Autone
Falkire
Arme principale :
Printemps étrange:
Que se passe-t-il lorsqu'un écureuil de niveau 3, un mage forgerons et une duchesse Althaïenne se rencontrent ? Des conspirations. De l'une d'elle est née cette dague étrange, à l'image aussi naturelle que trompeuse dans sa beauté simple mais sublime. Les détails sont poussés à leur paroxysme, époustouflants de vie et… de magie. Car oui cette dague est magique. Elle n'eut jamais l'occasion de remplir le rôle final qu'on lui prévoyait, mais elle n'en a pas moins fait des ravages à sa manière. Elle fut d'ailleurs au coeur d'un scandale tout à fait involontaire de la part de la duchesse, qui fut contrainte de s'en séparer. Depuis, elle semble s'être endormie, et est passée de main en main pendant des siècles, gare à celui qui réveillera ses facultés !
Effet 1 : Epine redoutable (+2 aux dagues)
Effet 2 : Charme floral (Les gravures de fleurs sur l'arme peuvent se modifier selon l'énergie et la volonté du porteur, et peuvent donc déployer plusieurs substances naturelle dont l'effet est augmenté par magie. Elle peut donc produire une substance imitant un très puissant élan d'attraction de la victime vers la porteuse, ou, au contraire, un très puissant sentiment de peur et/ou de dégoût. Peut se diffuser sous forme de parfum, en atténuant l'effet, ou dans une plaie, même minime)
Effet 3 : Discorde (Frappe précise + Mensonge)
Effet 4 : Fleur sauvage (Les fleurs de l'arme peuvent être cueillie et prennent 'vie' en répondant à des ordres simples. Elles repoussent ensuite sur l'arme)
Glyphes:
Sur printemps étrange:
Frappe précise :
Apposé sur une arme, il permet de toujours viser les points faibles de son adversaire(+2 maniement)
Mensonge :
Apposé sur un bijoux, tous les mensonges du porteur seront indétectables par les personnages communs, ne marchera que sur les personnages ayant une force mentale inférieur ou égale à celle du possesseur du bijou.
Autres objets :
-Leto (Rottweiler Portant une gemme de vivacité)
-Nexus du coeur lié à Matis Falkire. Il n'est qu'un souvenir puisque complètement noir.
-Médaillon ''Porte chance'' Offert par Matis lors de leur rencontre.
Assise à son bureau, sa plume semble voler sur le papier pourtant, l'encre se dépose dans une calligraphie délicate. Lorsqu'elle est concentrée, ses traits sont calmes, jusqu'à ce qu'elle rencontre une difficultés et qu'elle fronce les sourcils sans s'en rendre compte. Elle se souvenait avoir vu certains rire de cette expression, elle n'était pas effrayante, il y avait quelque chose de doux et de tranquille même dans ce front qui se plissait. Il donnait envie de l'aider.
Puis elle lève les yeux et il semble que son regard est lumineux, alors qu'il se mêle entre le marron et le jaune. Et elle lève la tête, fière sans vraiment le savoir, son menton pointe naturellement vers le plafond et son sourcil gauche se dresse lorsqu'elle observe autour d'elle. Son visage est clair, au teint d'une pêche pâle et ses pomettes sont ornées de taches de rousseur.
Et comme l'encre sur le papier, elle semble rebondir dans les airs lorsqu'elle se lève et que sa robe cache ses pieds qui se posent sur le sol. Ceux qui l'ont pris dans leurs bras savent qu'elle est surnaturellement légère. Grâce de son totem.
Ses cheveux tombent en cascade le long de son dos, elle les as laissé pousser, maintenant, depuis de longues années. Trophée aux reflets cuivré que personne ne lui enleva jamais. Elle les aimait ainsi, maintenant, appréciait pouvoir y faire des tresses et des chignons complexes. Mais elle aimait que ce soit cette partie d'elle qui restait éternellement indomptable.
Sa silhouette est étonnement petite, mais sa stature est fière. Elle porte les manches longues, semble camoufler sa peau mais le tissus est près de sa peau, il souligne sa taille fine, ses hanches et sa poitrine qui se sont élargies dans les dernières années. Les cols haut allongent son cou déjà longiligne. Et sous ses jupons, son ventre se rebondi légèrement en mémoire des enfants qu’elle a porté. Sous les dentelles et les soies, sa peau guérit encore des brûlures, des cicatrices, des lames qui ont parcouru sa peau. Sa taille refuse de s’élargir davantage, elle aurait désiré retrouver le poids qu’elle a perdu à Morneflame mais son corps gardait la mémoire d’une maigreur qui fût déjà bien plus extrême. Autone avait repris du poil de la bête mais la nourriture n’était plus synonyme de plaisir, son corps répondait à cette alimentation maigre.
Ses yeux s’allument de colère, de douceur, d’affection, ces iris jaunes la trahissent, elle ne sait pas tromper ce qu’elle ressent. Elle les fait briller avec des pierres et joyaux qui ornent son cou, ses oreilles et ses cheveux. Elle aime la beauté et aime s’en parer. Elle aime la délicatesse, ne se permet des bijoux plus gros que lorsque ses habits sont sobres.
Autone se montre indomptable, elle est fière. Le rossignol connait ses faiblesses, compense de son caractère et de sa prestance pour convaincre autrui qu’elle est forte. Son caractère est explosif, elle réagit impulsivement à ce qui lui tient à cœur. Elle n’est pas réellement confiante, mais tente de le paraitre. Puis il y a des moments où réellement, elle se sent plus grande et plus puissante. Son regard brûle constamment de ce qui l’anime, elle est vive d’esprit. Le rossignol n’apprécie pas de devoir se soumettre, elle désire être son propre maître, s’est déjà suffisamment soumise dans ses expériences préalables. Elle est curieuse d'esprit, aime apprendre et y arrive très rapidement.
Elle s’attache rapidement et facilement. C’est sa peur d’autrui qui la pousse à parfois vouer des haines inutiles et injustifiées, principalement aux hommes. Lorsqu’elle a l’impression d’être jugée, elle perd rapidement tout affection pour une personne. Cela la met dans un état de colère, de peur et de culpabilité. Elle n’a pas peur, cependant, d’avoir des ennemis mais, ira toujours en faveur d’avoir le plus d’alliés possibles. Autone est stratégique, après avoir vécu à Morneflame, elle organise inconsciemment ses relations de manière pratique. Elle ne manipulerait pas quelqu’un de manière consciente et délibérée pour avoir plus de protection. Cependant, elle a tendance à ressentir beaucoup d’amitié pour les gens qui seraient des alliés stratégiques, sans s’en rendre compte. À force de se créer des réseaux de contacts pendant des années, des mécanismes de défense se créent.
