce nom. Je ne m'en sentais pas digne.
Et, sans déesses, restait-il un avenir ? Cela faisait des mois que j'avais renié mes croyances, incapable de voir en ces déesses une note d'espoir. Et les savoirs disparus pour de bon, empalées par cette mystérieuse épée déicide, me laissait un goût amer en bouche. J'avais ce sentiment de m'être fait flouer toute ma vie.
Toutefois, je ne suis pas restée inactive. Profitant de la relative sécurité de la forêt, je me souviens avoir aidé mon père avec son unité. Puis, lorsque les Elfes ont officiellement rejoint les Humains dans leur combat, j'ai accompagné ces hommes en dehors des bois, les épaules couvertes par la cape de ma mère, le front ceint de sa tiare. Nous étions à l'arrière, loin des combats. Mais même en dehors du champ de bataille, les horreurs de la guerre n'épargnaient personne. Les premières victimes dont je me suis occupée n'étaient pas des guerriers, mais de simples paysans. Des hommes, des femmes et même des enfants qui n'avaient nulle part où aller et qui, miraculeusement, ne s'étaient pas faites vider de leur sang.
Face à leur sort, je me murais dans le silence. Ne pas parler, ne pas leur répondre, prendre de la distance vis-à-vis d'eux m'a aidé à faire ce pourquoi j'étais là. Ne pas m'attacher ne m'empêchait pas de compatir, mais il était plus aisé de garder la tête froide ainsi. Et, chaque jour qui passait, je priais les déesses de veiller sur mon enfant et mon époux demeurés en arrière.
Mais, vous avais-je dit que nous étions maudit ?
Les vampires étaient une chose. Les Almaréens en était une autre. Et nous ne nous y attendions pas. Presque du jour au lendemain, je me suis retrouvée à fuir les fanatiques de Néant. J'étais une Elfe, j'usais de la magie. Deux raisons qui faisaient de moi un cadavre en devenir si je ne fuyais pas. Car j'étais réaliste. Que pouvais-je bien faire contre cette armée ?
Cette fuite vers la forêt fut éreintante, autant physiquement que psychologiquement. Bien que je n'étais pas seule, puisque j'accompagnais toujours mon père, nous étions comme des lapins poursuivis par une meute de chiens. Les villages où nous avions dispensé nos soins quelques semaines et mois plus tôt ? À oublier. Ces hommes nous auraient vendu aux serviteurs du Néant pour une bouchée de pain. Aujourd'hui, je peux le comprendre. Mais à l'époque, la colère embrasait chaque fibre de mon être. Je ne comprenais pas pourquoi ils refusaient de nous aider. Pourquoi ils étaient si lâche.
Mais aujourd'hui, je sais qu'il s'agissait d'un simple instinct de survie. Ce n'est pas donné à tout le monde d'être capable de mettre sa vie en danger pour les autres. Tout le monde n'est pas héroïque. Loin de là. Vous verrez.
De retour au cœur de la forêt protectrice, ma mère me poussa à apprendre la magie de combat. Quelques années plus tôt, le refus de ma part aurait été catégorique. Mais face au danger et à la mort ? J'étais prête à n'importe quoi pour préserver ma vie et celle de ma famille. Alors, cet isolement forcé fut salutaire et je pris le temps d'apprendre, comme de nombreux autres Elfes. Puis d'enseigner à mon tour aux plus novices. Mais le laps de temps dont nous disposions était court. Tôt ou tard, je le présentais, notre forêt ne saurait plus comment nous préserver.
En janvier 1754, celle-ci fut dévastée. Contrainte à l'exil comme le reste de mes semblables, combattre n'était plus une option. Naturellement, ma famille et moi-même avions rejoins la rébellion des humains. La cohabitation sous des tonnes de roches ne fut pas chose aisée et les tensions furent vives. Mais, au moins, la victoire fut notre.
Mais je vous ai dit que nous étions maudit, non ?
Je le pensais vraiment. Ma foi envers les déesses était ébranlé depuis longtemps, mais l'avènement du Tyran Blanc était l'évènement de trop. Quels genre de dieux avais-je prié toute ma vie pour subir, en si peu de temps, tant d'épreuves douloureuses et d'évènements tragiques ?