Elle a appris à ne plus être effrayée d’aimer, mais son deuil est bien tangible, elle est restée mélancolique, cela se sent toujours quelque part dans ses mots et dans ses yeux. Son travail occupe ses pensées, elle se montre bien moins émotionnelle lorsqu’elle s’occupe de tâches et est très professionnelle. Autone sait parler, est respectueuse et a perdu son arrogance d’antan. De la même manière, son esprit espiègle est resté à Gloria. Elle ne ris plus beaucoup et ne taquine plus beaucoup.
Elle est très maternelle, ne peut s'empêcher de s'occuper de ses proches. Cela vient avec son lot d'inquiétude et d'empathie naturelle. Autone distingue rapidement les émotions qui l'entourent, puisqu'elle même est beaucoup trop émotionnelle. Autant a-t-elle de la facilité à lire les autres qu'elle est un livre ouvert.
Alignement : Autone est bienveillante, elle se bat pour ce qu'elle croit être bien. Par contre, elle est excentrique et anti-conformiste, sa conception du bien ne s'apparente pas à la loyauté. Elle répond rarement à une autorité supérieure à moins d'apprécier cette personne en tant qu'être, et non en tant que chef. Elle passera ses enfants et les êtres aimés avant n'importe quelle cause ou Roi.
Au dessus de tout, elle désire le bonheur de tous.
Le 10 juillet 1737
Mai 1749
Juin 1749
Avril 1762
Falkire
Identité et caractéristiques
- Race : Humain
- Sexe : Femme
- Surnom : Rossignol
- Date de naissance : 10 juillet 1737
- Age réel : 25 ans
- Age en apparence : 22 ans
- Lieu de naissance : Hameau de Mirobor
- Lieu de vie : Caladon la revenante
- Rang social :Noble
- Poste/Emploi : Conseillère
- Force : Faible
- Endurance : Faible
- Coordination (agilité/réflexe) : Bon
- Furtivité : Très bon
- Perception : Bon
Caractéristiques physiques
- Force mentale : Très bon
- Education : Très bon
- Charisme : Très bon
- Intuition : Très bon
- Espérance/chance : Moyen
Caractéristiques mentales
- Résistance physique : Faible
- Résistance magique : Bon
Résistances
- Magie : Maitre
- Expertise :
- Arme 1 : Dague et poignard : Très bon
- Arme 2 : Armes contondantes : Moyen
- Arme 3 : Art du lancer : Faible
- Arme 4 : /
- Habileté : Bon
- Navigation : Médiocre
- Equitation : Moyen
- Dressage : Bon
Compétences
- Bonus : Perception (Marché noir)
Bonus
Équipements
Arme principale :
Printemps étrange:
Que se passe-t-il lorsqu'un écureuil de niveau 3, un mage forgerons et une duchesse Althaïenne se rencontrent ? Des conspirations. De l'une d'elle est née cette dague étrange, à l'image aussi naturelle que trompeuse dans sa beauté simple mais sublime. Les détails sont poussés à leur paroxysme, époustouflants de vie et… de magie. Car oui cette dague est magique. Elle n'eut jamais l'occasion de remplir le rôle final qu'on lui prévoyait, mais elle n'en a pas moins fait des ravages à sa manière. Elle fut d'ailleurs au coeur d'un scandale tout à fait involontaire de la part de la duchesse, qui fut contrainte de s'en séparer. Depuis, elle semble s'être endormie, et est passée de main en main pendant des siècles, gare à celui qui réveillera ses facultés !
Effet 1 : Epine redoutable (+2 aux dagues)
Effet 2 : Charme floral (Les gravures de fleurs sur l'arme peuvent se modifier selon l'énergie et la volonté du porteur, et peuvent donc déployer plusieurs substances naturelle dont l'effet est augmenté par magie. Elle peut donc produire une substance imitant un très puissant élan d'attraction de la victime vers la porteuse, ou, au contraire, un très puissant sentiment de peur et/ou de dégoût. Peut se diffuser sous forme de parfum, en atténuant l'effet, ou dans une plaie, même minime)
Effet 3 : Discorde (Frappe précise + Mensonge)
Effet 4 : Fleur sauvage (Les fleurs de l'arme peuvent être cueillie et prennent 'vie' en répondant à des ordres simples. Elles repoussent ensuite sur l'arme)
Glyphes:
Sur printemps étrange:
Frappe précise :
Apposé sur une arme, il permet de toujours viser les points faibles de son adversaire(+2 maniement)
Mensonge :
Apposé sur un bijoux, tous les mensonges du porteur seront indétectables par les personnages communs, ne marchera que sur les personnages ayant une force mentale inférieur ou égale à celle du possesseur du bijou.
Autres objets :
-Leto (Rottweiler Portant une gemme de vivacité)
-Nexus du coeur lié à Matis Falkire. Il n'est qu'un souvenir puisque complètement noir.
-Médaillon ''Porte chance'' Offert par Matis lors de leur rencontre.
Description physique
Assise à son bureau, sa plume semble voler sur le papier pourtant, l'encre se dépose dans une calligraphie délicate. Lorsqu'elle est concentrée, ses traits sont calmes, jusqu'à ce qu'elle rencontre une difficultés et qu'elle fronce les sourcils sans s'en rendre compte. Elle se souvenait avoir vu certains rire de cette expression, elle n'était pas effrayante, il y avait quelque chose de doux et de tranquille même dans ce front qui se plissait. Il donnait envie de l'aider.
Puis elle lève les yeux et il semble que son regard est lumineux, alors qu'il se mêle entre le marron et le jaune. Et elle lève la tête, fière sans vraiment le savoir, son menton pointe naturellement vers le plafond et son sourcil gauche se dresse lorsqu'elle observe autour d'elle. Son visage est clair, au teint d'une pêche pâle et ses pomettes sont ornées de taches de rousseur.
Et comme l'encre sur le papier, elle semble rebondir dans les airs lorsqu'elle se lève et que sa robe cache ses pieds qui se posent sur le sol. Ceux qui l'ont pris dans leurs bras savent qu'elle est surnaturellement légère. Grâce de son totem.
Ses cheveux tombent en cascade le long de son dos, elle les as laissé pousser, maintenant, depuis de longues années. Trophée aux reflets cuivré que personne ne lui enleva jamais. Elle les aimait ainsi, maintenant, appréciait pouvoir y faire des tresses et des chignons complexes. Mais elle aimait que ce soit cette partie d'elle qui restait éternellement indomptable.
Sa silhouette est étonnement petite, mais sa stature est fière. Elle porte les manches longues, semble camoufler sa peau mais le tissus est près de sa peau, il souligne sa taille fine, ses hanches et sa poitrine qui se sont élargies dans les dernières années. Les cols haut allongent son cou déjà longiligne. Et sous ses jupons, son ventre se rebondi légèrement en mémoire des enfants qu’elle a porté. Sous les dentelles et les soies, sa peau guérit encore des brûlures, des cicatrices, des lames qui ont parcouru sa peau. Sa taille refuse de s’élargir davantage, elle aurait désiré retrouver le poids qu’elle a perdu à Morneflame mais son corps gardait la mémoire d’une maigreur qui fût déjà bien plus extrême. Autone avait repris du poil de la bête mais la nourriture n’était plus synonyme de plaisir, son corps répondait à cette alimentation maigre.
Ses yeux s’allument de colère, de douceur, d’affection, ces iris jaunes la trahissent, elle ne sait pas tromper ce qu’elle ressent. Elle les fait briller avec des pierres et joyaux qui ornent son cou, ses oreilles et ses cheveux. Elle aime la beauté et aime s’en parer. Elle aime la délicatesse, ne se permet des bijoux plus gros que lorsque ses habits sont sobres.
Description psychologique
Autone se montre indomptable, elle est fière. Le rossignol connait ses faiblesses, compense de son caractère et de sa prestance pour convaincre autrui qu’elle est forte. Son caractère est explosif, elle réagit impulsivement à ce qui lui tient à cœur. Elle n’est pas réellement confiante, mais tente de le paraitre. Puis il y a des moments où réellement, elle se sent plus grande et plus puissante. Son regard brûle constamment de ce qui l’anime, elle est vive d’esprit. Le rossignol n’apprécie pas de devoir se soumettre, elle désire être son propre maître, s’est déjà suffisamment soumise dans ses expériences préalables. Elle est curieuse d'esprit, aime apprendre et y arrive très rapidement.
Elle s’attache rapidement et facilement. C’est sa peur d’autrui qui la pousse à parfois vouer des haines inutiles et injustifiées, principalement aux hommes. Lorsqu’elle a l’impression d’être jugée, elle perd rapidement tout affection pour une personne. Cela la met dans un état de colère, de peur et de culpabilité. Elle n’a pas peur, cependant, d’avoir des ennemis mais, ira toujours en faveur d’avoir le plus d’alliés possibles. Autone est stratégique, après avoir vécu à Morneflame, elle organise inconsciemment ses relations de manière pratique. Elle ne manipulerait pas quelqu’un de manière consciente et délibérée pour avoir plus de protection. Cependant, elle a tendance à ressentir beaucoup d’amitié pour les gens qui seraient des alliés stratégiques, sans s’en rendre compte. À force de se créer des réseaux de contacts pendant des années, des mécanismes de défense se créent.
Elle a appris à ne plus être effrayée d’aimer, mais son deuil est bien tangible, elle est restée mélancolique, cela se sent toujours quelque part dans ses mots et dans ses yeux. Son travail occupe ses pensées, elle se montre bien moins émotionnelle lorsqu’elle s’occupe de tâches et est très professionnelle. Autone sait parler, est respectueuse et a perdu son arrogance d’antan. De la même manière, son esprit espiègle est resté à Gloria. Elle ne ris plus beaucoup et ne taquine plus beaucoup.
Elle est très maternelle, ne peut s'empêcher de s'occuper de ses proches. Cela vient avec son lot d'inquiétude et d'empathie naturelle. Autone distingue rapidement les émotions qui l'entourent, puisqu'elle même est beaucoup trop émotionnelle. Autant a-t-elle de la facilité à lire les autres qu'elle est un livre ouvert.
Alignement : Autone est bienveillante, elle se bat pour ce qu'elle croit être bien. Par contre, elle est excentrique et anti-conformiste, sa conception du bien ne s'apparente pas à la loyauté. Elle répond rarement à une autorité supérieure à moins d'apprécier cette personne en tant qu'être, et non en tant que chef. Elle passera ses enfants et les êtres aimés avant n'importe quelle cause ou Roi.
Au dessus de tout, elle désire le bonheur de tous.
Histoire
Il y a une terre, au-delà de l’étendue salée. Elle est verte et grande et les lilas y poussent, les roses y meurent. Il y a une terre au-delà du deuil et les épines s’endorment doucement, elles tapissent les plaines, elles découpent les pieds. Je porterai ton corps dans mes bras pour t’empêcher de marcher sur ces épines. Je traverserai des plaines léthales pour que tu ne goutte pas à ces lames. Armurée de diamant, je ne veux jamais déchirer ta peau de platine.
Le 10 juillet 1737
Autone a vu le jour dans le Hameau de Mirobor. Elle vit des étés doux, bercés par les blés qui dansaient sous les brises. Des hivers emporter des enfants, cesser les grossesses de sa mère. Elle vit les bleus sur son visage, et cacher sa peau jusqu’au cou, voiler ses cheveux et parfois son visage. Elle entendit son père crier, jurer de n’avoir qu’une fille, jurer que sa mère avait des serpents dans le ventre et qu’il n’aurait jamais dû se marier avec elle. Elle n’était pas proche d’eux. Elle a demandé à sa mère de l’emmener ailleurs, de fuir avec elle. Mais trop tard, car ses yeux ne reflétaient rien d’autre que la peur. Elle était morte, déjà. Une idiote, soumise, morte, qui respirait encore.
Autone apprit à écouter aux portes, à ne pas faire de bruit lorsqu’elle respirait, à ne pas trembler lorsqu’elle avait peur. Elle vécut sa peur silencieusement, fit l’ignorante en cherchant secrètement un passage pour fuir, un moment idéal. Elle cousu un sac, qu’elle cacha, prêt en cas d’urgence. Elle vola des rations de nourriture lorsque la maison était vide et tissa une couverture. Hors de question de voler des pièces d’or, cela aurait été remarqué beaucoup trop rapidement.
Autone apprit à écouter aux portes, à ne pas faire de bruit lorsqu’elle respirait, à ne pas trembler lorsqu’elle avait peur. Elle vécut sa peur silencieusement, fit l’ignorante en cherchant secrètement un passage pour fuir, un moment idéal. Elle cousu un sac, qu’elle cacha, prêt en cas d’urgence. Elle vola des rations de nourriture lorsque la maison était vide et tissa une couverture. Hors de question de voler des pièces d’or, cela aurait été remarqué beaucoup trop rapidement.
Mai 1749
Elle retint son souffle, ses lèvres tremblaient, il était difficile d’expirer silencieusement. Elle voulait partir, l’avait décidé depuis plusieurs jours. Et s’il finissait par la tuer, à force de la rouer de coups? Et si elle n’était pas là à ce moment?
Et si elle était là, à ce moment?
« Je sais, je sais que tu veux un autre enfant et je sais que tu le veux parce que tu m’aimes. Laisse-moi encore du temps. Certaines femmes prennent toute une vie avant d’y arriver. On y arrivera… »
« J’en ai assez d’attendre. Douze ans depuis la dernière fois que tu pus mettre un enfant à terme. Il y a quelque chose en toi de maléfique, quelque chose qui tue ces enfants. Tu les as tués… »
Autone entendait une respiration se briser, se répéter, se saccader. Pourquoi restait-elle avec lui?