Je vous ai également dit que ce n'est pas donné à tout le monde d'être héroïque. Et c'était mon cas. Je n'ai pas rejoint le Protectorat malgré mon désir de fuir la tyrannie du Blanc. J'ai échappé à Morneflamme, j'ai gardé profil bas, j'ai protégé ma famille. Pour la première fois, être socialement handicapé m'a aidé à me préserver, à protéger Siel et Kyla. Mes talents de mage de bataille furent utilisés contre les miens. Mes boules de feu ont brûlés et torturés et mes soins ont revigoré ceux que je haïssais au plus profond de moi. Dites-moi, qu'auriez-vous fait à ma place ?
Moi, muré dans mon silence, j'observais mes amis mourir. Je supportais leur regard haineux avant qu'ils ne trépassent. J'ai accepté l'inacceptable. Pire, j'y ai participé. Et j'ai attendu, misérable, un peu d'espoir. Et chaque jour, je me demandais si j'allais vivre un lendemain. Je me demandais si, un jour, je saurais me pardonner pour mes actes.
... Il n'y a pas meilleur geôlier que soit-même et mon esprit torturé était ma prison.
En 1757, vaincu, le Tyran laissa derrière lui un continent ravagé. Comme de nombreux autres, je fus pardonné d'avoir assisté le camp Théocrates pendant cette guerre, n'ayant pas eu le choix. Mais ce pardon ne représentait pas grand-chose face aux cicatrices laissées par les conflits successifs. Ce pardon ne changeait rien à la colère et le désespoir que je ressentais envers moi-même. J'avais souhaité élever mon enfant dans la paix à laquelle j'avais eu droit, mais elle était devenue malgré elle une fille de la guerre, les mains aussi souillées de sang que les miennes. Elle portait au moins autant de stigmates des combats que moi, ou que son père. Et, lorsque nous fûmes incapables de retrouver mes parents, ou ceux de Siel, cela fut un coup très difficile à encaisser. Notre famille s'était étiolée. De la maison Aërendhyl, il ne restait plus que nous. Et j'avais honte de porter ce nom. Je ne m'en sentais pas digne.
Et, sans déesses, restait-il un avenir ? Cela faisait des mois que j'avais renié mes croyances, incapable de voir en ces déesses une note d'espoir. Et les savoirs disparus pour de bon, empalées par cette mystérieuse épée déicide, me laissait un goût amer en bouche. J'avais ce sentiment de m'être fait flouer toute ma vie.
Une maison, cela se rebatit. Mais une âme ?
Ce fut Kyla qui m'aida à y voir plus clair. Avec Siel et cette dernière, nous avons voyagé jusqu'au nord, dans ces montagnes offertes par un empereur humain. Je n'aimais pas lui être redevable. Peut-être la peur d'une prochaine trahison ?
Mais celle-ci ne vint pas et nous fûmes capables de reconstruire nos vies. J'offrais mes services de guérisseuse et préférai me tenir loin de la politique ou d'une quelconque forme de violence, au moins pour un temps. Notre maison, beaucoup plus humble que celle où j'étais née, se trouvait alors à flanc de falaise, baignée par la forêt. J'appris à Kyla l'art des soins magiques, mais également l'herboristerie, l'alchimie… Elle était douée. Et cela me rendait fière. J'étais également un peu jalouse, car elle se relevait des stigmates de la guerre bien plus aisément que moi.
Et pour ma part, plus le temps passait, moins je me sentais sereine. Comme un pressentiment, ou simplement les traumatismes de la guerre. Et j'ai eu, quelque part, raison de me méfier, de me préparer.
Mais j'aurais aimé avoir tort.
Les Chimères… Un nom tristement amusant pour ces créatures insaisissables, mais ô combien réelles. Que puis-je vous dire de cette période, si ce n'est que je l'ai subis ? Je vous l'ai dit, je n'ai rien d'une héroïne et seuls ceux qui ont affronté le danger pour tous nous sauver mérite des louanges.