« Si j’attends encore, nous allons finir ruinés. Je ne peux pas attendre dans l’incertitude. Autone est jeune, elle plaira certainement à quelqu’un qui a plus de moyens que nous. »
Elle serra les dents, ne comprenait pas, mais n’aimait pas ça et quelque chose lui disait que ça ne pouvait pas être une bonne chose.
Et si elle était là, à ce moment?
« Je sais, je sais que tu veux un autre enfant et je sais que tu le veux parce que tu m’aimes. Laisse-moi encore du temps. Certaines femmes prennent toute une vie avant d’y arriver. On y arrivera… »
« J’en ai assez d’attendre. Douze ans depuis la dernière fois que tu pus mettre un enfant à terme. Il y a quelque chose en toi de maléfique, quelque chose qui tue ces enfants. Tu les as tués… »
Autone entendait une respiration se briser, se répéter, se saccader. Pourquoi restait-elle avec lui?
« Si j’attends encore, nous allons finir ruinés. Je ne peux pas attendre dans l’incertitude. Autone est jeune, elle plaira certainement à quelqu’un qui a plus de moyens que nous. »
Elle serra les dents, ne comprenait pas, mais n’aimait pas ça et quelque chose lui disait que ça ne pouvait pas être une bonne chose.
Juin 1749
L’air était frais, la maison vide, la lumière du jour était calme. Il était de ces rares moments où elle se sentait libre. Où le monde se tenait silencieux pour honorer la musique du vent qui telle un carillon, soufflait sur les semences et sifflait sur les rivières. Elle passa une heure dans les champs, elle caressa les blés et mangea des baies. Puis elle reveint à la maison et ils étaient là, son père, sa mère et cet inconnu.
Il était bien habillé, son cheval était joli, elle se souvenait de la crinière douce qu’elle avait caressé d’abord, sans même leur adresser la parole. Jusqu’à ce que son père fasse retentir sa voix autoritaire.
« Autone. Je te présente mon ami, Edouard de Laurier. »
Elle s’avança timidement, sans montrer le sourire que son père aurait aimé voir sur son visage, par politesse. Elle s’inclina, puis regarda inquiète, les yeux fuyants de sa mère. Elle ne la regardait même pas dans les yeux. Edouard sourit et lui prit la main, elle fronça les sourcils et pâlit, mal à l’aise. L’homme posa un baiser sur sa main.
« Edouard a perdu sa femme et son fils. Il a tous les titres dont il a besoin, mais aucun enfant pour y succéder. »
« En quoi cela me concerne-t-il? » Demanda calmement l’enfant, déjà très aiguisée de caractère en récupérant sa main.
« Il faudra que tu partes un jour. Aujourd’hui, tu as l’occasion d’une vie plus opulente que tu ne puisses en rêver. »
Il ne puis pas faire sa proposition, Autone courrait déjà furieusement vers sa chambre, elle récupéra son sac et sortit par la porte arrière. Alors que Son père se confondait en excuses pour récupérer son aubaine, Autone avait déjà rejoint son cheval. Sans doute s’étaient ils dits qu’elle reviendrait lorsqu’elle se serait calmée, comme toutes les balades équines qu’elle faisait habituellement. Sans doute avaient-ils attendus longtemps.
Elle se rendit jusqu’à Gloria, dû vendre sa monture pour survivre quelques jours. Elle lui manquait. Puis un homme qui se disait serviable lui fit une offre. Une promesse d’un travail facile, de ne jamais avoir faim. Il l’hébergea, puis le demanda paiement, de pièces qu’elle n’avait pas. Il lui demanda de payer autrement, un service qu’il lui rendait, selon lui. La douleur que lui arracha ces nuits lui firent comprendre qu’elle n’aurait pas voulu avoir aussi mal devant quelqu’un qui la payait. Mais peu importe qui le ferait, la douleur était la même. Il n’y avait rien de tendre, il n’y avait rien de bienveillant. Il la marchanda discrètement à d’autres hommes. Elle passa un mois chez lui.
Tout ce dont elle se souvenait, c’était le tintement des pièces d’or, lorsqu’elle franchit la porte de l’établissement auquel il l’avait emmené. Elle avait tourné la tête mais l’homme était déjà loin. Le regard des dames sur lesquels on pouvait lire la pitié. Le regard de la matrone. Sur toutes les lèvres sa sentence était déjà murmurée, propagée. Puis la matrone la regarda de bas en haut et croisa les bras.
« Elle est trop jeune. »
Déclara-t-elle, autoritairement. Des sourires bienveillants apparaissaient ci et là. Elles étaient satisfaites. Une nouvelle poupée avec qui jouer. Autone s’occupait des enfants des femmes qui travaillaient à cet endroit. En échange, elle avait un toit et beaucoup trop de mères qui prenaient soin d’elle. Elle était leur poupée et ses mots, son esprit fier les amusait. Les plus habiles voulurent lui apprendre à se défendre : Car chaque dame ici devait savoir répondre aux hommes qui ne savaient pas s’arrêter. Elle essaya plusieurs armes, avant de réaliser qu’elle manquait surtout de force mais pas d’agilité. Elle opta donc pour des dagues, avec lesquelles elle s’entraîna toute sa vie.
Deux ans après son arrivée, Autone commença à pratiquer le même métier que les autres dames. Elle grandit proche de la matrone et fut celle qui resta le plus longtemps. Elle put mettre quelques pièces de côté, se procura des livres et s’éduqua, seule, comme sa soif de savoir le lui ordonnait. Avec son métier, elle tissa un réseau de contact et parvint à contacter un mage suffisamment puissant pour l’aider à progresser. Autone n’était pas passionnée de magie, c’était un moyen de savoir plus et d’apprendre ce que les livres ne pouvaient expliquer, puisque la magie se ressentait et se créait par la puissance de son esprit. Elle voulait savoir plus, et la magie c’était beaucoup plus. Le mage lui demanda de la payer pour ses apprentissages, elle paya jusqu’à ce qu’elle fût satisfaite de ce qu’elle eut appris, puis continua sa route vers d’autres connaissances.
La matrone prit sa retraite, mourra de vieillesse peu de temps après. Elle lui légua la maison de joie avant de quitter. Puisqu’elle était sa plus ancienne jeune fille et qu’elle lui faisait confiance. Autone s’attacha à la maison de joie, la décora et en fit un établissement où les nobles pouvaient aller. Elle prospéra et tint les comptes de manière efficace. Son réseau de contacts lui servit de protection.