Et je retire ce que j'ai dit. La pire prison, ce n'est pas un esprit torturé. C'est un corps contrôlé par un autre, où l'on n’a pas d'autres choix que d'observer et de hurler en silence.
Ma possession par l'une de ces créatures n'a pas étais très longue et je dois ma survie à mon époux, qui n'a jamais perdu l'espoir de me sauver de leurs griffes. Peu de temps après, alors que je me trouvais diminuée, nous avons embarqué à bord de l'un de ces immenses navires. Quitter notre terre me laissait un goût de cendre dans la bouche, mais j'étais convaincue que c'était la meilleure et la plus sage des décisions à prendre. Mon désir de vengeance s'amenuisa avec les semaines qui passaient et, bientôt, je ne désirais que trouver cette nouvelle terre d'accueil.
Mais celle-ci ne vint pas et nous fûmes capables de reconstruire nos vies. J'offrais mes services de guérisseuse et préférai me tenir loin de la politique ou d'une quelconque forme de violence, au moins pour un temps. Notre maison, beaucoup plus humble que celle où j'étais née, se trouvait alors à flanc de falaise, baignée par la forêt. J'appris à Kyla l'art des soins magiques, mais également l'herboristerie, l'alchimie… Elle était douée. Et cela me rendait fière. J'étais également un peu jalouse, car elle se relevait des stigmates de la guerre bien plus aisément que moi.
Et pour ma part, plus le temps passait, moins je me sentais sereine. Comme un pressentiment, ou simplement les traumatismes de la guerre. Et j'ai eu, quelque part, raison de me méfier, de me préparer.
Mais j'aurais aimé avoir tort.
Les Chimères… Un nom tristement amusant pour ces créatures insaisissables, mais ô combien réelles. Que puis-je vous dire de cette période, si ce n'est que je l'ai subis ? Je vous l'ai dit, je n'ai rien d'une héroïne et seuls ceux qui ont affronté le danger pour tous nous sauver mérite des louanges.
Et je retire ce que j'ai dit. La pire prison, ce n'est pas un esprit torturé. C'est un corps contrôlé par un autre, où l'on n’a pas d'autres choix que d'observer et de hurler en silence.
Ma possession par l'une de ces créatures n'a pas étais très longue et je dois ma survie à mon époux, qui n'a jamais perdu l'espoir de me sauver de leurs griffes. Peu de temps après, alors que je me trouvais diminuée, nous avons embarqué à bord de l'un de ces immenses navires. Quitter notre terre me laissait un goût de cendre dans la bouche, mais j'étais convaincue que c'était la meilleure et la plus sage des décisions à prendre. Mon désir de vengeance s'amenuisa avec les semaines qui passaient et, bientôt, je ne désirais que trouver cette nouvelle terre d'accueil.
Dans l'espoir d'un nouveau départ
Nous ignorions alors combien de temps nous serions pris au piège sur ces navires. De simples coques en bois ballottées sur des flots inconnus. Au moins n'avais-je pas le mal de mer.
La tempête nous sépara du reste de la flotte. Nous avions beau crier, nous nous éloignions toujours plus des autres navires. Et lorsque les flots furent de nouveau calmes, il n'y avait plus rien à l'horizon, si ce n'est l'étendue océane et un ciel bleu qui semblait se moquer de nous.
Je me devais alors d'être forte. Je voulais être un pilier pour ma fille, pas un poids. Je suis allé contre ma nature et j'ai ouvert la bouche. J'ai rassemblé les survivants. Nous avons compté les morts et les disparus, nous leur avons rendu un dernier hommage puis nous avons décidé de la marche à suivre. Nos réserves d'eau et de nourriture n'étaient pas illimitées, aussi avons-nous décidé de remettre le navire en état puis de reprendre notre route en suivant le cap initialement prévu par la flotte. Peut-être pourrions-nous les retrouver, ainsi. Mais les jours ont passé. Puis les semaines. Et nos réserves diminuaient.
La tension dans l'air devenait palpable à mesure que nous nous affaiblissions, aussi bien à cause du manque de vivres que l'absence de magie. Je craignais, d'un moment à l'autre, que cette situation explose. Avec les quelques autres mages présents à bord, nous nous sommes donc réunis et avons commencé à chercher une solution à notre problème. Pour la nourriture, pêcher devint évident et de nombreux Elfes furent contraint d'abandonner leur régime alimentaire. Concernant l'eau, il y avait la pluie, mais ce n'était pas suffisant. Alors j'ai proposé, en alliant notre magie, de travailler d'arrache-pied pour prélever l'eau salée qui nous entourait et en retirer le sel. Les débuts furent compliqués, mais nous y sommes parvenus. En revanche, cela a coûté beaucoup à chacun d'entre nous, à puiser ainsi dans nos maigres réserves magiques. Mais, à tour de rôle, chaque mage reçut la mission d'utiliser sa magie pour accomplir ce processus, ce qui permis à l'équipage de ne pas mourir de soif.
Je ne sais pas ce que nous aurions fait si nous avions eu des vampires à bord… Et je préfère ne pas y penser.
Notre perdition à durer bien plus longtemps que celle du reste de la flotte, dont nous n'avons jamais retrouvé la trace.
Ainsi, lorsque nous avons rencontré un petit îlot, nous y avons accosté. Fouler de nouveau la terre fut une bénédiction et, très rapidement, la décision fut prise de demeurer là. Un quai fut construit et, petit à petit, le navire fut transformé en une véritable habitation flottante.
Nous avions trouvé notre nouveau départ, semblait-il.
La vie avait pris un nouveau tournant. Tout ceci était bien étrange, mais nous convenait. Puisque nous étions uniquement des Elfes, nous n'avions pas peur de manquer de place. Et, honnêtement, personne n'avait le cœur à batifoler. En peu de temps, des élections eurent lieu pour savoir qui nous guiderait et, à ma grande surprise, Siel fut choisi. Contrairement à moi, il avait toujours été prompt à parler, à s'investir, à proposer son aide. Ce n'était pas quelqu'un de discret, contrairement à moi. Il était bruyant, mon parfait opposé. Mais je l'aimais pour cela, car nous formions un duo équilibré. Ainsi, malgré moi, je me retrouvais à prendre part aux décisions. Je reçus une place de guide, en quelque sorte.
Kyla, compte à elle, rencontra un homme. Finalement, le temps de batifoler vint. J'avoue ne pas m'en être privée, bien que la promiscuité n'aidait pas. Voir ma petite fille s'épanouir ici, après tout ce qu'elle avait vécu, répara quelque chose en moi. Je n'avais pas complètement échoué, finalement. Je crois qu'à ce moment-là j'ai souris pour la première fois depuis très longtemps. Kyla en a pleuré.
L'idée de finir ma vie ici, avec cette petite communauté, fit son chemin dans mon esprit. Je l'avais accepté.
J'ai fini par perdre la notion du temps. Les mois sont devenus vagues.
Ce fut une vague de magie, venant du lointain, qui nous éveilla tous un matin. Le regard rivé sur l'horizon, nous avions tous observé cette île que nous ne devinions pas encore de nos vues pourtant perçantes. Un conseil eu lieu, au milieu de la nuit, et il fut décidé d'aller voir ce qu'il en retournait, nos forces nous revenant comme par miracle.
Toutefois, depuis le temps, notre navire ne pouvait plus voguer, mais nous avions construit de petites embarcations pour la pêche. Un petit groupe, dont je fis partie, grimpa dans l'une de ces embarcations et nous avons pris le large, curieux de voir ce qu'il y avait à l'horizon. Cette magie que nous sentions dans l'air pouvait signifier la présence de terres et d'une civilisation.
Et il y avait effectivement quelqu'un.
Retour à la civilisation
Le choc, en découvrant un archipel habité par les survivants de l'ancien continent nous laissa coi. Pendant tout ce temps, nos semblables étaient si proches ! Nous n'avions jamais poussé l'exploration trop loin de notre îlot de peur d'être de nouveau séparé. Nous aurions dû avoir un peu plus de courage.
C'est donc ainsi que je découvris Tiamaranta.