C’est ainsi qu’elle rencontra Saemon Methus, avec qui elle passa une nuit pour rembourser l’ancienne dette de la vielle matrone. Elle ne savait trop comment elle faisait pour aimer Saemon autant qu’elle en avait peur. Il est devenu son ami le plus cher. Un assassin s’infiltra dans sa maison pour tuer un de ses clients et la jeune femme qui le servait, qu’elle dut tuer cette dame sans trop savoir comment elle y était parvenue. Ce soir-là, Saemon était là, pour se débarrasser des corps. Et tous les autres jours où elle eut besoin de lui. Il lui offrit un travail, dans une taverne, en tant qu’espionne. Il désirait bâtir un réseau pour recueillir des informations et les vendre au plus offrants. Malheureusement, elle accepta trop tard.
Les Almaréens avaient déjà marché sur le continent, ils étaient déjà alliés au roi Fabius, au grand malheur d’Autone, qui aimait la magie et sa pratique. Elle n’aimait pas les priants du néant, ni leur haine et leur intolérance. Autone ne comprit jamais, pourquoi les Almaréens l’avaient recherché. Ce jour-là, elle était partie dire à Saemon qu’elle désirait accepter son offre. Mais Saemon n’était pas là et un soldat était déjà là pour venir la chercher. Elle parvint à fuir à cheval. Sur son chemin, elle tomba dans un piège à ours. Celui de Saemon. L’ombre possédait un repère à l’extérieur de Gloria. Il répara ses dégâts et guérit sa blessure. En sécurité dans ce repaire, Saemon aida Autone à affiner ses techniques de furtivité et de combat.
Elle avait rencontré Matis dans sa propre maison de joie, mais il s’est contenté de passer la soirée avec elle sans jamais la toucher. Matis avait vu qu’elle avait besoin de respect. Elle était tombée amoureuse, sans vraiment savoir de quoi il s’agissait. Et lorsqu’elle quitta Saemon, c’était pour le chercher, sachant qu’il était rebelle. Autone avait toujours été d’accord avec la rébellion mais elle n’avait pas risqué de quitter Gloria, craignant la défaite de Korentin.
Mais elle prit son courage à deux mains et voyagea jusqu’à la ville rebelle, où elle retrouva Matis. Elle se donna à lui, apeurée, mais sereine. Un moment de joie dans l’incertitude de la guerre. Autone s’accrocha au capitaine rebelle, à l’espoir de ce qu’il pouvait lui offrir, par son amour. Il ne l’abandonnerait pas, elle en était certaine.
Et elle répondit avec lui, à l’appel, pour affronter le blanc, avant qu’il ne règne sur le continent. Autone fut blessée dans les galeries, quitta accompagnée de Matis et en route, ils rencontrèrent le blanc, triomphant, qui leur demanda de plier le genou. Matis refusa, Autone le suivit. À Morneflame, ils passèrent les trois prochaines années. Ils survirèrent ensemble, par collaboration et par volonté de vivre, espoir d’un futur ensemble.
C’est à l’aide de Korentin et d’Aldaron qu’ils fuirent la prison terrible et ouvrirent les portes aux autres prisonniers.
Autone affronta Saemon, qui travaillait maintenant pour le blanc, lorsqu’il voulut la capturer dans sa fuite. Elle se rendit jusqu’à Caladon où elle rencontra Aldaron qui lui permit une fuite plus discrète vers le désert. C’est à ce moment qu’elle commença à travailler pour le marché noir. Et elle attendit des mois avant que Matis ne la rejoigne dans le désert.
Le soir de leur retrouvaille, elle lui demanda un enfant, il la demanda en mariage. C’était presque comme un jeu de pille ou face, en plus grave. Si le tyran mourait, ils auraient une vie ensemble, ils se l’étaient promis. Ce qu’ils avaient prévu fut différent de la réalité. Autone tomba enceinte dans le désert, avant que le tyran ne meure. Matis et Autone se marièrent rapidement, dans leur nouvelle résidence à Aldaria. Elle fut acceptée dans la famille Falkire par les sœurs de Matis et elle continua son travail dans la guilde marchande autant que sa situation familiale le lui permettait. Autone était habile pour tisser des réseaux, après la guerre, Saemon prêta sa lame à la famille Falkire. Il bâtit un groupe de voleurs, qu’elle utilisait parfois. Dans les premiers mois de sa maternité, elle faisait faire la plupart de ses transactions par des agents de confiance. Matis étant de noble naissance, elle avait accès à des nourrices pour l’aider et n’était pas débordée par la présence de ses jumeaux. Elle gérait donc des transactions et avait des agents dans les villes humaines.
Alors que Matis partait se battre contre les chimères, Autone restait avec ses enfants. Elle aurait voulu se battre, mais elle devait les protéger. Et si leur père ne revenait pas, elle ne pouvait disparaitre aussi. Elle devait être là pour eux et malheur arrivait, c’était aux sœurs de Matis qu’elle remettait l’éducation de Kyran et Odélie. Elle ne comprenait, comment Matis faisait pour toujours revenir en vie. Elle était heureuse, mais la peur la prenait chaque fois qu’elle le voyait revenir. Étais-ce leur vie, à présent? L’angoisse perpétuelle d’attendre de savoir si son mari reviendrait. Au moins, elle avait encore le nexus qui lui était lié. S’il mourait, elle saurait ainsi, plutôt que de l’attendre.
Le temps vint où ils durent quitter leur terre natale. Autone prit la mer avec peu de ses possessions, sinon le nécessaire pour être confortable. Son chien, pour la garder et ses souvenir les plus chers. Elle avait dressé son compagnon, Leto, qu'elle avait adoptée peu après la mort du tyran. Il était à présent un compagnon fidèle et talentueux.
Il était bien habillé, son cheval était joli, elle se souvenait de la crinière douce qu’elle avait caressé d’abord, sans même leur adresser la parole. Jusqu’à ce que son père fasse retentir sa voix autoritaire.
« Autone. Je te présente mon ami, Edouard de Laurier. »
Elle s’avança timidement, sans montrer le sourire que son père aurait aimé voir sur son visage, par politesse. Elle s’inclina, puis regarda inquiète, les yeux fuyants de sa mère. Elle ne la regardait même pas dans les yeux. Edouard sourit et lui prit la main, elle fronça les sourcils et pâlit, mal à l’aise. L’homme posa un baiser sur sa main.
« Edouard a perdu sa femme et son fils. Il a tous les titres dont il a besoin, mais aucun enfant pour y succéder. »
« En quoi cela me concerne-t-il? » Demanda calmement l’enfant, déjà très aiguisée de caractère en récupérant sa main.