De retour sur l'îlot, nous avons annoncé la nouvelle de cette découverte. Les avis furent alors partagé. Certains furent contre l'idée de partir, leur vie étant ici, tandis que d'autre souhaitaient s'en aller. Je fus de ceux-là. Mais je ne serais pas partie si Siel et Kyla avaient souhaité le contraire.
Le peu d'affaires dont nous disposions fut chargé dans les embarcations et, après des adieux émouvants, nous avons repris la mer. La traversée me parut très rapide et nous avons accosté sur l'île dont, aujourd'hui, je connais la forme de croissant de lune. La première cité que nous avons croisé nous laissa sans voix tant elle était développée. Si peu de temps avait été nécessaire pour bâtir un tel monstre !
Notre arrivée, bien entendu, ne passa pas inaperçue. Nous fûmes bien accueillis, quoi qu'observer comme des bêtes curieuses… au moins au début. Les premiers temps, afin de m'intégrer un petit peu dans cette populace à majorité humaine, je me présentais comme guérisseuse. Et, alors que les petites-gens étaient sujet à la malnutrition et d'autres maladies, mes soins surent les aider à surmonter cette épreuve. J'usais peu de magie, m'étant rendu compte de son pouvoir vacillant, et préférais donc l'alchimie et l'herboristerie.
Et c'est ainsi, peu de temps après, que je fis la rencontre de Claudius de Havremont, alors Maître de Guerre. L'homme avait été attiré par la venue soudaine d'une troupe hétéroclite d'Elfes, ce que je ne pouvais que comprendre. Je m'étais présenté à lui comme guérisseuse et ancienne mage de bataille, ce qui ne manqua pas d'attirer définitivement sur moi l'attention du futur Empereur.
Concernant mes autres compagnons, beaucoup quittèrent l'île de Calastin pour rejoindre Keet-Tiamat, ou vivaient notre peuple. Pour ma part, je préférais demeurer à Sélénia et ses environs. Je ne ressentais pas le besoin d'être entourée de mes semblables. La vivacité des humains avait quelque chose d'agréable. Les observer aller et venir étaient très divertissants. Le destin semblait être d'accord avec moi quand, aussi subitement que douloureusement, j'ai vécu la plus intense transformation de ma vie. Psychologiquement et physiquement. Lorsque je m'éveillais, bien des heures plus tard, je n'étais plus tout à fait une Elfe. Ces veinules, sur mes bras et mes épaules, m'étaient inconnues. Très inquiète, je me suis rapidement renseignée sur toutes les sources que je connaissais et découvris ainsi, par la bouche d'un soigneur du royaume, que les Elfes et les Vampires étaient sujets à cette transition nommée Immaculation. J'étais devenue une Sainnûr et je ne savais absolument pas quoi en penser.
Toutefois, la situation au sein du Royaume n'était pas des meilleures et éclipsa mes inquiétudes à propos de ce nouvel état. La famine, entre autre, était inquiétante. Un profond sentiment anti-lien faisait également gronder la population. Ce que j'en pensais ? C'était compliqué. Mon enfance avait été bercée par ces histoires de dragons et de dragonniers… Mais la guerre avait également débuté, presque dix ans auparavant, par le retour de ces créatures. Étions-nous vraiment mieux sans elles ? Peut-être pas. Sans le lien ? Sans doute. Pourtant, la mort du dragon nommé Cynoë me laissa un goût amer en bouche. Ne m'étais-je pas trompée en m'installant sur cet archipel ? Au moins n'avais-je rien à voir dans cette mort que je déplorais. N'y avait-il pas une autre façon de défaire un lien ? La mort était-elle toujours l'unique solution ? Je ne pouvais soutenir De Havremont pour son implication dans cette mort, mais je pouvais aider le peuple Sélénien.
Et aider le peuple Sélénien passait par offrir mon soutien à De Havremont. Étais-je redevenue une rebelle ? L'homme, quoi qu'il en soit, semblait être capable de diriger. Il avait de l'expérience, bien plus que la jeune reine, et des alliés.
Mais, moi qui souhaitais un peu de paix, je me retrouvais mêlée à ce qui, de prime abord, ne me regardais pas. Ce fut l'implication des vampires dans tout cela qui changea la donne. Elle fit resurgir en moi des souvenirs que je préférais oublier. La guerre, il y a dix ans. Et la terreur de la théocratie. Et la bataille connue sous le nom "Des Cendres" me porta le coup de grâce en m'enlevant mon bien aimé Siel. Son corps ne fut jamais retrouvé à la suite à ce terrible événement… Me laissant en proie au doute, aux questionnements. Fut-il réduit en cendres, au point de se disperser dans le vent ? Fut-il transformé par un vampire ? Enlevé par un pirate ? Impossible de le savoir.
Sa disparition fut un coup de poignard dans mon cœur. Mais ne pas savoir exactement ce qui lui était arrivée alluma un brasier dans mon âme. Je m'étais promis de ne pas m'impliquer, de ne pas utiliser la magie pour me battre, mais la perfidie des vampires du clan Elusis, ce jour-là me poussa à rompre cette promesse que je m'étais faite.
Un bon mage de bataille sait autant user de sorts de soin que lancer des boules de feu.
La cité fut ensuite ravagée par les flammes d'un dragon. Cette vision était terrifiante. Combien sont morts, ce jour-là, dans les flammes de la vengeance ?
Les dragonniers ne sont-ils pas censés faire régner la paix ?
Ou, ai-je étais si longtemps absente que, désormais, leur but est de faire régner la terreur ?
Histoire - Questionnaire
Questions générales
Elles se décomposent en questions concernant les événements du vieux continent, et d'autres concernant les événements sur l'archipel.
- Sur le vieux continent :
- Pro-vampire, elfe ou humain ?
Pro Elfe, étant une Elfe. Ou Pro-vie, si le choix est possible. - Lors de l'invasion almaréenne, étiez vous dans l'Alliance Fabius Kohan & Almaréen ou dans la Rébellion ?
Dans la Rébellion. La non-existence, très peu pour moi. - Face aux miasmes du Néant, avez-vous combattu ou fui ?
Fui. Cela a détruit ma forêt. - A l'ère du Tyran Blanc, Théocratie ou Protectorat ?
Théocratie. Je vous l'ai dis, je ne suis pas un héro. - Avez-vous été à Morneflamme ?
Heureusement… non. - Avez-vous été possédé par une chimère ?
Malheureusement… oui.
- Pro-vampire, elfe ou humain ?
- Sur l'archipel :
- L'archipel est un endroit à la fois splendide et plein de dangers : au(x)quel(s) votre personnage a-t-il été confronté, de près ou de loin, volontairement ou non) ? (Couronne de Cendres, Licornes, Ékinoppyre, séisme, monstres marins, etc..):
J'ai la "chance" d'avoir échappé à plusieurs de ces maux en ayant vécu peu de temps sur l'archipel, puisque j'y ai posé le pied "il y a peu". J'ai, toutefois, eu l'occasion d'entendre parler des Ékinoppyre, évidemment, et des Couronne de Cendres bien que cela demeure très flou. Au moins pour le moment. Ce qui accapara davantage mon attention, pour l'heure, est l'état de Sélénia. - Pro ou anti-lien ?
Anti-lien... Certainement. Mais pas anti dragon. - Lors de l'ultime bataille contre les chimère, vous étiez... :
Loin. Je ne l'ai pas vécu. - En quoi avez-vous la foi ? (Néant, les 7 déesses, les Esprits Liés, Origine, rien...) : J'ai cessé de croire en une force supérieure depuis longtemps. Je ne veux pas de dieux si c'est pour revivre tout ce que j'ai vécu depuis 1750. Quel dieu bienveillant fait cela à ses fidèles ?
- Votre/vos ambition(s), votre/vos projet(s) ?
Me reconstruire. Découvrir cet archipel. Profiter de ma fille. Aider à la reconstruction de Sélénia. Trouver ma place. - Un avis sur la magie ?
Un outil utile et une force puissante qui doit être contrôlée et maîtrisée. On ne joue pas avec le feu. - Un avis sur les autres races ?
J'aimerais que nous soyons capables de vivre tous ensemble sans nous battre. Je n'aime pas juger les individus par la race à laquelle ils appartiennent. Les Graärh m'intriguent, je n'en ai encore jamais aperçu d'ailleurs. Je me méfis toujours des vampires... Surtout s'ils font partie du clan Elusis.