« Il faudra que tu partes un jour. Aujourd’hui, tu as l’occasion d’une vie plus opulente que tu ne puisses en rêver. »
Il ne puis pas faire sa proposition, Autone courrait déjà furieusement vers sa chambre, elle récupéra son sac et sortit par la porte arrière. Alors que Son père se confondait en excuses pour récupérer son aubaine, Autone avait déjà rejoint son cheval. Sans doute s’étaient ils dits qu’elle reviendrait lorsqu’elle se serait calmée, comme toutes les balades équines qu’elle faisait habituellement. Sans doute avaient-ils attendus longtemps.
***
Elle se rendit jusqu’à Gloria, dû vendre sa monture pour survivre quelques jours. Elle lui manquait. Puis un homme qui se disait serviable lui fit une offre. Une promesse d’un travail facile, de ne jamais avoir faim. Il l’hébergea, puis le demanda paiement, de pièces qu’elle n’avait pas. Il lui demanda de payer autrement, un service qu’il lui rendait, selon lui. La douleur que lui arracha ces nuits lui firent comprendre qu’elle n’aurait pas voulu avoir aussi mal devant quelqu’un qui la payait. Mais peu importe qui le ferait, la douleur était la même. Il n’y avait rien de tendre, il n’y avait rien de bienveillant. Il la marchanda discrètement à d’autres hommes. Elle passa un mois chez lui.
Tout ce dont elle se souvenait, c’était le tintement des pièces d’or, lorsqu’elle franchit la porte de l’établissement auquel il l’avait emmené. Elle avait tourné la tête mais l’homme était déjà loin. Le regard des dames sur lesquels on pouvait lire la pitié. Le regard de la matrone. Sur toutes les lèvres sa sentence était déjà murmurée, propagée. Puis la matrone la regarda de bas en haut et croisa les bras.
« Elle est trop jeune. »
Déclara-t-elle, autoritairement. Des sourires bienveillants apparaissaient ci et là. Elles étaient satisfaites. Une nouvelle poupée avec qui jouer. Autone s’occupait des enfants des femmes qui travaillaient à cet endroit. En échange, elle avait un toit et beaucoup trop de mères qui prenaient soin d’elle. Elle était leur poupée et ses mots, son esprit fier les amusait. Les plus habiles voulurent lui apprendre à se défendre : Car chaque dame ici devait savoir répondre aux hommes qui ne savaient pas s’arrêter. Elle essaya plusieurs armes, avant de réaliser qu’elle manquait surtout de force mais pas d’agilité. Elle opta donc pour des dagues, avec lesquelles elle s’entraîna toute sa vie.
Deux ans après son arrivée, Autone commença à pratiquer le même métier que les autres dames. Elle grandit proche de la matrone et fut celle qui resta le plus longtemps. Elle put mettre quelques pièces de côté, se procura des livres et s’éduqua, seule, comme sa soif de savoir le lui ordonnait. Avec son métier, elle tissa un réseau de contact et parvint à contacter un mage suffisamment puissant pour l’aider à progresser. Autone n’était pas passionnée de magie, c’était un moyen de savoir plus et d’apprendre ce que les livres ne pouvaient expliquer, puisque la magie se ressentait et se créait par la puissance de son esprit. Elle voulait savoir plus, et la magie c’était beaucoup plus. Le mage lui demanda de la payer pour ses apprentissages, elle paya jusqu’à ce qu’elle fût satisfaite de ce qu’elle eut appris, puis continua sa route vers d’autres connaissances.
La matrone prit sa retraite, mourra de vieillesse peu de temps après. Elle lui légua la maison de joie avant de quitter. Puisqu’elle était sa plus ancienne jeune fille et qu’elle lui faisait confiance. Autone s’attacha à la maison de joie, la décora et en fit un établissement où les nobles pouvaient aller. Elle prospéra et tint les comptes de manière efficace. Son réseau de contacts lui servit de protection.
C’est ainsi qu’elle rencontra Saemon Methus, avec qui elle passa une nuit pour rembourser l’ancienne dette de la vielle matrone. Elle ne savait trop comment elle faisait pour aimer Saemon autant qu’elle en avait peur. Il est devenu son ami le plus cher. Un assassin s’infiltra dans sa maison pour tuer un de ses clients et la jeune femme qui le servait, qu’elle dut tuer cette dame sans trop savoir comment elle y était parvenue. Ce soir-là, Saemon était là, pour se débarrasser des corps. Et tous les autres jours où elle eut besoin de lui. Il lui offrit un travail, dans une taverne, en tant qu’espionne. Il désirait bâtir un réseau pour recueillir des informations et les vendre au plus offrants. Malheureusement, elle accepta trop tard.
Les Almaréens avaient déjà marché sur le continent, ils étaient déjà alliés au roi Fabius, au grand malheur d’Autone, qui aimait la magie et sa pratique. Elle n’aimait pas les priants du néant, ni leur haine et leur intolérance. Autone ne comprit jamais, pourquoi les Almaréens l’avaient recherché. Ce jour-là, elle était partie dire à Saemon qu’elle désirait accepter son offre. Mais Saemon n’était pas là et un soldat était déjà là pour venir la chercher. Elle parvint à fuir à cheval. Sur son chemin, elle tomba dans un piège à ours. Celui de Saemon. L’ombre possédait un repère à l’extérieur de Gloria. Il répara ses dégâts et guérit sa blessure. En sécurité dans ce repaire, Saemon aida Autone à affiner ses techniques de furtivité et de combat.
Elle avait rencontré Matis dans sa propre maison de joie, mais il s’est contenté de passer la soirée avec elle sans jamais la toucher. Matis avait vu qu’elle avait besoin de respect. Elle était tombée amoureuse, sans vraiment savoir de quoi il s’agissait. Et lorsqu’elle quitta Saemon, c’était pour le chercher, sachant qu’il était rebelle. Autone avait toujours été d’accord avec la rébellion mais elle n’avait pas risqué de quitter Gloria, craignant la défaite de Korentin.
Mais elle prit son courage à deux mains et voyagea jusqu’à la ville rebelle, où elle retrouva Matis. Elle se donna à lui, apeurée, mais sereine. Un moment de joie dans l’incertitude de la guerre. Autone s’accrocha au capitaine rebelle, à l’espoir de ce qu’il pouvait lui offrir, par son amour. Il ne l’abandonnerait pas, elle en était certaine.
Et elle répondit avec lui, à l’appel, pour affronter le blanc, avant qu’il ne règne sur le continent. Autone fut blessée dans les galeries, quitta accompagnée de Matis et en route, ils rencontrèrent le blanc, triomphant, qui leur demanda de plier le genou. Matis refusa, Autone le suivit. À Morneflame, ils passèrent les trois prochaines années. Ils survirèrent ensemble, par collaboration et par volonté de vivre, espoir d’un futur ensemble.
C’est à l’aide de Korentin et d’Aldaron qu’ils fuirent la prison terrible et ouvrirent les portes aux autres prisonniers.
Autone affronta Saemon, qui travaillait maintenant pour le blanc, lorsqu’il voulut la capturer dans sa fuite. Elle se rendit jusqu’à Caladon où elle rencontra Aldaron qui lui permit une fuite plus discrète vers le désert. C’est à ce moment qu’elle commença à travailler pour le marché noir. Et elle attendit des mois avant que Matis ne la rejoigne dans le désert.
Le soir de leur retrouvaille, elle lui demanda un enfant, il la demanda en mariage. C’était presque comme un jeu de pille ou face, en plus grave. Si le tyran mourait, ils auraient une vie ensemble, ils se l’étaient promis. Ce qu’ils avaient prévu fut différent de la réalité. Autone tomba enceinte dans le désert, avant que le tyran ne meure. Matis et Autone se marièrent rapidement, dans leur nouvelle résidence à Aldaria. Elle fut acceptée dans la famille Falkire par les sœurs de Matis et elle continua son travail dans la guilde marchande autant que sa situation familiale le lui permettait. Autone était habile pour tisser des réseaux, après la guerre, Saemon prêta sa lame à la famille Falkire. Il bâtit un groupe de voleurs, qu’elle utilisait parfois. Dans les premiers mois de sa maternité, elle faisait faire la plupart de ses transactions par des agents de confiance. Matis étant de noble naissance, elle avait accès à des nourrices pour l’aider et n’était pas débordée par la présence de ses jumeaux. Elle gérait donc des transactions et avait des agents dans les villes humaines.
***
Alors que Matis partait se battre contre les chimères, Autone restait avec ses enfants. Elle aurait voulu se battre, mais elle devait les protéger. Et si leur père ne revenait pas, elle ne pouvait disparaitre aussi. Elle devait être là pour eux et malheur arrivait, c’était aux sœurs de Matis qu’elle remettait l’éducation de Kyran et Odélie. Elle ne comprenait, comment Matis faisait pour toujours revenir en vie. Elle était heureuse, mais la peur la prenait chaque fois qu’elle le voyait revenir. Étais-ce leur vie, à présent? L’angoisse perpétuelle d’attendre de savoir si son mari reviendrait. Au moins, elle avait encore le nexus qui lui était lié. S’il mourait, elle saurait ainsi, plutôt que de l’attendre.
Le temps vint où ils durent quitter leur terre natale. Autone prit la mer avec peu de ses possessions, sinon le nécessaire pour être confortable. Son chien, pour la garder et ses souvenir les plus chers. Elle avait dressé son compagnon, Leto, qu'elle avait adoptée peu après la mort du tyran. Il était à présent un compagnon fidèle et talentueux.
***
Avril 1762
Elle se pencha sur le lit d’Odélie qui dormait paisiblement et replaça une mèche de ses cheveux cuivrés. C’était insupportables de croiser les yeux de Kyran chaque fois qu’il lui souriait, car il avait les même que son père. Matis se battait contre les caladoniens, qui s'opposaient à l'empereur Kohan. Elle se leva et ferma la porte de la chambre avant de se rendre jusqu’à la sienne. Autone s’assied devant son miroir et prit sa brosse à cheveux avant de lever les yeux et de devenir complètement blanche. Le nexus à son cou était complètement sombre. Son cœur se serra, elle le retira pour le prendre dans ses mains et vérifier qu’il ne s’agissait pas simplement d’une couleur plus sombre. Elle changea de pièce, la gorge serrée, à la recherche d’une fenêtre, d’un rayon de soleil qui ferait paraitre cette pierre bleue comme un saphir.
Plus noir que le cœur de néant.
Elle trembla, son dos se courba, elle s’écroula. Sa respiration s’arrêta, jusqu’à ce qu’un long souffle de sanglot traverse sa gorge et retentit dans la maison.
La nourrice resta derrière elle, interdite.
Autone aurait voulu hurler, mais les enfants dormaient. Comment leur dire que leur père ne reviendrait que froid et absent?
Leto, les oreilles baissées, se glissa dans les bras du Rossignol. Elle laissa s'écouler ses larmes sur sa fourrure.
Elle le regarda brûler, impuissante. Il partait, elle ne voulait pas le voir partir.
La sœur de Matis prit la jeune femme dans ses bras. Mais Autone ne put détourner les yeux. Ses larmes coulaient mais ses yeux étaient vides.
« NON! Je ne veux plus entendre parler de leurs guerres de Kohan! Je ne resterai pas ici, parce que vous prétendez que ces enfants sont votre sang. Je les ai portés. Personne n’a protégé Matis, ni Korentin ni son fils. Alors que Matis a vécu, a péri pour eux! Je n’offrirai pas ma fidélité aveugle à un empereur pour rester auprès de vous. Je t’aime…Satie. Tu es ma famille. Tu m’as accueillie comme la tienne. Mais je ne jouerai pas la vie de mes enfants à cette partie de pouvoir. Je quitte pour la revenante et j’emmène Odélie et Kyran avec moi. Que tu le veuilles ou non. »
Sa gorge se coinça, les larmes la submergèrent, mais elle se calma. Sa voix s’adoucit.
« Et si…si tu veux venir avec moi Satie, je t’accueillerai. Tu m’as pris comme j’étais, tu m’as traité comme une sœur. Les Falkire peuvent rester unis, de l’autre côté de Calastin. »
Travailler pour la guilde marchande alors que le marché noir affaiblissait les Kohan et que Matis se battait pour eux. Elle n'avait d'abord eu aucun avis, sinon cette exaspération de voir plus de guerre. Elle s'en était toujours fichée, un roi ou un autre, tant que sa famille était en sécurité. Alors elle ne lui avait rien dit, au moins pour le protéger, au pire pour se protéger. Matis était mort sans savoir qu'elle eût été du côté de Caladon depuis longtemps, indirectement. Elle lui avait demandé de ne pas y aller, de rester, de refuser de se battre. Elle lui avait bien répété qu'elle se fichait de perdre leurs titres de noblesses s'il pouvait être sauf. Pourquoi avait il donné sa vie pour cette famille qui n'était pas la sienne?
Les sœurs de Matis la suivirent, elle s'installa à Caladon avec Satie et Yolande. Puis elle demanda à revoir Aldaron, avec qui elle garda correspondance depuis leur évasion, mais n'avait revu qu'une fois depuis Morneflame. Son amitié occupa son esprit, elle appréciait la charge de travail supplémentaire qu'elle effectuait à Caladon. Lorsqu'Aldaron l'informa des élections à venir concernant le conseil de Caladon, Autone détermina qu'elle désirait travailler avec lui et avoir un poids. Elle avait confiance d'en avoir la prestance et la fermeté.