- L'archipel est un endroit à la fois splendide et plein de dangers : au(x)quel(s) votre personnage a-t-il été confronté, de près ou de loin, volontairement ou non) ? (Couronne de Cendres, Licornes, Ékinoppyre, séisme, monstres marins, etc..):
Questions de Faction Royaume Sélénien
Cette partie contient des questions spécifiques à votre faction. Pour rappel, toutes les informations sur les factions se trouvent dans la section Factions.
- Sur une jaune allant de 1 à 10, à quel point soutenez-vous la Couronne ?
5. Cela me semble être un bon chiffre, une poire coupée en deux. Je vis sur ce territoire, je les aide mais de là à dire que je suis une citoyenne, il y a un monde. - Lors du soulèvement contre la Couronne Kohan ou étiez-vous ?
À apporter mon soutient au nouvel Empire. - Nolan ou Victoria Kohan ?
Victoria, si je suis obligée de faire un choix. Mais elle n'est plus au pouvoir, alors est-ce vraiment nécéssaire ? - Comment vit ou que pense votre personnage de la famine qui sévit dans le Royaume ?Je sais ce que cela fait d'avoir peur de mourir de faim. Alors, le vivre... Cela m'attriste. Même s'il ne s'agit pas de ma race, ces Humains sont attachants. Et quand je sais que la table des riches est pleine de victuaille, je reste sans voix. Ne serait-il pas plus simple de tout partager équitablement ? On peut survivre avec deux simples repas par jour et de l'eau claire.
- Comment avez-vous vécu ou que pensez-vous des événements qui se sont produits à Cordont ?(Effondrement, Ékinoppyre, exploration...)
Je n'étais pas là, alors plutôt bien, je dois l'avouer. - Un avis sur les autres factions ?
Temps qu'elles ne se font pas la guerre, je suppose que cela me convient. En revanche, je n'aime pas les pirates et je me méfie des vampires, surtout s'ils font partie du clan Elusis.
Liens
- Kyla Aërendhyl : Fille - Vivante : Kyla est mon trésor, mon joyau. Depuis sa naissance, je n'ai eu de cesse de penser avant tout à elle, à sa sécurité et son bien-être. Sans doute ai-je échoué au début, car je n'ai pas su lui éviter la guerre. Mais je la vois aujourd'hui s'épanouir, telle une fleur.
- Lustiel Aërendhyl : Beau-fils - Vivant : Lustiel est un homme bien. Je le connais depuis peu de temps, mais le peu qu'il m'a montré m'a convaincu. Il tient au bonheur de Kyla et cela me convient.
- Siel Aërendhyl : Époux - Disparu : Mon bien aimé Siel. Tu étais mon soleil. Mon soutien indéfectible. Nous avons tous traversé ensemble. Ta disparition m'a fait si mal que j'ai eu envie de m'arracher le cœur. Mais je dois rester, au moins pour Kyla. Tu me manques terriblement. Il ne se passe pas un jour sans que je me demande où tu es...
- Claudius de Havremont : Il est difficile de se faire un avis concret sur une personne que je connais depuis trop peu de temps. L'homme en tant que tel, je ne saurais pas quoi dire. Sur l'Empereur, en revanche... Je pense qu'il est l'homme de la situation. Mais il a encore tout à prouver.
Derrière le clavier
- Petite présentation : J'aime les chats, le chocolat, les jeux-vidéos, écrire, les JDR. Mon pseudo marque mon amour pour une série de jeux vidéos et pour une web-série particulière. Je partage mon aversion pour les gens avec ce personnage. Mais je ne mords pas ! Seulement, le confinement n'a pas impacté mon rythme de vie plus que cela. Je ne sais toujours pas si je dois en rire ou en pleurer.
- Particularité RP ? Je ne crois pas.
- Rythme RP ? Plusieurs fois par semaine quand elles sont bonnes. Au moins 4 fois par mois, tel que demandé.
- Comment as-tu découvert le forum ? J'ai lu votre publicité sur Facebook.
- As-tu signé le règlement ? Yes.