Avec l'aide du réseau de contact qu'elle avait déjà tissé, le nom qu'elle s'était fait dans le marché et le soutien d'Aldaron, Autone parvint à se faire élire par le peuple Caladonien. Elle croyait en l'importance de l'indépendance de la cité. Bien qu'elle ne parlait pas de déclarer la guerre aux Kohan, elle désirait être loin de leur pouvoir et souhaitait la même chose à tous.
Il y a une terre, au delà de l'étendue salée. Et tu es là. Et tu me souris. Et nos enfants ont tes yeux et nos sourires sont éternels car ils vivent en eux et en leurs enfants
Il y a un rêve, au delà de l'étendue salée. Mais tu brûle et tu t'envoles dans les déchirures de parchemin noircies.
Les déchirures de l'amour que tu emporte avec toi.
J'ai fais un rêve.
Tu étais là.
Plus noir que le cœur de néant.
Elle trembla, son dos se courba, elle s’écroula. Sa respiration s’arrêta, jusqu’à ce qu’un long souffle de sanglot traverse sa gorge et retentit dans la maison.
La nourrice resta derrière elle, interdite.
Autone aurait voulu hurler, mais les enfants dormaient. Comment leur dire que leur père ne reviendrait que froid et absent?
Leto, les oreilles baissées, se glissa dans les bras du Rossignol. Elle laissa s'écouler ses larmes sur sa fourrure.
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Elle le regarda brûler, impuissante. Il partait, elle ne voulait pas le voir partir.
La sœur de Matis prit la jeune femme dans ses bras. Mais Autone ne put détourner les yeux. Ses larmes coulaient mais ses yeux étaient vides.
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« NON! Je ne veux plus entendre parler de leurs guerres de Kohan! Je ne resterai pas ici, parce que vous prétendez que ces enfants sont votre sang. Je les ai portés. Personne n’a protégé Matis, ni Korentin ni son fils. Alors que Matis a vécu, a péri pour eux! Je n’offrirai pas ma fidélité aveugle à un empereur pour rester auprès de vous. Je t’aime…Satie. Tu es ma famille. Tu m’as accueillie comme la tienne. Mais je ne jouerai pas la vie de mes enfants à cette partie de pouvoir. Je quitte pour la revenante et j’emmène Odélie et Kyran avec moi. Que tu le veuilles ou non. »
Sa gorge se coinça, les larmes la submergèrent, mais elle se calma. Sa voix s’adoucit.
« Et si…si tu veux venir avec moi Satie, je t’accueillerai. Tu m’as pris comme j’étais, tu m’as traité comme une sœur. Les Falkire peuvent rester unis, de l’autre côté de Calastin. »
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Travailler pour la guilde marchande alors que le marché noir affaiblissait les Kohan et que Matis se battait pour eux. Elle n'avait d'abord eu aucun avis, sinon cette exaspération de voir plus de guerre. Elle s'en était toujours fichée, un roi ou un autre, tant que sa famille était en sécurité. Alors elle ne lui avait rien dit, au moins pour le protéger, au pire pour se protéger. Matis était mort sans savoir qu'elle eût été du côté de Caladon depuis longtemps, indirectement. Elle lui avait demandé de ne pas y aller, de rester, de refuser de se battre. Elle lui avait bien répété qu'elle se fichait de perdre leurs titres de noblesses s'il pouvait être sauf. Pourquoi avait il donné sa vie pour cette famille qui n'était pas la sienne?
Les sœurs de Matis la suivirent, elle s'installa à Caladon avec Satie et Yolande. Puis elle demanda à revoir Aldaron, avec qui elle garda correspondance depuis leur évasion, mais n'avait revu qu'une fois depuis Morneflame. Son amitié occupa son esprit, elle appréciait la charge de travail supplémentaire qu'elle effectuait à Caladon. Lorsqu'Aldaron l'informa des élections à venir concernant le conseil de Caladon, Autone détermina qu'elle désirait travailler avec lui et avoir un poids. Elle avait confiance d'en avoir la prestance et la fermeté.
Avec l'aide du réseau de contact qu'elle avait déjà tissé, le nom qu'elle s'était fait dans le marché et le soutien d'Aldaron, Autone parvint à se faire élire par le peuple Caladonien. Elle croyait en l'importance de l'indépendance de la cité. Bien qu'elle ne parlait pas de déclarer la guerre aux Kohan, elle désirait être loin de leur pouvoir et souhaitait la même chose à tous.
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Il y a une terre, au delà de l'étendue salée. Et tu es là. Et tu me souris. Et nos enfants ont tes yeux et nos sourires sont éternels car ils vivent en eux et en leurs enfants
Il y a un rêve, au delà de l'étendue salée. Mais tu brûle et tu t'envoles dans les déchirures de parchemin noircies.
Les déchirures de l'amour que tu emporte avec toi.
J'ai fais un rêve.
Tu étais là.
Liens
- Odélie et Kyran Falkire : Ses enfants, elle les protégera, presque à tous prix. Ils sont sa plus grande source de frayeur et d'amour.
- Aldaron Leweïnra : Ami, collègue et supérieur, elle le respecte et apprécie le travail fait avec lui ainsi que sa compagnie. Aldaron a été une source de réconfort depuis la mort de Matis, même seulement en l'occupant.
- Satie et Yolande Falkire : Les sœurs de Matis, qu'elle traite comme ses propres sœurs.
- Leto : Son fidèle compagnon, elle peut compter sur les étreintes de la boule de poil.
- Marché noir et guilde marchande : Autone s'est fait un nom comme étant une bonne marchande. Elle entretient de bonne relation avec ses collègues et tente de ne pas faire subir ses états d'âmes aux autres.
- Vaakin Lene'Tamaasik : Il a approché la dame au moment où les bipèdes sont arrivés sur Nyn Tiamat. Curieux, ils ont discutés et elle l'a aidé à apprendre la langue commune. Elle le connait sous le surnom de Grand'griffes.
- Luna Duruisseau : Élève de Saemon et ancienne régente de la cité où elle habitait. Elle est à présent bien loin de la petite lune pour laquelle elle a beaucoup d'affection.
Derrière le clavier
- Petite présentation : Coucou, mon pseudo c'est Autone, je suis dans cette communauté depuis 4 ans J'ai aussi joué Mëryl, Aléria et Keziah.
J'étudie la littérature et je rp par amour de l'écriture et de la lecture - Particularité RP ? Je vais à l'école ^^ Avant je pouvais écrire plus souvent, maintenant je suis plus occupée. Je reviens dans le désir de retrouver un loisir, cependant je me limiterai à 1 ou deux rp à la fois (Sauf en période de vacances) Afin de vous répondre dans les délais. J'écris et je crée compulsivement.
- Rythme RP ? J'y tâcherai
- Comment as-tu découvert le forum ? Ça fait très très très longtemps ahahahha
- As-tu signé le reglement ? Oui